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Poésie libre
Meaban : Les compagnies
 Publié le 08/04/15  -  6 commentaires  -  883 caractères  -  170 lectures    Autres textes du même auteur

Charles VI.


Les compagnies



Sous le bât de l’ennui s’en vont en allégeances les osts souverains

Étranges harmoniques, grommelantes ferrailles sous vieilles Rossinantes

Ils s’en viennent des marches aux angles d’un royaume
Contrées de filles sales au pelage de suie
Abritées en cahutes…

Ivresses d’une vie


Viendront les heures claires, scintillantes hallebardes sur des champagnes mornes où crissent les sabots

Et sous les heaumes ternes de routiers en errances, les murailles d’orgueil des cités millénaires abaisseront pavois

Alors

Les grandes flèches noires des appentis du ciel répondent en tocsins aux clameurs de la foule

Dans les villages entour où tout semble gésir, gémissent les bestiaux quand flambent les étables.


 
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   Robot   
18/3/2015
 a aimé ce texte 
Bien
C'est assez rare les poèmes historiques. Celui-ci est évocateur avec du souffle dans l'expression. Nous sommes au moyen-age. L'incipit donne à penser que votre évocation situe ce texte sous le règne de ce pauvre roi fou, pris entre les ambitions de ces oncles régents puis en butte aux querelles permanentes de pouvoir et d'ambitions.
Et le peuple qui souffre de ces rivalités...
Contemporain ou prose ? Je penche pour la seconde catégorie.

   Anonyme   
8/4/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Un texte d'une grande originalité !

Les tournures de phrases sont vraiment excellentes, dignes du Moyen-Âge, ou presque.

Vous m'avez fait voyager dans le temps, à rebours, et j'ai vraiment adoré.

Bravo !

   Anonyme   
9/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir Meaban,

J'ai relu pas mal de vos textes figurant dans ce catalogue d'Oniris.
Je ne m'étonne pas que vous ayez, ici à cette heure, que si peu de commentaires.
Vous quittez au fil du temps une part de vous; comme si en parler, en dire quelque mot, au travers d'un pronom, d'une personalisation n'étaient plus "utiles".
Mon sentiment en tout cas.
Ce travail d'éloignement de vous disant transparaît ici.
Mais vous continuez de façon plus diffuse et cela me plaît comme une noirceur sans vouloir se laver les mains...

filles sales
ivresses d'une vie
alors (déporté)
et puis cette fin désespérée

nous avons été, sommes et serons -sans doute- toujours des foules sous les murailles d'orgueil.

Quels beaux mots. Quel style singulier.
Il faudrait vous lire en plus long pour mieux pressentir.

   Gemini   
10/4/2015
Moi aussi, je suis un fan de Meaban.
Quel que soit le sujet dont il s'empare, on sait qu'il est travaillé, poli et rendu avec le plus de justesse et de poésie possibles.
Le présent opus, historique, ne déroge pas à la règle. On sent toujours ce gout pour le naturalisme qui fait voir les choses du côté des obscurs, du petit peuple et des sans-grades.
Des mots d'époque : osts, rossinantes, hallebardes, heaume, pavois, tocsin...
Des piques : "aux angles d'un royaume" qui, je pense, n'était ni formé d'anglais ni encore un hexagone.
Et puis, du descriptif dont on hache les paragraphes (Ivresses d’une vie, Alors,) comme pour souligner le désordre du sac.
Juste un petit hic sur "les murailles d'orgueil" qui me semble avoir déjà lu quelque part (« La religion » excellent roman sur le siège de Malte, je crois)
Mais bon. Cette façon de créer une ambiance, un climat, avec si peu, je la trouve excellente. Alors je le dis.
Et merci.

   Anonyme   
16/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je reviens sur ce texte qui m'avait bien plu en groupe de lecture, texte d'ailleurs assez peu commenté et qui se distingue par sa singularité. Vacarme du moyen âge qui résonne fortement à nous dans le fracas des armures, l'errance des écorcheurs, un monde de fureur qui n'est pas sans rappeler ce qui se passe aujourd'hui en Afrique noire et au Moyen Orient mais aussi en Libye, avec ces mercenaires illuminés de L'Islam qui font régner la terreur.

   Luz   
3/5/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
J'ai bien aimé ce poème très particulier (même la ponctuation est particulière.)
L'atmosphère est là (et c'est en cela que le poème est vraiment fort), telle qu'on l'imagine au moyen âge, où la mort n'avait guère de prix.
Superbe.

Luz


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