|
|
Corto
29/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Ce poème touche au cœur d'un problème non encore résolu. Pourquoi les biches ne montrent aucun intérêt pour savoir "qui tiendra le flambeau". Pourquoi cette indifférence en se disant que "Le vainqueur sera bien assez beau Pour donner à leur ventre une rondeur de lune".
Et sachant cela pourquoi "Les cerfs pétris d'amour font entendre leur brame// et gonflant le poitrail, Yeux brûlants de colère et longs souffles sauvages, Sueur et sang mêlés empoissant les pelages, S'affrontent les dix-cors au milieu du harpail". Comme l'a écrit Boris Vian "y a quelque chose qui cloche là dedans". Merci à l'auteur de nous faire si bien réfléchir... |
Lebarde
30/1/2020
a aimé ce texte
Passionnément ↓
|
Sujet classique s'il en est, mais traité ici d'une manière originale qui évite les clichés habituels qui mettent en scène la forêt, les feuilles mortes, la brume dans la clairière sous le clair de lune.
L'auteur(e) aborde le sujet sous l'angle animal des "dix-cors" en plein efforts; c'est assez ciblé et restrictif, mais pourquoi pas et l'occasion de donner quelques mots qui obligent à consulter le dico: "callune, harpail". Beau poème, belles images, belle écriture de "professionnel". J'ai bien aimé. En EL Lebarde |
Anonyme
31/1/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Bonjour
Voilà un brame avec de la poésie, voilà ce que j'attends d'une écriture poétique. On est très éloigné du Rut que j'ai lu ce matin 31/01. Un vers magnifique entre autres : Pour donner à leur ventre une rondeur de lune. Tout est dit en 12 vers et de bien belle façon. |
Robot
12/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Difficile d'innover sur un tel sujet et pourtant ce poème y parvient en nous proposant un second quatrain original (mon préféré) sur l'indifférence des biches.
L'important dans ce monde sauvage n'est-il pas la perpétuation de l'espèce qui implique que le plus fort assure une génération qui transmettra les meilleurs gènes pour la survie du harpail. J'aime bien aussi "quand le soir devient nuit" qui situe bien la période de ce brame. Dans le Jura la forêt de Chaux est un lieu privilégié pour ces affrontements. On peut venir y écouter le brame… mais ne pas approcher pour ne pas déranger et aussi parce qu'il y a du danger lors de ces batailles d'athlètes. Un texte classique qui se décline agréablement à l'oral en raison de la fluidité de l'écriture, qui utilise des mots simples et adaptés (callune - Harpail) en usant de belles métaphores et images. |
Anje
12/2/2020
a aimé ce texte
Passionnément
|
Trois classiques de qualité supérieure en trois matins ! C'est un régal de se lever avec Oniris cette semaine.
La scène est parfaitement mise en place. On y voit bien les acteurs, leurs costumes, on entend bien leurs tensons. C'est un magnifique théatre où j'aimerais avoir ma place pour la prochaine représentation. Un harpail, une harpaille... il me semble que c'est selon mais c'est une jolie harde de biches qui ne se harpaille pas. |
papipoete
12/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
|
bonjour Michel64
Le cerf inspire les poètes ces temps ; après le " rut " de Poldutor, nous voici à nouveau en forêt, à couvert pour observer ce moment impressionnant, qui précède la prise de pouvoir sur le harem des biches. Et tandis qu'elles broutent sans se soucier du drame qui se trame, deux grands cerfs se toisent puis se battent à grand renfort de chocs de cors violents ! le vainqueur bramant n'aura plus que l'embarras du choix... NB l'auteur parvient à peindre le tableau de 2 scènes anachroniques : d'un côté, ça barde et de l'autre ça pait comme si de rien n'était ! la pâmoison pour un mâle ne semble pas avoir cours, dans cette cour autour du Roi ! chaque strophe met en valeur ces scènes irréelles, mais j'en aurais rajouté une pour évoquer l'après affrontement ! les corps fumants des combattants est fort bien mis en valeur je ne vois pas de faute de prosodie au 3e vers, je ne sais si " pétris d'amour " ( me faisant plus penser à un sentiment ) convient ? Il est davantage question ici d'instinct sexuel... |
Anonyme
12/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Que ce brame est relaté de façon délicate et poétique !
" Quand le soir devient nuit, se met en place un drame ", pour dire le terrible et inévitable combat. " Qu'importe ! Le vainqueur sera bien assez beau Pour donner à leur ventre une rondeur de lune." superbe ! Un fort joli poème. |
Anonyme
12/2/2020
a aimé ce texte
Passionnément
|
Bonjour,
Le brame du cerf est ici évoqué avec de beaux vers imagés et surtout poétiques et d'une fluidité agréable. Après un combat acharné, le vainqueur aura l'opportunité de courtiser la biche qui se moque bien de l'apparence dudit prétendant. Tout ceci est remarquablement décrit. |
apierre
12/2/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Un très beau texte, une scène décrite avec un grand souffle poétique !J' ai beaucoup aimé le ventre rondeur de lune;merci pour la lecture !
|
Cristale
12/2/2020
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Si je commente peu les poèmes évoquant le brame du cerf, ce n'est pas parce que le poème est médiocre mais parce qu'il m'est impossible d'admirer la cruauté instinctive de certains animaux dont le seul but est la pérennisation de leur espèce. Ce n'est que violence, lutte à mort, blessures immondes, sang, douleurs. Vous l'aurez compris, je ne me déplacerai jamais pour aller écouter ces brames de souffrance mus par un besoin purement sexuel sur le quel les bêtes n'ont aucun pouvoir ni contrôle. Je ne pense pas qu'ils soient "pétris d'amour".
À part cela, je trouve le poème parfaitement mené, j'aime beaucoup le premier vers pour son élan poétique ainsi que le deuxième quatrain et ce vers "Pour donner à leur ventre une rondeur de lune." Les alexandrins marchent au pas sans se laisser divertir par le remue-ménage forestier et les rimes tranquilles, comme les biches, ne font pas de bruit. Merci Michel, Cristale |
Davide
15/2/2020
|
Bonjour Michel64,
Je trouve - presque - dommage que l'auteur ait opté pour le "réalisme" dans son poème alors que le brame se conjugue à merveille à l'onirisme d'une pleine lune et au "fantastique" des bois embrumés lorsque tombe la nuit. L'exergue nous rappelle ce qu'a d'incroyable ce bruit spectaculaire qui monte des futaies et des sous-bois. L'écriture alexandrine - si elle paraît un peu trop lisse, trop propre, en considération du thème défendu - est d'une grande beauté, d'une maîtrise certaine ; la souveraineté de l'animal en rut y est très joliment dépeinte, lyrique à souhait, de même que la violence des combats. Seules deux petites choses ont dérangé ma lecture : v2 : l'inversion "se met en place un drame" ne me paraît pas la meilleure pour évoquer un "drame" (= une action, un évènement). A mon sens, on dirait plus justement qu'un drame arrive, qu'il survient, mais je pinaille ! v3 : "pétris d'amour", en revanche, me semble vraiment inadéquat pour évoquer le désir de l'accouplement. Eu égard au sujet - qui ne me plaît guère - je ne mets pas d'appréciation. Malgré tout, j'apprécie le poème ! :p Merci du partage ! |
sauvage
7/3/2020
|
Le lecteur que je suis n'est pas touché particulièrement pas le thème choisi ce qui m'empêche d'entrer dans l'émotion et d'évaluer correctement. J'apprécie cependant la richesse d'un vocabulaire spécifique que je ne maîtrise pas, ainsi que le tenue de l'écriture. C'est le troisième quatrain qui à mes yeux est le plus réussi grâce à une description quasi-cinématographique.
Au plaisir de vous lire. |
GiL
10/4/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
|
Je viens de découvrir ce très beau poème écrit en alexandrins parfaits.
La deuxième strophe est superbe ; je n'aime pas trop les mots recherchés sauf s'ils sont élégants, ce qui est le cas de "callune" qui rime si bien avec ce joli vers : "Pour donner à leur ventre une rondeur de lune"... La dernière strophe, qui par son rythme et ses rimes rend bien la rage du combat, est également très réussie. Deux bémols pour les vers 2 et 3 qui font fléchir – vers le bas – mon appréciation : "se met en place" est trop statique, comme cela a déjà été signalé ; et "pétris d'amour" me chagrine beaucoup : c'est nunuche ! Ils ne sont pas pétris d'amour, ces cerfs, mais tourmentés par le rut ! Dommage ! Mais le poème reste tout de même une belle réussite. Merci, Michel64 ! |