|
|
Anonyme
2/1/2015
a aimé ce texte
Passionnément
|
Le lien de présentation ne fonctionne pas.
Ouessant comme un royaume. Tout y est avec puissance, les moutons, les trépassés. Je suis râpé par la lime des nuages, perdu dans l'écume, avec la faim dans ce paysage brutalement beau. Une terre vivante même dans la brume. C'est fort et puissant, je me retrouve dans le climat breton. "rados" ? Je n'ai pas trouvé. |
papipoete
12/1/2015
a aimé ce texte
Un peu
|
bonjour Meaban, qui n'a pas lu dans le ciel les images que nous inspiraient les nuages? Formes douces de coton enveloppant des moutons? Enorme silhouette d'un géant brandissant un continent?
Vous voyez Ouessant sous un ciel cotonneux mis en scène pour une superproduction, un spectacle époustouflant! Vos vers sont pour moi trop abstraits pour que je puisse en dire la qualité; et le manque de ponctuation me gêne toujours autant |
Anonyme
12/1/2015
|
Bonjour Meaban... Le titre est trompeur mais je me suis souvenu d'un autre poème écrit de votre main, intitulé "Ma fille mon gaillard", qui commence ainsi :
C’est un chemin de quartz tranché dans la tourbière Où les moutons obscurs nous regardent passer... Ce chemin de quartz m'a mené vers l'Irlande et non pas vers la Bretagne comme le titre peut laisser à penser dans un premier temps. Poésie contemporaine bâtie à partir d' alexandrins dont, malheureusement, le suivant (14 syllabes) : Contemple nos silhouettes, fondues dans le décor... accroche un peu à la lecture. D'autres vers m'ont bien plu comme celui-ci... Les pans anéantis d’estives désertées... Aurez-vous l'obligeance de m'éclairer sur ce "rados" dont je ne connais pas le sens ? Malgré quelques jolis passages je ne suis pas convaincu par ce sonnet d'autant que le tercet final ne m'éclaire pas vraiment sur la finalité de ce poème... |
Francis
12/1/2015
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Aux confins de la terre, de la mer, du ciel . Des décors où se mêlent les sens, le passé, le présent. J'ai trouvé ma place sur vos chemins de quartz.
|
Curwwod
13/1/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Qui voit Ouessant voit son sang...votre évocation rude, en perpétuel mouvement comme ce morceau de terre que vous rattachez à la grande tradition bretonne, crée une atmosphère prenante, à la limite effrayante. L'écriture est belle, évocatrice de ce sentiment d'isolement dans un milieu à la fois très attachant et extrêmement dur.
Belle lecture. |
jfmoods
28/5/2015
|
Le titre - qu'on peut lire comme une métaphore ou comme une périphrase d'ordre intime désignant le lieu - ne manque pas de fasciner le lecteur. « Abyssinie d'Ouessant ». Les termes d'un contraste saisissant résonnent, offrant en pâture de paradoxales noces entre situation océane et sécheresse infinie, aridité abyssale des conditions de vie.
Le présentatif initial (« C'est ») met en exergue l'endroit. Balisant le paysage en largeur et en hauteur, le jeu des personnifications (« Adossés sous les grès », « De grands moutons obscurs hèlent », « La lime des nuages... Contemple nos silhouettes », « estives désertées / Chantant », « Les terres... Elles sondent nos pensées ») fixe la profondeur de l'envoûtement exercé. Les champs lexicaux croisés du dénuement ( « s'effilochent », « disettes », « désertées ») et de la mort (« trépassés », « anéantis », « l'agonie », « disparues ») jalonnent les trois premières strophes. Deux verbes (« labourant », « Étirent ») impriment une violence - verticale et horizontale - au propos. La fin du poème reflète la volonté d'intérioriser une topographie singulière, revêche à l'homme. Par un travail d'arpenteur (métaphore : « aux rados de nos pas »), le poète parvient à entrer en contact, à s'arrimer à l'intimité du lieu (terme éminemment mélioratif : « l'osmose », expression à valeur hyperbolique : « le miracle d'être dans les brumes s'allège »). Difficile pour le lecteur de ne pas mettre en perspective ce poème avec une version plus ancienne. Une lecture comparée des deux textes s'impose, qui laisse apparaître une volonté de... - gommer les aspérités premières laissées libres là-bas par une ponctuation minimale (comblée ici) et l'ambiguïté de l'adjectif verbal (« errants ») qui devient ici un participe présent précédé d'une virgule. - se montrer moins démonstratif (« C'est » → « C'est... qui », « labourant » → « tranche », « d'un chemin parcouru » → « du chemin parcouru », « rados » → « prouesses ») - marquer de manière plus affirmative la conclusion (« dans les brumes s'allège.» → « dans les brumes s'allège... ») Merci pour ce partage ! |
Raoul
13/1/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Toujours ce maniement précis du vocabulaire, pas cuistre, il dessine sûrement, il grave, il incise le cuivre de cette eau forte en cours. J'ai pense aux différents états des gravures de Rembrandt. La seule minuscule réserve serait sur l'utilisation de "décor" qui m'évoque plus la toile peinte conventionnelle d'une pantomime que la puissance, la matière, ou la pesanteur d'un ciel lourd comme un couvercle... Ce poème reste pour moi d'une grande force évocatrice ! Très beaux alexandrins à l'oreille. Puissants et tourbes.
|