|
|
Anonyme
24/9/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Je trouve vraiment intéressant d'avoir choisi une forme rigoureuse aux règles bien établies et contraignantes pour évoquer ce moment de délire dans la vie d'un scientifique suisse, qu'on n'imagine doublement pas un rigolo débraillé (ben oui, les Suisses aussi sont victimes de préjugés de la part des non-Suisses !). C'est bien vu à mon avis, cette rigueur formelle peut correspondre à ce qu'on imagine de l'existence, jusqu'à l'incident relaté, qu'a menée Hofmann. Faut-il encore que le contraste soit sensible avec les visions hallucinées du héros de la science.
Et je trouve que oui. Quand on me parle de présent infernal et désarticulé ou de juments de la nuit qui hennissent au soleil, je prends ! J'apprécie aussi le cocasse de la scène, le gars perché sur son vélo aux roues molles comme des montres et qui doit avoir bien du mal à ne pas se fraiser dans le fossé… Un héros de la science, ça se confirme. Le deuxième tercet est idéal pour conclure à mon avis, avec son calme fracas, mais je crains que la rime désarticulé/nommer qu'il comporte soit incompatible avec la catégorie onirienne de « Poésie néo-classique » où vous présentez votre poème. Une réussite selon moi, en tout cas. |
Gabrielle
30/9/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Un sonnet divertissant qui suit Hofmam dans son périple.
Le temps est rythmé par les effets du produit administré. Le recul pris dans la narration crée l'amusement. La chute renvoie au présent et à un "calme fracas". Un texte délicieux. |
Donaldo75
2/10/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Je suis allé consulter le dieu Google pour m’enquérir de ce qu’était de diéthyllysergamide ; eurêka, je me disais bien aussi qu’il s’agissait du LSD chanté par des poètes – et pas uniquement John Lennon ou Jimi Hendrix pour ne citer qu’eux – et popularisé par des succès de librairie dont le célèbre « l’herbe bleue ». Et là, le lecteur perçoit, à défaut de comprendre, ce qui arrive au cycliste pendant son périple. J’aime l’humour du dernier vers du second quatrain, il sonne « Alice au Pays des Merveilles » et j’imagine bien le Chapelier Fou sortir ce type de vanne. Les images restent dans la digne lignée de ce que notre inconscient collectif véhicule sur cette drogue en particulier ; c’est là aussi bien vu parce que personne ne peut demander au lecteur de téter un buvard juste pour comprendre un poème. Le format du sonnet passe bien dans le thème car il permet la progression, ici dans la montée d’acide, et donc l’intégration du lecteur à l’expérience.
|
Anonyme
10/10/2022
a aimé ce texte
Bien ↓
|
Bonjour,
J’ai eu du mal à comprendre de quoi parlait la poésie jusqu’à la fin de la deuxième strophe. Visiblement d’un coureur à vélo suisse des années 40. C’est drôlement spécialisé. Etant inculte en cyclisme, je n’ai évidemment pas capté les références aux serpents enlacés ni aux juments de la nuit. Je pense saisir qu’il y a une histoire de dopage mais je n’en suis pas sûre. J’ai appris le mot diorama et chassé l’épouvantable « glossolalie », je ne sortirai donc pas totalement éberluée de ma lecture et en remercie l’auteur pour m’avoir trimballée sur des chemins inconnus, même si je ne suis pas certaine d’avoir ralliée la ligne d’arrivée dans les temps, ainsi que pour la gratuité de ce qu’il propose. Anna sur son tricycle EDITH me dit dans l'oreillette, tu n'avais qu'à lire l'incipit en italique ! Beuh... n'empêche que j'avais bon pour le produit dopant ! |
Anonyme
10/10/2022
a aimé ce texte
Bien
|
Bonjour
Il m'a fallu faire quelques recherches pour mieux comprendre ce texte : Hofmann est un chimiste suisse qui découvrit le LSD. Je saisis mieux certains formulations. Les juments de la nuit hennissant au soleil, très beau. Perché sur son vélo, Hofmann perd les pédales. Voici 2 très beaux vers, le reste est plus banal tout comme le titre qui aurait mérité une meilleure formulation. Un texte qui se laisse lire. |
papipoete
10/10/2022
a aimé ce texte
Bien
|
bonjour MartnHer
On n'est jamais mieux servi que soi-même, alors pour imaginer quel voyage on fait sous L.S.D., on enfourche une licorne ou comme ici un vélo, et l'on pédale jusqu'à les perdre, et voir un autre monde... NB des mots savants qui ne disent rien, alors que L.S.D. saute aux méninges de tout lambin ! Et les " juments de la nuit hennissent au soleil," quand " la fleur d'or et l'ardent soleil enfantent des serpents enlacés... " ça commence à bien planer ! ( mais un beau vers ! ) Vient l'état vierge, quand la " substance " s'évapore, à travers un " calme fracas " oui, ça plane encore un peu... Est-il vraiment nécessaire de goûter à cette merde pour savoir ses effets ? Je songe en disant cela, à un herpétologiste célèbre qui s'injecta le venin d'un terrible serpent, afin de savoir combien de temps il resterait vivant... avant de s'inoculer l'anti-poison ! Un poème à sourire, car je ne vois pas l'utilité d'une telle expérience ? se droguer tue, comme en auto se fracasser contre un platane... je ne vois pas ce qui place le texte en " contemporain ? " |
Miguel
10/10/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Au fond,c 'est un hommage à tous ces savants qui testent courageusement, par passion, leur découverte sur eux-mêmes. Et comme apparemment il n'y eut pas d'autres conséquences pour Hoffman que ce conte fantastique (ahah, moi aussi je sais faire de l'humour), le ton décalé qui est ici à l'oeuvre convient parfaitement.
La forme du sonnet rappelle la rigueur scientifique ; les irrégularités de celui-ci sont à l'unisson avec les délires du personnage. Une belle réussite. |
Lotier
11/10/2022
|
Pas facile de lire un poème quand il faut défaire l'emballage avant…
L'ambiance hallucinogène oblige rapidement à virer Dame logique du salon. Mais l'idée de prendre du LSD en faisant du vélo, outre le côté poétique évident montre deux choses : en tant que scientifique, il a toutes les chances d'aller droit dans le mur et en tant que sportif, c'est un mauvais choix, les amphétamines, c'est beaucoup mieux (voir es pilotes de la RAF de 1943). J'eusse préféré l'apologie d'Alain Bombard ou du premier mycologue qui mangea en public de l'amanite citrine… Bien sûr, on peut y voir une fable sur l'illusion de la réalité (et réciproquement). |
Mintaka
12/10/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour MartinHer,
Le Suisse Désorienté pour LSD dans le titre c'est pas mal vu! L'idée et le thème sont originaux et la forme en sonnet passe fort bien. C'est un poème "désorientant" mais bien écrit notamment le premier quatrain admirablement poétique. Merci pour le trip! |