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Anonyme
20/12/2020
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour,
Merci pour l'exergue, un pas de plus vers la compréhension de ce type de récit. J'ai apprécié l'ensemble. Il me semble cependant que la partie récit proprement dite est un peu inégale. des répétitions m'ont un peu gênée : "officiant-prêtre" proche d"officiant", puis à nouveau "prêtre" quatre lignes plus loin. "bac à sable", de même dans le dernier paragraphe. Le second paragraphe et ses reformulations sur son opposition marquée à ses parents, me paraît améliorable. J'ai beaucoup aimé la phrase : "A-t-elle souhaité la bénédiction de ce Dieu qui l'accompagne depuis sa naissance... pour cette première escapade loin du sentier jusqu'ici battu par sa lignée ?" Dans le paragraphe suivant, la phrase " Celle d'enfreindre une Loi régissant son existence jusqu'alors. Celle d'être découverte. Celle de trahir ses parents en constituant ce qui devra rester son secret." me parait un peu redondante, à la suite du paragraphe précédant. Je développe beaucoup ce qui me semble des "moins". Par contre, la forme, la teneur des haïku sont tout à fait parvenues à m'entraîner dans des pauses. La prévalence de l'encens appuie très bien le côté mystique de cette initiation. Un bon sujet qui pourrait, à mes yeux, être mieux mis en forme. Merci du partage, Éclaircie |
papipoete
21/12/2020
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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récit poétique
Un récit vraiment poétique, pour mettre en scène, d'une jeune-fille les premiers émois. Sous la forme d'un baiser qu'elle s'apprête à recevoir, mais saura-t-elle le rendre à son amoureux ? Il ne faut aucun témoin, qui s'en irait dénoncer cet interdit à ses parents ! L'église, au coeur de la sacristie sera son nid d'amour... NB comme c'est bien mis en scène, cette découverte des sens ; il s'agit là du début comme on l'entendait autrefois, dans l'échelle de la découverte de l'autre ; bisous, baisers, mains tremblantes et la suite bien plus tard selon l'intensité affective ( aujourd'hui, il est des raccourcis dont le préliminaire est tombé aux oubliettes... ) L'église dans la maison de Dieu, dont la vision de ses enfants s'aimant, ne lui fera pas grincer les dents...ils s'aiment ! Tout est douceur dans ce scénario que ni les anges, ni les orants ne s'offusqueront sur leur piédestal ! Et même l'encens se mêle au silence pour rendre inoubliable ce moment ! je ne veux citer un passage particulier ( il me faudrait recopier tant de lignes ! ) et les haïkus sont comme un entracte, le tourneur de page les égrène lentement. comme j'aurais aimé être celui qui entrera dans la sacristie, et verra dans les yeux de " Elle... " l'immaculée conception. bravo à l'auteure ! papipoète |
Robot
1/1/2021
a aimé ce texte
Bien
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Un fond bien mis en valeur par la rédaction d'un récit poétique entrecoupée de pauses "Haïkuiennes" agréables.
Au delà de la poésie le récit nous fait voyager dans cette intimité avec une grande pudeur. J'aime particulièrement le paragraphe qui suit le 3ème haïku. |
Lariviere
1/1/2021
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour,
Globalement j'ai aimé ce texte et j'ai trouvé intéressant le choix du traitement qui réunit premier baiser et lieu sacré par la main de dieu. J'ai aimé l'articulation des passages poétiques en italiques, je toruve qu'il fluidifie bien l'ensemble et qu'il renforce l'impact du texte. J'ai aimé également la description qui précède le baiser, avec ses doutes et ses émois... Un petit bémol peut être sur des passages plus réflexif que poétique, où le laisser aller est peut être trop étranglé par la raison. en voici un exemple : "C'est elle qui a choisi le lieu. Cette église que sa famille fréquente chaque dimanche de l'année, où elle a trouvé sa place dans l'animation musicale ; refuge du piano électronique, soupape de l'expression vocale, elle vit ainsi les prémices adolescents de sa singularité. La chapelle qui accueille les musiciens fait face à celle où « siègent » ses parents lors des assemblées dominicales. Elle se montre ainsi très clairement en opposition, mais « la musique adoucit les mœurs » car elle craint le conflit ouvert avec ceux qu'elle aime profondément." Un bon texte malgré tout ! Merci pour la lecture. |
jfmoods
1/1/2021
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I) Une éducation "vertueuse"
1) Un cadre de vie austère marqueur temporel soulignant la place centrale de la foi : "Cette église que sa famille fréquente chaque dimanche de l'année", limites de la bienséance clairement établies par les parents : "Car la consigne du couple est claire ; le flirt est censuré, il existe les fiançailles, puis le mariage, seuls protocoles régulant les relations avec un homme" 2) Le désir irrépressible de l'interdit constat : "[...] il y a trop longtemps qu’elle veut faire l’expérience de cet échange de douceurs, son corps pulse de l’excitation de la curiosité, elle tressaille de la découverte toute proche", choix judicieux du partenaire : "Elle lui fait confiance. C’est un ami de quelques années déjà", "Celui-ci appartient à la "bande" de sa sœur cadette, dont la sociabilité a toujours conquis son entourage" 3) La transgression comme accomplissement Présentatif : "C'est elle qui a choisi le lieu", constructions anaphoriques : "A-t-elle souhaité la bénédiction de ce Dieu qui l'accompagne depuis sa naissance… pour cette première escapade loin du sentier jusqu'ici battu par sa lignée ? A-t-elle souhaité se mettre symboliquement à l'abri de l'accord parental, de leurs deux fantômes [...] ?", "Toujours est-il qu'elle a osé", "Toujours est-il qu'elle a choisi" II) La sanctification du baiser 1) Le statut électif de la jeune femme "refuge du piano électronique, soupape de l'expression vocale, elle vit ainsi les prémices adolescents de sa singularité", jeu de contraste : "La chapelle qui accueille les musiciens fait face à celle où "siègent" ses parents", marqueur de conséquence : "Elle se montre ainsi très clairement en opposition", "Son statut "d'artiste" dans l'assemblée lui fournit un accès libre à l'église et à la sacristie" 2) Un réceptacle idéal pour la révélation superlatifs électifs : "Plus alcôve encore que toutes celles tapies sous les arcades des petites chapelles intérieures des cathédrales", "L'alcôve est des plus secrètes", "L'alcôve de la sacristie est des plus discrètes", participes passés : "recluse, dissimulée", subordonnée circonstancielle de conséquence : "Tellement inattendue que personne ne puisse soupçonner leur présence" 3) Un marquage sensoriel puissant haïkus mettant en exergue l'odorat, l'ouïe, la vue, le toucher, le goût : "parfum exclusif / celui de l'encens d'églises / – poivre et cardamome", "rituel sorcier / l'odeur de l'encens brûlé / – parfum des nuages", "le jeune chœur d'anges / les voix tournent sous les voûtes / – les fumées d'encens", "le premier baiser / les larmes montent aux yeux / – c'est l'odeur d'encens", manifestation du désir : "les élans tapis sous la peau et qui pulsent dans les veines" Merci pour ce très beau cadeau de nouvel an ! |
ANIMAL
4/1/2021
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Une bien belle histoire, pleine de pudeur et de sacré étroitement mêlés. On se cherche, on se trouve, on se cache, en un lieu propice aux secrets. L’éveil de la sensualité est délicatement amené. Pureté dans un lieu pur, qu’il est tendre ce premier baiser. On ne peut que souhaiter un tel instant à tous les jeunes amoureux.
On ne peut bien sûr ramener ces émois adolescents à une sexualité adulte qui serait déplacée en un lieu de culte. La différence est joliment expliquée dans ce récit poétique. Nul doute que le petit Jésus ou la vierge Marie voient d’un bon œil cet amour balbutiant. Et par-dessus tout, il y a ce parfum d’encens omniprésent et le silence de l’alcôve, complices d’une rencontre en catimini. |
MissNode
9/1/2021
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Remerciements et discussion ICI : http://www.oniris.be/forum/merci-pour-la-sacristie-du-1er-de-l-an-t28852s0.html#forumpost399357
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