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Poésie contemporaine
MartinHer : Prie Dieu [Sélection GL]
 Publié le 05/09/22  -  11 commentaires  -  470 caractères  -  180 lectures    Autres textes du même auteur

Natura bellum.


Prie Dieu [Sélection GL]



L’hémolymphe suinte, séminale
Sa source est une sinistre brèche
Là, crèche la mante glaciale
Régnant sur le mur de pierres sèches

Ses lourdes ravisseuses contrites
Ont conduit tant de proies à la mort
Trompé plus d’un mâle sybarite
Les yeux sont tendres du matador

Pas d’espèce qui ne soit en guerre
C’est sans haine qu’un Prie Dieu trucide
Triste chair d’été, éphémère
La vie est un long fleuve d’acide


 
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   Anonyme   
21/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Je suis contente de lire de l'ennéasyllabe, son rythme a à mes yeux quelque chose d'inaccompli, presque de douloureux, et cela me semble convenir au propos que je comprends ainsi : à partir d'une évocation de la mante religieuse, une déploration de ce qui, à nous humains à vue biaisée, se manifeste comme le caractère foncièrement cruel de la Nature.

Quelques vers qui m'emportent, par exemple
Les yeux sont tendres du matador
C’est sans haine qu’un Prie Dieu trucide
La vie est un long fleuve d'acide

Un poème bien construit à mes yeux, dont l'insolite me plaît.

   poldutor   
24/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour
Pauvre mante, elle en prend pour son grade, oui la femelle "boulotte" le mâle bien plus petit qu'elle dès que la chose est accomplie, et même souvent pendant...!
Cela étant le mante dite "religieuse" rend de réels services au jardinier en le débarrassant des nuisibles (que l'on considère pour nous!)
Le thème est original et bien traité.
Cordialement.
poldutor en E.L

   inconnu1   
27/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour,

J'aime votre poème essentiellement pour son thème et sa philosophie. Tout n'est pas limpide mais je comprends que vous dissertez sur la férocité de la nature, en particulier chez les insectes qui n'hésitent pas à tuer le mâle et les autres espèces. J'aime le vocabulaire recherché.

J'aime moins votre volonté de proposer votre poème en classique. Il y a trop de règles non respectées pour que les erreurs techniques retrouvées soient le fruit du hasard. (e muets non élidés, non concordance du temps à la rime, non homogénéité de l'orthographe des rimes, hiatus...)

   Donaldo75   
28/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est gothique comme poème, autant dans les images que la musicalité du champ lexical ; j'adore cette sensation. Et vu le thème, tout s’accorde dans cette tonalité qui me donnerait presque envie de me passer en boucle la discographie complète de « Fields of the Nephilim ». Que puis-je ajouter ? Pas grand-chose tellement cette impression est tenace mais ne peut pas s’expliquer par un analyse composée sur la base de la seule technique ; les images sont renforcées, surtout dans le premier quatrain, par des allitérations. J’adore le vers de fin.

Bravo !

   Anonyme   
5/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

Hé bé, une poésie sur un insecte, la mante religieuse, (merci wiki pour l’hémolymphe) ce n’est pas courant ! C’est très court mais comme les mots sont bien choisis, ça suffit à nous décrire cette bestiole tueuse qui, pourtant, comme vous le dites, procède sans sans haine, elle ne trucide que pour manger. La prédation, toujours cette prédation qui régit la nature. Au titre de la curiosité, j’aurais aimé en savoir davantage sur cette redoutable tueuse carnassière, je n’en ai jamais vue dans la nature. On en apprend sur Oniris…

Merci pour cette lecture singulière !

Anna

   papipoete   
5/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour MartinHer
Je ne sais si beaucoup de bêtes font de même ? L'épeire par exemple, séduit son minuscule mâle, fait son affaire et puis en fait son repas, rangé dans un coin de sa toile rétiaire.
La chose, pour l'hémolymphe est dite religieusement, avec ce " prie-dieu " alors que l'amante ne s'embarrasse pas de manière, occupée qu'elle est à guetter ( matador aux yeux tendres ) les cornes qu'elle estoquera !
On pourrait sourire en vous lisant, mais on ne rit pas lorsque approche un trépas...
J'aime bien la seconde strophe !
Vos vers s'écoulent en 9 pieds, jusqu'au 11e qui bloque à 8...

   Miguel   
5/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Au moins chez cette espèce, pas de malheureuses battues, pas de féminicides. Le mâle remplit sa fonction et disparaît. Il satisfait doublement sa partenaire. Quel homme peut en dire autant ? L'ouverture du poème sur cette dénomination scientifique crée dès le début une sorte de distanciation : on est dans l'observation, non dans l'affect ; mais ce dernier ne se laisse pas dévorer, lui : il réapparaît en particulier dans l'autre dénomination de la mante, "Prie-Dieu", qui crée une antithèse avec l'action évoquée. Oui, ce sont les dures lois de la nature. Belle trouvaille que la construction "Les yeux sont tendres du matador".

   Anonyme   
5/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
De ce jeu de la mante amante d'un mâle freluquet autant que sybarite ressort avant tout le plaisir pris à jouer avec les sonorités de mots dont il est rarement fait usage dans le langage quotidien. C'est déjà une belle victoire !
Je compte très mal les pieds mais je donne ma main à couper que le rythme dont vous jouez avec vos vers aide à sublimer le tragique de la situation.

   StephTask   
5/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien
J’avais déjà aperçu une référence aux insectes (aux papillons) dans “l’homme réverbère”. Ici, le propos concerne la mante religieuse appelée judicieusement Prie Dieu dans le titre et non cheval du diable.

J’ai adoré le contraste entre “contrite” et “sybarite”. J’aurais cependant apprécié un peu plus de vocabulaire religieux pour faire écho à ce titre, mais ce texte “entomopoétique” est déjà une réussite. A lire en buvant un thé à la menthe.

   Cyrill   
7/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour MartinHer

L’hennéasyllabe, assez bancal et compliqué à scander, sied bien, je trouve, au sujet religieux de la mante femelle inquiétante.
Cette bestiole décrit bien, en tout cas telle que vous la mettez en scène, notre indécision à nous humains, notre ambivalence , l’arbitraire et la subjectivité de notre condition. Loin de moi l’idée de prendre parti ( mourir pour des idées ... ) mais j’ai cependant apprécié ces vers sans concession sublimés par le dernier, excellent.

   Anonyme   
11/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Etant moi-même branchée sciences et entomologie je ne peux que vous féliciter pour cette jolie petite poésie, concise (pour moi le meilleur vecteur d'expression est dans la capacité à dire beaucoup en parlant peu).

Mes goûts personnels me portent plus vers des formes moins "figées" mais ici les ficelles sont invisibles, j'ai dû revérifier pour voir si ça rimait :) c'est dire si c'est bien passé.

J'aime du coup beaucoup le champ lexical utilisé qui correspond parfaitement.

Et le rythme de lecture induit, qui est très bon, les sonorités sont un régal

Merci pour ce partage et au plaisir de vous relire


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