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Poésie libre
Mintaka : Le secret des nymphéas
 Publié le 22/04/22  -  16 commentaires  -  1123 caractères  -  188 lectures    Autres textes du même auteur

Les fleurs de nymphéas s'ouvrent à la lumière et se ferment au soir. Elles abriteraient, dans leur cavité blanche, la sagesse d'un monde que les hommes n'ont pas.


Le secret des nymphéas



Les grands nymphéas blancs s'étirent sur les eaux qui glissent alentour de vasques en ruisseaux.

Un inconnu est là, il observe les fleurs – et s'il semble apaisé, il pleut de l'intérieur.
Il voudrait se blottir dans ces pétales tendres pour attendre le soir d'y être enveloppé, et pouvoir y puiser d'infinies espérances aux profondeurs desquelles la fleur s’en est allée.
Trouver, dans l'infime clarté de leurs songes, l'éblouissante force de la continuité.

Les grands nymphéas blancs s’assoupissent sur l'eau qui s’ennuie mollement de vasques en ruisseaux.
Il ne pourra dormir dans la soie du calice, car pour y parvenir il faut pouvoir rêver, et les rêves se brisent avant que d'exister quand s'épuise le cœur aux amours qui dérivent.

Les grands nymphéas blancs s’apaiseront alors dans le secret soyeux de leur corolle close, jusqu'au petit matin d’une journée morose.


 
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   BlaseSaintLuc   
9/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Voilà,ce qui vas bien dans se monde qui s'enlise, c'est quand la poésie poétise !

L'émotion passe, ainsi qu'une ombre qui s'éternise sur le mur blanc d'une prison.

"Les grands nymphéas blancs s'étirent sur les eaux qui glissent alentours de vasques en ruisseaux."

Le coeur jamais ne meurt , et bat même meurtri aux parfums des fleurs alanguies.

Et donc sur le lac aux nymphéas la pierre lancée, ricoche et coche les bonnes cases ( poésie, émotions, rythme, style...)

   Queribus   
11/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Un texte comme je les aime sans grandes envolées lyriques mais juste avec quelques phrases courtes très habilement disposées et pleines de belles images poétiques: "les grands nymphéas blancs s'étirent sur les eaux qui glissent alentours des vasques en ruisseaux", ""un inconnu est là, il observe les fleurs-et il semble apaisé, il pleut de l'intérieur", ""il voudrait se blottir dans ces pétales tendres", ""pour atteindre le soir d'y être enveloppée", ""les grands nymphéas blancs s'assoupissent", etc. en un mot une très grand concentration de belles images en très peu d'espaces: du grand art. Un modèle de poésie moderne ou libre qui pourrait servir d'exemple à tous.

Bien à vous.

   Anonyme   
22/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Mintaka

Comment percer le secret des Nymphéas ? Le grand Monet a passé une bonne partie sa vie à s'y consacrer. Peut-être que vous avez trouvé la clef.. Tout est n'est que luxe calme et volupté comme avait dit l'autre... En peu de mots finalement, vous réussissez le tour de force... J'ai juste tiqué sur la construction "les rêves se brisent avant que d'exister" mais c'est un détail qui se noie dans cette mare quasi parfaite de complétude...

Félicitations

Anna

   pieralun   
22/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Très très joli.

J’ai pensé à Claude Monet bien sûr, qui, ne pouvant dormir enveloppé dans un nymphéa, les a peints des dizaines et peut-être des centaines de fois.
J’ai beaucoup aimé cette idée de s’y blottir pour le soir y être enveloppé.
J’ai aimé cette puissance qu’aurait pu lui apporter le rêve qui malheureusement se brise sur une peine amoureuse.
Le tout est fluide, apaisé, coloré, et malgré la tendresse que l’on perçoit des pétales de la fleur, on y sent également la puissance de la continuité.
Bravo Mintaka

   papipoete   
22/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Mintaka
Ecrire en vers classiques ou néo, produirait ce qui se fait de mieux en poésie... et pourtant ces lignes en liberté, coulent telles posées sur l'eau qu'un zéphyr pousse irrésistiblement. ( les grands nymphéas s'étirent...en ruisseaux )
NB cet inconnu qui pose son regard sur ce décor champêtre, laisse son esprit divaguer et fermant les yeux, se laisse enfermer de gré, au coeur de ces pétales tendres, mais saura-t-il rêver au point de percer " le secret des nymphéas ? "
Très poétique exercice que ce tableau, que je ne peux m'empêcher bien sûr, de situer dans les jardins de Giverny...
Un infime bémol dans la mise en page, que j'aurais bien vue symétrique ( des longueurs de phrases ; celle " les grands nymphéas " bien séparée d'un interligne )
Mais l'ensemble est fort agréable à lire, et diffuse de bonne heure une douce musique.

   Polza   
22/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J’ai vraiment apprécié ce poème que j’ai perçu comme un tableau qui se présentait à ma vue sans trop savoir expliquer pourquoi.

« et s’il semble apaisé, il pleut de l’intérieur » j’ai beaucoup aimé cette image.
« et les rêves se brisent avant que d’exister quand s’épuise le cœur aux amours qui dérivent. » Je ne suis pas sûr d’avoir bien saisi le sens de cette phrase. Je me suis dit que vous aviez peut-être eu une autre idée dans « avant que d’exister » puis, en changeant la phrase, vous aviez oublié de retirer le « que ». Du coup, sans ce mot, je trouverais l’ensemble plus cohérent et poétique, mais ce n’est qu’une impression de lecteur.

« jusqu’au petit matin d’une journée morose » Cette fois c’est l’inverse, j’ai trouvé que la sentence tombait trop vite, qu’il y manquait quelques mots. Je m’attendais à lire « petit matin d’une journée qui… quelque chose »

Mais ce n’est qu’une impression ou une envie de lire différemment la fin de l’histoire, rien de plus.

   Anonyme   
22/4/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Mintaka,

Que c'est beau !
Biensûr, comme beaucoup d'autres commentateurs, je pense à Claude Monnet et son célèbre bassin aux nymphéas, à Giverny.
Tout dans cette poésie me charme, je ne citerai aucun passage, je prends tout .
Et puis si :
"Un inconnu est là, il observe les fleurs – et s'il semble apaisé, il pleut de l'intérieur."

Apaisement, rêve, silence, voilà ce que m'évoque ce poème dont les nombreuses images magnifiques et l'émotion transmise, me laissent sans voix .

Bravo.

   IsaD   
22/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Mintaka

"et s'il semble apaisé, il pleut de l'intérieur"
Votre inconnu souffre de tourmentes intérieures. Il aimerait se fondre dans le cœur des nymphéas où il pense pouvoir atteindre la paix qu'il ne parvient à trouver, à l'extérieur. C'est "La" grande recherche qui anime l'être humain depuis la nuit des temps, celle qui se joue à travers mille visages, mille expressions, celle qui, au final, s'évanouira d'elle-même mais, entre-temps, il en aura fallu du chemin...

Et, s'il pense que, pour pouvoir dormir dans la soie des calices des nymphéas, s'y reposer à tout jamais, il lui faut pour cela rêver, hélas, mille fois hélas... son rêve ne pourra que l'en détourner... le perdre encore, et encore...

C'est ce qui m'est venu à la lecture de votre poème que je ne peux m'empêcher de trouver, paradoxalement, beau et apaisant, peut-être sont-ce vos mots posés çà et là, comme une musique nostalgique qui me parle quelque part.

   Robot   
22/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un joli texte poétique d'où émane beaucoup de tristesse en raison de cette impossibilité qui nous est dite, cette impuissance à rejoindre le rêve des nymphéas.
On éprouve un véritable sentiment de résignation à la lecture.

   Donaldo75   
22/4/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Mintaka,

J’aime bien le côté refrain du premier vers avec les grands nymphéas blancs. Je trouve que ce qui suit dans la première occurrence est réussi mais moins dans la suivante dont je trouve la tonalité trop explicite (le « car » inhibe un peu la magie poétique) ; le derniers vers conclut bien cet ensemble qui véhicule de belles images.

Un libre aux allures de poésie en prose ; c’est réussi à cet égard également.
Merci pour le partage.

   Pouet   
22/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Slt,

j'ai beaucoup aimé lire cette prose ruisselante d'une jolie petite musique.

Ce tableau peut-être givernois m'a peint de bien belles images, de douces émotions mélancoliques.
Un amour perdu, perdu ou raté, qu'on essaime comme ça au bord des lèvres et puis sans rêves de quelque plante aquatique.

J'ai trouvé toutefois, allez savoir pourquoi, la dernière phrase un peu en-dedans.
Mais l'ensemble est à mon sens très réussi.

   Cyrill   
23/4/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Une poésie reposante, avec un joli balancement qui rythme une mélancolie existentielle.
J’y lis pour ma part un désir inatteignable de protection, comme celui d’un retour utérin.
J’ai trouvé agréable la déclinaison en trois temps à partir de la première phrase.
De belles sonorités également.
Un texte vaporeux, presque à l’excès, mais c’est mon goût.

   Eskisse   
24/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Mintaka,

Ce qui reste prégnant pour moi, à l'issue de ma lecture de ce poème, c'est la force du rythme: longs balancements en 6/6/6 épousant la majestuosité des nymphéas et assonances comme pour illustrer leurs ressemblances.

"Il ne pourra dormir /dans la soie du calice,/ car pour y parvenir/ il faut pouvoir rêver,/ et les rêves se brisent/ avant que d'exister /quand s'épuise le cœur / aux amours qui dérivent."

C'est ce rythme lent qui porte notre regard sur les eaux stagnantes et accompagne les désirs secrets de l'inconnu.

Ils m'ont fait penser à l'essai L'eau et les rêves de G.Bachelard:" L'appel de l'eau réclame en quelque sorte un don total, un don intime. L'eau veut un habitant.(...) Voir l'eau, c'est vouloir être "en elle"."

Une belle réussite que ces vers libres...

   Mintaka   
26/4/2022

   Anonyme   
27/4/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Mintaka,

Vos vers se balancent au gré d'une douce et touchante musique qui émane d'un superbe tableau cueilli dans le secret des nymphéas...

"et s'il semble apaisé, il pleut de l'intérieur.'' donne le tempo et toute la dimension de "ces pétales tendres pour attendre le soir d'y être enveloppé".

Un poème qui fait du bien, qui calme et apaise des turbulences extérieures.

Merci.

Cat

   Eki   
3/10/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Une belle et douce émotion passe entre le secret des nymphéas, vous y mêlez les images avec une poésie légère.

Comme une lumière qui s'élève...


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