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fanny
19/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Des grèves de la SNCF, des gares de triages occupées, des mirages ardents, des girouettes pétrifiées ; le poème d'un communiant soixante huitard, un prêtre ouvrier peut-être et un brin cheminot de surcroît, vu le vocabulaire, ou alors il avait un circuit de train dans son garage.
Un regard d'enfant pour une histoire de communion entre le train et le vélo et qui nous rappelle que l'écologie, non ce n'est pas forcément punitif. L'écomobilité ça peut être poétique, les jardins ouvriers très démocratique et l'agriculture raisonnée attire à nouveau des jeunes qui quittent leur bureau cloisonné pour aller se ployer à l'ombre des noisetiers ; je fonds pour l'éloge de l'ennui et de l'abandon quand le soleil percole le silence au cœur de l'été. Un poème simple et court, mais très évocateur et qui fleure bon le temps où la France avait un réseau ferré au zénith. Dinosaure va. |
Gemini
21/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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En tant que partisan de la concision, je suis toujours admiratif devant ces auteurs qui, en quatre coups de crayon, vous brossent un tableau dans lequel non seulement on plonge, mais dans lequel on se retrouve ; flot de souvenirs déferlants, images enfouies de l'enfance qui viennent défiler et provoquent un sentiment de douceur. Cette aisance à planter le décor est bouleversante.
Ce vélo de communiant, on l'a tous eu (pour moi, un Peugeot à trois vitesses). Ces vieux trains (j'en ai connu à vapeur, on allait avec mon frère sur le pont pour se baigner dans la fumée) on s'en souvient, bien sûr. Et ces journées d'été, mornes et vides, on les a vécues ; preuve d'un monde bien moins trépidant que l'actuel. En écriture, je n'ai pas réussi à mesurer la portée de "l'ombre des poteaux télégraphiques", et bravo pour les deux (seules) virgules qui donnent toute sa force au "lentement" qu'elles encadrent. Pour le reste, on respire du Zola ; je crois reconnaître l'auteur. Grand plaisir de lecture. Merci. |
Miguel
21/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Le premier distique fait penser à la structure des versets de Claudel. Cette poésie de banlieue riche en images, est très évocatrice ; on peut parler de réalisme poétique. Vision d'un enfant au regard pur (cf. le vélo de communiant) sur un univers populaire à une époque où le jour de congé était encore pour peu de temps le jeudi.
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Castelmore
25/3/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Une très belle surprise… sonore ! Une musicalité singulière…
qui « claque » dans chaque mot sans détruire , ni même réveiller cet ennui bien ordonné dans lequel l’auteur nous promène un après midi écrasé de soleil … Maîtrise des sons, des images … je suis séduit Merci Castelmore en EL |
Anonyme
7/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Ah oui, j'y suis. La longueur des deux premiers vers m'a déroutée d'abord, j'ai eu un peu de mal à les « avaler », et puis arrivée ici :
Un long train, lentement, fait claquer les éclisses l'image mentale s'est imposée à moi de la noria des wagons résonnant sur la voie ferrée, et je me suis rendu compte que cette image avait été préparée par la vision de l'alignement des mots de ces deux premiers vers en illustration physique du train somnolent. J'ignore si c'était volontaire chez vous que ces deux vers eussent la même longueur (très exactement la même sur mon portable), en tout cas cette particularité renforce pour moi l'adéquation entre eux et l'évocation du train. Une mention pour les girouettes, je les « vois » aussi. Sur un sujet qui à la base ne me fascine pas, je trouve votre poème expressif et, en l'occurrence, votre choix de commencer chaque vers par une majuscule me convient, je crois ainsi mieux ressentir l'immobilité, l'ennui en éternel retour de jeudis où les feuillages privés de brise pantellent. |
papipoete
7/4/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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bonjour Meaban
Le décor est planté, et les jardins-ouvriers donnent de la voix, et des échos échangés sur les haricots et autres plantations ; " tiens, voilà le train sur sa voie qui fait couiner la ferraille, et ça bouge mécanique, démocratique, télégraphique " et moi, je vais plus loin sur mon vélo tout dérailleur cliquetant... NB " un jeudi d'été par l'ennui cisaillé " me renvoie une image que nous ne connaissions pas, sur notre vélo où nous avions toujours une destination ; peut-être à cause de l'oisiveté que la campagne nous empêchait de ressentir ? un vélo " de communiant " ? moi, j'eus ma première montre ( sûrement une ROLLEX ) et mon missel. J'aurais davantage développé le sujet, après la conclusion ( y'avait tant à dire ! ) J'aime bien la première strophe |
Lebarde
7/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Une ambiance, une atmosphère, une époque, un milieu social, des bruits familiers, une scène d’un autre âge, les odeurs ne sont pas loin, le cheminot dans son jardin ouvrier le long des voies, des corons peut-être, une écriture vivante et précise, le rythme du temps qui dure, le jeudi qui n’en finit pas….c’est mon vélo que je vois… sauf que le mien n’avait pas de dérailleur.
Nostalgie d’une enfance/adolescence sans histoire. J’aime bien. Lebarde |
Geigei
8/4/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Sujet-verbe-complément au début.
Et puis la chaleur vient. Le verbe disparait. L'ennui est bien rendu. Pas compris l'intérêt de préciser "jeudi" si c'est l'été, les vacances donc. |