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Poésie contemporaine
MissNeko : Rouge-velours
 Publié le 24/02/16  -  7 commentaires  -  1127 caractères  -  250 lectures    Autres textes du même auteur

N’avez-vous jamais ressenti cette vive et fulgurante inclination pour un être ?
Celle qui irrémédiablement disparaît aussi vite qu’elle nous est apparue ?
Le cœur se joue parfois de nous et c’est ce que je vais vous conter :
Quand l’amour n’est que foudre, il ne reste que cendres.


Rouge-velours



Deux tendres inconnus se dévorent à la nue ;

Rêvant, muets, de mots qui ne se disent plus,
Mais qui s’écoutent dans le silence profond
De lèvres rouge-amour follement éperdues.
Doux baiser langoureux qui mord et se répond.

Débordants d’ivresse ont capturé l’insomnie ;

Les regards se brument, les yeux rougis se couchent,
Les doigts en lacets corsètent la taille amie.
D’exquises fragrances sur leur souffle s’attouchent
Dans ces bouches en écrin serties de douce envie.

Une rencontre éphémère, frêle et ténue ;

Amoureux d’une nuit se boivent à l’envi.
Et dans une étreinte où les contours s’effacent,
S’uniront un court instant, scellés, seuls, sans bruit :
Psyché à son Amour, Calliope à son Parnasse.


Le parfum du désir se pare d’ironie ;

Brusquement transparaît en l’idylle une faille ;
L’impatient appétit, ce sournois ennemi,
Abrite en son sein un vulgaire feu de paille,
Une soif effrénée de chérir à tout prix.

Deux pauvres ingénus se dérobent à la nue.


 
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   Anonyme   
24/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai bien aimé cette façon de traiter le cheminement du désir depuis la rencontre " Deux tendres inconnus se dévorent à la nue "
jusqu'après l'assouvissement " Deux pauvres ingénus se dérobent à la nue. "

" L’impatient appétit, ce sournois ennemi,
Abrite en son sein un vulgaire feu de paille,
Une soif effrénée de chérir à tout prix."

   StayinOliv   
24/2/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour,

Vous maitrisez la technique des métaphores et du langage poétique mais à la lecture de votre poème j'ai trouvé beaucoup de sonorités dures à l'oreille. Il n'est pas assez fluide pour ma part.
L'exemple le plus marquant :
- D’exquises fragrances sur leur souffle s’attouchent ( que c'est dur à lire et à prononcer )

Mais cette rencontre m'a plu et allumé en moi un certaine flamme qui ne manquera pas de briller plus fort j'en suis sur à la lecture de vos prochains écrits.

Olivier

   Vincendix   
25/2/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un désir charnel insensé et réciproque qui disparait dès qu’il est apaisé, c’est « humain », et plus il est soudain, plus vite il retombe, laissant parfois un goût amer.

L’évocation de cette idylle éphémère est reproduite assez justement dans ce texte malgré quelques vers que je trouve un peu sibyllins, d’autres inharmonieux et des paradoxes comme un « doux baiser langoureux qui mord », « une douce envie » alors qu’elle est plutôt brutale

En conclusion j’ai tout de même bien aimé, le sujet est original, dans son ensemble, l’écriture est bonne.

   mina   
25/2/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour , le style m'a touché , il y a une certaine musicalité, j'aime le clin d'œil de la dernière strophe . Désir de chair, plus que d'amour . Bravo .

   Pussicat   
4/3/2016
j'ai bien aimé l'incipit, comment vous m'avez embarquée dans ce rêve, ce désir inassouvi, cette envie d'aimer qui vous prend à l'improviste... et la suite est à la hauteur de l'introduction.
j'ai particulièrement aimé le double discours des vers seuls qui se répondent entre les quatrains qui déroulent cette rencontre entre "deux inconnus"...
le poème tient la route de bout en bout avec ce charme de casser le rythme par le jeu des virgules :

"Rêvant, muets, de mots qui ne se disent plus,"

"S’uniront un court instant, scellés, seuls, sans bruit :
Psyché à son Amour, Calliope à son Parnasse."

les images sont bien choisies, évocatrices, elles dessinent en noir et rouge, le tableau de cette "rencontre éphémère, frêle et ténue"
le noir pour la nuit, le rouge pour la passion

le dernier quatrain est sublime de déception, quand tout part en fumée, quand ce rêve est grillé par cet irrépressible soif "de chérir à tout prix".
Bravo ! j'ai pris un grand plaisir à vous lire,

   Lefablio   
6/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Miss Neko,

J'ai aimé le rythme soutenu de votre poésie
conjugué à l'éphémère d'une étreinte amoureuse
j'entends le pizzicato d'un violon
pourtant posé dans un écrin de velours rouge!!!

   Lotier   
21/1/2023
Un poème forgé de l'extérieur, du regard d'un observateur détaché, un peu à la Doisneau, sur cette idylle. Le plus curieux est cette absence totale de distinction entre l'un et l'autre : pudeur, recherche d'universalité, de fusion ? Comme si les sentiments étaient à ce point réciproques qu'il était impossible d'en attribuer la primeur à aucun…
La métaphore pourrait être aussi soupçonnée que cette rencontre éphémère ne soit que le reflet d'une amour beaucoup plus longue (et nonobstant l'exergue…).
« Amoureux d’une nuit se boivent à l’envi. » le poème aussi est fruité en bouche… avec une petite amertume sur la fin de la dégustation.


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