Melenea : S'ancrer (Poésie libre)

Melenea : S'ancrer

Publié le 16/11/08 - 4 commentaires - 1083 caractères - 73 lectures Autres textes du même auteur

Tout le symbole d'une ancre.

S'ancrer

Aux confins d’hétéroclites rivages
Se moissonnent les champs
Des ancres pérennes
Comme stèles commémoratives
Des attachements de vie
En dures chaînes linéaires
Des archipels journaliers
S’enlisant
Dans la mémoire du temps

Grappins célestes
Crochètent la poussière
Des lumières d’étoiles
Et percent le regard
Des proues vigilantes
Aux fendues des eaux
Sous morte lune

Quand s’allongent les racines
Si friandes de terre
En vrilles graciles
Conquérantes du sol
Dans l’étreinte privée
De la sève vive
Griffant son domaine

Les doigts harponnent la chair
Tels les crocs saillants
D’un désir soudain
Sur l’étincelle d’une peau
Se reflétant à l’encre dorée
D’un crépuscule songeur
Qui s’attarde dans les fers
De l’unique soupir suspendu
Au mémorial des sens

Lors se greffe l’ancre
S’engouffrant au sable des dunes
Dans le mouillage d’un infini
Rêveur…

©Mél

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Anonyme 16/11/2008 a aimé ce texte Bien	Voilà un poème comme je les aime, avec une grande richesse de vocabulaire: vous avez sortie l'artillerie lourde du champ lexical de l'"ancre": attachements, chaines, s'enlisant, grappins, crochètent, racines, étreintes, harponnent, greffe... Pour tout cela je dis "bravo". Enormément de travail dans la recherche d'images évocatrices. Après, même si j'ai essayé de m'accrocher pour saisir le sens des images, je trouve qu'il manque à votre poème une idée directrice. Je n'ai pas saisi le lien entre les différentes strophes, la progression des idées.Peut-être qu'à force de métaphores, le texte devient trop hermétique pour moi.

David 16/11/2008 a aimé ce texte Bien	Bonjour Melenea, le premier passage il résumerait toute l'histoire. Ces "grappins célestes" attendraient de rejoindre "les champs des ancres pérennes" au flanc de ces "proues vigilantes". l'ancre jetée, "s’allongent les racines" au lieu d'une chaine, les "eaux" se sont changées en "sol". Puis ces "ancres pérennes", "Grappins célestes", ce seraient "Les doigts harponnent la chair" qui fut "sol", qui fut "eaux"... Pour finir "Dans le mouillage d’un infini Rêveur…" Qui serait le retour "Aux confins d’hétéroclites rivages" C'est peu dire "hétéroclites" !!! J'ai lu comme un enchainement de métamorphoses multiples, c'est l'étrange qui ressort, la sensualité dans pleins d'images aussi mais où "S'ancrer" justement, c'est la blague du poème le titre.

xuanvincent 16/11/2008 a aimé ce texte Bien	De jolies images pour un poème bien écrit comme souvent. J'ai apprécié.

Anonyme 28/6/2016 a aimé ce texte Bien ↑	Vous avez une superbe plume et vous possédez un vocabulaire très étendu, ce qui rend votre écrit agréable à lire, mais pour autant il ne dégage à mon sens pas assez d'émotion, il est par instant hermétique. Il faut faire du "déchiffrage". J'ai peut-être un peu réussi à ouvrir une petite brèche à m'y glisser, à partir de la troisième strophe, à force de relectures. Mais ce beau poème n'est pas évident. Il faut de la persévérance. Fond et forme, sont de qualités, il manque cependant un peu de souplesse à cet écrit, pour être davantage saisi, discerné.

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