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Poésie libre
mina : Et la pluie qui s’abat…
 Publié le 28/02/16  -  14 commentaires  -  1492 caractères  -  595 lectures    Autres textes du même auteur

Écouter la pluie tomber pour ne pas entendre ce qui se passe au-dessus.


Et la pluie qui s’abat…



Dehors, il y a la pluie,
Toujours imprévisible.
Tour à tour douce bruine
Ou crachin insultant,
Cinglante
Ruisselante,
Elle martèle les sols
Et lapide les murs.

Derrière ma fenêtre, je la vois qui s’abat,
Redoublant de puissance après une accalmie,
Je la vois qui s’abat
Sur les toits fatigués,
Sur la ville hébétée.

De chez moi, je l’entends
Qui crépite et qui tonne,
Comme un tambour de guerre,
Une marche funèbre,
Elle enrage et elle frappe
À la vitre impassible,
Sur les carreaux meurtris.

Puis soudain, elle s’arrête,
Elle cesse son vacarme,
Et je m’endors enfin.

Mais quand il ne pleut plus,
Il y a toujours ces bruits
Au-dessus de chez moi.
Des éclats,
Des fracas.

Des bruits comme des gouttes
Qui traversent les murs,
Perturbent mon sommeil.

Et des voix me réveillent,
Comme de lourdes pierres,
Ricochant sur mon âme,
Ma conscience endormie.

Au-dessus de chez moi,
Il y a toujours ces plaintes
Déchirant le silence,
Et déchirant la nuit.

Alors, pour oublier, je vais à la fenêtre
Et regarde la pluie qui de nouveau s’abat
Sur les toits éreintés,
Sur la ville hébétée.

Je n’entends plus les cris.
Je n’entends que la pluie qui fouette les façades
Des maisons qu’elle inonde.
Je n’entends plus les cris.


 
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   Anonyme   
28/2/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bruit contre bruit voilà la vie.
La pluie a sa mélodie plus ou moins harmonieuse, c'est un bruit contre lequel on ne peut rien, c'est un bruit naturel. Plus ou moins la plainte, la complainte de la pluie a son charme, sur nos émotions.

Bruit de la vie d'autrui surtout dans la nuit, a moins de charme, la plainte d'un être humain, bouleverse nos émotions, de plus il y a intrusion dans notre intimité, elle agresse ici le repos, un moment qui se voudrait calme, apaisant, et surtout sans stress.

C'est un texte fluide, expressif dans son ensemble, cependant un peu gênant, certaines répétions comme (je la vois qui s'abat - déchirant - je n'entends plus les cris), qui n'ont pas un effet convaincant.

   Anonyme   
28/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ce poème a quelque chose d'inéluctable, dans le sens ou le narrateur - appelons-le ainsi - est soit dérangé par la pluie, soit par les cris qu'il entend de l'appartement situé juste au-dessus de lui.

La pluie se veut tout d'abord "crachin" avant de devenir cinglante("elle martèle les sols, lapide les murs"). Enfin elle s'abat, "redoublant de puissance", puis le tonnerre gronde ("tonne, comme un tambour de guerre, une marche funèbre").

La pluie cesse et le narrateur s'endort enfin. Mais les "bruits" ("éclats, fracas") au-dessus perturbent son sommeil, sans doute ceux d'une dispute puisque les cris fusent, jusqu'à ce que le narrateur se réveille. Alors, pour ne plus entendre les cris (ne plus subir), celui-ci préfère aller à la fenêtre pour regarder de nouveau s'abattre la pluie.

Une atmosphère nostalgique, fataliste et poétique se dégage de ce poème où l'inéluctabilité de la situation sonne comme un désespoir...

Une très belle poésie où tous les sens sont en éveil...

Bravo,

Wall-E

   Lulu   
28/2/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour Mina,

Il me semble que votre texte gagnerait quelque intérêt à être épuré. Je trouve notamment votre seconde strophe perfectible. J'ai été dérangée par le pronom "qui", que je trouve lourd. Ainsi, aurais-je écrit "je la vois s'abattre". C'est plus simple et tout aussi efficace. Mais c'est là une question de sensibilité.

Par ailleurs, toujours dans cette strophe, je trouve lourde votre répétition de "Je la vois qui s'abat". Je n'en vois pas la pertinence, même si vous vouliez insister sur le fait qu'il pleut... Cela, on l'avait compris dès la première strophe que je trouve mieux réussie dans le rythme, plus harmonieuse.

Autre lourdeur, "De chez moi, je l'entends". On sait que vous êtes chez vous, puisque plus haut vous écrivez "Derrière ma fenêtre...". De fait, j'aurais simplement écrit : "Je l'entends".

Cependant, j'ai bien aimé la première strophe qui campe bien le décor, de même que la comparaison au "tambour de guerre" que je trouve originale, ou à "la marche funèbre".

A la cinquième strophe, j'aurais encore enlevé "Au-dessus de chez moi", une autre occurrence du lieu qui ne me semble pas nécessaire.

Enfin, j'aime bien la fin de votre texte, cette espèce de contemplation forcée de la pluie qui semble n'avoir pas dit son dernier mot.

   Anonyme   
28/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
"Qui crépite et qui tonne,
Comme un tambour de guerre,
Une marche funèbre,
Elle enrage et elle frappe
À la vitre impassible,
Sur les carreaux meurtris."

"Mais quand il ne pleut plus,
Il y a toujours ces bruits
Au-dessus de chez moi.
Des éclats,
Des fracas."

Le bruit de l'orage et celui d'une dispute. Lequel est le plus angoissant et vient perturber un sommeil ?

" Comme de lourdes pierres,
Ricochant sur mon âme " Il vaut encore mieux le fracas de la pluie...

"Je n’entends plus les cris."... Oui, mieux vaut le fracas de la pluie.

   StayinOliv   
28/2/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour !

Votre poème est pesant et prenant. J'ai bien aimé la comparaison de la pluie avec les cris, qui sont les cris de l'âme et l'expression d'un mal être et de la souffrance intérieur si j'ai bien compris. Belle description et retranscription de la pluie, vers fluides et dernière strophe bien amenée pour suggérer un éternel recommencement. Bravo !

   mina   
28/2/2016

   Francis   
28/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La pluie qui s'abat sur la ville hébétée, sur les toits éreintés étouffe dans son vacarme, ses gouttes qui martèlent le sol, les plaintes, les cris du dessus. On la croyait briseuse de sommeil, de rêves mais elle semble rassurante, purificatrice. J'aime m'endormir sous la couette quand dehors la pluie et son complice le vent effacent les bruits de la nuit, les angoisses de mon cœur.

   Sofi   
28/2/2016
La pluie peut être douce comme certains bruits de voisins, elle devient inquiétante quand elle martèle, comme certains bruits de voisins. Ce qui me gêne dans cette histoire que vous nous racontez, ce n'est pas son style car j'aime beaucoup le rythme que donnent les répétitions, c'est d'imaginer que ce voisin tente d'oublier la violence qui existe juste à côté, en préférant regarder par la fenêtre.

   Pouet   
2/3/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ce que j'ai apprécié en premier lieu, c'est le rythme du poème. L'illustration que la poésie "libre" peut couler à l'oreille comme une douce pluie ou une averse battante.
Pour moi vraiment le point fort du poème.

Mon bémol se situera principalement dans la surabondance d'adjectifs qualificatifs (surtout au début), du coup cela enlève un peu de place à l'imagination.

Quant au fond, le côté "chacun chez soi et les vaches seront bien gardées" colle assez bien à l'ambiance actuelle je trouve.

Dans l'ensemble, l'atmosphère est bien campée, la lecture est aisée, agréable.

Bonne continuation à vous.

   Alcirion   
4/3/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Le texte est bien mené, d'un phénomène banal (la pluie) jusqu'au développement de l'idée (le bruit et le tumulte des contemporains plus insupportables que les manifestations de la nature ?). Le ton général négatif est bien maitrisé, sans excès, et produit une sensation de vague-à-l'âme légère. Pour la forme, le rythme, les choix de longueur, les renvois, le texte fonctionne bien.

   PatriciaBD   
26/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le ciel pleure à petits ou gros sanglots. Se concentrer sur cette pluie permet d'oublier d'autres sanglots de souffrance.

   Alcyon   
21/9/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour

j'aime la pluie et déteste les bruits de voisinage
dès le titre j'étais dans le poème
belle tranche de vie inattendue dans son déroulement
lecture très agréable et claire

que la pluie demeure avec nous

   Anonyme   
22/9/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,
Désolé d'être passé à côté de votre texte très sobre, très beau, très fort...
Alors voilà, j'y reviens.
Quelques passages en refrain "je la vois qui s'abat","sur la ville hébétée", chose que j'aime bien en poésie libre.
On voit facilement par votre fenêtre des images, chose que j'aime bien également, quand les mots se transforment en pellicule déroulée, quand ils font du vrai ciné. Ah ce travail de la pluie, cette tristesse, ce rideau de bruits qui vient masquer d'autres bruits, une violence du ciel contre cette violence humaine cachée derrière ces murs que la pluie lapide, magnifique.
Un vrai moment de vie ordinaire dans un monde sans lumière. C'est si authentique, si simple, si d'humidité glaciale, dérangeant.
Bravo pour cette atmosphère de vos vers "qui crépitent et qui tonnent".
A vous relire.

   Sodapop   
4/10/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Juste parfait... J'adore vraiment ces vers libres qui décrivent si bien un instant, une scène, avec juste la liberté de ce qui se passe dans l'inconscient d'un être à ce moment là. C'est bien décrit, c'est percutant, on ne s'ennuie jamais tout le long de ton poème. Il coule de façon fluide, comme la pluie que tu racontes si bien. La pluie est un thème que j'aime vraiment car tous les sens sont en éveil, l'odorat, la vue, le toucher, et ici, même s'il n'est question que de voir, j'arrive à imaginer le tableau qui se dresse devant moi. Tu ne te souci pas de la rime, de la versification bien ciselée, juste ce que ton imaginaire, ton corps ressent à ce moment là. Mille fois merci.


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