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Corto
13/5/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Voici une démarche originale et fort bien construite.
Cette description de la mer avec son "rythme lunaire ascendant et descendant sans cesse que suit mon sang dans ses veines", cette description nous aspire dans un infini où nous baignons et même sommes imbibés sinon prisonniers. Très belle image donc. On met du temps à comprendre ce "manque la mer" qui apporte un rythme à cette description, ou plutôt à ce ressenti. Le narrateur 'plonge' au plus profond de lui, où il se retrouve toujours en complicité avec "le mystère des fonds", mais "manque la mer". Le final donne la solution de l'énigme et c'est une révélation sur ce "mal du pays". Un beau poème très ressenti, même si bien des montagnards pourraient y opposer la beauté de l'altitude et la communion vécue avec ces paysages à conquérir dans lesquels on se retrouve aussi en complicité. Bravo à l'auteur. |
FANTIN
16/5/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un poème simple mais prenant, au titre bien trouvé. Sept quatrains, un tercet, un distique: cette évocation de la mer pleine d'images fortes est un bel hommage à sa beauté et à ses mystères. L'osmose entre elle et l'auteur est évidente. Il existe des liens profonds, tant physiques que spirituels, pour ceux dont c'est la patrie de naissance.
Une nostalgie inspirée qui fait plaisir à lire. On souhaite à l'auteur d'avoir assez d'air dans les poumons pour tenir avant de la retrouver... |
Donaldo75
24/5/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
J’ai beaucoup aimé ce poème. Il véhicule et utilise à bon escient des images maritimes pour appuyer le fond. Même le rythme est marin, avec une forme de flux et de reflux. Je crois que c’est ça qui rend la poésie libre – n’en déplaise aux aficionados de la forme classique – si intéressante à lire. Bravo ! |
papipoete
12/6/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour MissNode
" manque la mer " oblige à lire " en vitesse " votre texte, et revenir ayant compris le pourquoi du titre, suivre les aventures de la houle qui s'est retirée des montagnes depuis quelques lustres ! Vous voilà face à elle, et tout ce qu'elle évoque ; tranquille à balloter une coquille de noix, ou monstrueuse sapant la falaise sur laquelle tremble un manoir, une cabane de jardin... NB " manque la mer " certes, mais imaginer qu'en altitude elle creusait sillons et grottes est stupéfiant ? Vos vers libres sont un navire insubmersible, qui nous transporte près, dessus, dessous la mer mais ne vous rendent point amère ! Ma préférence va à cette strophe " avoir mal à l'écume... " |
Davide
12/6/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour MissNode,
Un poème intéressant... ...commençant par l'évocation d'une narratrice au parler enfantin ("manque la mer") qui sent en elle l'infini de la mer, le ressac dans ses veines et son tumulte dans son cœur, comme une fusion poétique, sensorielle et spirituelle. N'est-elle pas elle-même un "morceau" de mer ? On comprend alors que l'apnée (qui donne brillamment son titre au poème) ne désigne non pas le manque d'air, mais le manque d'eau, le manque de la mer. Retranchée dans ses montagnes, elle en oublie "le souffle des eaux". Puisse la narratrice trouver dans les montagnes le souffle qui lui redonnera vie, à moins qu'elle ait eu le souffle coupé devant les paysages vertigineux qu'elle traverse ! En revanche, j'ai été moins séduit par certaines images, trop vaporeuses à mon goût, notamment vers la fin : "mais goûter à la magie blanche renouvelée dans l'éphémère" ou encore : "bleu nuit sous le soleil insondable monde peuplé de monstres à la morphologie artistique" Au-delà de ne pas bien comprendre leur intérêt dramatique, je trouve personnellement qu'elles parasitent le message. Pour ce qu'il exprime, j'aurais préféré ce texte plus court, plus condensé, amputé d'images poétiques hasardeuses ou volubiles. Mais finalement, tout dans l'univers n'est-il pas traversé par cette pulsation de la vie ? Tout respire, du soleil jusqu'au cœur, des fleurs jusqu'à la mer. Un joli poème, bien inspiré. Merci du partage, Davide |
senglar
12/6/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour MissNode,
C'est joli, délicat, remarquablement inspiré. Expiré aussi d'ailleurs. Inspirez-Expirez. lol. Cela décrit un manque mais cela reste serein. La douleur est réelle, profonde mais contenue et, a contrario, grâce à l'apnée ; l'apnée en montagne pour retrouver le bien-être des eaux, fallait y penser. L'apnée quand on est dans l'eau permet de penser au bien-être de la terre. C'est un remède miracle que l'apnée qui permet d'être partout chez soi alors que l'on est ailleurs. Ressourcement. vais essayer. Merci MissNode ! D'autres auront traité le rythme lunaire, les pulsations des vagues et la mouvance de l'océan-corps. M'en vais voir tout ça... Senglar :))) |
Robot
12/6/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Vision originale de la nostalgie et du manque. La forme libre convient parfaitement à ce poème qui se dit tout autant qu'il se lit. J'ai apprécié le jeu des analogies entre la nature, le corps et les évènements.
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Anonyme
12/6/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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Le titre est original pour définir ce manque de la mer comme on manquerait d'air.
De belles images pour la magnifier. " son faux calme sa puissance à se soulever " " que suit mon sang dans ses veines" ... " c'est l'apnée mal du pays " Oui. ( Depuis ma prime enfance, et maintenant, j'ai toujours vécu dans des endroits très près de la mer. Même si je ne la vois pas tous les jours, je sais qu'elle est là et que je peux aller la contempler à chaque fois qu'elle me manque. Je pense qu'il me serait pénible de vivre loin d'elle.) Evidemment cette poésie m'a beaucoup plu. |
jfmoods
13/6/2019
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La relation au monde s'inscrit, pour la poétesse, dans un rapport privilégié à l'eau, élément avec lequel son corps a établi un puissant réseau de correspondances (personnification : "sa respiration / son faux calme / sa puissance à se soulever", jeu homophonique cristallisant l'assimilation : "toute l'eau du corps / avec les eaux de la planète / dans nos os mêmes / est inscrit le balancement", relation du cycle du temps : "ce rythme lunaire / ascendant et descendant / sans cesse / que suit mon sang dans ses veines", mouvements qui s'épousent : "l'âme y aspire / tantôt attirée vers le dehors / tantôt retranchée derrière ses persiennes / elle respire avec la lune et les marées", "s'accorder à ses vagues / ses va et ses vient"), élément qui nourrit le vaste champ de son imaginaire (jeu antithétique : "goûter à la magie blanche / renouvelée dans l'éphémère" / "craindre le mystère des fonds / bleu nuit sous le soleil / insondable monde peuplé / de monstres à la morphologie artistique").
La cassure de ce lien ("blottie dans mes montagnes / à en oublier le souffle des eaux") fixe par conséquent un douloureux point de rupture (anaphore : "manque la mer", "avoir mal à l'écume / fracassée sur le roc", "c'est l'apnée / mal du pays"). Merci pour ce partage ! |
STEPHANIE90
13/6/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour MissNode,
J'aime bien cette rythmique que vous avez su donné à votre poésie avec cette apnée. Juste une strophe qui à la lecture orale m'a un peu perturbé avec ces vers "dans nos os même est inscrit le balancement". S'inscrit le balancement > m'est venu automatiquement. Mais ce n'est qu'une branche qui ralentit la vague. Merci pour le partage ! Stéphanie |
Anonyme
13/6/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour, j'ai apprécié la lecture. On ressent bien ce mal, ce manque d'horizon qui favorise ce sentiment de ne pas être à sa place. Mais j'aurais aimé comprendre pourquoi ne reste t'il pas de ce millieu qu'il aime tant finalement. Qu'est ce qui lui en empêche? Peut être que ce n'est pas important pour l'auteur mais il est vrai qu'en tant que lecteur j'aime lorsqu'une histoire complète la situation de la personne. Merci pour ce partage!
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ours
13/6/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonsoir MissNode,
J'ai particulièrement aimé ce titre qu'on ne résout qu'à la fin et qui nous donne envie de recommencer pour se laisser bercer par le rythme des vagues et des marées. On ressent bien votre attachement sinon l'unité de votre être avec cet élément qu'est l'eau. Merci pour le partage. |
hersen
13/6/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
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C'est un texte que je trouve très intéressant, en plus d'être écrit en appui sur un rythme qui épouse le flux et le reflux, ce qui lui donne sa force.
l'opposition mer/montagne qui arrive en fin de texte dans un premier temps me surprend, car j'en étais loin, l'auteure a bien gardé le secret, et tout tient la route. e c'est vrai qu'il y a dans la mer un mouvement perpétuel, en plus d'un au-delà de l'horizon, qui imprime à l'âme du désir : d'ailleurs, de voyage, de découvertes. La montagne est l'image du statique. On y attend adossé à la roche immuable que la vie se déroule alors qu'on aimerait être brinquebalé sur des vagues. Un poème très agréable à lire, mais aussi qui porte à la réflexion, moi qui regarde souvent la mer; merci de cette lecture ! |
MissNode
20/6/2019
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Rv pour mes remerciements ici : http://www.oniris.be/forum/grands-mercis-pour-apnee-t27096s0.html#forumpost370655
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troupi
23/6/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Miss node.
Pour le plongeur que j'ai été ce titre ne pouvait que m'interpeller. La mer qui est si peu connue des hommes et qu'on ne peut oublier quand on a tenté d'en découvrir les mystères. Souvent il suffit de mettre la tête sous l'eau pour être saisi par tant de beauté. "manque la mer sa respiration son faux calme sa puissance à se soulever" Je vois l'observateur qui la regarde dans ses souvenirs. Suivent trois quatrains qui racontent l'osmose entre l'eau de la mer et l'eau dont nous sommes faits. Nous venons de l'eau et y retournerons un jour. Puis le narrateur replonge dans ses souvenirs : "avoir mal à l'écume fracassée sur le roc mais goûter à la magie blanche renouvelée dans l'éphémère" ça c'est très beau. "craindre le mystère des fonds bleu nuit sous le soleil insondable monde peuplé de monstres à la morphologie artistique" ça aussi c'est beau en plus d'être très vrai. On peut être nostalgique de la mer mais il me semble qu'au cœur des Cévennes c'est moins difficile, elles sont si attachantes et l'eau de leurs gardons si belles. Merci pour ce beau poème. |