|
|
Gemini
13/3/2019
a aimé ce texte
Un peu ↑
|
Exercice de bout-rimé en décasyllabes ; je trouve assez bien rendu si n'était un problème de rythme, à mon sens.
La ponctuation (qui est juste, à part un manque de point en fin du vers 2) me semble trop excessive et coupe la fluidité de lecture (même si Verlaine n'est pas un partisan de cet académisme, son propre poème est plus coulant). Au final, j'ai eu l'impression de lire des pensées ramassées, collées bout à bout : un des côtés pervers de l'exercice qui n'est pas que faire des phrases terminant par un mot défini, mais aussi de faire un liant entre toutes ces phrases. Mais le thème choisi (éternel amour perdu !) se retrouve tout à fait, même si j'ai plus de mal avec le dernier quatrain que je trouve mal écrit : "Tais-toi donc...ce faux bruit" (que fait la ce ?), plus loin, déjà placé v11, reprise v8 de "Pourtant" pas évident dans le sens, sans compter ce "Arrache-toi" qui change de registre - à moins qu'une métaphore m'ait échappé. Hiatus v5 : "j'ai honoré", et diérèse v8 à lucioles (je la signale parce que Verlaine la fait). |
Anje
13/3/2019
a aimé ce texte
Bien
|
Néo-classique
L'irrégularité rythmique de ces décassyllabes fait un peu boiter la lecture. L'auteur aurait pu, en plus des rimes, s'inspirer du rythme de L'heure du Berger dont il cite l'auteur. Mais le travail de similitude aux rimes est intéressant et pas mal réussi. J'ai trouvé que la licence du "encor'" ne colle pas très bien aux expressions "je trace ma route" et "arrache-toi" et n'ai pas très bien compris le troisième quatrain. L'image de cette relation libérée animée parfois de beaux feux d'artifices est bien décrite au milieu des "je suis parti pour oublier" et "laisse-moi t'oublier". Je doute et me demande ce qu'aurait pensé monsieur Verlaine. |
INGOA
15/3/2019
a aimé ce texte
Un peu
|
Un sujet tellement dépeint depuis Verlaine (le deuil au sens propre comme au figuré) qu'on finit par le banaliser. Pour être démarqué de cette banalisation, il faut trouver les mots, le rythme, capables d'arracher les tripes.
Pour moi, ce ne sera pas cette fois ci ; comme écrit dans l'incipit : trop de rimes empruntées. |
papipoete
3/4/2019
a aimé ce texte
Bien
|
bonjour MissNode
Il y a bien longtemps qu'en nous, l'amour est mort et vers d'autres frissons nos corps se sont offerts ! Mais sous les cendres de ce qui brûlait pour toi, je sens un tison qui ne veut pas s'éteindre... NB comment réfréner ce que l'esprit ne parvient pas à dominer ? Il n'y a plus rien entre nous, et pourtant une luciole continue de luire... Ce poème me rappelle une " anecdote " si on peut l'appeler ainsi ; mon oncle tyrannisait ma tante... mais vint à mourir ; l'on put espérer que ce chemin de croix enfin s'arrêta... que nenni ! Sa fille alla sur sa tombe lui gueuler " maintenant, ça suffit ! tu vas laisser maman tranquille ! " et l'on put croire à magie, quand Tata trouva enfin la sérénité ! Malgré les hiatus, ces vers sont bien " néo-classiques ", mais le dernier put trouver une autre formulation que " arrache-toi ", qui me fait penser à une expression de rap ? |
Anonyme
3/4/2019
a aimé ce texte
Bien ↓
|
Ce texte n'a pas engendré chez moi un ressenti particulier.
Certes l'idée est bien traduite ; mais je n'ai pas trouvé un intérêt sensible à l'emprunt de ces rimes. Cette fois, je n'ai pas été séduit. |
senglar
3/4/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour MissNode,
Curieux, ce poème est l'histoire d'un renoncement alors que le poème de Verlaine est l'histoire d'un aboutissement. Ici on extirpe au final un amour parce que ça fait trop mal d'y penser alors que là-bas on retient éternellement l'amante sans jamais la lâcher. Avec les mêmes mots à la rime on a fait le contraire du poème original. Et pourtant on y retrouve une atmosphère, des délicatesses, un vaporeux verlainien. Une ambiance finalement de poème saturnien Joli petit grand tour de poésie ! - "Souvent j'ai honoré d'autres corolles :)) ... - "Y brillaient pourtant de telles lucioles :)) ... ... - "Arrache-toi ! Mon amour ! Il fait nuit." Ah ! Mais non ! Je reste. senglar |
Provencao
3/4/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
|
"Pourtant, mes songeries demeurent sourdes.
Arrache-toi ! Mon amour ! Il fait nuit." Cette route traçait, avec réticence parfois, nous offre un autre regard sur l'amour jadis, l'amour perdu, l'amour enfoui...ce cœur qui crie, ce cœur d'un être désirant et désiré; n'est t-il qu'un rêve qui ne s'est pas réalisé, qui ne s'est pas évanoui...malgré qu'il soit. j'ai eu la nette impression que cet amour-là a eu du mal à s'exprimer...comme si a peine esquissé, cet amour devait être censuré. "Souvent j'ai honoré d'autres corolles ; Toi tu convoquais tes amants lointains, Pour fuir l'ennui de nos temps incertains ; Y brillaient pourtant de telles lucioles." J'y ai lu, j'y ai vu des illuminations, pouvant peut être permettre d'échapper à des images convoitées et purement imaginaires par le biais d'une mémoire de la nuit. Au plaisir de vous lire Cordialement |
jfmoods
29/5/2020
|
Doit-on considérer ce poème comme un simple exercice de style sur une trame verlainienne ou y a-t-il là un jeu secret de correspondances avec le texte d'origine ? La question se pose, évidemment. Surtout si l'on considère que l'expression "l'heure du berger" anticipe le bonheur et que "Deuil" avalise le malheur.
À la distance physique établie avec l'Autre ("J'ai tracé ma route vers l'horizon, / Loin de nos collines, de la prairie") ne saurait coïncider la distance affective souhaitée ("Hélas ! Voici encor le cœur qui crie / À ton amour perdu, jusqu'au frisson"). Destin infiniment tragique de celle / de celui qui, ayant tout mis en oeuvre pour fuir, demeure irrémédiablement engrené au souvenir amoureux. Si la vie à deux était un verger aux fruits toujours délectables, alors on ne se lasserait jamais de le parcourir de concert. Mais ce verger contient un fruit empoisonné ("l'ennui de nos temps incertains") qui va nous faire chercher le bonheur dans d'autres bras ("Souvent j'ai honoré d'autres corolles ; / Toi tu convoquais tes amants lointains"). Au moment du bilan, on prend conscience de l'éblouissement perdu ("brillaient pourtant de telles lucioles"). La perte de l'Autre vous hante jusqu'à la déraison (impératifs : "Tais-toi donc", "Arrache-toi !", démonstratif : "dans mon esprit, ce faux bruit / Tournoyant", rimes significative : "mes ombres, rendues lourdes", "mes songeries demeurent sourdes") mais il faut trouver le sommeil ("Il fait nuit"). Merci pour ce partage ! |
MissNode
10/4/2019
|
Merci de nous retrouver ici : http://www.oniris.be/forum/remerciements-pour-deuil-t26862s0.html#forumpost367054
|
Donaldo75
12/4/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour MissNode,
Comme diraient d'autres commentateurs, ce sujet a été maintes fois traité et il va être difficile de se différencier. Et alors ? Les oiseaux chantent et le soleil brille, ce qui n'empêche pas les musiciens de composer et les peintres de peindre ! J'ai aimé ton poème. Il est fluide, parle à mon cœur et provoque en moi des émotions que nul neurone négatif ne peut repousser à coups de synapses. La poésie est souvent magnifiée par cet accès à une zone bien cachée dans notre cerveau, celle que les poètes tentent d'atteindre en chacun de nous, ce que Kafka appelait cette "mer gelée en nous". Bravo ! Donaldo |
Robot
12/4/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Je trouve que sur un sujet maintes fois abordées, la poétique de ce texte est bien présente et originale. Traité comme une sorte de voyage virtuel de la pensée, la composition est réussie. Petit bémol, Je n'aime pas trop ce "y brillaient" du vers 8. Mais l'ensemble a été agréable à lire
|