Il existe des mondes aux allures étranges
Qui parfois nous frôlent, en vêtements de lumière
S’invitent dans nos songes, marchant sur la frange
Écrivant la ronde, des chants de l’univers

Ils abritent les pans de notre imaginaire
Vastes étendues, modelées par nos soupirs
Où vivent mythes et muses aventurières
Portant l’écho des inspirations à venir

S’y perdent aussi les plus sombres cauchemars
Gargouilles de bénitiers se rendant au bal
Chevauchant des dragons, au flamboyant regard
Escadron, volant au sommet des cathédrales

Il est des mondes qui touchent du doigt nos nuits
Aux frontières de nos rêves, terres magiques
Se prennent aux jeux des chimères et harpies
Se crêpant le chignon en jurons ultra chics

Il s’y cache nos espoirs et même nos drames
En combat d’anges, déchus pour l’œil d’une fée
Qui nous y capture, pour ses semailles d’âmes
Dans de sensuels mirages, sur voie lactée

S’y retrouvent encore, des amours perdus
Pris dans les rets, d’un ensorceleur d’opérette
À l’orée des forêts profondes et touffues
Les meutes de loups déchirent nos vaines quêtes

Des mondes inconnus restent avec constance
Sur la bordure de nos éveils, tout en féerie
Contes et légendes, sur le fil des consciences
Dérident nos vies, dans leurs histoires d’oubli…