Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Chansons et Slams
masdau : Poète
 Publié le 20/11/08  -  11 commentaires  -  2335 caractères  -  60 lectures    Autres textes du même auteur

Réflexion sur la place du poète non lyrique dans notre société.


Poète



Le poète n'a pas des ailes de géant
Il est à ras de terre, le nez dans la poussière
À sentir dans sa chair les pulsions incertaines
De ses frères humains
Et ça le fait souffrir !

On s'en fout que tu sois poète
On veut que tu sois un produit
Ce qui se passe dans ta tête
On s'en tamponne mon ami
On veut des cris on veut des larmes
On veut du choc on veut des drames
De jolis meurtres avec des armes
Enfin quoi des trucs bien pourris
La vie n'est déjà pas si drôle
Si en plus on y réfléchit
C'est la déprime qui nous frôle
La productivité qui faiblit
Nous sommes à l'ère des marchands
Ce qui est bien c'est ce qui se vend

On s'en fout que tu sois poète
Dénonciateur d'ignominie
On ne te coupe plus la tête
On t'ignore c'est plus gentil
On veut des noirs dans la misère
Des guerres au loin qui désespèrent
Et des yachts vendus aux enchères
Enfin quoi des trucs qui donnent envie
La vie n'est déjà pas si drôle
Si en plus on y réfléchit
C'est la déprime qui nous frôle
La productivité qui faiblit
Nous sommes à l'ère des marchands
Ce qui est bien c'est ce qui se vend

On s'en fout que tu sois poète
Que tu ne sois pas leur ami
On te dit bon preneur de tête
Pour ne pas s'couper l'appétit
On veut des barbus intégristes
Des enfoirés de terroristes
On veut la peur dans les chaumières
Pour ne pas gêner les affaires
La vie n'est déjà pas si drôle
Si en plus on y réfléchit
C'est la déprime qui nous frôle
La productivité qui faiblit
Nous sommes à l'ère des marchands
Ce qui est bien c'est ce qui se vend

Mais nous on aime bien les poètes
Les révoltés les insoumis
Ceux qui nous rendent un peu moins bêtes
Qui nous empêchent d'être abrutis
On veut du vrai du sentiment
Un peu de cul de temps en temps
Et beaucoup d'amour tout le temps
Enfin quoi les choses de la vie
La vie est déjà si sévère
Pour les malades en sursis
Mais pour nous simples prolétaires
C'est l'espoir qui nous tient en vie
Nous sommes à l'ère des marchands
Mais il n'y en a plus pour très longtemps

On s'en fout que tu sois poète...


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   bruno   
20/11/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,

Je ne suis pas un critique littéraire ou autres, donc je ne pourrai pas t'aporter une aide sur le fond, la forme etc. Mais ton poème m'a beaucoup plus et j'ai pris énormément de plaisir à le lire.
Voilà, je tenais à ce que tu le saches.
Bonne journée.

   Marchombre   
20/11/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ouf !

Ben, t'écris pas avec une plume, mais avec tes tripes, toi !

De la violence et de la rage pure contenue en des mots.

Un bémol : la première strophe. Pas (ou moins) de rythme, pas de rimes. Moins de tripes. Et un point d'exclamation qui fait tache.

Marchombre

   Anonyme   
20/11/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est du Slam
Et dans le genre, ça me parait plutôt mieux que "Grand corps malade" ou autres stars labellisées.
C'est d'ailleurs le paradoxe de l'artiste "engagé" qui gagne sa croûte en dénonçant le système.

   Anonyme   
20/11/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
On s'en fout peut-être que tu sois poète, mais ça me fait plaisir d'en croiser un qui écrit avec ses tripes. On a une musique de rap dans la tête...le rythme me plaît...quant aux idées, elles sont incontestables...
N'empêche: de nos jours, combien sont-ils qui risqueraient leur tête pour quelques vers , loin du star-system, loin de la logique commerciale?

   David   
21/11/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Masdau,

J'ai trouvé qu'il s'étiraient un peu trop, par exemple un vers comme :

"On veut des barbus intégristes"

aurait pu trouver sa place dans la strophe deux, trois, quatre ; et pour la trois ce passage :

"Et des yachts vendus aux enchères
Enfin quoi des trucs qui donnent envie"

est une idée différente justement dans la série des "On veut... " mais isolée et pas assez exploitée.

Il y a un rythme certain, mais un manque de cohérence dans la liste un peu désordonné de ces "On veut...".

   Anonyme   
21/11/2008
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Désolé mais je n'adhère pas du tout!

Certes c'est très correct d'un point de vue stylistique, il n' y a rien à redire.

Mais j'ai l'impression de lire "Poètes vos papiers" de Léo Ferré, les idées cent fois remâchées du poète qui ne travaille que pour sortir l'humain de son marasme désolé mais c'est un grand classique (qui plus est complètement faux!)

Bref un texte bien moralisateur, plein de bonne conscience...et surtout empli de préjugés.

   Doumia   
21/11/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'adhère totalement ! Tout ce que tu dis est juste et très bien dit je trouve.
J'aime particulièrement
"Le poète n'a pas des ailes de géant
Il est à ras de terre, le nez dans la poussière
À sentir dans sa chair les pulsions incertaines
De ses frères humains
Et ça le fait souffrir !"
Très juste. Bravo
Et la fin : ‘il n'y en plus pour très longtemps."
Il faut l'espérer
Merci à toi pour le partage et pour le reste.

   Anonyme   
22/11/2008
 a aimé ce texte 
Bien
Ton texte suscite des réactions bien différentes... je trouve ça normal vu le ton employé et l'idée principal du poème.
Lucide ou pessimiste ?
Je suis assez d'accord avec tout ce qui est dit dans les commentaires ci-dessus...

Les poètes
Vous les esthètes
Parmi les bêtes
Pauvreté vous guette !

Bon courage...

   Faige   
23/11/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Malgré, c'est vrai, un thème déjà connu et plus ou moins vrai (celui du poète esseulé, fauché...), susbsiste une touche d'originalité et un rythme pour la soutenir. Mon idée est que ce texte n'est pas vraiment à aborder avec l'optique "le poète n'est pas reconnu", mais plutôt "la poésie ne sert à rien.", ce qui est renouveler, réactualiser, les vieilles questions existentielles de la poésie et des poètes. Et puis il y a un ton d'inscousiance et d'insolence assez particulier, qui nous oblige à sortir des sentiers battus. Seulement (histoire de dire le pour et le contre), je trouve le poème un peu long et les cinq premiers vers moins bons que le corps du texte proprement dit.

   Anonyme   
6/5/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
J'aime bien le début, les trois premiers vers.
Après, ça se gâte un peu pour ma part.
J'ai trouvé trop de clichés, "De jolis meurtes avec des armes", pas terrib' ça, un poil de pléonasme de plus. "Enfin quoi des trucs bien pourris", j'accroche pas ici. "On veut des noirs dans la misère", cliché, un peu dérangeant même si ce n'est pas l'intention de l'auteur. "On veut des barbus intégristes", certains intégristes ne sont pas barbus, on se rase chez les cathos...
Bon d'autres trucs encore, mais j'ai la flemme.
J'aime le message de l'auteur, pas trop la façon de le passer.

   Anonyme   
27/6/2016
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Je n'ai pas accroché du tout, je trouve qu'il y a bien trop de clichés dans ce texte, qui me dérangent beaucoup.

Je n'adhère à certains de vos dires, vous les énoncez comme vérité :

" On veut des noirs dans la misère
Des guerres au loin qui désespèrent "

Et :

" On veut des barbus intégristes
Des enfoirés de terroristes
On veut la peur dans les chaumières "

Franchement, je ne suis nullement convaincu par cet écrit, déjà dès la première strophe, les strophes suivantes n'ont fait que confirmer mon impression, je n'ai pas cette vision du poète, mais chacun a sans doute la sienne.


Oniris Copyright © 2007-2023