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Poésie libre
Meaban : Royaume des noctiluques
 Publié le 20/04/24  -  8 commentaires  -  791 caractères  -  238 lectures    Autres textes du même auteur

J’ai trop lu Céline ces derniers temps…


Royaume des noctiluques



L’odeur du tabac froid dans les coursives crème
Cette pluie imbécile qui joue du tambourin

Un parking éperdu aux confins d’une usine, sorte de paradis, royaume des noctiluques.
Le faisceau des voitures sous l’éclat des averses, le chuintement des roues à l’étrave des flaques.


Au large de la ville avalant la rumeur, des nantis s’en reviennent au ventre des Boeings.

Vils destins de termites bornés de théories, prédestinés d’ennui, d’existences bâclées.

Démenés comme ces billes au ventre d’un flipper, ils retournent sans cesse aux flashes d’un "play again".


Et j’arpente tout cela, cœur d’entomologiste

Toutes ces petites gens qui glissent aux parois des vitrines de Noël, éblouis par le froid…


 
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   Jemabi   
6/4/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Une vraie atmosphère urbaine et pluvieuse se dégage de ce texte imagé, à l'impact immédiat grâce à quelques expressions bien senties qui dénotent en effet un sens de l'observation digne d'un entomologiste. J'y ai aussi vu une certaine misanthropie, d'où la référence à Céline, ce qui n'est pas pour me déplaire.

   Provencao   
20/4/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Meaban,

"Toutes ces petites gens qui glissent aux parois des vitrines de Noël, éblouis par le froid…"

J'aime beaucoup ce passage où vous décrivez fort bien cet enchaînement selon lequel le fluide où la réflexion, devient réelle, se concrétise dans le monde comme une vérité non simplement extérieure et inconditionnellement accueillie, mais une évidence réelle émoustillée de l'ambiance de l'esprit.

Joli clin d'oeil apanthropique de Céline.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   papipoete   
20/4/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
bonjour Meaban
Je ne sais ce que disait Céline ; mais ce monde des " petits " qui arpentent les rues au brillant des vitrine, s'ils font songer à " pauvreté " marchant comme lucioles de nuit, pendant que des " nantis " vomissent des Boeings, me fait lever les yeux au ciel...
NB un cliché dont je ne vois guère de poésie, et songe
- que seraient les rues éclairées au néons des magasins, s'il n'y défilait que princes ou magnats...
Bon, je ne suis pas démolisseur et pense à ne pas trop vous abattre, reste donc mesuré.

   Geigei   
20/4/2024
trouve l'écriture
très perfectible
et
n'aime pas
"L’odeur du tabac" pour l'odorat.
"crème" pour la vue.
"tambourin" pour l'ouïe.

3/5

Mais où suis-je donc ? Que l'immersion soit possible. Sur le parking d'une usine.
Quand ? La nuit.
Comment ? Avec des flaques.

Après l'odeur du tabac, tout ce qui est détestable m'a été offert.

"Au large de la ville avalant la rumeur, des nantis s’en reviennent au ventre des Boeings.
Vils destins de termites bornés de théories, prédestinés d’ennui, d’existences bâclées.
Démenés comme ces billes au ventre d’un flipper, ils retournent sans cesse aux flashes d’un "play again"."

C'est la partie sociologique du texte. L'étude me montre encore du glauque. Un Boing perd entre 10 et 15 boulons à chaque vol.
"existences bâclées" ??? Pas compris.
En prenant un Boing, l'existence peut bien être écourtée. Mais pourquoi bâclée ?

"petites gens" ??? Tous ceux qui ne sont pas l'entomologiste ?
"vitrines de Noël". Oh ! Avec la neige ? Et des lumières partout ? JOIE !

"éblouis par le froid". Pas compris. Il ne neige même pas. Il pleut...

   jfmoods   
22/4/2024
Meaban, c'est d'abord ce rythme, entêtant, de l'hexasyllabe. Une marque de fabrique. Bon, c'est vrai, il faut parfois tasser un peu les syllabes, mais la pulsation est là, obsédante.

C'est, ensuite, l'empreinte permanente de la modernité. Ici, la société industrielle ("usine", "voitures", "ville"), la société de consommation ("vitrines de Noël").

Étrange cadre spatio-temporel pour cette évocation au titre faussement enchanteur. Les points lumineux que l’on voit briller, dans la nuit pluvieuse, depuis les contreforts d’une banlieue, n’évoquent rien de merveilleux. Ou plutôt le regard premier du simple spectateur (qui se laisserait bien charmer par le ballet nocturne des automobiles), est vite remplacé, lorsque la perspective s’élargit, par celui du citoyen du monde. On ne peut s’empêcher de penser au célèbre passage de "La Nausée" où Roquentin observe froidement son environnement, le soir, depuis une colline. Ici, cependant, l'intention du poète s'inscrit dans un cadre moins philosophique que sociétal avec une mise en perspective assez sèche ("des nantis" / "ces petites gens"). Le verbe "arpenter" est particulièrement significatif de l'obsession du locuteur à vouloir donner un sens à la marche du monde. Mais le monde comme il va (pour reprendre ce titre voltairien) n'obéit à aucune loi, sinon à celle de l’inconséquence qui accompagne tout accaparement, toute forme de prédation.

Le texte s'ouvre et se ferme sur l’image du froid, sur la vision d'une société glaçante, en déficit abyssal de chaleur, de liens, de repères humains.

Merci pour ce partage !

   Pouet   
20/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Slt,

une fourmilière en tôle, chérubins minuscules trempés dans le goudron, ça et là des scories d'espoirs lyophilisés, on porte des blousons chitineux sur le tarmac de la reptation ; il doit bien y avoir quelque part une arrivée sans départ.
Un paysage urbain teinté de détresse mercantile, de lueurs désuètes.
Il faut bien que ça s'agite, l'humanité.

   Ascar   
22/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
les flaques ont une étrave ???
definition de Crémer : enduire de crème. Quel sens ici ?
Pluie imbécile ?

Bref, tout ca me parait confus. Je sens bien qu'il y a l'idée de créer une ambiance mais soit il manque quelque chose soit je passe à côté.

Même si le style est de qualité...

   Dimou   
23/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Salut,

"J'ai trop lu Celine ces derniers temps" : nous aussi dans notre fan club nous avons lu et relu et rerelu la biographie de Celine Dion elle est incroyable.

Mais je vois que nous avons aussi les mêmes habitudes au moment d'écouter les titres phares de notre chanteuse préférée, si délicate et si douée.


"Du tabac froid dans les / joue" : mmmh, un bon tabac à chiquer gitanes au creux des joues, on laisse son odeur nous imprégner et les notes fruitées s'entremêlent aux envolées de Celine. Je dis oui Meaban. Mais attention au cancert hein. ( qui a la ref' ?? )

"Un / paradis / l'éclat / à l'étrave" : Ça ouais, Titanic c'était le gros hit des années fin 90, quand elle chante My heart Will go on dans le clip à l'avant du bateau et qu'elle monte peu à peu dans les octaves, quelles sensations… "des flaques", ouais Meaban, j'utilise du sopalin personnellement.


Bah quoi ? Pour me moucher hein c'est tout. J'ai les larmes aux yeux comme tout le monde.


"Sans cesse / 'play again'" : écouter en boucle les titres de Celine c'est le top. Vous avez du stock en sopalin ? Nous oui :


Rejoindre notre fan club, le Fion club ( contraction de Fans et de Dion), est très simple :

Envoyez un chèque d'inscription de 299,99€ à l'adresse suivante : 8 impasse de l'octave impossible, 75057 Paria

Vous serez accueilli à bras ouverts Meaban, à l'image de la gestuelle de notre chanteuse préférée au moment de pousser la chansonnette !

Celinement vôtre

Vadime


————————————————


mmmhf

Bonjour Meaban, commentaire à l'arrache qui ne rend pas justice au texte ; en parlant de commentaires ils sont plutôt partagés sous votre poésie et c'est le top : ne laisser personne indifférent ! Du luxe !

Un poème que j'ai bien aimé, moi le frileux de la poésie libre. Plutôt très bien aimé même, ça m'évoque un livre et un film je vous les cite ci-dessous ( à défaut d'une vraie analyse ) :

Je sais pas, ça me rappelle vaguement la planète des singes cette deuxième partie du poème, dans le coté acerbe, limite egocentré ( je suis à coté du thème mais me garde bien de faire le rapprochement ), mais c'est vague, ou un lointain saisi, avec ce détachement toujours, un peu genre personnage de fight club. Tout ceci sur la forme mais limite aussi sur le fond, pas sur le thème ou autre.

Je me suis fait comprendre à demi je pense, mais…

À poésie libre : commentaire libre !! ( cet effet de manche ne vous sera pas facturé, déjà que vous lâchez 300 balles… )

Un poème remportant ma pleine adhésion, que je voulais commenter.

Merci pour le partage à bientôt.


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