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Poésie en prose
MissNode : Poète éperdu
 Publié le 26/01/18  -  8 commentaires  -  1849 caractères  -  97 lectures    Autres textes du même auteur

La poésie erre à mots perdus, (...) le poète erre à plume perdue.


Poète éperdu



La poésie erre à mots perdus, la Muse en peine, l'âme éperdue.
Mille fragments de vers tournoient dans le silence vain, autant d'images enfuies au lointain.
Horizon quotidien où jamais plus ne perce
l'arc-en-ciel, ses mots-duvets dévoilant à l'envi les secrets du vide entre les notes.

En mal de nourriture, le poète erre à plume perdue, l'âme en peine ; depuis la grotte sous la terre aux nuées jaunies de l'aube, rougies du soir.
Tout le jour arpenter les arcanes du zodiaque intérieur, la voûte du crâne vivier de son vocabulaire, racler les fonds de tiroirs anciens, rapiécer du vieux tissu de phrases avec des assortis de sons nouveaux, trois mots de la même veine, inventés.
Extraire des morceaux musicaux, rythmés ou riches d'images, de tous les carnets cahiers livrets feuilles volantes reliures.
Jouer le tisserand, le couturier en inventant un patchwork dont le motif n'apparaît qu'à la fin de l'écriture, par surprise, toujours. Agençant une prose par-ci, un mini-poème par-là ; métamorphosant en prose un trop long poème ou sculptant en poésie une trop lourde prose.

Le bâton de pèlerin marche tous les jours du lever des paupières aux murmures de la chouette, chez le forcené des mots, tant il lui tient au cœur de traduire ses visions ; des couleurs dans la grisaille, du feu dans le chaos.

La poésie est une sucrerie savourée au café convivial, dans le parler d'ici ; images cocasses du Sud, confidences à mots couverts – métaphores des non-dits, colères spontanées où renaît le patois d'origine.
Laisser fondre en bouche, pour jauger la vibration du mot avec la pensée icône de passage éphémère. Savourer l'écho du juste agencement des syllabes dans le vers et son contenu. En ces rares instants où la résonance est propre, bienvenu en pays de jubilation poétique !


 
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   papipoete   
9/1/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
prose
le poète éperdu, même si l'inspiration vient à manquer, renoue chaque jour quand l'aube l'appelle, avec sa plume et le papier .
La poésie " est une sucrerie savourée au café convivial " résume bien l'image que l'auteur se fait de ces moments-là ; mais ses mots dessinés sur une page, resteront-ils inconnus ou bien les lira-t-on avec délectation ? là est tout le sort de l'écriture !
La 3e strophe illustre bien la quête du poète, " jouant le tisserand, le couturier en inventant ..."
papipoète

   Anonyme   
11/1/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Une très belle méditation sur le travail poétique depuis l'intuition jusqu'à la jubilation.
A lire et relire cette " sucrerie savourée au café convivial"
sans l’abîmer par des commentaires superflus.

   Queribus   
16/1/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Je vous dirai, tout d'abord, que j'ai trouvé votre poème très inégal dans sa construction avec des paragraphes très inégaux mais il est vrai que nous sommes dans le poème en prose; j'aurais toutefois aimé plus "d'équilibre", un peu sous forme de versets par exemple. Par contre, j'y ai trouvé de très belles images poétiques "Mille fragments de vers tournoient dans le silence vain","l'arc-en-ciel,"ses mots-duvets dévoilant à l'envie les secrets du vide entre les notes", "depuis la grotte sous le terre aux nuées jaunies de l'aube","le bâton du pèlerin marche tous les jours du lever des paupières aux murmures de la chouette",etc.

Le fonds est une réflexion sur l'écriture et la poésie menée de façon très fine mais un peu abstraite et ne se laisse pas apprivoiser à la première lecture; j'aurais préféré une réflexion plus directement abordable.

En un mot, il m'est difficile de porter un jugement sur un texte non dénué d'intérêt par ailleurs par la qualité de certains mots et je vais essayer d'émettre un avis impartial.

   Gouelan   
19/1/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

" L'âme éperdue, à plume perdue, la Muse en peine, l'âme en peine" est une belle astuce. On sent le brouillard de la Muse, elle tourne en rond.

"des assortis de mots nouveaux" est un peu lourd.

"de tous les carnets cahiers livrets feuilles volantes reliures." Comme un puzzle de mots rapiécés sur le vieux tissu.

Le dernière strophe détone dans l'ensemble.

J'ai aimé ces mots :
"Jouer le tisserand, le couturier en inventant un patchwork dont le motif n'apparaît qu'à la fin de l'écriture, par surprise, toujours. Agençant une prose par-ci, un mini-poème par-là ; métamorphosant en prose un trop long poème ou sculptant en poésie une trop lourde prose."

L'ensemble est un joli patchwork.

Merci pour la lecture.

   Sodapop   
26/1/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Missnode,
je suis assez mitigé à la lecture de ton poème. Pour moi la difficulté de la prose, c'est de pouvoir happer le lecteur. Il faut du percutant dans les mots, comme pourrait dire Kafka il faut que ça réveille le lecteur d'un coup de poing sur le crâne!! Dans ton poème, dans lequel je trouve pourtant de jolies choses : "...autant d'images enfuies au lointain", "Tout le jour arpenter les arcanes du zodiaque intérieur...", je n'arrive pas à ressentir cela.
Egalement sur la rythmique, l'autre grosse difficulté du poème en prose, il faut que ça découle comme une évidence, que tout s’enchaîne, que les mots s'imbriquent naturellement. La référence pour moi, ce sont les Chants de Maldoror de Lautréamont. Je ne sais pas si tu les as lu, mais tout est une évidence dans la plume de Lautréamont. Chaque mots, chaque vers est là pour une bonne raison, rien n'est superflu. Et surtout l'ensemble est incisif et donne de l'intérêt aux lecteurs.
C'est ce qui manque un peu à ton poème pour ma part, du percutant et peut être trop de superflu à mon sens.
Tout cela, n'est évidemment qu'une appréciation très personnelle et encore une fois, il y a aussi de très belles choses c'est à ne pas douter.

   Anonyme   
26/1/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Lorsque l'inspiration se fait boudeuse le poète se prend à " racler les fonds de tiroirs anciens, rapiécer du vieux tissu de phrases ".

" des assortis de sons nouveaux " tenter de se renouveler en permanence n'est pas facile.

" les arcanes du zodiaque intérieur " je trouve cette image originale.

   Anonyme   
26/1/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
Je suis toujours à l'affût du texte qui va me subjuguer, lorsqu'il s'agit de "poésie", le titre comme un aimant m'attire.

Je ne déroge pas à cette envie, mais hélas encore une fois je suis
déçu. Sous le soleil rien de nouveau, bon nombre de fois, j'ai lu
ces mots du poète au désespoir, en quête d'une petite flamme
pour voir revire son inspiration.

De plus je trouve que ce texte est par instant, trop forcé, trop caricatural dans un sens comme dans l'autre : "en mal de nourriture, bâton de pèlerin, le forcené des mots, jubilation".
Et puis une phrase maladroite parmi quelques autres : "Agençant une prose par-ci, un mini-poème par-là ; métamorphosant en prose un trop long poème ou sculptant en poésie une trop lourde prose."

La seule partie qui a peu près retenu mon attention est :

" Extraire des morceaux musicaux, rythmés ou riches d'images, de tous les carnets cahiers livrets feuilles volantes reliures.
Jouer le tisserand, le couturier en inventant un patchwork dont le motif n'apparaît qu'à la fin de l'écriture, par surprise, toujours"

   MissNode   
27/1/2018


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