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Ora
23/10/2016
a aimé ce texte
Bien
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Piquant ce poème qui renvoie la téléspectatrice à sa solitude comme un boxeur dans ses cordes! Il me fait l'effet d'un miroir agacé qui s'il pouvait parler renverrai à cette femme le reflet de ses vaines occupations, sans compassion aucune. L'ensemble dénonce une triste réalité sur un ton qui me semble méprisant (est-ce une interprétation sauvage?)
J'ai préféré les deux premières strophes qui m'ont semblé plus travaillées, plus abouties au niveau musical essentiellement que les deux dernières. |
Robot
24/10/2016
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Avant la télé, et depuis la photo et le cinéma, on pouvait "vivre par procuration" devant un roman photo ou au travers du feuilleton quotidien des journaux. Bien avant encore par les almanachs et les images d'Épinal et la lanterne magique. Sans oublier les colporteurs d'antan et leurs histoires mimées. Le média change mais l'état d'esprit est le même: S'évader du quotidien. Et je n'y vois rien de péjoratif.
J'ai l'impression que le propos de ce texte, bien écrit, est de supposer que la femme qui regarde ces feuilletons le fait en croyant échapper à sa morne vie quotidienne. Je n'en suis pas convaincu pour toutes les téléspectatrices. Peut être qu'elles regardent par plaisir tout simple comme d'autres regardent un match ou un film porno. En tout cas pour se prononcer avec a-propos sur ce sujet il a fallu au narrateur ou à la narratrice une présence devant beaucoup d'épisodes. Peu de chose à dire sur la rédaction sinon qu'elle est un peu teintée de condescendance. Sur le fond, je trouve un certain machisme dans le propos adressé à une femme. Pourtant je connais bien des hommes qui ne rateraient pas "plus belle la vie". C'est somme toute un "soap" français. Et que penser de Derrick que des générations de personnes âgées ont vu et revu pendant des années dans les maisons de retraite. Je ne pense pas que le "soap" soit plus mineur que certains policiers. Si ce n'est pas non plus ma tasse de thé, je trouve tout a fait concevable que l'on puisse trouver une évasion dans ce spectacle. La description et le regard porté par le texte sont vivants et l'écriture fluide. Le contemporain convient bien au sujet en lui donnant un rythme plutôt bienvenu. C'est ce qui m'a plu dans ce texte, surtout la rédaction des deux premières strophes; plus que le traitement du fond. |
papipoete
7/11/2016
a aimé ce texte
Bien
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bonjour mina,
Au lieu de prendre le volant ou héler un taxi pour courir au cinéma, tu aménages devant l'écran plat de quoi tenir le siège un soir . Même les mouchoirs tout prêts seront à portée de main, au cas où les larmes viennent à couler devant la série qui bientôt va commencer . Mais après, quand la tv sera éteinte, seule, tu parleras à ton miroir s'il te reconnait, pour lui dire comme c'était beau, mais nulle réponse en retour ... NB solitude involontaire, solitude voulue... j'ai tant souffert de la première . |
Anonyme
8/11/2016
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Je suis relativement d'accord sur le fond à savoir cette sorte d'esclavagisme consenti vis à vis de la télé. Je dis relativement car on ne peut pas incriminer uniquement les "soupes opera" comme vous dites. Je ne connais pas les feuilletons dont vous parlez (je ne consacre même pas 1% de mon temps à la télé) mais il me semble que l'assujettissement se manifeste pour beaucoup d'autres émissions ; ni plus ni moins remarquables.
Quant à la façon dont vous développez le sujet, elle par contre, ne me convient pas. << Puis tu t’installeras dans ton vieux canapé >> pourquoii vieux? Fait-il allusion à l'âge de la personne ? << Avec, à ta portée, un bon plateau-repas.>> Que pour les personnes seules ? << Te rêves en Pamela, déesse au corps salé >> Vous pensez à la place des autres ? << Devant toi, les restes d’une vie sans piment >> << Pour te réconforter, Tu sirotes un tilleul.>> Là aussi vous faites allusion à l'âge ? Edit : je trouve le propos trop orienté. A vous lire une prochaine fois. |
Coline-Dé
7/11/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Cette poésie du dérisoire quotidien me séduit bien plus que les grands élans "métachosiques" et l'humour un peu triste qui se dégage du poème donne envie d'aller alléger la solitude de la narratrice !
Le choix de mots à connotation légèrement péjorative ( les mouchoirs sont en papier, le canapé vieux, le repas :un plateau, le spectacle : un mélo) amène tout naturellement à ce petit bijou d'autodérision : "Pour te réconforter, Tu sirotes un tilleul." Contre la solitude, en effet, le tilleul...! J'aime beaucoup l'état d'esprit subtil qui a dicté les choix de ce poème tout en demi teintes ! Ah et bravo aussi pour le titre en clin d'oeil ! |
MissNeko
7/11/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonsoir
J ai vraiment accroché à votre poème que je trouve original de par son sujet. Le jeu de mot soap /soupe est drôle. Les deux premières strophes sont excellentes. Merci pour ce partage ! |
mina
8/11/2016
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SVP , commentaire sur discussion sur les récits . Merci :)
http://www.oniris.be/forum/a-propos-de-soupe-opera-t22888s0.html#forumpost304870 |
Anonyme
7/11/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonsoir,
Ce poème me fait penser à un roman de Jean-Luc Bizien intitulé "La mort en prime time", prix du roman d'aventures 2002 ; une plongée effrayante dans le monde de la téléréalité. J'ai donc bien aimé le contenu, le ton, l'atmosphère dégagée au fil des vers, le personnage... Bien à vous, Wall-E |
Vincendix
8/11/2016
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Mina,
Un premier constat, dans ce texte, l’addiction aux feuilletons US semble affecter seulement les dames, c’est vrai qu’elles sont majoritaires mais quelques messieurs sont également accros de ce genre. Je ne critique pas les fans des « Feux de l’amour » et autres, s’ils trouvent leur plaisir dans ces dialogues et images, grand bien leur fasse. Il est évident que pour les personnes seules, c’est un moyen de s’évader de leur univers insipide et je les comprends. Concernant le fond de ce texte, je note le paradoxe entre le super écran plat et le vieux canapé, le confort des yeux est plus important que celui des fesses. Un mélo dans un flou artistique, c’est peut-être ce qui attire, et puis quelques beautés défraichies et des vieux beaux qui flirtent, c’est tout de même flippant ! Un texte sans grande ambition poétique mais qui a le mérite d’évoquer une réalité de notre société, à savoir la mise à l’écart d’une partie de la population qui trouve un peu de réconfort dans la vision de ces soaps. |
Pouet
8/11/2016
a aimé ce texte
Bien
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Un petit poème ma foi bien sympathique.
Cela se lit sans encombre, ce n'est pas dénué d'ironie me semble-t-il. (bien aimé le coup du "tilleul" de la fin) Sinon oui le thème c'est un peu "elle vit sa vie par procuration devant son poste de télévision" Ah mince je crois que je me goldmanifie moi :) Un moment sympa quoi. PS: bien vu le titre. |
Noran
8/11/2016
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour !
J'ai apprécié l'idée de ce poème ainsi que sa chute se refermant sur la solitude du spectateur. Merci ! |
HadrienM
21/11/2016
a aimé ce texte
Un peu
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L'idée est assurément séduisante ; l'écriture est politisée et cela ne manque pas d'intérêt. Bien au contraire.
La littérature ne s'assure pas seulement de plaire aux anges ! elle sait désigner, et on ne le sait que trop, les contradictions de l'humaine condition. C'est le récit d'une solitude contemporaine ; les émotions sont factices mais la violence du monde des images fonctionne. "Tu échappes un instant au quotidien pesant" : cette formule résume assez le ton de l'écriture poétique. Néanmoins, assurément, ce poème n'est d'aucune beauté. Mais ce n'est pas l'intérêt d'un tel poème. Bien à toi, |