Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie libre
MelleSay : Divine Comédie - Chant XIII
 Publié le 28/11/08  -  5 commentaires  -  1053 caractères  -  45 lectures    Autres textes du même auteur

Texte inspiré de la vie de Camille Claudel et de mon histoire personnelle.


Divine Comédie - Chant XIII



L'attendre
C'est chahuter le temps et sa paresse
C'est pousser l'illusion au bord du précipice
La pendre à la falaise

L'attendre
C'est plomber Maître Corbeau perché
Qui répète ses leurres
Récite ses erreurs
Et qui nous parle d'Elle

L'attendre
Bien sûr
C'est les défigurer
C'est prétendre son pas
Prétexter
Pardonner

Mais l'attendre toujours
Brisée d'obstination
Verrouiller jusqu'au jour
Grillageant
Détournant

L'attendre à s'en manger
Les doigts et les idées
L'attendre
L'attendre
Sur sa chaise-camisole
Son lit de fers croisés
L'attendre comme une folle
Qui berce l'obsession dans ses bras de poupée
L'attendre et se punir
D'on ne sait quel péché
L'attendre
L'attendre
Et bien après sa mort
Gratter derrière sa porte
Encore
Encore
L'attendre
Laper ce mal de lui
Gorgée après gorgée
Être l'Autre et nier
Que rien ne va changer


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   TITEFEE   
28/11/2008
 a aimé ce texte 
Bien
L'attente fébrile, folle, et inutile...poème qui fait mouche...
j'espère avoir bien rendu l'atmosphère qui se révèle à chaque mot.

http://sd3.archive-host.com/membres/up/1086141494/divinecomedieMelleSAY.mp3

   strega   
28/11/2008
 a aimé ce texte 
Bien
Hop, je reviens poster un peu, et ça tombe sur vous.
D'emblée, j'ai aimé le crescendo d'images et donc d'émotions procurés au fil du poème. Le ton dans l'ensemble m'a également touchée. J'ai particulièrement apprécié la seconde partie de la dernière strophe.

Je regrette un peu d'(avoir était perdue, j'ai l'impression (qui n'en ai pas qu'une) d'avoir raté quelque chose. Les "Elle", les "les", je n'ai pas saisi...

Je n'ai pas vu non plus le rapport à le Chant XIII. Vous serez-t-il possible de m'expliquer par MP ? Sinon, ben tant pis pour moi :)

   David   
29/11/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjor MelleSay,

Au début ça part sur celle d'une illusion cette attente, ça pourrait être un tas de chose, l'amour, la liberté plutôt tant cette attente est immobile, des images de prison, grillage, fer, porte, camisole... comment la liberté pourrait être illusoire ? "Elle" a pris "l'Autre".

   craone   
2/12/2008
 a aimé ce texte 
Bien
Salut Mellesay,

Le début de ton poème me pararaissait un peu morne et puis soudain les vers qu'on voudrait avoir écrit
"le lit de fers croisés... le mal qu'on lappe..."
Ca me touche.

Et puis la lecture de titefee, super. Tous les textes devraient être lus comme ça.

craone

   Anonyme   
23/7/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Texte intéressant, qui est à lire, à relire.

Ce "l'attendre", vient, cherche, frappe, heurte, interpelle, quémande,
la réflexion.

De strophe en strophe, je sentis l'urgence, la fébrilité déclenchée,
de cette relation instauré par "l'attendre", encore et toujours.

" Mais l'attendre toujours
Brisée d'obstination
Verrouiller jusqu'au jour
Grillageant
Détournant "

La dernière strophe est palpitante, l'émotion se fait plus intense, plus angoissante aussi, encore, toujours et plus dans le questionnement.

Il me faudra venir relire, car je pense n'avoir pas entièrement été jusqu'au bout de mon ressenti.


Oniris Copyright © 2007-2023