Bon, les méchants critiques qui brisent la lyre du poète mais quand il a bien pleuré son art lui est rendu encore plus beau, c'est tout de même tarte à la crème comme sujet à mon avis. L'expression précieuse m'a fait penser au XVIIème siècle.
Les rimes sont soignées, il y a une attention au rythme et une bonne maîtrise, je crois, de la prosodie. Mais ce style chargé, j'ai du mal.

"versent des perles d'eau.
(...)
Une perle de pleurs" : je trouve dommageable l'utilisation d'une même image
"il les avait charmées
(...) les rythmes et les charmes" : ici aussi, la répétition quasiment du même mot, et à la rime les deux fois, donne selon moi une impression de maladresse
"De son bel instrument
(...) un plus bel instrument" : là, c'est le mot et son qualificatif qui est répété [Edit : qui sont répétés]

Très belle poésie narrative avec une excellente référence. Une histoire bien narrée dans sa progression dramatique, avec même un très compatible sous-entendu de descente aux enfers avant le retournement (mytho-logique) de situation.
La seule réserve, si je peux me permettre, concerne la « critique pleine de haine » que je trouve maladroitement nommée comme telle. Une métaphore poétique dévoilant cet ennemi sournois n’aurait-elle pas eu plus de charme ? (l’aurea mediocritas par exemple)
La présence de cette critique semble, par ailleurs, personnelle, car elle n’apparaît pas, à ma connaissance, dans l’histoire d’Orphée. Le seul rapport que j’ai trouvé entre cette dernière et Orphée, mort démembré, c’est le parallèle possible avec l’expression se faire tordre par la critique.

Un poème romantique dont la lecture coule bien. Le rythme est bon et, puisque le poème est néo-classique, on peut passer sur les nombreuses fautes de prosodie.

Quant au sujet... C'est gentil, mais sans grande consistance. L'émotion n'est pas au rendez-vous. Dommage !

J'ai trouvé ce texte très "pompier", ampoulé et sans émotion. Beaucoup de redondances (cinq ou six manières de dire qu'il pleure), de répétitions (charme, perle, ...), des formules éculées (perles d'eau, chant mélodieux, ...)

L'avant dernière strophe me parait particulièrement maladroite : une "perle de pleur" se transforme en flamme ? En plus le passage est au présent, tout à coup, alors que le reste est au passé simple.

Sinon, le message en lui-même ne m'a pas du tout convaincu

Bonjour,
Joli poème bien maitrisé dans l'ensemble, avec une métrique soignée (même si les rimes sont souvent incorrectes, mais il s'agit de néo-classique). La lecture est facile et agréable.
Sur la forme, comme dit précédemment, quelques maladresses comme la redondance de formule poétiques, et quelques poncifs qui auraient pu être évités.
Par exemple "trop muette" dans le premier quatrain est poussif, le trop est en trop justement, on dirait qu'il est là pour l'alexandrin.
"perler" "perle" dans le second quatrain est une répétition vraiment dommageable !
"Sans oser le troubler du moindre mouvement." me dérange, j'ai encore une fois l'impression qu'il s'agit d'un vers qui existe seulement pour combler le quatrain.
Bien trop de répétition dans le quatrième quatrain.
Le "non" dans l'avant dernier quatrain a-t-il sa place ?

Le dernier quatrain est la plus réussi je trouve, il "coule" bien et est très poétique.
J'aime beaucoup ce vers "Oubliant les doux airs, les rythmes et les charmes".

Sur le fond... Bon, un énième poème sur les personnages mythologiques. C'est agréable, mais le sujet s'épuise au fil des années. Même si Orphée n'est pas aussi populaire dans nos mémoire que certains autres. Le passage des enfers avec Eurydice est pourtant fameux !

Quoi qu'il en soit, merci pour ce poème, et bonne continuation.
Wen'.

J'ai lu ce poème et j'ai bien apprécié.
Toutefois j'ai relevé certains points:
"Mais maintenant leur maître irait avec ses larmes" je trouve désagréable les "é" qui reviennent.
" les plus basses des feuilles." je trouve aussi que c'est un peu lourd
j'ai aimé le passage de
"Longtemps il étouffait de silencieux sanglots
Qui perlaient à ses cils et coulaient de ses yeux
Comme les cieux grondants versent des perles d'eau.
La terre les buvait comme un cadeau précieux."
Bref, c'est un beau poème mais qui manque un peu d'émotions.
Monlo

Bonjour Méléagre :)

Puisque je peux enfin commenter ce fameux poème "Orphée", je te dirais que je suis bien d'accord avec les remarques décrites précédemment.
Peut-être est-ce parce que c'est "passé de mode"? je ne sais pas, mais l'émotion est presque absente, malgré la forme riche et majestueuse, et le vocabulaire bien à propos, certaines rimes sont maladroites, et le sujet (trop) classique bien qu'abordé convenablement.
Pour casser cette impression de déjà vu, j'aurais certainement opté pour un rythme plus moderne, ou un vocabulaire plus inattendu, afin d'intégrer la part d'originalité qui aurait pu déclencher l'émotion.

je t'embrasse, à bientôt.

Beaucoup de musicalité dans ce texte, le rythme est fluide, doux...... un peu doucereux parfois ( il faut se méfier du trop qui quelquefois dilue un peu ce qui est bien).
La prosodie est, il me semble, très bien maitrisée et les rimes, même imparfaites tournent bien.
Nous voilà donc devant un joli poème. Le fond, souvent trop exploité, trouve ici une issue que je ne connaissais pas, c'est tout en l'honneur de l'auteur.
On peut toutefois reprocher un traitement un peu "dysney ", cela me rappelle quelques textes de Musset (la référence est solide), puis le texte est à mon sens un peu long, il pourrait être traité plus simplement.
Ce dernier texte de Méléagre me paraît être de meilleure facture que le précédent.

Quelques réactions ici : Ecrire Orphée

Sans conteste, cela se lit aisément.

Franchement le sujet, ne m'a en rien convaincu.
Je l'ai trouvé sans relief, c'est juste gentillet.

J'aurais aimé ressentir bien davantage le chagrin de ce poète, là il
est juste effleuré et enrobé dans un phrasé un peu mélo, pas de mon goût. Cela fait un peu "mièvre". Et puis, un peu d'originalité n'aurait pas été de trop.