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papipoete
26/7/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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contemporain
Hédéra ( encore un mot nouveau pour moi ), herbe sujette à la lune, ne supporte pas la solitude et doit épouser une créature pour s'épanouir , magnifier les couleurs et les formes de son feuillage . D'un corset si cambré, elle enlace la ruine comme la couronne antique . Mais, " gardien de l'affection d'une âme en pâmoison ", le lierre peut à tant aimer, trop serrer et étrangler ... NB tableau romantique pour cet arbrisseau que j'affectionne ( il rend beau le laid ) en particulier lorsqu'il fait corps avec une vénérable sépulture . Votre sonnet " sans contrainte prosodique " est toutefois bien agréable à lire . papipoète |
Anonyme
6/8/2016
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J'aime bien le ton à la fois menaçant et feutré de ce portrait d'une plante aux "griffes en crochets", ce qui ne la rend pas vraiment sympathique ; du reste, le poème se termine sur "poison". Un regret pour le "ou bien" du dernier vers, qui fait cheville à mon goût : c'est dommage pour un dernier vers.
Mais le gros problème pour moi dans ces vers, c'est le premier quatrain, parce que je ne le comprends pas. Le lierre, l'herbe à la lune, grandit dans un "corps oublié" ? Cela donne un air franchement de maladie, presque de cancer, à la plante. Alors, bon, je suppose qu'il s'agit d'un "corps de bâtiment", mais même là, pour moi le lierre grandit à l'extérieur des maisons : pour qu'il soit dedans, dans l'enceinte des murs, il faut qu'on soit face à des ruines, et pour ça le mot "oublié" me paraît faible. Au troisème vers, la plante enlace sans complément d'objet, je veux bien, et son corset est si cambré qu'elle épouse un parfum... C'est là que je ne comprends plus du tout. Je ne vois pas en quoi la cambrure excessive de la tige a pour effet de la rendre capable d'épouser un parfum ; en admettant qu'il s'agisse d'une extrapolation (la cambrure est telle qu'elle distord tout, provoque une sorte de synesthésie), à qui sont les dunes qu'on évoque, au lierre lui-même (le parfum de ses dunes) ? Pour moi, c'est assez incongru un lierre qui pousse dans des dunes, je comprendrais mieux que désormais ce soient les bâtiments qui lui appartiennent. Alors, bon, je suis d'accord que j'ai souvent un esprit trop prosaïque. Le problème, c'est que d'emblée, avec ces quatre premiers vers, le poème me demande d'entrer dans une logique devant laquelle je renâcle. Juste après, il revient à une description comme naturaliste, du coup cette envolée du premier quatrain reste pour moi comme une incongruité passagère, quelque chose complètement en porte-à-faux avec le reste du poème. Je me retrouve incapable d'évaluer l'ensemble, voilà pourquoi je donne mes impressions décousues elles aussi. |
Robot
6/8/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Le lierre comme un amoureux enlace les pierres. C'est une bonne idée bien mise en vers. Un amoureux à la fois protecteur - Gardien de l’affection d’une âme en pâmoison, - et possessif - Des griffes en crochet ; -
Dommage pour la rime singulier/pluriel lune/dunes. |
troupi
6/8/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour MissNeko.
Un texte qui me parle bien même si un peu obscur parfois. J'aime assez les références à une peinture ( céladon, ambrés, aquarelle, or, argent.) C'est la première fois que j'entends parler du lierre de cette façon : (corps, enlace, corset, épouse, affection, âme en pâmoison, aimant, fidèle, romantique.) Le deuxième quatrain et le dernier tercet ont ma préférence mais on sent bien tout au long de ce sonnet que le lierre vous inspire. |
Anonyme
6/8/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Rien n'est oublié dans cette description de l'hedera (terme botanique que je découvre), avec de belles images pour le personnifier.
" Un feuillage élégant, une ombelle opportune, Des rameaux damassés au panachage ombré, Une étoile émeraude, un végétal cabré, Des griffes en crochet ; voilà donc sa fortune." Et ce dernier tercet agréablement anthropomorphique : " Gardien de l’affection d’une âme en pâmoison, Il est le lierre aimant, fidèle et romantique " Qui s’attache ou bien meurt, antidote ou poison." De même que Socque le souligne, aux troisième et quatrième vers la construction me surprend. |
Pouet
6/8/2016
a aimé ce texte
Bien
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Bjr,
"Je m'attache ou je meurs", belle devise pour le lierre. Je ne saisis pas tout je pense de ce poème. Le début nous dit: "Dans un corps oublié grandit l’herbe à la lune". Alors sommes-nous dans un "corps de ferme" par exemple mais il me semble que le lierre pousse plutôt en extérieur mais je ne suis pas un expert en botanique ou bien un corps humain à l'instar de l'écume des jours quand poussent les nénuphars dans le corps de Chloé...? Plus probablement sommes-nous dans une ruine de château ("château en lambeaux") et du coup sûrement que lierre peut s'y épanouir. Mais bon rien n'est moins sûr... :) Ensuite: "Qu’elle épouse à l’envi le parfum de ses dunes." Déjà, qui épouse à l'envi, l'herbe ou la lune, c'est pas forcément très clair, ensuite le "de ses dunes" , les "dunes" de qui? Des dunes d'herbe du coup je pense car des dunes de lune me semble un peu étrange... Mais cela me laisse aussi un peu perplexe, sommes-nous dans un paysage désertique, de bord de mer, tout simplement vallonné ou là encore les dunes sont-elles une évocation des courbes humaines? Je pense que l'ensemble est une métaphore de l'amour. "Gardien de l’affection d’une âme en pâmoison", là encore je m'interroge un brin (de lierre), de quelle âme parle-t-on? Le premier tercet aura ma préférence dans ce sonnet bucolique et imagé en diable qui m'a à bien des égards interpellé. Il y a l'Hédéra et des rats? etc... et c'hédéra... Au plaisir. Edit: je m'aperçois après lecture des commentaires que je ressasse un peu (en moins bien) ce qu'avait dit socque, désolé. |
Noran
6/8/2016
a aimé ce texte
Bien
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Agréable lecture, joli tableau pour ce lierre.
La métaphore de l'étreinte amoureuse est bien rendue, j'en ressors enrichi de quelques mots de surcroît ! Je reste malgré tout perplexe sur le sujet déjà évoqué par d'autres dans les commentaires, comme eux, je navigue sur les rivages du sens et n'espère que votre phare pour accoster. |
Vincendix
6/8/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour MissNeko
Un poème sur le lierre, il fallait y penser et ce n’est pas une idée qui aurait effleuré mon esprit. Je me bats trop souvent contre cet envahisseur qui grimpe sur le tronc de « mes »arbres pour les étouffer, qui envahit mes allées, plantant ses racines dans le gravier. A part ces considérations, ce sonnet me plait, il évoque la nature et les mots employés sont bien choisis, le descriptif du second quatrain est évocateur. On pourrait ajouter que ce végétal s’adapte à tous les climats et qu’à ma connaissance, il n’a pas de prédateur, dommage qu’il ne soit pas comestible… |
jfmoods
6/8/2016
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Ce sonnet en alexandrins est composé de rimes embrassées, suivies et croisées, suffisantes et riches, majoritairement masculines.
I) Un processus de transfiguration 1) Des éléments réalistes La plante nous est présentée comme par un botaniste : un tout ("herbe", "végétal", "arbrisseau") déclinable, décomposable en ses parties ("feuillage", "rameaux", "ombelle"). 2) Une érotisation exacerbée Cependant, un désir puissant innerve le début de l'évocation ("corps", "enlace", "corset", "cambré", "épouse", "dunes" qui renvoient aux rondeurs féminines, "cabré", "griffes"). II) La reconstruction d'un mythe 1) Les strates d'une féodalité Une subtile thématique de la noblesse irrigue les strophes centrales du poème ("élégant", "damassés", "panachage", "or", "argent", "château en lambeaux", "couronne antique"). 2) Un immarcescible attachement amoureux Le groupe nominal ("un chemin résurgent") invite à se souvenir de Tristan contemplant Iseult (métonymie : "une âme en pâmoison"), à réinvestir l'absolue fidélité fixée par la devise. Merci pour ce partage ! |
Anonyme
6/8/2016
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour MissNeko
Un très joli poème sur l'amour, dont la mort est quelque part la véritable morale de cette histoire. C'est elle qui sublime leur amour, le rendant inaltérable, et vous l'avez très justement exprimé. Vous avez su me transporter dans cette époque que j'affectionne tant, et cet après-midi j'avoue avoir pensé à vous, en me perdant dans ces siècles lointains, à travers de magnifiques églises romane, dont j'ai ressenti, quelque part en Bourgogne, les forces cosmiques et telluriques. J'aime énormément votre façon d'écrire, je l'avais déjà dit dans un registre qui n'était pourtant pas le mien, mais là je dois dire que vous m'avez comblé. Un grand merci MissNeko, pour ce poème qui malgré tout, a le mérite d'amener dans nos temps modernes un soleil d'antan, où l'amour flamboyant était roi. Et ce lierre enserrant les corps, réunit pour l'éternité une des plus belle histoires d'amour. |
leni
7/8/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour Miss NEKO
C'était bien le lierre qui plait aux poètes Et qui est symbolique Ce poème est cool imagé et surtout érit de belle manière voila un quatrain élégant qui me plait je le cite en entier car tout découpage briserait son charme Un feuillage élégant, une ombelle opportune, Des rameaux damassés au panachage ombré, Une étoile émeraude, un végétal cabré, Des griffes en crochet ; voilà donc sa fortune. et il est gardien de l'affection belle unité que ce poème Bravo MERCI à vous et Salut cordial LENI |
Alcirion
7/8/2016
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour MissNeko,
Un texte élégant et agréable. J'ai porté attention surtout à la construction et aux sonorités, et ma foi la phrase coule clair (j'ai un seul petit problème avec chemin résurgent). Le dernier vers est très réussi, tout comme le premier du premier tercet. Sur l'ensemble, il y a un ton classique pour une forme contemporaine et le rendu donne la sensation d'un travail important et de choix réfléchis. Une sensation agréable. |
emilia
7/8/2016
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J’aime beaucoup votre « Hedera » et son feuillage élégant, ses rameaux panachés qui enlacent et épousent à l’instar du chèvrefeuille si proche, capable lui aussi d’enrouler ses vrilles autour de la tige d’un rosier et partageant un peu la même symbolique d’accouplement, de fidélité et d’amour éternel très bien imagé dans ce rappel légendaire du couple de Tristan et Iseult, ainsi que sa devise : « s’attacher ou mourir/devenir antidote ou poison… », des propriétés étonnantes dans une opposition extrême : une plante grimpante qui a du caractère et dont j’ai retrouvé par hasard cet hommage composé par Jean Moréas (1856-1910)
« Lierre, que tu revêts de grâce bucolique Les ruines des monuments ! Et tu me plais encore sur le platane antique Qu’étouffent tes embrassements. Mais je t’aime surtout, sombre et sinistre lierre, A quelque fontaine pendu Et laissant l’eau couler, plaintive, dans la pierre D’un bassin que l’âge a fendu » Merci à vous pour ce partage que j’apprécie… |
Anonyme
7/8/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour MissNeko... Mieux vaut tard que jamais, je viens ajouter mon modeste commentaire à ceux qui précèdent...
J'aime bien l'ensemble et plus particulièrement le tercet final. J'apprécie à sa juste valeur la référence à Tristan et Iseult... Léger bémol, le "dunes" qui semble être là pour la rime mais passons sur ce détail. Le tout est très élégant, beaucoup de rimes riches et enfin la découverte du mot Hédéra pour lequel je vous remercie Bravo et bonne continuation... |
Johannes
9/8/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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L’idée est magnifique : le lierre « qui s’attache ou se meurt ». Elle est d’autant plus belle qu’elle correspond à la réalité biologique et n’est pas une simple invention poétique (telle les licences que Victor Hugo, par exemple, s’est parfois autorisées).
Le style est beau, mais la lecture n’est, dans certains passages, guère aisée. J’ai relu ce poème plusieurs fois et je ne pense pas encore avoir tout compris. J’imagine que le « corps oublié » dans le premier quatrain s’identifie au « château en lambeaux » dont il est question au premier tercet, et que c’est à ce château que l’hédéra s’attache. Mais le texte pourrait faire penser qu’il s’agit du parfum des dunes. J’imagine toutefois mal du lierre poussant dans des dunes, et encore moins se fixant à un parfum. Mais ceci n’a je suppose pas une grande importance, l’essentiel étant l’image de la plante qui doit s’attacher pour vivre. Je ne saisis pas bien non plus le rapport entre la lune et les dunes avec le reste du texte, si ce n’est pour créer une ambiance romantique, explicitement évoquée dans le second tercet. Dans l’ensemble, il s’agit d’un beau poème dont la lecture m’a procuré bien du plaisir. Merci ! |
Zoe-Pivers
10/8/2016
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Un corset végétal qui grimpe jusqu'aux dunes parfumées... Une jolie sensualité.
Pour moi, l'écriture est délicate, les mots choisis avec goût et justesse. J'aime les rimes argent et résurgent ainsi que pâmoison et poison. les vers sont fluides sans cheville apparente. La légende sert à souhait le sujet sans pour autant l'étouffer. Toujours, selon moi :) Un plaisir de vous lire Merci Miss Neko Zoé |
GilbertGossyen
20/8/2016
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Je ne sais pas ce qui m'impressionne le plus. Votre beau poème, très musical et original sur un sujet anodin (je ne verrai plus jamais le lierre de la même façon), ou bien certains commentaires dont j'ai dû chercher la moitié des mots dans le dictionnaire. Bref, une belle occasion d'apprendre.
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antonio
4/10/2016
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour...et merci.
Je lis et relis ce délicat sonnet, j'entends une douce musique, j'y vois aussi une allégorie : dans la famille Hédéracée, il y a héreda mais aussi Ginseng (en chinois gen-chen: plante homme) C'est le couple qui s'enlace, s'épouse, s'attache... |
Anonyme
16/10/2016
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Commentaire modéré
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