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Poésie néo-classique
Michel64 : Le vent du sud
 Publié le 12/02/15  -  15 commentaires  -  1081 caractères  -  426 lectures    Autres textes du même auteur

Le vent du sud, en passant par-dessus les Pyrénées, peut générer un effet de fœhn puissant.
Il apporte alors, sur le piémont, des vents forts, rafaleux et chauds, ainsi que de magnifiques ciels aux nuages dit "lenticulaires"* qui s'embrasent au couchant.

* Sur Internet chercher "nuages lenticulaires" puis choisir "images".


Le vent du sud



Le vent du sud, pressé, enjambe la montagne
Comme un trop-plein de ciel tout d'un coup exhalé ;
Son haleine fiévreuse est pleine des "Olé !"
Et des "Madre de Dios !" arrachés à l'Espagne.

Dans sa course il étire et lisse les nuages
En longs poissons d'argent sur un fond bleu, vibrant,
Annonçant pour le soir un tableau célébrant
La folie d'un Van Gogh, par-dessus les alpages.

Tout s'envole et tout court quand la bourrasque gagne
La hêtraie rebroussée par son souffle puissant,
Et les feuilles séchées s'amassent en crissant
Aux vallons que jadis traversait Charlemagne.

La fougeraie roussie semble descendre en vagues
Dans la combe où s'éploient les brebis agitées ;
Les palombes, perdues, paraissent emportées,
Tandis que les chevreuils, saoulés de vent, divaguent.

Il est fou, il rend fou et quand dans le village
Il envahit la place, il faut voir les enfants
Courir les tourbillons, fébriles, s'esclaffant…
Et les chats les plus doux redeviennent sauvages.


 
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   David   
15/1/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Il manquerait de musicalité dans les vers, les rimes en ant sont aussi assez présentes, mais le naturel des propos garde un ton assez convaincant. Il y a un humour a passé des "olé" à "Van Gogh" puis "Charlemagne", comme pour la fin du poème qui dresse un tableau chaotique des conséquences du vent, le dernier vers à une beauté particulière aussi qui tombe juste, alors que le corps du poème a quelques lourdeurs, des zézaiements de pluriel, des hiatus, des incises un peu brusques.

   Anonyme   
12/2/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

j'aime bien ce poème un peu à la Giono, on sent le vent fou souffler...enfin...on s'imagine le sentir.

Je suis aussi aller voir les nuages sur Google, merci pour le voyage.

Corbivan

   Anonyme   
12/2/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une très belle description d'une nature éclairée de mille couleurs par ce vent très spécial qui engendre des tableaux idylliques aux couchers du soleil...

   Anonyme   
12/2/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour

Je n'ai pas eu le temps de commenter ce poème venté en espace
lecture.
De belles images, notamment dans les deux premiers quatrains :
En longs poissons d'argent sur un fond bleu.
J'arrête ce vers ici car ce vibrant rajouté fait trop rime.

J'aime moins le dernier quatrain, autant de par sa construction,
que sur son fond même si le vers ultime est de bonne facture,
je pense que sa préparation n'est pas à la hauteur et qu'il vient
comme un cheveu sur la soupe.

   Edgard   
12/2/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut Michel 64
« Le vent qui souffle à travers la montagne nous rendra fous… ».
De belles images, beaucoup de vérités poétiquement exprimées, on s’y retrouve facilement, dans ce paysage romantique. J’aime les passages descriptifs purs, (quatrième strophe). Les alexandrins, évidemment, apportent une certaine lourdeur, qui siérait peut-être mieux à un paysage paisible, mais c’est agréable à lire. (tout compte fait, je crois que je viens d’écrire une connerie…Hugo a "alexandriné" des trucs qui bougent vachement!)
L’allusion à V. Gogh est bien vue pour ce paysage que le foehn tourmente, on voit facilement « en fond d’écran » l’une de ses toiles. Ce n’est pas le Mistral, mais ça le vaut bien.
Les trois premiers vers de la dernière strophe me semblent un tout petit peu en dessous des autres, moins poétiques. Largement compensé par les strophes 3 et 4 les plus élaborées et délicieuses à lire.
C’est beau les Pyrénées !
Bien cordialement.

   Francis   
12/2/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un beau voyage sur les ailes du vent ! De belles images quand les nuages deviennent des poissons d'argent et les paysages des tableaux de Van Gogh. Le poème souligne les charmes particuliers de cette région et donne envie de rejoindre les tourbillons de ce vent fou.

   Anonyme   
12/2/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Alors moi le foehn je connais bien, pensez-vous, j'habite non loin de la vallée d'Ossau ! Du coup j'ai porté un oeil impitoyable sur votre poésie, à la moindre recherche d'extravagances. J'en ai trouvé juste une, cet inapproprié "alpages" alors que dans les Pyrénées on dit "estives". Je regrette également ce côté caricatural avec les "olé" et "madre de dios". L'Espagne se modernise vous savez (sourire).

Le reste est de bon aloi et me fait penser que vous connaissez plutôt le Pays Basque avec sa "fougeraie", sa "hêtraie" et ses inévitables "palombes".

J'aime bien le dernier quatrain, même si je pense que les gosses d'aujourd'hui préfère jouer avec la ps3 que "Courir les tourbillons".

Finalement cette poésie porte une vision passéiste, romancée, mais néanmoins agréable .

   Anonyme   
12/2/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut Michel ! je vais commencer par ce que je n'ai pas trop aimé...
Pour ce qui est du premier vers j'aurais préféré :
Pressé, le vent du sud enjambe la montagne...
... puis "tout à coup" au lieu de "tout d'un coup" dans le second vers.
Rassure-toi, j'ai bien aimé la suite et particulièrement le second quatrain malgré ses deux participes présents !

Dans sa course il étire et lisse les nuages
En longs poissons d'argent sur un fond bleu, vibrant,
Annonçant pour le soir un tableau célébrant
La folie d'un Van Gogh, par-dessus les alpages.

Bien aimé aussi le rappel à Roncevaux...
Un petit plus pour l'usage de "s'éploient" pas très courant en poésie..

Un joli travail pour un vent qui décoiffe ! Bravo...

   papipoete   
13/2/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Luchel64;Ce vent est sans-doute un cousin du Mistral, qui pousse si fort devant lui, qu'équilibre et mises en plis des dames s'en plaignent! Pour Vous, ce "trans-pyrénéen" reste un ami qui nettoie le ciel des nuages gris, et lisse le ciel d'un bleu immaculé sur lequel Van Gogh put peindre un paysage par-dessus les alpages.
Comme dans les plaines du far-west, tout roule par terre emporté par les tourbillons venteux, et même en haut de ses troncs, la hêtraie retrousse son kilt de feuillage tel Maryline sur la bouche de métro newyorkais!
Dans la plaine où les brebis s'agitent, la fougeraie ondoie comme la surface de la mer, et jusqu'en ville le vent fou envahit la place, et réveille le "sauvage" enfoui dans le chat de gouttière!
Votre texte fait voler mes feuilles de papier, et mes yeux virevoltent devant vos vives images.
Un bémol technique; à cause par exemple du "e" non prononcé de "foli/e" la folie d'un Van Gogh les vers 8,10,11,13,14,15, mesurent plus de 12 pieds.

   Automnale   
13/2/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est agréable de découvrir, en poésie, la région préférée - ô combien - de l'auteur... Dans ce petit coin de paradis - car cela semble en être un ! -, souffle le vent du sud... Il souffle tant que, certains soirs, plane la folie de Van Gogh... Et que même les chevreuils divaguent... Voilà de bien jolies images, dont je me souviendrai...

Cette poésie me fait penser à celle où Victor Hugo évoque, entre autres, Gastibelza (l'homme à la carabine)... Ici, les "Olé" et "Madre de Dios" rappellent Dona Sabine, la Señora... "Le vent qui vient à travers la montagne me rendra fou" écrivait, alors, Victor... et chantait Georges...

Il me semble que les enfants, avec l'auteur, ne sont jamais loin. La preuve en est la fin de ce poème, que je trouve belle et recopie pour le plaisir :

Il est fou, il rend fou et quand dans le village
Il envahit la place, il faut voir les enfants
Courir les tourbillons, fébriles, s'esclaffant…
Et les chats les plus doux redeviennent sauvages.

En conclusion, ce n'est pas certes pas le vent, bien au contraire, qui empêchera Michel d'aimer les hêtraies, vallons, fougeraies roussies et combes... des Pyrénées-Atlantiques ! Surtout si les palombes passent !

Merci, Michel, pour cette flânerie aérée...

   Marite   
13/2/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
A la lecture de ces vers, il me prend l'envie de descendre vers le Sud à la rencontre de ce vent fou. Les trois strophes centrales ont ma préférence pour les images qu’elles ont fait naître dans mon imaginaire. En fait j’ai eu l’impression d’être emportée, dans les tourbillons de ce foehn. Un très beau poème.

   Cyrill   
14/2/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai eu un peu de mal à rentrer dans cette atmosphère exaltée (pardon, c'est ce que j'ai lu à la place d' "exhalé") ... vibrante, où la folie de Van Gogh est convoquée, alors qu'on ne sort pas du rythme des alexandrins.
était-il nécessaire de renvoyer à des images ? Dommage, à mon avis. Encore une contrainte pour le lecteur finalement, elles risquent de se fixer dans l'imaginaire et restreindre la portée des mots.
La description est très enlevée, ça m'a plu. J'aurais aimé que soit développée de façon plus personnelle cette idée : "Il est fou, il rend fou"
Ici, on reste un peu trop sur la marge de ce qui est raisonnable. Un peu décevant de ce côté-là.

Merci.

   Cristale   
15/2/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Michel,
J'aime ce vent qui enjambe la montagne et souffle son haleine fiévreuse parfumée de vos vers tourbillonnant sur cette page, que je tiens fermement pour l'empêcher de s'envoler !
Ce vent rend-t-il vraiment fou ? Quoi qu'il en soit, il donne un bel élan à votre plume bien... ancrée.
Au deuxième vers, j'aurais préféré "tout à coup" au lieu de "tout d'un coup".
De belles images notamment celles qui évoquent un tableau de Van Gogh, la marche de Charlemagne, les palombes qui survolent ce couloir de migration en luttant courageusement contre les éléments.
J'ai remarqué un jeu particulier de répétitions visuelles et sonores des rimes qu'il aurait été intéressant de perfectionner.

Une poésie aux parfums du sud-ouest, un tableau qui décoiffe! Merci Michel.

Bien cordialement,

Cristal

   Robot   
22/2/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Poème descriptif mais ou l'on ressent les éléments grâce au vocabulaire qui induit de belles images poétiques.

   ikran   
30/3/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour,

j'ai au début pensé qu'il manquerait un brin de fioritures, d'extravagance pour suffire à me séduire,

et puis au fil des mots j'ai été bercé par des images pleine d'une saveur que j'ai cru reconnaître d'un certain Sud dont je suis proche.

Et ce manque à mes yeux n'a plus eu d'importance.

Bonne journée,

Ikran


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