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Poésie classique
Marite : Sur les ailes du temps [Sélection GL]
 Publié le 11/08/12  -  17 commentaires  -  722 caractères  -  402 lectures    Autres textes du même auteur

Quelques mots pour essayer d'apprivoiser cet espace inconnu qui nous attend.


Sur les ailes du temps [Sélection GL]



Un jour viendra, je sais, il faudra s'en aller
Vers ces lointains pays aux rives inconnues,
Voguer vers l'infini pour rejoindre les nues,
En esquivant mes peurs sans jamais chanceler.

Verrai-je les saisons devant moi défiler,
Les heures de plaisir qui seront bienvenues,
Mais aussi les douleurs, même les plus ténues ?
Dernier tour d'horizon avant de s'envoler.

Attendant le moment de l'ultime voyage
Sur les ailes du temps j'ai posé mon bagage
En me laissant bercer par l'écume des jours.

Quand tout s’achèvera, je hisserai les voiles
Sans remords ni regret, emporté pour toujours
Par le souffle du vent qui conduit aux étoiles.


 
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   Fattorius   
17/7/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
L'alexandrin et la forme fixe du sonnet vont bien à l'atmosphère d'apaisement qui se dégagent de ce poème. Quelques éléments donnent cependant une impression de déjà-lu (notamment "l'écume des jours", bien en vue en fin de vers, mais aussi la rime "bagage/voyage", qu'il me semble avoir déjà lue dans un autre poème - même si, d'un bout à l'autre, la métaphore du voyage est systématiquement suivie).

Merci pour l'instant poétique!

   Miguel   
17/7/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Sonnet un peu inégal, avec ses faiblesses et ses qualités.
Il y a plusieurs rimes internes ou échos aux hémistiches : "pays/infini", "temps/moment" ; passons sur "saisons/horizon", séparés par deux vers.
"Je sais" est un peu prosaïque.
Esquive-t-on ses peurs, ou les surmonte-ton ? Ce n'est pas la même chose. Le "sans jamais" du vers 4 fait un peu cheville, comme "même les plus ténues". J'aime bien le vers trois ; mais "sans chanceler", c'est vite dit ...
Les tercets me semblent plus solides ; les vers sont bien balancés et mélodieux, et le dernier constitue, avec son ampleur, une vraie chute de sonnet.

   Anonyme   
22/7/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Avec un sentiment d'apaisement, une certaine forme de sagesse : "Sur les ailes du temps j'ai posé mon bagage
En me laissant bercer par l'écume des jours..."
l'auteur s'interroge sur ce moment du "passage" éternellement objet de peur, de terreur parfois, ou de soulagement pour certains.
Ce n'est pas traité avec une grande originalité : " rejoindre les nues,... de l'ultime voyage... je hisserai les voiles... emporté pour toujours...Par le souffle du vent qui conduit aux étoiles..."
Mais l'ensemble est plutôt bien construit, la forme maîtrisée. Je déplore "esquiver" en doutant qu'il traduise véritablement la pensée de l'auteur.

   wancyrs   
23/7/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un texte bien optimiste, où enfin on accueille à bras ouvert la destinée sans cri lâché. L'ensemble coule, comme le capital de mots utilisé par le texte, rappelant ces vagues qui nous entrainent vers des rives inconnues. Dans le premier quatrain il y aurait eu moyen d'éviter la redite de "vers", en utilisant "dans" pour le premier "vers", mais ce n'est pas grave, l'ensemble est très appréciable.

   placebo   
23/7/2012
 a aimé ce texte 
Un peu
Je trouve le propos un peu trop classique pour m'émouvoir. Le voyage, lointain, les nuées, infinies, le temps, suspendu ou durant "toujours". Idem pour les rimes.

"en esquivant mes peurs" une conception intéressante, je pensais qu'il faudrait les affronter, justement.

"avant de s'envoler" je pense que "m'envoler" serait plus clair, plus cohérent avec le reste.

"sur les ailes du temps" / "l'écume des jours" les deux expressions les plus originales du texte, malheureusement la deuxième appelle Vian et la première me dit quelque chose.

Je regrette que l'auteur n'ait pas pris un peu plus de risque avec ce texte. Je reste à quai…

Bonne continuation,
placebo

   brabant   
11/8/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Marité,


Très joli sonnet, empreint de nostalgie, sans révolte, serein, pacifié où le libre-penseur que je suis se retrouve cependant pleinement en dépit de son matérialisme pur et dur. Cette nef-aéronef- là je la prends sans hésitation.
Y a-t-il des "douleurs ténues" ?
Ce qui est certain c'est qu'il n'y aura "ni remords ni regret".

Je vais imprimer ce poème en triple exemplaire et en confectionner... un bateau de papier que je confierai au ruisseau, et un avion majuscule... que je larguerai au vent d'une falaise.
Du troisième je ferai une cocotte avant que mes ardeurs ne s'éteignent ;-)

Flûte ! Un chapeau de gendarme devant la porte de la maison close. Quel mauvais coucheur s'est-il servi de ton poème pour m'empêcher de sonner en rond ?

A défaut m'en vais sonneter une belle...

Merci à toi !

   leni   
11/8/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Il se dégage de ce sonnet une belle sérénité....il faudra s'en aller....voguer vers l'infini

Attendant le moment de l'ultime voyage
Sur les ailes du temps j'ai posé mon bagage
En me laissant bercer par l'écume des jours.
J'aime beaucoup ces trois vers malgré l'écume de jours qui fait déjà
entendu
Par le souffle du vent....est un joli final
Belles sonorités!
Merci pour cet agréable moment

   Anonyme   
11/8/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Prosodiquement juste, il manque cependant du naturel à ce sonnet qui s'attaque quand même à une sacrée montagne. Ce sujet, difficile, ne me semble pas si universel qu'il pourrait en avoir l'air (je sais que je ne voyais pas la mort de la même manière il y a 20 ou 30 ans, et que je la verrais pas de la même manière si mes jours étaient hélas déjà comptés, ou si ma santé se faisait chancelante au point de...). Je veux dire que selon l'inconscience qu'on a de la mort, elle fait plus ou moins peur.
Peut-être est-ce cela qui donne à penser que le style est flottant ?
Si je trouve élégant de n'avoir pas sombré dans les effets de mode sur les NDE (ou expérience de mort imminentes en français) qui aurait été hors-sujet, je n'ai pas trop aimé ce fatalisme passif, naturellement, (et donc religieux ?) d'attente :

Attendant le moment de l'ultime voyage
Sur les ailes du temps j'ai posé mon bagage
En me laissant bercer par l'écume des jours.

Hors vie. Presque déjà mort par abandon à l'avant avant avant (et combien ?) dernier round.
Est-ce dire que la vie elle même comprend son purgatoire ? Et qu'on a le droit, sinon le devoir, de s'y jeter la tête la première avec une sorte de résignation moutonnière ?
Je trouve qu'il y a dans ce "mourir comme il se doit" la même démarche que dans ce sonnet écrit "comme il se doit".
Nous avons en nous des ressources insoupçonnées qu'il faut savoir débusquer à propos.
Et nous avons toute la vie pour ça.

   Anonyme   
11/8/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Marite... qui poursuit son chemin classique avec de plus en plus d'assurance. Ce sonnet, traitant d'un sujet que nous avons tous à l'esprit quoi que certains en disent, est empreint de sagesse et de sérénité... Il me rappelle un peu l'état d'esprit de Théodore Monod avant son grand départ... Il faut toujours rendre cette barque qu'est la vie quand on arrive à l'autre rive... Chez lui comme chez toi pas de révolte, belle philosophie !
Rien à dire sur la forme même si les rimes bagage/voyage sont limites...
Un détail m'a fait sourire, c'est le "emporté" de l'avant-dernier vers !
Il est du genre masculin mais prosodie oblige et ça n'est pas bien grave. Du bon boulot pour une lecture apaisante. Bravo !

   Marite   
12/8/2012

   Anonyme   
12/8/2012
 a aimé ce texte 
Un peu
Le texte trouve facilement sa respiration, aidé par la structure caractéristique de l'alexandrin. Je retrouve donc ce souffle et ce thème si cher aux Romantiques.
Mes réserves viennent essentiellement du traitement, du choix des métaphores, et des mots pour les évoquer.
Ce poème aurait pu être écrit par n'importe qui, d'un point à l'autre de la terre. Il est totalement anonyme. Aucune personnalité ne le caractérise. Il fonctionne par clichés du début à la fin. Alors bien sûr, les clichés ça rassure, c'est rassembleur, on se comprend, on a le sentiment de faire partie d'une même famille. Mais est-ce vraiment le rôle de la poésie?
La poésie, c'est se vider de soi. Il ne s'agit pas pour autant de forcer sa pudeur, mais simplement de dire les choses comme personne d'autre ne pourrait le faire à votre place. Et je trouve dommage que vous ne vous livriez pas plus.
La poésie c'est donc de la précision, du détail.

- Plutôt que de dire " Les heures de plaisir qui seront bienvenues, " ne pouvez-vous pas en sublimer une en particulier. Est-ce le regard d'un enfant? Ou la main d'un compagnon? Est-ce une photo? Un souvenir? Un seul plaisir exprimé aurait bien plus de force que de les englober tous.

- Idem pour vos douleurs. Est-ce la perte d'un être cher? Un amour contrarié? Un enfant qui s'éloigne? J'ai envie de savoir ce qui vous fait vibrer, VOUS, Avec vos mots à VOUS.

N'y-a-t-il pas des métaphores plus intimes pour évoquer la fatalité du temps qui passe, que de parler de l'ultime voyage, des ailes du temps et de l'écume des jours? Plutôt que de parler de remords et de regrets, évoquez-les, A force de généraliser, le poème devient une idée, une sorte de sagesse un peu lénifiante.

Vous évoquez semble-t-il, souvent, des thèmes très personnels, et ceux-là plus que les autres demandent un traitement personnel, unique.

Cordialement
Ludi

   Charivari   
17/8/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Marite. Si la forme est maîtrisée et le propos cohérent, je trouve en revanche que ce texte manque d'originalité, tant dans les images choisies que dans le propos... Dommage.

   David   
30/8/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Marite,

J'aime bien les rimes choisies pour les quatrains, plus funestes dans le propos puisque ça parle de la mort, ou des angoisses de sa perspective plutôt, et les vers finissent donc tous sur des son de voyelles É ou U, au son net et fataliste en quelque sorte. Dans les tercets, les angoisses se résolvent, les rimes trainent leurs consonnes : ageee, ourrrr, oileee. Le son est plus léger, s'étend à l'envie.

Les assonances en milieu de vers, il y pays/infini et moment/temps, ça les alourdit un peu, mais assez discrètement.

Il reste une contradiction dans le thème je trouve, avec ce vers :

"En me laissant bercer par l'écume des jours."

Si on le vit véritablement, au sens où je le comprend du moins, on ne pense pas à la mort, on n'écrit donc pas tous les autres vers et surtout les suivant :

"Quand tout s’achèvera, je hisserai les voiles
Sans remords ni regret, emporté pour toujours
Par le souffle du vent qui conduit aux étoiles."

Ce n'est pas "être bercé par l'écume des jours" cela, c'est du lyrisme comme le début, de l'imaginaire sur ce que pourrait être la mort. On n'est pas vraiment dans un présent mais toujours dans des perspectives, plus ou moins positives ou non dans le poème.

   Fanch   
31/8/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

je trouve ce texte excellent sur la forme mais, comme si cette dernière était contraignante, un manque( relatif) d'originalité sur le fond avec des images et expressions qui sont certes parlantes mais également banales ("lointains pays aux rives inconnues", les saisons qui défilent, le "souffle du vent")
bien sûr, on peut également dire que c'est simple et que la poésie peut être belle avec des mots simples, donc cela nuance mon propos - en tout cas, de l'élégance, je trouve et surtout...édité en classique!

   Anonyme   
13/9/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Très joli texte que j'aime beaucoup ! Tendre et émouvant à souhait, bravo :)

   stellamaris   
21/10/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Il émane de cette poésie une sérénité qui fait du bien, pas vraiment commune pour envisager ce "dernier voyage" ! Voilà qui témoigne d'un cheminement intérieur impressionnant, dont les réponses aux commentaires se font d'ailleurs l'écho...

Sur la forme, c'est un sonnet en alexandrins, très classique et bien balancé ; mais, justement, ce classicisme et le rythme régulier de l'alexandrin, très comparable a celui des vagues comme l'indique très bien l'un des commentateurs, renforce cette impression de sérénité ; que la forme et le rythme des phrases renforce l'impression provoquée par le sens des mots, n'est-ce pas l'essence même de la poésie ?

Voilà pourquoi je trouve ce sonnet magnifique...

Avec toute mon amitié.

   CharlesVerbaud   
31/10/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Il y a quelques défauts aux césures, des liaisons peu naturelles, étant donné la pose rythmique
Un jour viendra, je sais, // il faudra s'en aller
Vers ces lointains pays // aux rives inconnues,
Dernier tour d'horizon // avant de s'envoler.
Sans remords ni regret, // emporté pour toujours
il y a un hiatus

Mais si vous faites la liaison; la double liaison en Z de ce vers sonne mal
Vers ces lointains pays Zaux rives Zinconnues,

La rime jours / toujours fait rimer le mot jour avec lui-même, c'est une très mauvaise rime.

Voilà pour la technique.

Pour le reste, les images sont assez compassées, convenues. Mais l'ensemble se tient sur la métaphore filée du dernier voyage.

Vous auriez pu développer un peu plus le thème des trois premiers vers du deuxième quatrain, celui dans lequel on voit défiler sa vie avant de mourir.

En développant ce thème aux quatrains, et en n'abordant le voyage qu'aux tercets, vous auriez réellement respecté la structure quatrains / tercets du sonnet.

La chute est une jolie image
Par le souffle du vent qui conduit aux étoiles.


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