Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie libre
Meaban : Parking des routiniers
 Publié le 10/03/10  -  13 commentaires  -  735 caractères  -  291 lectures    Autres textes du même auteur

Matins industriels.


Parking des routiniers



Matins brefs d’hiver, le silence des parkings
Étouffés de brouillards, le sommeil des machines
Y dorment les hommes amers, sur d’étroites couchettes.

Et sur ces aires mortes, où grondent les diesels
Sueurs de caféines, destins couleur ardoise
Les yeux pleins d’albumine, saupoudrés de gauloise.

Comptoir comme dunette, patron de sémaphore
Océan de misère, relais des routiniers.

Cette gamine teint de pomme, cartable sur le dos
Qui traverse soudain, cette arène de fauves
Elle file comme un arpège, aux trilles surprenants
Grimper dans l’autocar, qui la mène au collège

Et leurs âmes brisées
Saignent à ce parfum
D’écolière innocente.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   colibam   
18/2/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un poème efficace.

Le titre constitue une entrée en matière originale et donne le La de ce poème industriel.

« Matins brefs d’hiver, le silence des parkings » : poum-poum, en de coups de poing percutants, le décors est planté.

« y dorment les hommes amers » : c'est bien d'avoir préféré « les » à « des » ; cela renforce considérablement le sens.

« Sueurs de caféines, destins couleur ardoise
Les yeux pleins d’albumine, saupoudrées de gauloise. » : les mots que vous employez sont expressifs et ne prennent pas de détour.

« Cette gamine teint de pomme, cartable sur le dos
Qui traverse soudain, cette arène de fauves
Elle file comme un arpège, aux trilles surprenants
Grimper dans l’autocar, qui la mène au collège » : les deuxième et quatrième vers sont un ton en-dessous par rapport aux deux autres.

La dernière strophe ressemble à un écho prégnant résonnant sourdement dans le sillage insouciant de l'écolière.

   pieralun   
19/2/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Cela aurait pu être un vrai bon poème, il s'en faut de peu.
Qui n'a jamais été "morbidement" fasciné par ces édifices glacés de l'industrialisation: centrale électrique en montagne, immenses hangars de tôle contenant des avions, centrale nucléaire; ce type d'ambiance est parfaitement rendu dans les 6 premiers vers. Il y a malgré tout quelques maladresses: "le sommeil des machines
y dorment les hommes amers," erreur grammaticale, il fallait une ponctuation ou un "où" en place du "y". Très bons vers 7 et 8.
Et là, dommage de chez dommage, le passage de la gamine aurait pu être magnifique sans les ruptures de rythme qui entachent le quatrain: il y a 2 alexandrins, il aurait du y en avoir 4. Puis "l'autocar qui la mène au collège", trop réaliste d'ans l'ambiance globale du poème.
Enfin, si l'on corrige "brisées", la chute est splendide

   ANIMAL   
19/2/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Un poème d'ambiance tout en teintes brouillardeuses, en nuances de gris : "silence, étouffés, sommeil, machines, mortes, sueurs, destins..."

puis soudain : "une pomme, des arpèges, des trilles" viennent mettre un peu de couleur au coeur des hommes à la triste vie.

C'est joliment fait et exprimé avec des images très parlantes. J'ai bien aimé ce poème.

   Chene   
21/3/2010
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Bonsoir,

Un ressenti : dommage... Dommage que l'auteur visiblement ne sache pas ce qu'est la poésie néo-classique et que rien dans ce poème n'y ressemble !

Dommage, parce qu'il y a derrière bien des approximations quelques expressions qui sonnent bien et dont la couleur poétique est bien réelle : "gamine teint de pomme", "file comme un arpège", par exemple.

La syntaxe n'est pas très évidente parfois... en raison d'une ponctuation assez approximative ou absente. Il faut faire un choix, ou on ponctue tout du long du poème ou on ne ponctue rien du tout.

Bien des choses à revoir dans ce poème, mais si l'auteur veut s'en donner la peine, il doit pouvoir réécrire une poésie libérée des contraintes néo-classiques (voir dans les sujets en forum tout ce qui est dit sur les catégories poétiques).

Bonne continuation

Chene

Edit : pour comprendre ma remarque sur le "néo-classique", je tiens à préciser que ce poème était ainsi classifié en "Espace lecture" au moment de mon commentaire.

   Anonyme   
22/2/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Dommage pour le titre repris en début de poème, je l'ôterai si j'étais l'auteur, mais je ne le suis pas.

Bon.

De très jolis vers perdus dans d'autres plus... moins envolés.

j'aime particulièrement :

- Sueurs de caféines, destins couleur ardoise
Les yeux pleins d’albumine, saupoudrées de gauloise.

- Elle file comme un arpège, aux trilles surprenants
Grimper dans l’autocar, qui la mène au collège

- Et leurs âmes brisés
Saignent à ce parfum
D’écolière innocente

Le reste me plait moins. Mais je trouve que le poème est terriblement intéressant tant dans son thème que par son traitement.

Merci et au plaisir de te relire.

   Leo   
7/3/2010
 a aimé ce texte 
Pas
Un poème de bonne facture, qui présente toutefois des défauts de ponctuation importants. Par exemple :

"Cette gamine teint de pomme, cartable sur le dos
Qui traverse soudain, cette arène de fauves
Elle file comme un arpège, aux trilles surprenants
Grimper dans l’autocar, qui la mène au collège"

"cartable sur le dos" devait être en incise, encadré par deux virgules.
"qui traverse soudain, cette... " : une virgule inutile qui sépare le verbe de son complément sans autre effet que de briser le rythme. Il en est de même pour les deux autres virgules en milieu des deux derniers vers, alors qu'une virgule après "elle file" allégerait probablement la lecture.

Le fond est excellent, il est desservi par ces petites erreurs qui accrochent à la lecture et font perdre le fil du poème. Et ces imperfections m'empêchent d'apprécier l'ensemble. Bien dommage...

   Anonyme   
10/3/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Beau comme une photo noir et blanc, avec un trait de couleur éclatant lorsque paraît l'enfant.
Pas d'accord: avec pieralun qui reproche le "y" de "y dorment les hommes amers"; au contraire, j'y (...!) trouve une finesse particulière, une façon d'évoquer la fortune de ce couchage en même temps qu'un rappel à un langage populaire très à propos.
D'accord: avec Chene quant aux problèmes de ponctuation.
Bravo pour cette analogie avec le métier de marin.
Bravo pour, à la fin, nous faire souffrir, comme les routiers, du manque de nos enfants.
Encore.

   Anonyme   
16/3/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J'aime bien ce texte, surtout le début; les trois premier vers.
Je ne sais pourquoi cela m'a fait penser (au niveau du titre à "Sur le parking des anges" chanson française assez niaise qui n'a au deumerant rien à voir avec ce poème, je l'ai regretté donc, mais sans "objectivité" particulière)

Pour le reste rien à ajouter, question "d'envie d'auteur",

Une "sensibilité poétique" qui me parle.

(le "moins" étant pour les "chérubins bitumés" -imaginés-)

   Anonyme   
17/3/2010
Belle idée que ce poème tout plein de belles images.
Un sympathique paysage humain.
Pas mal non plus le titre en forme d'à peu près.
Il y avait là matière à faire quelque chose de très bien.

Hélas, l'écriture est inexistante.

On a la fâcheuse impression que l'auteur s'est trompé lors de l'expédition. Qu'il n'a posté que son premier jet avec les idées notées en vrac au lieu du poème mis en forme.

   Anonyme   
17/3/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Déjà : bravo pour le titre.
je passerai sur les problèmes de ponctuation parce que pour moi, écrire, c'est avant tout mettre en musique. Il suffit de le relire et tout se met en place.

Certains ont évoqué l'usine, d'autres les routiers ou les marins.
Ce que j'y vois est simplement des vies qui vont à vau-l'eau.

Merci pour ce très beau poème et même s'il ne respecte pas les règles, je m'en fous.

   alifanfaron   
17/3/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
1er commentaire sur une poésie. ça fait pourtant un moment que j'en lis. Me sentant pas expert, je voulais un truc fort pour me lancer. Et je suis tombé sur ce poème. Noir, sec, amer, sans concession. ça me parle, c'est bien écrit. C'est imagé. Chapeau.

   irisdenuit   
17/3/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Meaban,

Plusieurs fois que je le lis.... j'aime assez l'idée du poème... des routiers vieillisants, otages d'un travail qu'ils aiment plus ou moins (sauf que dans la réalité ce n'est certes pas toujours le cas).

Les trois premières strophes m'interpellent .... mais je bloque sur la quatrième, j'aurais écrit : Une gamine teint de pomme....
traverse ... au lieu d'utiliser le qui vraiment pas nécessaire ici selon mon humble opinion.

La fin me plaît....

Un poème qui ne m'a pas laissée indifférente.

Merci.


Amicalement, Iris

   jasmin   
19/3/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Océan de misère, relais des routiniers.

À mon avis, cela semble un peu exagéré pour qualifier ce qui se passe dans ce parqing.

Par contre, le reste du texte me plait beaucoup,
surtout les trois dernières phrases.

Merci, amicalement


Oniris Copyright © 2007-2023