|
|
Donaldo75
12/12/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
|
J’aime bien l’exergue. J’aime bien l’image du sucre gris ; étrangement – parce que je suppose que ce n’est pas apparu de manière évidente à tous les lecteurs – elle m’a d’entrée de jeu parlé. Du coup, l’idée est déclinée de manière intelligente, raisonnée presque mais je n’ai pas été autant convaincu par la poésie que par l’idée elle-même. C’est là que j’attendais plus de lyrisme, moins de sagesse dans le propos ou dans la forme ou que sais-je encore. C’est un peu comme si j’avais espéré une longue phrase sans ponctuation et que je me retrouvais au final avec des points, des virgules, des points virgules.
|
Robot
20/12/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
|
J'ai bien saisi l'idée qui préside au poème. La jeunesse qui souhaite modifier le cours de sa vie et échapper à la soumission. Mais au final se contente de l'existant peut être parce qu'une certaine paresse conduit à préférer le rêve à l'action.
Je suis moins séduit par le développement poétique. Certaines lourdeurs de style mériteraient d'être revues. Par exemple le deuxième vers assez peu lyrique. J'ai cependant apprécié la construction du second quatrain. |
Boutet
20/12/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
|
On voudrait tous un jour échapper à son quotidien fastidieux et roboratif autrement que par le rêve. Ailleurs que dans les rêves ou les nues chantait Ferrat. L'idée du balayage du sucre image parfaitement l'ennui qu'il peut résulter d'une telle situation. Un poème plus profond qu'il ne parait.
|
papipoete
20/12/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
|
bonjour Metanort
" combien de temps encore, devrai-je obéir aux ordres de mon père, et balayer sans tiquer ? " NB c'est une question que chacun d'entre nous se posa, alors que l'adolescence nous plantait un grand poil dans la main... au final, un peu de plomb dans la tête " ça pourrait être pire ; cela ne durera pas... " On souffre à chaque coup de balai, manié avec tant d'entrain ! Je pense qu'à Mayotte, bien des gens aimeraient, en baver autant... Techniquement, cela me pique toujours les yeux, de voir " malmener " ainsi un sonnet, mais les dodécasyllabes mesurent bien 12 pieds. ce n'est peut-être qu'une façade, mais la rédaction m'apparait quelque peu prosaïque. |
Dameer
21/12/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
Hello Metanort,
Le sucre, c'est le bon, le bien, c'est l'idéal ; la poussière c'est ce qui est sale ; le gris ce n'est pas tout à fait le noir, c'est un demi échec. Le père - il pourrait être chef d'une entreprise, ou chef d'état - avait ce même idéal de perfection. Mais un "impair logistique", une erreur de gestion, de politique, l'a poussé dans la zone grise. Il lègue cette entreprise ou ce pays à son fils qui doit d'abord réparer les dégâts, pousser la poussière sous le tapis. Fin de ses rêves utopiques personnels "les prometteuses lumières de l'aurore" c'est à dire de sa jeunesse. La tâche est trop longue, trop rude, il doit se contenter de compromis, et après tout le sucre gris, les demi mesures, la banalité du quotidien, la force de l'habitude, c'est mieux que rien ! |
solinga
28/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
|
J'ai adoré cette mêlée des contraires, cette mise en musique sobre et poignante des pensées et des poussières, du désirable et du terre à terre. Un poème très remarquable.
|
David
31/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
|
Bonsoir Metanort,
Il y a quelque chose dans le titre, Dans son E central, quatre lettres exactement de chaque côté, qui renferme toute l'esthétique du poème. On ne peut pas l'élider, il "compte", comme on dit dans les règles de versification, mais c'est au-delà, ou en deça plutôt, puisqu'il est impossible de prononcer ce titre sans cette voyelle-là, comme avant l'écriture, au temps que j'imagine plein de "Crrr" et de "Grrr". Pour faire plus beau, il faudrait enlever le S final, seule lettre muette. Le poème lui-même porte des rimes, mais son ton est très prosaïque. C'est une simple histoire, sous son titre sans métaphore. Je peux en inventer, ou plutôt le poème me laisse penser "poivre et sel", un autre "amas de sucre mélangé de poussière", mais le goût est différent, et ce n'est pas du tout une histoire de cheveux. L'histoire elle-même porte un paradoxe : le "jeune homme" voudrait d'abord que ça change, et c'est inéluctable, puis il ne veut pas vraiment que ça dure toujours, car c'est impossible, mais il en découvre la rareté, la beauté, de cette vie : "elle n’est pas si longue et laide". J'écrivais que ce n'était pas du tout une histoire de cheveux mais il y a ces vers : "Chaque coup de brosse, pesant et ordinaire, Soulève une pensée amère ou utopique" Un balai-brosse pour du sucre et de la poussière ? Je doute. Ça pourrait servir dans un autre poème, plus "poivre et sel" justement. Il y a aussi évoquée comme "la promesse de l'aube" dans le second quatrain. Le roman parle de l'auteur et sa mère fantasque, très peu soucieuse, ou bien plus gaillardement, des "soucis logistiques". Il y a une sorte d'égalité des contraires autour de cette "promesse" ou "prometteuses lumières", d'universalité. Pour finir, c'est une histoire de "balai", qui sert aussi de mot d'argot pour désigner les années, et plutôt dans leur longueur. Il y a peut-être bien un paquet de métaphores, et un paquet de poésie ! |
BlaseSaintLuc
31/12/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
|
Il y a quelque chose dans ce texte, une promesse, un talent dans la poussière grise.
Le sujet n'est pas des plus porteuses questions poésie, la musique est mise en sourdine, on l'entend à peine. On sent que la technique n'est pas loin. Le tout est assez inégal. |