|
|
Anonyme
10/8/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Ouf ! Une hargne à peine contenue, très forte... beaucoup d'allure, pour moi. Je regrette toutefois la forme de "Ces fémurs graciles de petits enfants morts" (dommage, l'idée me plaît) : soit on prononce la syllabe "les" de "graciles" pour avoir un dodécasyllabe, et dans ce cas le fait que cette syllabe muette oralement se trouve à l'hémistiche rend à mon avis le vers maladroit, soit on ne la prononce pas et on a un hendécasyllabe ; or j'ai l'impression, au vu du reste du poème, que vous vous êtes plutôt basé sur un rythme d'hexasyllabes rassemblés en vers de douze ou dix-huit syllabes.
Sinon, pourquoi cette comparaison ironique avec l'Espagne ? Pour moi, elle constitue non une ouverture mais une digression, brouille le message. Dommage, j'aime bien le rythme un peu "transgressant" de ces trois derniers vers par rapport aux autres. |
Arielle
5/9/2012
a aimé ce texte
Pas
|
L'univers sombre et désenchanté de l'auteur aurait pu trouver ici dans cet ossuaire à s'exprimer de façon magistrale mais passés les quatre premiers vers l'expression "tout à trac" vient secouer la mélancolie dans laquelle je sentais s'installer le poème.
N'y a-t-il que des morts soudaines, imprévisibles qui emplissent les ossuaires bretons ? Les jardins de misère, les troubles cousinages s'ils ont été monnaie courante dans la péninsule, n'ont-ils pas existé ailleurs ? Enfin, les deux vers empruntés à Théodore Botrel auraient peut-être mérité d'être signalés au moins par une écriture en italique. Je n'ai pas été touchée cette fois-ci Meaban et je le regrette. |
brabant
5/9/2012
a aimé ce texte
Pas
|
Beaucoup Meaban,
Je note beaucoup d'ironie - déplacée AMHA - dans ces quelques vers, beaucoup de réalisme - morbide - . La distanciation en est sûrement le facteur majeur mais je n'arrive pas à la prendre en compte - parce que c'est trop grinçant, trop amer, que ça me met mal à l'aise ; et surtout sans doute parce j'ai l'impression d'un moralisme où il aurait fallu je pense se contenter d'un constat. Pourquoi ai-je le sentiment d'un mépris ? Le passage sur les enfants (morts-nés ou morts en bas-âge) est d'un réalisme outrancier et insupportable. AMHA. Je n'ai pas aimé du tout. Mais je crois que vous avez assumé le risque de choquer et de déplaire, que le texte est construit dans cette optique. Dans ce sens le texte est réussi. L'ambiance "EST" dans ce poème, que je l'aime ou pas - carte postale aux allures de mortuaire - ça n'est pas le problème. - l'absence de déterminant devant devant "troubles cousinages" m'a gêné, mais pas devant "jardins de misères". |
Charivari
5/9/2012
a aimé ce texte
Un peu
|
Ben quoi, c'est très beau les Asturies !^^
Non, sérieusement, je n'ai pas compris cette fin, qui à mon avis vient casser toute l'ambiance. Le reste, j'ai plutôt apprécié. La première strophe est ma préférée, j'ai aimé les ciels durs, même si "mornes" m'a fait l'effet d'une cheville, et que "triste matins d'automne" ainsi juxtaposé sur le même vers m'a surpris. "Car ici « tout a trac » ; ils s’en iront bientôt s’entasser dans l’ossuaire" -> très belle phrase, elle sonne très bien. j'ai moins compris la prosodie recherchée avec les mots "graciles" et "percluses" , et je n'ai pas saisi l'histoire des hanches luxées. Pourquoi elles ont les hanches luxées ces filles, le sens m'échappe (enfin, j'ai bien une explication, mais c'est un peu brutal quand même) Bref, je suis très mitigé. Il y a manière de faire quelque chose de très beau, mais sur un texte aussi court, trop de choses me dérangent |
Anonyme
5/9/2012
|
Bonjour Meaban. J’arrive à peine de ma virée matinale sur la dune et l’estran ; le ciel est gris et, bien entendu, la mer toute aussi grise. J’ai eu le temps de méditer sur tes Ossuaires lus et relus avant mon départ. Va pour les quatre premiers vers quoique en lieu et place de « richesses accomplies » j’aurais bien vu « richesses arrachées ». Passons…
Le vers 5, avec ce « tout à trac » posé là comme un cheveu sur la soupe, nous mène à l’ossuaire où s’entassent pêle-mêle les fémurs graciles, (à tout prendre j’eusse préféré « les graciles fémurs »), des enfants mort-nés si je comprends bien, les vertèbres de ma grand-mère et les hanches luxées de nombre de femmes, résultats d’unions entre parents plus ou moins éloignés sans que bien souvent ils le sachent. Entre nous, cette infirmité due à la consanguinité n’était pas propre à la Bretagne. Viennent ensuite, mot pour mot et sans annoncer l’auteur, les paroles d’une chanson de Théodore Botrel tournées ici en dérision et c’est bien dommage… Quant à l’Espagne des Asturies, pour une mauvaise chute c’est une mauvaise chute… En conclusion, et sans chauvinisme aucun, je suis vraiment déçu par cette caricature que je ne m’abaisserai pas à noter car elle n’en vaut pas la peine… |
Anonyme
5/9/2012
a aimé ce texte
Vraiment pas ↓
|
J'ai tout de suite remarqué que deux ou trois vers étaient d'un style incohérent avec le reste du poème.
Aiguillonné par la remarque d'Arielle au sujet de Théodore Borel, j'ai fait un copié/collé sur google de ces vers qui me semblaient douteux. Oh..Oh..Oh..c'est pas joli joli! Si je n'ai pas retrouvé la même référence qu'Arielle, je tiens à votre disposition le couplet total. Vous imaginez bien que je n'ai aucune envie de commenter votre patchwork. Pourquoi n'existe-t-il pas une note du type "C'est vraiment trop nul, ça". D'autre part je vais m'empresser de supprimer tous mes commentaires de vos poèmes, dont un des rares "exceptionnel" que j'ai attribués sur ce site. |
LeopoldPartisan
5/9/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Si une polémique est lancée pour "un emprunt" à un autre, je crois sincèrement que Meaban ne l'a pas fait par mauvaise intention (je me trompe peut être), tant apparement ces 3 derniers vers, lui sont évident. Il m'est arrivé par deux fois de commettre ce genre d'imper, croyant la référence tellement évidente que tout le monde la reconnaitrait
1) je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant (Verlaine of course) 2) un canal s'est pendu (Brel est notre pays plat) Personnellement j'aime beaucoup ce texte avec justement pour le terminer les vers de Botrel que je viens de découvrir et dont la chanson de Trenet : "Longtemps après que les poètes ont disparu" lui irait comme un gant cfr la paimpolaise. C'est très sombre, mais qui hormis un véritable poète peut explorer ces contrées ? très belle réussite qui ne peut plaire à tout le monde |
Tankipass
5/9/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
|
cynique et sombre comme il faut. J'ai néanmoins trouvé quelque problème de rythme comme:
"ils s’en iront bientôt s’entasser dans l’ossuaire" Je trouve que ça casse le rythme du poème. Et la fin j'ai pas compris... Enfin sinon j'aime beaucoup. |
Anonyme
6/9/2012
a aimé ce texte
Bien
|
J'ai l'impression que vous êtes natif de la Bretagne et que vous y portez un regard sans concession, assez dur. La consanguinité des anciens bretons est un phénomène connu et étudié.
La poésie est forte, bien exprimée, mais il est dommage en effet que les apports extérieurs n'aient pas été mentionnés. Du coup on ne sait pas trop ce qui vous appartient réellement. Ce n'est pas bien grave tant les éléments rapportés s'insèrent avec fluidité dans l'ensemble du texte. La fin détonne un peu mais est bienvenue car elle apporte une note d'humour qui vient égayer une atmosphère plutôt sombre |
Sidoine
6/9/2012
a aimé ce texte
Bien
|
Bonjour,
Deuxième fois que je relis votre poème dont je ne savais que dire au premier abord. J'aime beaucoup l'atmosphère que vous posez, l'ambiance grinçante, et les images mortuaires, où toute vie semble aussitôt happée par une terre mauvaise.. Cependant, la musicalité du texte m'enchante moins. Je m'explique: votre premier vers " un enclos paroissial, y fleurissent les tombes", est un alexandrin; le deuxième contient treize syllabes, le troisième est encore un alexandrin, le quatrième contient encore treize syllabes. Un vers de treize syllabes ne me pose pas de problème, mais vos vers sonnent bien mieux en ne prononçant pas le sses de "richesses" ou le res de "bruyères". D'où ma gêne quant à savoir comment les lire (comme de faux alexandrins ou comme de vrais vers de treize syllabes?) Après, il s'agit d'une gêne récurrente chez moi lorsque je me penche sur ce type de poésie. Aussi, je n'en tiendrai pas compte dans ma note. En revanche, j'avoue que la fin m'a laissée tout à fait perplexe. Serait-il possible d'avoir une explication sur le pourquoi des Asturies? Sidoine |
MissNode
6/9/2012
a aimé ce texte
Un peu ↑
|
Meaban désolée si je ne reprends que ce qui a déjà été commenté : je me suis interdit de lire les commentaires précédents.
J'aime le poète qui "claque" le lecteur en lui servant toute brute l'évidente Faucheuse généralement fuie, volontairement oubliée, pourtant présente d'un instant à l'autre ! donc dès "s'entasser dans l'ossuaire" m'est venu "chapeau, ... d'oser !" Le pari aurait conservé sa force en arrêtant le poème aux "arpents". Pourquoi ce changement de ton aux trois dernières phrases? que viennent-elles ajouter? ce sont elles qui me font passer du "bien" au "moyen" .. chez moi, effet flop J'ai apprécié le rythme dans les phrases centrales sur les os. Et le tableau "de La Bretagne" dans la 1ère strophe, les allitérations en "ss" m'ont inspiré ce vent, puis "l'effet lissage" de la mort confirmé par la suite J'ai détesté les sons "i" de "y" fleur"i"ssent et surtout le "tout à trac" qui me casse la poésie Enfin, il m'aurait fallu d'autres images aussi percutantes que les "les fémurs..." "les vertèbres..." et "les hanches..." avec une bonne chute de derrière les fagots pour enfoncer le clou jusqu'au "très bien" |
Anonyme
19/9/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Le texte est très percutant, le fond très sensible, le style très ironique voir sarcastique à l’égard des rêveurs bretons. La chute est provocante et rusée. Les commentaires récoltés sont le fruit de ce mélange. Ce poème est un piège ... un beau piège.
|