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Anonyme
11/1/2012
a aimé ce texte
Bien
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La forme me paraît assurée, des alexandrins solides et de bonne facture. Mais, en toute franchise, je ne crois pas qu'on les retiendra pendant un millénaire...
Soit, ils sont bien fichus, mais sans aucune surprise, sans rien de bouleversant ; rythme sage, rimes parfois faciles ("vague"/"divague", "flamme"/"âme", quelle tarte à la crème !), champ lexical banal dans ce contexte (je regrette d'ailleurs de voir en douze vers la répétition du mot "âme"), abus d'adverbes en "ment" (trois, dans un poème court, je trouve que cela fait beaucoup)... L'oxymore de "Clame-les tendrement" réveille un peu le tout, mais l'ensemble me paraît bien trop attendu pour espérer accéder à la postérité ; pour moi manque l'étincelle, le "plus" qui permet d'accéder à la beauté. |
placebo
18/1/2012
a aimé ce texte
Bien ↓
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Curieux de savoir qui compte sortir un recueil, je l'avoue.
Je suis assez mitigé sur l'emphase de la deuxième strophe, qui me semble de trop, mais si c'est vraiment le sentiment de l'auteur… La construction est assez nette, d'ailleurs. Première strophe, j'aime bien l'accroche qui pourrait s'appliquer à nombre de textes que nous survolons. Est-ce un mal ? Que faut-il pour amener le lecteur à s'immerger dans le texte ? Je n'aime pas trop l'inversion brumeuse du 3e vers. Un certain risque, avec le reproche "tu ne retires pas l'essence de ces vers" Ah, l'essence. Moi je cherche juste des émotions. Pour la troisième, j'aime l'idée du rappel à la lecture à haute voix. C'est un petit mélange de Pennac et des racines de la poésie. J'aime aussi l'idée que la poésie pourrait faire revenir l'âme, c'est Orphée en quelques sortes. Peut-être que deux adverbes en "ment", c'est un de trop, ça alourdit. Les trois ont des qualités et défauts différents. En l'état, je ne suis pas convaincu mais il y a de l'idée. Bonne continuation, placebo |
brabant
24/1/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bonjour Méléagre,
Il y a là-dedans des vers que Boileau n'eût pas reniés : "Donc, lecteur, lis ces vers d'une voix forte et claire, Clame-les tendrement." Un Boileau, didactique bien sûr, autoritaire, mais qui se laisserait gagner par l'émotion. "Un vers est un émoi", mais c'est aussi l'immortalité de cet émoi. Un vers est l'immortalité du sentiment : "... Leur chant harmonieux Réveillera mon âme au bout d'un millénaire." Oublions ce reproche signifié dans le premier quatrain car il y a de l'Essence à se chanter en vers comme il est dit dans le second ; ce poème est un cartouche ainsi que le spécifie l'incipit : "Poème liminaire d'un recueil en chantier" d'où un appel à l'attention, l'oeuvre est d'importance, c'est un Grand-Oeuvre, et un ton peut-être solennel qui veut cependant ouvrir à l'élégie. Mais puisqu'il s'agit de "bercer doucement" le sommeil, l'âme, les mânes du poète, me voilà tout disposé à ouvrir et les yeux, et la bouche, et le coeur. C'est que ça n'est pas rien une vie... A quand donc ce recueil, ami poète ? |
Anonyme
24/1/2012
a aimé ce texte
Un peu ↑
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L'idée même du poème est séduisante, disons-le franchement. La première strophe démarre bien — je regrette le tutoiement, qui rabaisse le degré d'évasion, mais passons — et dit le principal.
La seconde strophe s'ouvre sur un vers un peu trop léger, heureux de sa propre existence. L'ivresse des écrits est avancée avant même sa découverte par le lecteur… C'est dommage. Et parler de douleur et de flamme si calmement ne me semble pas propice à l'immersion du lecteur. Il ne faut pas dire "J'ai mal" tout de suite, mais le faire comprendre. Je note également « Un vers est un émoi. » qui sonne relativement faux. Trop mièvre, et sans doute prétentieux. La troisième strophe continue dans le trop plein de lumière pour ces "écrits enivrés de douleur ou de flamme". Une voix forte, d'accord, pourquoi pas, mais claire… ce me semble trop gai. Et la voix grave convient parfaitement à la lecture poétique ; la voix de ténor n'est pas à invoquer à tout prix. Je note « Leur chant harmonieux » qui est très prétentieux également, d'entrée, cela fait mauvaise impression. De façon globale, les rimes sont riches et agréables ; les froufrous de la poésie classique sont respectés : rime pour l'œil, alternance féminines/masculines. On regrettera l'emmêlement synérèse/diérèse qui semble un peu étrange… pas de quoi affoler, on s'y fait assez naturellement tout de même. |
Charivari
24/1/2012
a aimé ce texte
Pas ↑
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Désolé, Méléagre, mais je n'aime pas du tout.
Sujet mille fois vu en poésie... Et traité de manière extrêmement conventionnelle, sans aucune originalité, ni au niveau du point de vue pris, ni au niveau des images. Si vous dites qu'il faut "retirer l'essence de ces vers" et qu'ils sont votre "moi" intime,encore faudrait-il qu'on ait l'impression d'une poésie personnelle, originale... Et ce ne'st pas le cas. Sinon, "au bout d'un milleńaire"... Je trouve qu'il y a une petite pointe de "mégalomanie" (je cherche un mot moins fort, je ne trouve pas) dans ce vers (qui transparaît d'ailleurs dans l'ensemble) qui m'a plutôt dérangé |
Marite
24/1/2012
a aimé ce texte
Un peu
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Le thème de ce morceau présenté en classique ne m'a pas vraiment emballée. Mais il me semble, d'après les souvenirs de mes essais en "conversations byzantines en alexandrins" et "bouts rimés plus faciles" que les deux vers suivants ne sont pas corrects:
" Ce recueil est ma vie. Un vers est un émoi." le "e" de vie doit compter pour une syllabe. " Réveillera mon âme au bout d'un millénaire," "âme ... au" n'est ce pas ce qu'on appelle hiatus ? Et puis, la ponctuation (le point) à l'intérieur de certains vers nuit à la fluidité je trouve: " Ce recueil est ma vie. Un vers est un émoi." " Clame-les tendrement. Leur chant harmonieux " Il me semble que le "classique" est très exigeant. |
Miguel
24/1/2012
a aimé ce texte
Bien
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"Hâtez-vous lentement", dit Boileau ; "Clame-les tendrement", dit Méléagre ; j'aime ces réminiscences classiques. L'esprit aussi est classique, dans sa forme et dans son contenu. Le côté un peu prétentieux du poète qui prétend à l'immortalité n'exprime-t-il pas le rêve de chacun (inaccessible pour la plupart) ? Joli petit poème, comme je les aime.
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Anonyme
24/1/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Meleagre ! C'est donc un lecteur de plus qui vient te donner son avis sur ce que sera l'incipit de ton recueil que j'attends avec impatience...
Ce texte est bien écrit même si, comme je te l'ai dit par ailleurs, j'ai un doute sur la rime harmonieux/cieux, diérèse et synérèse. La présomption d'innocence l'emportant, je passe outre ! Au vers 9, j'aurais bien vu... Lecteur, lis donc ces vers, etc. Je trouve que comme introduction à un recueil, ces quatrains sont très bien amenés... Quelque grandiloquence dans le second quatrain mais vite tempérée par la teneur du troisième où je discerne autodérision et humour... J'espère ne pas me tromper ! |
alex2
24/1/2012
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonsoir Meleagre !
À mon avis, voilà une écriture assurée et des vers bien tournés. Pourtant, le sujet m'en agace : en plus de trouver le texte creux, j'ai à la lecture le sentiment d'une exergue bien affectée, qui élève le sacro-saint pouvoir du poète au-dessus de tout ; en clair, tout ce que je déteste lire. Les adresses aux lecteurs en poésie, mille fois ressassées, me semblent avoir perdu toute leur verdeur, et j'aurais préféré ici un peu moins de sagesse dans le propos, une originalité, un apport, quelque chose de neuf. Le titre d'avance me laissait craindre le pire ; j'aurais aimé que ces craintes ne soient pas fondées. La grandiloquence qui affleure ça et là, à vrai dire, me dérange d'autant plus que ces vers, à mon sens, n'ont rien d'exceptionnel : ce n'est pas avec ces quelques lignes que vous passerez à la postérité comme le « je » lyrique ici semble y aspirer, à moins qu'il y ait là quelque facétie qui m'ait échappé. Je félicite en tout cas la maîtrise prosodique de l'ensemble. La facture est vraiment honnête quand bien même le sujet et son traitement sans aspérités ne m'inspirent pas une grande sympathie. J'ai aimé la simplicité de certains vers, qui restent aisément en bouche : « Donc, lecteur, lis ces vers d'une voix forte et claire ». |
pieralun
25/1/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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Beaucoup de lyrisme dans ce poème; un parfum de 19eme siècle.
le premier quatrain est de bonne facture même si, personnellement, je n'aime pas trop le verbe divaguer à double sens. excellents vers 6 et 7 dans ce contexte; très belle répétition, très rythmée dans le 7eme: un parfum de Verlaine. le vers 8, en revanche, n'est pas à la hauteur des précédents: le 2eme hémistiche ressemble un peu à du remplissage, même si telle n'était pas l'intention de l'auteur. pour moi, un dernier quatrain harmonieux mais un brin trop candide. Beaucoup de rythme Méléagre, de la musicalité également dans les sons; il manque à ce poème un brin d’impertinence, un peu de mordant dans l'interpellation des lecteurs que nous sommes. |
funambule
25/1/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'entends parfaitement le fond... tout en me demandant si l'auteur, dès la deuxième strophe aiguille l'idée vers lui où reste dans "l'universalité" de son idée. J'adhère au fond, partagé cependant entre la chronique incompréhension qui peut frustrer les auteurs et l'idée que ce serait à eux d'empoigner le lecteur... J'aime le final rêveur et utopique qui relativise (finalement) tout le propos.
C'est très bien écrit, classiquement, selon mes critères imparfaits; j'eusse aimé être un peu plus surpris... mais tout coule, musique et se tient parfaitement. |
aldenor
26/1/2012
a aimé ce texte
Bien ↓
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Dans l’«Au lecteur » de Baudelaire, le lecteur est son semblable ; ignoble et méprisable mais bien vivant ; poète et lecteur partagent le même monde. Le votre est purement contemplatif : exclusivement lecteur. Du moins, il devrait l’être. Mais « dans ses rêves divague », inattentif au poète, qui est le centre du monde.
Moins pompeux, avec plus de distanciation, une dose d’humour, je ne serais pas entièrement réfractaire à l’intention. Je note l’emploi successif et dérangeant, pour exprimer la même chose, de : Ces poèmes divers, ces écrits, ces vers, plus loin ce recueil… |
Mona79
26/1/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bien sûr Méléagre, un recueil, surtout s'il est le premier, c'est une gestation : on le porte en soi comme un enfant à naître et l'on voudrait, non seulement l'aimer (c'est normal puisqu'il est le fruit de notre pensée) mais qu'aussi le lecteur entre dans cette pensée que l'on s'est efforcé de faire belle en l'habillant de poésie.
Mais le lecteur distrait appréciera-t-il notre effort ? Va -t-il estimer cet "enfant" que nous lui présentons, orné de tous ses atours ? C'est cette interrogation, ce cri d'inquiétude, que je découvre dans ce poème-préface. Ayant moi-même commis un seul recueil, je comprends et partage ton souhait. J'ai hâte de découvrir ton oeuvre, Méléagre, surtout si elle est d'aussi bonne facture que ce poème. |
Meleagre
3/2/2012
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garedunord
3/2/2012
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Bonjour, je suis tout à fait d'accord sur le fait de lire à haute voix (cf Léo Ferré : "la poésie ne prend son sexe qu'avec la corde vocale tout comme le violon prend le sien avec l'archet qui le touche..."). et si je ne trouve pas votre texte très original (au moins on comprend tout enfin on croit parce que bien sûr c'est plus compliqué que ça), j'ai oublié ce jugement en le disant tout haut. Et je me suis amusé à le lire. A ce sujet "clame-les tendrement" : j'arrive pas à le dire, sans doute aussi que c'est un peu contradictoire clamer/tendrement, je retombe toujours sur "calme-les".
Quant à votre envie de postérité, je trouve que cela manque d'ambition... pourquoi ne pas espérer comme tout un chacun être reconnu génial de son vivant! |
sousmarin
20/2/2012
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Commentaire modéré
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sousmarin
24/2/2012
a aimé ce texte
Un peu
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Bof, un rien egocentrique ces alexandrins…comme lorsque le héro d’un roman est un écrivain…un peu d’imagination que diable !
Un poème se doit de regarder ailleurs qu’en soi, il doit montrer le monde- sa beauté, sa laideur, son injustice ou son étrangeté – avec sa propre vision certes mais pas son petit nombril (moi – mon, 4 fois dans le même vers – ma – me : c’est bien trop). Sinon, techniquement correct mais sans rien d’exceptionnel ; parfaitement moyen. |
Fattorius
19/4/2012
a aimé ce texte
Bien
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Un recueil à venir? J'ouvre l'oeil.
Pour ce texte, j'aime bien: finalement, c'est un mode d'emploi du recueil, et l'invitation à lire à voix haute est judicieuse. De plus, le tout est amené en toute simplicité, les vers coulent naturellement. Trop simple? Qu'importe: on entre ainsi en douceur dans le recueil. Je souhaite cependant que celui-ci tiendra les promesses ambitieuses du vers 5! Merci pour l'instant de lecture poétique. |
Anonyme
25/6/2017
a aimé ce texte
Vraiment pas ↑
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Si la forme est bien menée, je suis un peu plus septique sur le fond.
"Au lecteur", j'ai toujours une petite appréciation à ce genre d'interpellation, là encore, cela se confirme. Texte pratiquement toujours tourné de la même manière. Je n'aime pas vraiment que l'on pense à ma place, face à un écrit, et encore moins que l'on me dicte la bonne conduite à tenir. Prime le libre arbitre, et en aucune manière un écrit ne peut être ni "influencé", ni guidé par l'émotif de l'auteur "c'est mon coeur, c'est mon chant, c'est mon être et mon âme" et "ce recueil est ma vie". En aucune manière, je ne peux accepter un tel discours, déjà de prime abord, ces mots m'ont froissé "Lecteur inattentif". Jugement porté avant même que la lecture soit entreprise. |