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Poésie contemporaine
MFAYARD : La fille aux cheveux de lin [Sélection GL]
 Publié le 17/08/18  -  20 commentaires  -  610 caractères  -  395 lectures    Autres textes du même auteur

D'après un prélude pour piano de Debussy noté "Très calme et doucement expressif".


La fille aux cheveux de lin [Sélection GL]



Uniquement parée d’une ample chevelure,
Son pied semblant glisser au-dessus du chemin,
Où se dirige ainsi la belle créature,
Dans l’air tendre et léger de ce petit matin ?

Elle va vers le ruisseau, dont elle suit la bordure
Qui sinue dans les prés comme dans un écrin.
Puis se penche sur l’eau et trempe sa coiffure,
Offrant ainsi au ciel le reflet d’un tétin.

Aurait-elle choisi de tenter l’aventure,
En se montrant ainsi, de séduire les Ondins ?
Qu’importe, profitons de sa belle posture,
Et admirons la fille aux longs cheveux de lin.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   papipoete   
30/7/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
contemporain
non, je ne rêve pas, une ondine m'apparait le long du ruisseau où je ne pensais à rien !
Peut-être a-t-elle un rendez-vous galant avec un ondin ? Je n'en suis pas un, rien qu'un homme assis là, à contempler les vagues de la rivière ; mais ne suis pas voyeur et sans l'ombre d'une folle idée, je contemple cette créature, aux longs cheveux de lin .
NB je ne vais plus à la pèche, ne me baigne plus, mais si un panneau indiquait " attention, passage de fée " , j'irais peut-être m'assoir au bord de cette eau , et écrirais un poème sur la curiosité de l'endroit !
C'est mignon et le ciel coquin doit rougir en voyant ce reflet dans l'eau !
papipoète

   BlaseSaintLuc   
5/8/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément
Merci pour ce poème, c'est délicieux , j'irais bien prés du ruisseau , respirais cette douce chevelure, dont je sens le parfum grâce à vous , j'entends la musique de Debussy ,
le premier vers nous situe l'action ,
le deuxième nous dévoile un tétin ,
le troisième nous offre une proposition qui ne se refuse pas .

   Anonyme   
5/8/2018
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour,

Très gentiment coquin, de facture plutôt classique dans le thème et la composition.
"Elle va vers le ruisseau," assez banal ce verbe aller.
"Qui sinue dans les prés comme dans un écrin." Je n’imagine pas vraiment ce qui pourrait sinuer dans un écrin.
"trempe sa coiffure,", le verbe tremper n'est pas très heureux, je trouve (plonge ?)

Merci du partage,
Éclaircie

   Mokhtar   
6/8/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Ce rafraichissant poème ravit par sa légèreté. Et, puisqu'il fait référence à Debussy, il doit couler comme l'eau du ruisseau.
Dans cette optique, j'aurais plutôt préféré "le" à "son" pied, "elle en" à "dont elle" et "la belle..." à "sa belle".
Et peut-être "mirant" à "montrant", mais c'est plus discutable.
Merci pour ce texte émollient, lu un jour de lourde canicule.

   Anonyme   
17/8/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

Ce poème est délicieusement érotique et d'une incroyable légèreté.
( glisser au-dessus du chemin).

Quelle belle apparition du matin, Aurore naissant dans le ruisseau
des prés, elle a de quoi tenter plus d'un Ondins, ainsi dévêtue.

Oui, un bon texte tout en délicatesse et poésie.

   Quidonc   
17/8/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Dans l'air tendre et léger d'un petit matin, sans prétention, l'auteur nous livre quelques vers délicieusement coquin. A lire sans modération pour le plaisir des yeux.

   Vanessa   
17/8/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,
Il y a dans ce poème une sorte de magie.
On est envoûté et c'est très agréable.
Vous devriez mettre un point à la fin du second vers car j'ai dû le relire pour situer la question.
Bravo.

   Anonyme   
17/8/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Fermer les yeux en écoutant Debussy, et imaginer cette " belle créature " dans " sa belle posture ". Suggestif et moment agréable ... de lecture.

" Qui sinue dans les prés comme dans un écrin." ?!

   Anonyme   
17/8/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément
Votre poeme est une merveille de douceur et d'habileté.
les images sont superbes.
Bravo !

   Anonyme   
17/8/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
En se montrant ainsi, de séduire les Ondins : plutôt: - de séduire un ondin - et - Allant vers le ruisseau, elle en suit la bordure - pour ne pas "casser" la mélodie.
Très beau texte, qui mérite une suite.
Félicitations

   Coeurdeloup   
17/8/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Quelques gouttes d'érotisme parsemées avec subtilité au fil des alexandrins… On suit "cette belle créature" et, un peu voyeur, on regarde "le reflet d'un tétin" dans l'onde du ruisseau.


Merci du partage

   jfmoods   
17/8/2018
Ce poème de 3 quatrains en alexandrins est à rimes croisées, pauvres, suffisantes et riches, alternativement féminines et masculines.

Les virgules en fin de vers 3 et 9 et à l'hémistiche du vers 5 semblent contre-productives. Au début du vers 11, j'aurais plutôt mis un point d'exclamation après "Qu’importe".

L'impression de légèreté qui traverse le poème tient pour beaucoup au jeu des allitérations (d/t, l) et des assonances (an, é/è).

Dans un cadre à la fois bucolique ("chemin", "l’air tendre et léger de ce petit matin", "ruisseau") et précieux ("Qui sinue dans les prés comme dans un écrin"), le poète trace le portrait en mouvement ("se dirige", "va", "suit", "se penche sur l’eau", "trempe sa coiffure") d'une femme attirante (périphrase laudative : "la belle créature") à l'aspect surnaturel (métonymie : "Son pied semblant glisser au-dessus du chemin", titre du poème : "la fille aux longs cheveux de lin").

Signalée dès l'entame, la nudité (litote : "Uniquement parée d’une ample chevelure") prend un caractère érotique à partir du vers 8 ("Offrant", "le reflet d’un tétin", "En se montrant", "séduire les Ondins"). Le poète, se prêtant au jeu du voyeurisme, fait alors du lecteur son complice (invites à l'impératif : "profitons de sa belle posture / admirons").

Merci pour ce partage !

   Robot   
17/8/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Le poème de Leconte de Lisle avait inspiré Debussy. Vous avez composé une nouvelle version poétique réussie de la fille aux cheveux de lin sans tomber dans l'imitation ou le plagiat.
L'idée du reflet de la fille penchée sur l'eau pour tenter les ondins est jolie.

   Anonyme   
17/8/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Charmante, cette pièce courte et fluide à deux doigts du classicisme, en plus sur deux rimes ! ( on peut cependant regretter qu'on n'y trouve que des noms )
Je crois comprendre que vous êtes musicien ; pourquoi donc cette double incartade à la mesure du vers 5 qui, par ailleurs, présente selon moi une incohérence sémantique : « dont » n'est-il pas censé introduire ici une action simultanée à celle de la proposition principale ? Or, « Elle va vers le ruisseau » avant, d'en suivre la bordure...
En tout cas, on touche au point faible du texte en ce début de deuxième strophe qui s'achève au contraire – et malgré le hiatus, n'en déplaise à Monsieur de Malherbe – de la plus belle des manières...
« Offrant ainsi au ciel le reflet d'un tétin. »

   SaintEmoi   
18/8/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Et bien moi je craque quand je lis ce poème. Je ferme les yeux et je tire mon imagination de tous côtés pour être moi aussi le bienheureux témoin de cette scène tout droit sortie d'un bien tendre mirage.

   wancyrs   
18/8/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Salut MFAYARD,
Je suis fan de ce type de poésie, simple, séduisante et provocante. Vous me faites voyeur par votre texte, alors soit ! Lorgnons la belle sans nous faire voir...
Merci !

Wan

   Cristale   
18/8/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément
Quel joli tableau l'auteur nous présente-t-il là !
Quelle poésie visuelle et auditive toute en délicatesse !
C'est vraiment joli MFAYARD, votre plume est une dentellière, un peintre d'une extrême finesse, un musicien qui sait la voix des étoiles.
Magnifique poème auquel j'attribue cinq plumes.

   Castelmore   
14/9/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément
Permettez-moi d'ajouter un premier vers :
"Dès que, fille du matin, parut l'Aurore aux doigts de rose"
... Homère n'eut pas rougi d'une suite telle que la vôtre !
Ému et complice.

   cherbiacuespe   
27/7/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
Voilà qui me réconcilierait presque avec l'onde, moi qui ne sait pas nager. C'est léger, affriolant, plein de promesses incertaines et de mystère.

Un poème court, expressif, de belles rimes, des vers aussi aéré que l'eau de ce ruisseau. Une petite merveille.

   ANIMAL   
19/11/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
Magnifique évocation, il n’y a pas d’autre mot. On ne saura rien de cette jeune fille que la couleur de sa chevelure mais elle est mise en scène avec une telle délicatesse qu’elle en devient intensément vivante et ne peut qu’être belle.

Il ne se passe pas grand-chose. Une jeune fille blonde sort au petit matin pour se laver les cheveux à la rivière et, en se penchant, elle laisse entrevoir dans l’eau le reflet de son tentant décolleté.

Mais le talent du poète s’en empare et son choix de mots, l’équilibre et la musicalité de ses vers, change tout. Voilà qu’elle devient une belle inconnue, une fée peut-être, qui traverse un pré, évanescente, toute en séduction discrète, pour se mirer dans un ruisseau en y laissant tremper sa chevelure couleur de lin. Cherche-t-elle à attirer un ondin pour le séduire de ses appas ?

Un si petit événement pour un si beau texte, c’est du grand art.

Merci pour ce charmant tableau un rien polisson.


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