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Poésie néo-classique
Meaban : Te peindre
 Publié le 29/08/09  -  8 commentaires  -  1267 caractères  -  179 lectures    Autres textes du même auteur

À ma femme...


Te peindre



Te peindre mon amour au plafond de la nef
Une ancienne chapelle assoupie dans l’été.
La fraîcheur des murailles, des chaises le son bref
Y tracent ta silhouette, sous le porche dessinée
J’y esquisse tes yeux, ils crayonnent ma vie
Aux sanguines des heures que tu me donnes ainsi

Te peindre mon amour sur tous mes horizons
En chemins de traverses où crissent les cailloux
Au fond de descenderies qui courent aux filons
À l’amble de ruisseaux perdus sous les ubacs
Et dessiner ta peau, qui glisse sous le joug
Velours dune nuit, lisse comme un grand lac

Te peindre mon amour, immenses Cansons blancs
Où l’ancre de mes jours soulève des nuages
Traçant sur mes grands fonds une paix en sillage
Au loin de ces tempêtes épousées d’ouragans
Alors s’empoussièrent les falaises sans trêve
Évaporées soudain aux labours de tes lèvres.

Te peindre mon amour, comme un dessein d’enfant
Au noir sous tes cheveux, la blondeur de tes hanches
L’émeraude d’un regard, ton haleine si blanche
Au rouge de cette robe qui ondule en riant
La courbe de tes jambes, cambrée sur des sandales
Aux rives d’une vie où mon amour s’étale




 
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   jaimme   
29/8/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bien délicat de commenter un poème dédié à une épouse. C'est toujours un bel hommage, et l'épouse peut être fière.
Alors je vais jouer les professionnels et m'en abstraire. Autant que possible.
Avant tout je ne comprends pas bien la ponctuation, et donc certainement le sens de certains vers (les chaises par exemple au troisième vers). Il me reste une impression assez confuse de mots parfois jolis, mais je n'arrive pas à être touché.

   Anonyme   
29/8/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Bonsoir Meaban ! C'est un cri du cœur, un hymne à l'amour d'une femme, de sa femme... Quoi de plus beau ? Comme j'ai toujours un peu de mal avec la poésie moderne, je ne dirai rien sur la forme si ce n'est que j'y ai trouvé quelques fort jolis vers et plus particulièrement le tout dernier :
Aux rives d’une vie où mon amour s’étale...
Heureuse épouse ! Je vous souhaite à tous deux beaucoup de bonheur et au poète une bonne continuation. Amicalement. Alex

   lotus   
29/8/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une épouse et muse qui peut être fière d'inspirer de si jolis mots.

Je suis très sensible à ce texte...mon côté fleur bleue sans doute.

   Anonyme   
30/8/2009
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Bonjour,

Déjà je répète ce que j'ai déjà dit ailleurs, je n'aime pas qu'on nous livre aussi explicitement que le texte résonne de façon très intime pour son auteur. Je préfère qu'on nous laisse le soin de l'imaginer ou d'interpréter les choses d'une façon totalement autre. Car du coup, le poème prend une double dimension personnelle, et parce qu'un texte c'est toujours un peu le bébé de son auteur, et parce qu'il retrace en l'espèce une intimité dans laquelle je trouve que l'on a rien à faire.
Je pense que ce poème dédié à ta femme aurait dû pour cette raison n'être destiné qu'à elle.
Et si je critique ton texte, je ne veux pas que tu y voies une remise en question de la valeur ou de la qualité de l'amour que tu lui portes...
Ce long préambule pour te dire que je n'ai pas aimé, en tant que poésie s'entend. Je n'y vois rien de très évocateur. J'ai aussi été gêné par le rythme du poème, les vers sont des alexandrins qui auraient pris des libertés. Je sais qu'on est en poésie moderne, mais cela me gêne question rythme. Je trouve que le dernier vers n'est pas heureux, l'amour qui s'étale, déjà ce n'est pas très gracieux (on sent la nécessité de la rime) et en plus on peut l'interpréter comme une chute de tout son long, donc vraiment pas terrible.
En revanche, si comme poème je n'aime pas, je trouve que ces mots et ces images assez banales et un peu, excuse-moi du terme, "gnan-gnan", constitueraient un bon point de départ pour l'élaboration d'une chansonnette. Mais bien sûr ce n'est que mon avis.
Bonne continuation à toi.

   Anonyme   
30/8/2009
 a aimé ce texte 
Pas
L'intention est belle. Il y a de très jolis passages, on sent toute l'affection du peintre pour son modèle...mais je n'accroche pas. Malgré plusieurs lectures, je n'arrive pas à me laisser emporter. Je crois que certaines strophes manquent de musique tout simplement (si je peux m'exprimer ainsi) tel :

"Au fond de descenderies qui courent aux filons
À l’amble de ruisseaux perdus sous les ubacs"

ça tombe beaucoup trop sèchement à mon goût, ça détruit tout le rythme.

Puis, par instant, j'ai eu du mal à me représenter ce que certains vers voulaient dire:

"Aux sanguines des heures que tu me donnes ainsi"

Qu'est-ce que cela veut dire exactement ?

Il y a deux ou trois choses de ce genre encore.

Cela dit, si j'avais un mari pour m'écrire des poèmes, je ne serais pas du tout contre le fait qu'il ressemble un peu à celui-ci !

   Garance   
30/8/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Aimant autant les mots que les pigments je suis sensible à cette poésie.
" Aux sanguines des heures que tu me donnes ainsi"
On voit là comment l'Amour se conjugue à l'amour de l' Art, et cela se ressent tout au long du texte.
Je ne peux m'empêcher de penser à Picasso au début de sa période cubiste qui peignait Fernande sur fond de montagne à Horta. Le lieu qu'il aimait et la femme qu'il aimait se confondaient dans sa vision du monde et ont contribué à lui faire faire un sacré bond en avant.
Je ne compte pas les pieds, je n'aime pas la métrique mais le souffle se pose bien au milieu de tes vers (césure), je ne m'attarde pas à savoir si elle est toujours parfaite...mais cette pose du souffle permet de te lire avec fluidité du début à la fin du poème.

Garance sous le charme

   Melenea   
1/9/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est une belle déclaration à la femme que l'on aime... avec toutes les promesses d'une vie à deux... J'ai aimé les images et le rythme de la poésie. La femme ici est en filigrane partout... dans les yeux de l'homme qui l'aime.

   ANIMAL   
1/9/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Un poème agréable avec de jolis vers comme par exemple mon préféré :

"J’y esquisse tes yeux, ils crayonnent ma vie"

Pour mon oreille, il y a pourtant des ruptures d'harmonie au niveau de certains vers comme "Y tracent ta silhouette, sous le porche dessinée" ou "Au fond de descenderies qui courent aux filons" et le mot "sandale" n'est guère poétique alors que le reste du poème glisse comme une rêverie.

Merci de cette lecture.


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