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Poésie libre
matrixien : De l'autre côté du ciel
 Publié le 21/12/20  -  12 commentaires  -  1210 caractères  -  235 lectures    Autres textes du même auteur

Rita pour vous servir ! Ami(e)s de la poésie.


De l'autre côté du ciel



Régi de forfaits familiers, le Croissant rompt son alcôve pour un demi-tour d’horizon !
Nos sanglots d’amours sont aussitôt éclipsés en son halo… et… un tango de solitudes vous licencie d’une évidence.

Pétris d’indifférences, ces corbeaux de là-haut,
tournoyant au-dessus des HLM, baptisent l’intime zoo de la survie.

Au loin…
Des jolies bavures épicées !
La Jet-set des sirènes d’urgences !
Des 1… 2… 3… Soleil de l’Incertain !
D’anthropophagies civilisées !
Des amen d’ambulances !

D’un coin…
Ça jazze de Subprimes-Ouragan !
Ça s’invite au Showtime du Spleen en se shootant d’ambroisies psychédéliques !

D’une main…
Se bichonnent les relayeurs des goulags mondains pour que l’espoir ait son SS des lendemains d’airain.

Décidément, qu’importe l’espace d’un prétendu hasard, ces monologues en sourdine suscitent ses œdèmes au sourire de l’autre… d’un autre qui n’existe plus vraiment.


 
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   lucilius   
10/12/2020
 a aimé ce texte 
Pas
Des corbeaux au-dessus des HLM, des anthropophagies civilisées, des amen d'ambulances, des subprimes-ouragan, des showtime du spleen, des ambroisies psychédéliques...
Sans doute qu'avec une dose de LSD parviendrai-je à percevoir les mêmes dimensions de l'autre côté du ciel ?
Pour l'instant, devant un 12°5 du terroir, je reste hermétique à cette transe psychédélique.

   Anonyme   
12/12/2020
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour,

Un poème avant tout libre, dans l'expression, dans la mise en page et en forme.
Ensuite, à mes yeux, le texte parle ou pas. J'avoue être restée un peu hermétique à cette composition.
Si l'expression me parait soigneusement travaillée, le vocabulaire résolument moderne, certains éléments me déroutent :
Pourquoi des majuscules à l'intérieur du texte, pourquoi un SS, pourquoi des notions plus générales côtoient l'intime.
J'ai aimé :
La progression " Au loin...D'un coin....d'une main".
Le troisième paragraphe et ses point d'exclamations qui le scandent.
La dernière phrase.

Merci du partage,
Éclaircie

   Corto   
21/12/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Voici un beau texte dans une fulgurante originalité.
Chaque phrase apporte son image soignée, évocatrice d'une notion toujours renouvelée.
Le langage est réinventé au bénéfice d'évocations ciselées que l'on découvre comme devant une sculpture qui interroge.
Il y a ici de la rupture conceptuelle, de la reconstruction dans la forme et dans l'esprit.
Un très beau travail, une fort belle imagination.

Grand bravo Matrixien.

   BlaseSaintLuc   
21/12/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le peu que l'on puisse dire, c'est que ce texte génère des sentiments contrastés.

D'évidence, l'invention, l'originalité de la construction, sont au rendez-vous.

J'ai retrouvé une (RITA DAMOUR) l'hiver du souvenir. Il y a aussi une chanson de RENAUD.

Le lecteur n'aime pas trop être perdu, l'impression de se noyer (dans un texte) n'est pas très agréable.

Mais l'incipit ne nous éclaire pas énormément sur les intentions de l'auteur, je n'arrivais pas à dégager une idée, un sens conducteur et puis et puis, une deuxième lecture incroyable, un éblouissement, ça foudroie, ce n'est pas un éclair direct, ça ne vous tue pas du 1er coup, mais passer à coté serait injuste.

   Lebarde   
21/12/2020
 a aimé ce texte 
Pas ↓
A-t-on le droit de ne pas aimer et de le dire au risque de passer pour un ignare inculture d'un autre siècle?
En fait je n'ai pas tout compris ni le fond ni la forme ni la mise en page, mais il m'arrive aussi d'être gêné par un petit hiatus, un vers bancal ou un e non élidé et de le faire remarquer à l'auteur sans honte aucune.

Désolé

Lebarde

   hersen   
21/12/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un auteur un tant soit peu sensible à son époque, à ce qui l'entoure, n'a malheureusement besoin d'aucune substance pour se retrouver au bord du délire. Il est continuel, journalier, relayé de sources en fonds abyssaux, toujours vivant et claironnant.
Il y a une vision très réaliste dans ce poème de ce monde que chacun fait, que ce soit en l'inventant, que ce soit en l'acceptant, mais surtout, nous le nourrissons tous copieusement.

Une très grande inventivité dans l'expression, le plaisir de lire en expressions torses le tordu du quotidien.

j'aime vraiment beaucoup.

   Angieblue   
21/12/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une vision bien sombre et désenchantée de la société!

J'aime beaucoup le style sombre et psychédélique.

J'ai trouvé très beau le début jusqu'à "zoo de la survie" et le dernier passage qui commence par "Décidément" où l'on ressent comme une perte d'identité de la personne.

Au milieu, je n'ai pas tout compris comme les allusions au médical "urgences" "ambulances" et le rapport avec la jet-set ou le religieux "amen". ça me semble assez hasardeux.

"Subprimes-Ouragan", je n'ai pas compris non plus.

Par contre, bravo pour "anthropophagies civilisées" qui renvoie, de plus, à l'image des corbeaux.

Je pense qu'il y a une verve poétique, c'est prolixe et imaginatif, mais ce débordement d'énergie devrait être plus canalisé. La surdose de surréalisme hystérique fait que vous pouvez perdre le lecteur, et ça dessert la poésie qui pourtant est bien présente.

Mais, mis à part l'ouragan lexical central, j'ai beaucoup aimé l'esprit acerbe de cette poésie.

   Atom   
21/12/2020
 a aimé ce texte 
Pas
Bon j'avoue ne pas avoir été emballé par cette lecture.
Dans la poésie surréaliste il y a parfois des choses que je trouve vraiment superbes, des associations d'images qui surprennent et vous transportent dans un autre imaginaire même si elles ne semblent vouloir rien dire. D'ailleurs ce n'est même pas ça qu'on leur demande puisqu'en en lisant ce type de poésie, on cherche juste à se laisser balader...
Ici, ça ne fonctionne pas sur moi. Je trouve que les associations d'idées et d'images coulissent assez mal.

   fugace   
22/12/2020
 a aimé ce texte 
Pas
Désolée de n'avoir pas compris le sens de cette poésie, dans laquelle rien ne me "parle", ni la présentation ni le texte.

   papipoete   
22/12/2020
bonjour matrixien
je reviens ce jour du côté de votre texte, tel Champolion rajustant son binocle ; les deux premières lignes purent nous ouvrir la lumière du jour, alors que la lune vint d'achever son tour de garde et puis... il me faudrait une Pierre de Rosette pour m'aventurer plus loin !
NB je ne retiendrai pour le côté bon, ces deux premiers vers ; pour le côté obscur le 15e vers tellement abscons, qu'on put le croire écrit en " vert de gris "
je ne peux même pas dire que j'aime ou pas, je ne décrypte pas tout simplement ! Doué sera celui qui sur le flot de vos mots, " naviguera en père peinard... "

   Vincente   
22/12/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J'aime bien la posture de ce poème, son allure à la fois surplombante et peu convenue. De même, j'ai été sensible à son écriture assez habitée et contrevenante ; une belle flamme s'anime là.

Ce qui par contre a renfrogné mon assentiment plus entier, c'est la déconvenue de constater que l'ensemble, bien qu'original et bien vivant, ne parvient pas à transformer son côté "ébouriffé" en une expression percutante. En forçant l'image, je dirais que le côté "tout fou" manque d'impact par manque de maîtrise ; bien sûr, une folie qui se contiendrait ne serait plus tout-à-fait folle ; oui mais je pense qu'il s'agit bien là d'une question de jauge entre le percutant parce qu'insoupçonné et le pertinent parce que contenant et ciblé.

Dans ce poème, à mon sens "l'énergie" est là : la créativité, le regard discernant, l'écriture vivace. Il est enveloppe et trame mais il lui manque, subjectivement, le cœur parlant avec ou à côté de mots qui, rassemblés, formerait une trace dans le "prétendu hasard" où il s'exprime.
J'ai trouvé que les convocations sont à dessein (semble-t-il) emberlificotées sans que cela profite à une intention qui à mon sens se noient dans ses formulations surchargées.

   jfmoods   
24/12/2020
Ce poème grinçant se déchire sur les récifs de notre modernité. Rita étant la sainte des causes désespérées, l'entête semble bien manifester l'ironie amère du poète / de la poétesse.

La première phrase du texte marque le surgissement de la nuit : c'est l'occasion de se pencher sur la situation du monde (double sens : "demi-tour d’horizon").

L'image la plus marquante de la première partie est ce "tango de solitudes [qui] vous licencie d’une évidence". La danse ne trouve son sens que dans la pleine concorde des corps. Le couple et l'idéal qu'il représente sont ici rayés d'un traité de plume, démonétisés.

Qui sont donc ces oiseaux trompeurs, de mauvais augure, qui planent ("ces corbeaux de là-haut, tournoyant au-dessus des HLM"), par ailleurs détenteurs d'un pouvoir symbolique ("baptisent") ? Qui, sinon les détenteurs du Saint Graal, ces sociétés de crédit qui, à coups de fausses promesses, exploitant votre fragilité affective, vous conduisent immanquablement au surendettement ? Des rêves de l'enfance, que subsiste-t-il ? Rien, sinon des perspectives bouchées (majuscules signifiantes : "Des 1… 2… 3… Soleil de l’Incertain").

Une ambiance insurrectionnelle se dessine ("Des jolies bavures épicées", "Des amen d’ambulances").

Trois oxymores ("anthropophagies civilisées", "goulags mondains", "La jet-set des sirènes d’urgences") ramènent à la mémoire la célèbre formule d'Henri Jeanson...

"Le capitalisme, c'est l'exploitation de l'homme par l'homme. Le communisme ? C'est le contraire."

Le regard se porte alors sur deux cancers de notre civilisation. Le premier est la spéculation tous azimuts qui peut, du jour au lendemain, vous laisser sur la paille
(néologisme : "Subprimes-Ouragan"). Le second
est l'omniprésence des médias, un règne sans partage de l'image qui nourrit l'égocentrisme, le besoin d'étaler sans complexe ses états d'âme (majuscules à visée ironique : "Showtime du Spleen").

Aux lendemain qui chantent du communisme répondent ici, sarcastiquement, les "lendemains d'airain" du fascisme que prépare notre époque. L'humain n'est qu'une variable d'ajustement face à la puissance mortifère de l'idéologie.

Le titre du poème ("De l'autre côté du ciel") renvoie à notre Terre... qui est loin d'être un paradis.

Merci pour ce partage !


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