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Poésie néo-classique
Meleagre : Paysage d'automne
 Publié le 21/05/11  -  10 commentaires  -  2042 caractères  -  233 lectures    Autres textes du même auteur

Contemplation songeuse du soleil couchant et de la nuit naissante, d'un paysage de montagnes et de forêts automnales.
Le poète entre en communion avec la nature immense mais marquée par le passage du temps, et éprouve un sentiment, éphémère, de plénitude.


Paysage d'automne



Les flammes du bivouac s'élevaient en volutes ;
Les feuilles affaiblies voltigeaient dans leur chute ;
D'un jaune rougeoyant, leur farouche couleur
Reflétait vivement les ultimes lueurs
Du couchant qui teintait les falaises abruptes
Du sang du jour qui meurt.

Nous voyions à l'entour, sur des rochers massifs,
Des forêts infinies de hauts frênes et d'ifs
Qui, fiers, nous chuchotaient dans le creux de l'oreille
Des histoires cachées, de méconnues merveilles,
Des échos étouffés, des sanglots maladifs,
Berçant notre sommeil.

De bleus flocons de brume et de grises traînées,
Les crêtes assombries des chaînes éloignées
Estompaient le soleil aux rayons solennels
Qui semblait m'adresser un salut personnel.
Haut perché, je voyais l'astre qui s'éteignait
Dans sa chute éternelle.

Un vent frais purifiait ma triste âme et mon cœur,
Réchauffés, éclairés d'un soleil salvateur.
Ce spectacle exaltant d'harmonieuses splendeurs
Qu'offraient autour de moi ces secrètes hauteurs
M'enivrait d'allégresse et d'amène douceur,
D'un suave bonheur.

Le vent faisait frémir les fraîches asphodèles ;
Un parfum enivrant émanait des fleurs frêles
Et berçait tendrement la douce rêverie
Que m'inspirait ce soir émouvant de féerie.
La lune évoluait lentement dans le ciel ;
Son croissant me sourit.

La nuit avait chassé l'astre clair, solitaire
Et elle enténébrait la rocailleuse terre.
La fauvette effrayée fuyait furtivement,
Et le royal hibou, majestueusement,
Trônait dans ces forêts, commandant d'un ton fier
Au vaste firmament.

Mille étincelles lors crépitaient dans la cendre,
Mille étoiles en vie éclairaient les cieux tendres,
Mille éclats scintillaient dans mon âme et mes yeux.
- Que je me sens petit quand j'observe, radieux,
Ce spectacle exaltant que l'on pourrait bien prendre
Pour un temple glorieux.


 
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   Anonyme   
28/4/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Un beau classicisme romantique, ample. Les rimes elles aussi sont classiques... En bref, un poème qui n'apporte certes rien de neuf mais au moins est bien conçu, dans une forme très maîtrisée. Je regrette toutefois la répétition de "chute", de "soleil", d'"astre", d'"âme", de "forêts", et ce
"Du couchant qui teintait les falaises abruptes
Du sang du jour qui meurt", avec son du du du.

   Nescience   
9/5/2011
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Bonjour,

Après l’invasion des huns, voici l’invasion des « de » ! Blague à part, mais les trois premières strophes contiennent tout de même un joli paquet de « de », « d’ » et autres « du ». Si je sais compter – rien n’est moins sûr –, il y en a 18 pour ces trois strophes seulement. Dont parfois trois dans le même vers… La lecture bute un peu sur ces sons trop durs.

Pour rester dans la musicalité, je n’ai pas compris pourquoi la quatrième strophe ne contient que des rimes en « eur » qui la rendent heurtée, alors que le fond parle de soleil (d’ailleurs déjà dit dans la strophe au-dessus), de salvation, d’exaltation, d’harmonie, d’allégresse, de douceur et de bonheur…

Je trouve d’ailleurs un surplus d’adjectifs dans les quatrième, cinquième et sixième strophes. Je n’ai rien contre les adjectifs et j’ai bien compris que dans l’évocation d’un paysage ou d’une saison, ils étaient souvent légion, mais là, ils me paraissent vraiment trop et cela donne un air artificiel au texte, et les images en pâtissent, elles paraissent lourdes, presque forcées parfois.

Avec tout cela, impossible donc pour moi d’entrer dans le poème et d’y ressentir grand-chose. Il y a malgré tout quelques images qui me plaisent, comme « Les feuilles affaiblies voltigeaient dans leur chute », « Son croissant me sourit », « La fauvette effrayée fuyait furtivement » (peut-être que le jeu sur les sons est ici un peu trop poussé, mais il évoque très bien cette fuite)…

   Lunastrelle   
14/5/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J'ai bien apprécié ma lecture, malgré pas mal de choses qui en gâchent un peu la musicalité et le rythme... déjà, tous ces "de"! Ouch, il y en a un peu beaucoup, et ça a eu tendance à me ralentir parce qu'ils heurtaient mes oreilles.
Ensuite, il y a des inversions vraiment peu esthétiques... Je cite : "bleus flocons de brumes" et " grises traînes", qui sont les plus flagrantes. Pourquoi donc chercher un effet poétique dans cette technique, alors qu'elle ne fait qu'alourdir la lecture?
Pour, le sizain tout en "eur"... La monorime rend la lecture assez monotone, c'est dommage...
Il n'empêche que j'ai aimé l'atmosphère calme, montagnarde que dégagent ces vers...

   pieralun   
21/5/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un poème long, très lyrique, très classique.

Les qualités de ce texte sont évidentes: beaucoup de musicalité apportée par de belles sonorités, un rythme très doux à l'image du fond serein qui se dégage de l'ensemble.

Ce fond, par ailleurs, peut plaire où déplaire, mais il ne peut être jugé puisqu'il s'agit d'une description, d'une ambiance, et des impressions qui y sont associées.

Pour la forme, j'ai relevé quelques très beaux vers à mon sens:

------ " Des forêts infinies de hauts frênes et d'ifs"

-------" Les crêtes assombries des chaînes éloignées"

-------" Un parfum enivrant émanait des fleurs frêles"

------- une belle 6eme strophe

J'ai relevé aussi quelques imperfections:

-difficile dans un texte de ce type, aussi long de surcroit, d'éviter les clichés....il y en a.

- " Que m'inspirait ce soir émouvant de féerie." même en néo-classique, un vers de 13 pieds au milieu des alexandrins fait une tache.

- J'ai moins aimé la 4eme strophes aux rimes monocordes

- Pour la diérèse, il faut être homogène,; soit on les marque, soit on les oublie.; ici, on doit prononcer ra-di-eux et glo-ri-eux, on doit par contre contracter har-mo-ni-eu-ses

Bon, cessons de chipoter, ce n'est pas parfait mais une douce musique offre une grande sérénité quand on lit le poème, et je me suis laissé embarquer par la description du paysage.
Bienvenu à nouveau parmi nous Méléagre.

   Charivari   
21/5/2011
 a aimé ce texte 
Bien
C'est foisonnant, riche, bien écrit. Il manque plus qu'un poète en redingote, les cheveux aux vent contemplant la falaise, pour achever le tableau. Et c'est bien le reproche que je fais à ce texte :

- Trop dans le stéréotype romantique. On peut se demander l'intérêt d'écrire un pareil texte 200 ans après la fin du mouvement, si le poème ne sert pas à donner une nouvelle direction, à apporter des idées neuves.

-Au fond, si j'ai bien compris, le texte nous raconte l'histoire d'un gars qui en regardant un coucher de soleil, dirait : "on est bien peu de chose, quand même"... Je trouve ça un peu léger, beaucoup de lyrisme pour pas grand chose

   Lunar-K   
22/5/2011
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une description exaltée de ce paysage qui entre en résonance avec l'âme du poète. Un rythme classique assez efficace, malgré quelques défauts déjà relevé par les autres commentateurs, mais un thème profondément romantique je trouve.

Une dernière strophe assez grandiloquente, qui n'est pas sans évoquer, dans son dernier vers, les "Correspondances" de Baudelaire. Je me trompe ?

Je regrette néanmoins, dans cette strophe que j'aime beaucoup et qui résume bien l'ensemble du poème, le "lors" du premier vers. Je trouve qu'il sonne assez moyennement , même si, je suppose, cela permet d'avoir le bon nombre de pied. M'enfin, je pense qu'une petite entorse à la métrique, en écrivant "alors" plutôt que "lors", ne m'aurait pas du tout dérangé ici...

   chachnikov   
23/5/2011
Bonjour,

Je n'ai pas été touché par votre poésie.

Je trouve le rythme pas très bon et contrairement à un autre commentaire, je n'apprécie pas les sonorités de ce texte.

Ce qui me géne le plus c'est le manque de sincérité ressenti.
Peut-être dû à la volonté de décrire un paysage dans un espace temps trop long.

Bonne continuation.

   alex2   
26/5/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Un classicisme ample (bien que versant souvent dans l'ampoulé), maîtrisé, mais qui me paraît trop sage, sans secousse. L'hexasyllabe qui clôt chaque strophe est bienvenue, rompant la monotonie qui s'installe rapidement à la lecture de ces beaux alexandrins.
Quoi qu'il en soit, une indubitable jubilation dans les mots, qu'il me semble bon de sanctionner par un "bien".

   Mona79   
26/5/2011
 a aimé ce texte 
Bien
Dommage que le vers final ait sept pieds, ce qui rompt l'harmonie finale.

Vous auriez pu mettre :
...que l'on pourrait attendre
d'un temple glorieux.

Je n'aime pas trop le heurt des consonnes : méconnues merveilles ; fleurs frêles, cela sonne mal à l'oreille.

Mais dans l'ensemble c'est un beau poème mélancolique avec des descriptions imagées.

   Anonyme   
10/7/2011
Commentaire modéré

   Anonyme   
2/7/2017
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Peut-être avez-vous été complètement "écrasé" par le poids de cette nature, car votre texte me paraît bien loin d'être à la hauteur du sujet traité.

Je suis très sensible au milieu naturel, à tout ce qu'il peut
nous apporter, mais ici ce "Paysage d'automne", ne m'a pas transporté, c'est bien ennuyeux à lire.

J'en ai fait plusieurs lectures, j'ai cherché de l'émotion, il n'y en a pas, votre phrasé n'est pas de bonne facture, il fait trop descriptif.

De ce fait, je suis passé à côté des images proposées.

Il aurait fallu faire preuve, peut-être d'un peu plus de fantaisie, trop de fois ce thème a été ébauché dans bon nombre de
poésies.

Votre poème manque de relief, de profondeur, de charme et surtout de ce petit plus qui fait vibrer.


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