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Poésie contemporaine
MFAYARD : Ils arrivent
 Publié le 16/11/18  -  11 commentaires  -  1228 caractères  -  168 lectures    Autres textes du même auteur

À toutes les victimes innocentes de toutes les guerres.


Ils arrivent



Demain, je te promets, si nous vivons encor
Et si je tiens toujours entre mes bras ton corps,
Nous nous échapperons au-delà des frontières.
Nous irons confiants sur les routes d’exil
Et, bien que nous sachions tous les deux les périls,
Nous ne regarderons plus jamais en arrière.

Demain, si l’aube lève au-dessus des coteaux
Et nous trouve enlacés, ta peau contre ma peau,
C’est qu’ils seront partis vers un autre village.
Alors nous renaîtrons et nous ferons l’amour
Pour célébrer la vie tout comme au premier jour.
Le soleil du matin effaçant les outrages.

Demain, je te promets, demain nous partirons
Trouver un autre endroit où nous nous aimerons,
Ailleurs, très loin d’ici, où tu seras ma femme.
Nous aurons des enfants, je bâtirai maison,
Nous vieillirons heureux au rythme des saisons.
Je te promets tout ça, du profond de mon âme.

Tout près des cris d’effroi déchirent l’air du soir,
Les lames et les fusils sèment le désespoir.
C’est fini, ils arrivent.

Autour de ta gorge j’ai serré mes deux mains,
Et te soustrais moi-même à ce monde inhumain.
Dors en paix, ils arrivent.


 
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   INGOA   
27/10/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Demain devenu inhumain, ne restait plus que l'euthanasie salvatrice pour épargner la bien-aimée des atrocités de la guerre en lui promettant une renaissance pleine de félicité.
Je ne suis pas sûre d'adhérer à cette philosophie de promesse d'une autre vie après la vie.
Je trouve maladroits les raccourcis pris pour conserver la rime (si l'aube lève et non se lève - je bâtirai maison et non une maison). Par contre il suffisait de supprimer le deuxième article les dans l'avant-dernière strophe (Les lames et fusils sèment le désespoir) sans nuire aux règles grammaticales.

Dans la dernière strophe : autour de ta gorge j'ai serré mes deux mains, Et te soustrais moi-même à ce monde inhumain, le présent côtoie le passé composé ; j'aurais préféré : te soustrayant moi-même à ce monde inhumain.

Avec quelques corrections, mon jugement serait beaucoup plus favorable.

   papipoete   
28/10/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément
contemporain
Demain, si nous vivons encore et que l'espoir nous sourit, nous ferons ensemble le chemin de notre vie .
Demain, si l'amour efface ces visions d'enfer, nous construirons sur terre notre paradis !
Mon Dieu ! il n'y aura pas de demain ; ils arrivent ; tu ne dois pas souffrir ...
NB un récit à plaquer sur toute époque de notre ère, depuis que l'homme vit sur terre ; noble et bon ; barbare et le coeur de pierre !
La conclusion est si bouleversante, et en même temps que cruelle, tellement emplie d'amour !
papipoète

   Anje   
31/10/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Contemporain
Le fond ne m'a pas convaincu. C'est le moins que je puisse dire. Le monde inhumain des lames et des fusils qui sèment le désespoir est-il, finalement, pire que ces deux mains qui ôtent la vie ? Après la promesse d'un bel amour. S'échapper confiant sur les routes de l'exil, c'est se donner la mort ?
Dommage car je trouvais la forme intéressante. Des images un peu stéréotypées mais une écriture souple, pas désagréable.

   Gabrielle   
2/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un texte qui arrive à point nommé.

Merci à vous pour ce texte qui nous plonge dans un univers bien particulier avec talent.

   Cristale   
16/11/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
"Autour de ta gorge j’ai serré mes deux mains,
Et te soustrais moi-même à ce monde inhumain."

La mort par étranglement est l'une des pires qui soit. La victime souffre atrocement de l'étouffement, les poumons cherchent vainement à reprendre de l'air. C'est horriblement long et douloureux.
L'acteur principal ne parle que de lui, de ses désirs, de ses projets, il ne laisse aucune place à l'expression des sentiments et des volontés de sa compagne. A-t-elle demandé la mort de cette façon ?

Poésie contemporaine, je ne sais pas trop commenter l'aspect "technique" mais ici il me manque le petit plus de prosodie qui donnerait l'équilibre et la musique.

"Demain, si l’aube lève au-dessus des coteaux"

Ici j'aurais peut-être écrit :
"Demain, si l'aube naît au-dessus des coteaux"

et :
"Nous aurons des enfants, je bâtirai maison,"

...peut-être :
"Pour nos enfants je bâtirai notre maison" (trimètre 4/4/4)

Dommage que la scène finale m'inspire plus de cruauté que d'amour.

Mais il y a du verbe, de l'image, de bonnes dispositions pour l'écriture, la créativité.

   Robot   
16/11/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J'ai à la fois apprécié l'écriture et le fond du texte sur la guerre vu par deux êtres amoureux. Enfin surtout par lui. Le sizain introductif est mon préféré, ce qui n'empêche pas que j'ai parcouru avec plaisir les deux suivants.
Je ne reviens pas sur les imperfections de style signalées par d'autres. C'est vrai qu'elles sont un peu gênantes.
Je regrette surtout la conclusion. Cette sorte d'euthanasie par anticipation dont on ne sait pas si la femme la souhaite vraiment prend un tour mélodramatique qui brise l'unité poétique précédente. Vous auriez du laisser le choix au lecteur. Votre conclusion serait plus forte si la poésie s'achevait au premier tercet.

"C'est fini, ils arrivent." c'est pour moi la meilleure fin pour votre poème car elle laisse au lecteur une porte ouverte.

   Vincente   
16/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Le propos est fort, la chute est terrible, dévastatrice comme cette crainte qui nourrit une espérance si désespérée. Mais cette vision noire de l'exil, si elle n'était que le fruit d'un reflet dans une tête de poète, ne serait tant réaliste... Je dois avouer que j'ai lu les trois premières strophes avec bienveillance tant l'humanisme attentionné de l'auteur me touchait, mais je sentais une fragilité dans l'écriture, une faiblesse dans l'expression. Une "fragilité" de bons sentiments qui explose dans l'épilogue... remettant en cause (en bonne cause) la facilité (que je considère maintenant voulue) d'une écriture dévouée à sa fin, justifiant son audace.
Quant à ce choix d'euthanasie de sa bien-aimée pour lui éviter le pire, les viols et de la souffrance totale, je l'entends comme un acte d'amour qui doit être un suicide d'un commun accord, une demande implorée de l'amoureuse. Vue la douceur de l'auteur, celle qui émane de son expression (que je nommais comme une certaine faiblesse plus haut) elle me semble à considérer sous ce seul prisme. Une douceur qui trouverait un courage inouï, une transcendance, dans ce geste ultime.

   Anonyme   
16/11/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Le fond est intéressant. L'espoir d'un " demain " hypothétique,
" Pour célébrer la vie tout comme au premier jour."

Une belle troisième strophe.

Dommage que cette chute vienne détériorer, à mon goût, le ressenti de ce texte.
Une intervention libératrice (?) par strangulation...

Sans les erreurs grammaticales, et si ce texte s'était terminé par " C’est fini, ils arrivent ", mon appréciation aurait été bien plus favorable.

   Donaldo75   
16/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour MFAYARD,

A ma première lecture, je me suis dit:
"Il y a du drame dans ce poème,
bien composé au demeurant."

En le relisant, je lui trouve un parfum de chanson funèbre.
"Demain, je te promets, si nous vivons encor"

La promesse est tenue, du moins pour le lecteur que je suis.

Bravo !
Merci pour le partage.

Donaldo

   Anonyme   
17/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
la dernière strophe est celle qui m'intéresse le plus. elle parle d'un suicide par désespoir. elle donne au poème tout ce qu'il a de dramatique. j'ai trop aimé son fond, je suis vraiment ravi de vous avoir lu

   cherbiacuespe   
27/7/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Poème poignant avec une sorte d'espoir douteux, une promesse au début et une fin qui dérange par un retour brutal au réel. Le style est ondoyant, la rime sonne juste à l'oreille, le choix des mots est parfait à mes yeux.

Que pourrais-je dire de plus?


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