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Poésie libre
Melorane : Un flux de pensées
 Publié le 08/07/20  -  9 commentaires  -  1151 caractères  -  142 lectures    Autres textes du même auteur

Un jour banal, une heure banale, un lieu banal.
Ma main croise mon regard et…


Un flux de pensées



Autour de mon doigt, l’or des amoureux, offert en ce jour où l’on dit « oui »
Ton genou à terre dans la cuisine
Ton risotto au goût du bonheur inégalé
Mon anniversaire
Un si beau samedi
Une randonnée dans les pins de lumière
Une nappe à carreaux
Tes inspirations d’air pur
Nous, minuscules devant l’immensité
Mon oreille contre ton cœur au rythme berçant
Le premier jour
Le premier regard
Le premier sourire
Ta première approche : une blague plus que moyenne
Mon rire
Ton regard de nuit étoilée
Notre premier baiser
Mon insomnie
Le jour deux
Le jour trois
Le jour cent
Le jour mille
Ton rire encore et toujours
Ta bouche
Tes mains
Tes yeux joyeux
Tes yeux fatigués
Tes yeux éteints
Mes larmes
Ma douleur
Le dernier jour
Du noir
Partout du noir
Des mains… beaucoup de mains
Des embrassades
Des excuses
Mon « au revoir »
Les six pieds d’écart
À ma main une pierre de larme
Autour de mon doigt, l’or des amoureux, offert en ce jour où l’on dit « oui »


 
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   Anonyme   
24/6/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Un poème "confession" sur un jour funèbre.
j'ai aimé ce flot de pensées entouré de ces deux regards revenant sur le doigt portant les deux alliances.
J'ai apprécié ces vers qui deviennent courts, flashs du fil de pensées qui s'accélèrent.
Il y a "économie" de mots dans l'urgence de fixer l'instant. Le portrait est cependant finement ciselé. On fait connaissance de cette désormais absente, de sa joie de vivre, de son entourage aimant et aimé.
Je n'ai pas vraiment saisi le sens du second vers.
J'ai beaucoup aimé :
"À ma main une pierre de larme"

Merci du partage,
Éclaircie

   papipoete   
8/7/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Melorane
Un instant pareil à un entonnoir, où le destin s'engouffre mêlant le bonheur et le malheur. Une fulgurance de ces moments, après que l'on se passa la bague au doigt, et ce serment "...jusqu'à ce que la mort nous sépare "
Un jour, puis deux voire mille où nous étions si heureux, et me voilà au bord du gouffre, ta sépulture...
NB les yeux qui pétillaient, regardant ceux de l'autre ; les yeux éteints que le héros pleure...l'or de son anneau ne brillera plus ; de plomb pèsera ce chagrin futur compagnon...
Les " six pieds d'écart " sont en fait un précipice.

   ANIMAL   
8/7/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Toute une vie d'amour résumée en quelques phrases, c'est bien fait, c'est beau.

Et cette alliance qui débute et ferme le cercle de l'existence à deux et reste au doigt, en rappel du bonheur.

La présentation illustre bien ces scènes prises au hasard et qui se succèdent. Portrait-souvenir d'une vie commune, qui malheureusement a une fin.

Un poème aux mots simples qui raconte une histoire.

   apierre   
8/7/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Melorane,

J' ai beaucoup aimé ce "flux de pensées",
toutes ces évocations "ramassées " au fil du temps d' une vie à deux.
Des visions poétiques se mêlent aux faits et gestes du quotidien.
Une poésie libre émouvante très réussie. Merci pour la lecture !

   emilia   
8/7/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
De cette banalité annoncée, une grande émotion cueille soudain le lecteur à travers ce rappel des fragments de bonheur vécus à deux qui s’énumèrent depuis la première rencontre et se répètent… jusqu’au jour où « les yeux joyeux » et le rire » permanent du compagnon se sont éteints… et que la douleur s’exprime par bribes avec ellipses quand ne reste plus au doigt que cet anneau solennel, symbole du lien partagé, avec la simplicité, l’émouvante sincérité de ce vécu douloureux et bouleversant d’une cérémonie « d’au-revoir »…

   Corto   
8/7/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Melorane,

Ce poème est très beau.
Moi qui suis un adepte de la concision je tire ici mon chapeau.
Pas besoin de longues phrases pour formuler les émotions de la vie, celles qui comptent et qui restent gravées pour toujours.

Rien n'est oublié depuis le premier baiser et "Ton genou à terre dans la cuisine".
Belle expression avec "Ton regard de nuit étoilée".
Moi qui vogue vers 'le jour vingt mille' j'ai aimé ce "jour mille".
L'émotion est relancée avec "À ma main une pierre de larme".

Grand merci pour ce partage et bravo pour le style.

   ours   
9/7/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Melorane

Je trouve votre poème très touchant ! une telle concision pour tant d'évocations, c'est vraiment très réussi ! Pas de formules alambiquées ou d'énigmes, tout est très clair, et j'aime vraiment cette simplicité offerte pourtant avec pudeur.

Je note un joli travail sur les effets de répétitions et d'accumulation qui étrangement donne non pas de la lourdeur au texte, plutôt une envolée maîtrisée comme lorsqu'on retient une larme. Tout cela encadré par un très joli vers qui ouvre et ferme le poème, vraiment j'aime beaucoup.

A vous relire.

   poldutor   
9/7/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Melorane

Triste certainement, cette poésie libre, genre que je lis rarement, m'a fait admirer la possibilité de résumer en une quarantaine de lignes toute une vie d'amour. Tout y est, sans larmoiement, mais avec retenue .
Vous commencez et finissez ce poème par un vers magnifique qui résume à lui seul, tout l'amour de deux êtres.
"Autour de mon doigt, l’or des amoureux, offert en ce jour où l’on dit « oui »
Magnifique.
Cordialement.
poldutor

   Vincente   
9/7/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
L'exergue est ajusté comme la bague au doigt de ce poème. On la voit bien, je dirais presque sans détour, elle est modeste mais ceint le sujet avec un chargé émotionnel qui ne sera pas démenti.
De fait pour le lecteur, ce flux de pensée est attendrissant, si focalisé sur un amour d'amoureux, comme intemporel, comme toujours renaissant. Ainsi les jours s'affichent au gré des invitations mémorielles, les jours s'empilent aussi un peu beaucoup dans l'évocation, il y en a tant et tant avec leur lot de simples, de discrets, de formidables ou de difficiles événements, mais tout ça est la vie… est une vie, condensée dans le raccourci plein de tendresse de ce poème-ci, elle est touchante, vraiment, mais le charme modeste de ce texte réside avant tout dans sa construction : la bague, liaison narrative et émotionnelle, le simplicité des mots, de la pensée (on ne sait rien ou si peu de ce qui faisait cette vie, on la devine à travers les yeux de ces mots qui "pensent" et rêvent à, et de, ce qui a été), et pour finir cette façon qui rebâtit l'ensemble évoqué sur une chute replaçant la matière pensive sur un socle final. La fin du poème, par la mort déclarée de la disparue, ainsi arbore une importance plus importante encore à ce qui l'a précédée ; comme si la base narrative se justifiant par cette fin donnait une singulière existence au récit, inversant l'ordre naturel des choses. La mort justifiant la vie, l'amour apparaissant intemporel alors que justement il est privé de vie.
C'est un poème simple, modeste, sincère, mais sa construction offre de la place au lecteur qui pourrait se revisiter, voire plus… J'ai bien aimé cette latitude assez extensive depuis une apparence sans prétention.


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