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Poésie libre
Melorane : Je suis partie
 Publié le 07/05/21  -  9 commentaires  -  661 caractères  -  223 lectures    Autres textes du même auteur

Je suis partie bâtons en main, chaussures aux pieds et larmes aux yeux.


Je suis partie



Je suis partie bâtons en main, chaussures aux pieds et larmes aux yeux.
Je suis partie pour l’oublier, lui ; pour l’oublier, elle.
Alors doucement, j’ai commencé.
Un pied après l’autre
Un mot après l’autre
Arrosant le sentier de rage, de colère et de tristesse,
Je suis grimpée.
Un pas
Deux pas
Cent pas
Mille pas
J’ai gravi le sentier, les rochers, la montagne et les difficultés.
Le vent séchait mes larmes et le soleil, mon âme.
Et me voilà enfin au sommet…

Sans lui, sans elle, sans eux.

Juste un horizon dégagé, un sentier fleuri

Et

Mon rire


 
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   Anonyme   
14/4/2021
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Si je trouve le sujet rebattu, j'apprécie la trajectoire adoptée pour en parler ; pour moi le poème montre des qualités d'expression malgré quelques facilités. Je pense notamment au décompte des pas, pourquoi donner des nombres ronds ? Si la narratrice compte ses pas, rien ne l'empêche de marquer un nombre au hasard dans la succession...
De même, dans cette partie
Je suis partie pour l’oublier, lui ; pour l’oublier, elle.
Alors doucement, j’ai commencé.
Un pied après l’autre
Un mot après l’autre
pour moi les symétries et reprises de mots sont attendues, penchent vers la banalité.
La fin du texte m'apparaît meilleure.

Pour finir, je crois que renoncer à la majuscule systématique en début de vers assouplirait votre poème ; ceci vaut surtout pour la fin : peut-être limiter cette suggestion aux derniers vers pour marquer l'aboutissement du chemin libérateur de la narratrice ? À vous de voir, bien sûr.

   fried   
18/4/2021
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai cette fraicheur et ce coup de colère que la marche et la nature viennent apaiser.
Le rire libérateur est jouissif, une belle revanche sur une trahison ?
tout n'est pas dit et c'est bien. Le poème traduit bien cet élan et sa force.

   domi   
25/4/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Dommage ce "je suis grimpée", au lieu de "j'ai grimpé"...

Car l'ensemble est joli et expressif.

Bien vu le parallèle :
"Un pied après l'autre
Un mot après l'autre"

La forme, de plus en plus aérée, sert très bien le texte avec sa libération finale.

   papipoete   
7/5/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
bonjour Melorane
Comme un défi lancé à celui et celle qui embrumèrent les yeux de cette âme, dame est partie à l'assaut de son Everest, qui la ferait tant et tant suer, qu'il n'y aurait plus de place aux larmes... rien qu'un peu pour la volonté d'atteindre le sommet, et fière de lancer au loin son rire !
NB lui et elle, peuvent être des " chers " disparus, mais aussi un compagnon et sa maîtresse ? les deux hypothèses peuvent se concevoir ?
Il y a la " Roche de Solutré ", le " Col de Ronceveau " qui peuvent être ce lieu expiatoire, où atteints à force de crapahuter, on oublie tout...
Ce " chemin de croix " qui purifie l'esprit est bien mis en échelle, hormis ce " je suis grimpée " dont je souris en songeant " si j'aurais su, j'aurais... "
je connais ce parcours, et me vois marcher dans les pas de l'héroïne, et lui dire " c'est encore loin ? "

   Davide   
7/5/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Melorane,

Il me faut un point de départ pour entrer dans ce poème, c’est-à-dire, ce qui justifie ou appelle ce départ vers l’ailleurs, ce qui se trouve en amont de cette fuite et/ou de cette quête, sans quoi j’avoue me sentir désarçonné face à ces maux juxtaposés dont la substance et la portée me sont difficilement accessibles.

Car, en effet, on peut y voir une simple fantaisie poétique, mais l’investissement dans l’écriture, sa liberté, justement, liberté de dire, m’ont fait imaginer l’empreinte personnelle du récit, son ancrage, une quête de liberté intérieure, racontée en métaphores, après des années d’enfermement. L’enfermement peut-être celui d’une secte, d’une ou plusieurs relations toxiques ou relations d’emprise, ou peut-être une limitation plus allégorique, ou philosophique, celle de notre condition humaine ; en tout cas, il y a eu limitation et le désir est là de s’en extraire, poétiquement d’abord, de s’élever au-dessus d’elle pour se retrouver soi-même et retrouver le pouvoir… de rire.

Ce désir d’expansion s’affirme dans l’entêtement d’écrire, une amorce d’abord, puis des pas succédant aux pas, des gestes succédant aux gestes, des mots succédant aux maux… Il se matérialise enfin à la cime de l’effort en un "sentier fleuri" s’ouvrant sur un horizon sans nuages. Alors oui, le rire y est délicieux, goûté pleinement, après que la "rage", la "colère" et la "tristesse" se seront émietté, en manque d’oxygène, dans cette surprenante et suprême ascension.

Un poème un peu simple en apparence, mais dont la teneur émotionnelle ne m’a pas laissé indifférent ; je regrette surtout l’absence de contextualisation en exergue (d’ailleurs, pourquoi répéter le premier vers ?).

   Atom   
7/5/2021
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Dès le premier vers, j'ai tout de suite pensé au chemin de Compostelle...
et malheureusement tous les clichés allant avec...
Ce poème en est donc une énième illustration.

Et quand bien même s'il s'agissait d'un autre Chemin, je trouve assez conventionnel ce "cheminement" poétique vers une libération.

J'aime pourtant vraiment ce sujet. Dommage.

   Myo   
7/5/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je suis sensible à cet écrit car il me parle ... beaucoup.

J'imagine une tromperie, une séparation, la souffrance de l'abandon, la perte de confiance en soi puis cette marche, d'abord comme une fuite pour ne plus penser, puis comme une redécouverte de soi, de ses capacités à surmonter les obstacles puis enfin comme une communion avec la nature, la plus tendre des mères.

L'écriture est simple, mais nous permet de vivre pleinement ce cheminement.

Merci

   Anonyme   
8/5/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Mélorane,

Un poème libre qui me laisse un peu interrogative.
J'aime le style simple, l'ergonomie du poème, et si le sujet peut paraître assez convenu, le fait de quitter lui et elle est plus original.
Cependant, l''expression n'est pas optimum, pour moi.

"Je suis grimpée." verbe d'état que cet auxiliaire, alors que la phrase signifie l'action.
J'ai bien aimé le zeugma dans:
"J’ai gravi le sentier, les rochers, la montagne et les difficultés."

La fin, les deux phrases :
"Et me voilà enfin au sommet…"
et
"Juste un horizon dégagé, un sentier fleuri"
me me paraissent pas indispensables rédigées ainsi;
(cependant à lui et elle se sont ajoutés les "eux" , intéressant, car soit lui et elle on fondu en un "eux" soit, d'autres se sont ajoutés, laissés au fil de l'ascension.

Merci du partage,
Éclaircie

   Ombhre   
10/5/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Melorane,

un texte dont le sujet me touche, et dont l'expression, simple et écorchée, me parle. J'ai beaucoup aimé le départ "chaussures aux pieds et larmes aux yeux"", ainsi que "un pied après l'autre, un mot après l'autre".

J'ai par contre buté sur:

Arrosant le sentier de rage, de colère et de tristesse,
Je suis grimpée.

Le premier vers me semble trop long et du coup lourd, et je pense que ces émotions/sentiments auraient pu être exprimés de façon plus poétique. Le second vers... pourquoi "je suis grimpée" au lieu de "j'ai grimpé" ou "et j'ai grimpé" ?

Les deux vers ci-dessous:

J’ai gravi le sentier, les rochers, la montagne et les difficultés.
Le vent séchait mes larmes et le soleil, mon âme.

Même remarque sur le premier vers que je trouve trop long et lourd (mais j'aime beaucoup le second).

Le final est par contre magnifique de simplicité et d'émotion


Juste un horizon dégagé, un sentier fleuri
Et
Mon rire

Un poème que j'ai eu beaucoup de plaisir à lire, mais dont certains vers seraient, à mon humble avis, à alléger.

Merci en tout cas pour ce beau partage.
Ombhre


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