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Vincent
12/5/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Deux gouttes
M'abreuvent Et il en vient des milliards Je crains Quand elle déboule Que la vie m'étouffe M'emporte M'engloutisse j'ai trouvé votre texte étonnant le désir de boire (cette soif) y est bien amené ce rêve de la liquidité qui ruisselle est bien construit j'ai beaucoup aimé le rythme aussi peut être un peu moins la dernière strophe, mais elle parle peut être de la soif de vivre j'ai beaucoup aimai votre texte |
Anonyme
12/5/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Comme votre poème fait bien ressentir – comme du dedans – ce que représente « l'âge qui vient ». En tout cas je le comprends ainsi.
Cette nouvelle timidité, ou cette prudence, cette fragilité qui fait qu'on s'effraie de beaucoup de choses qui nous paraissaient anodines au temps de notre jeunesse, et même qu'on espérait, qu'on revendiquait, qu'on provoquait. Votre texte est juste, tragique et économe. Bravo. |
Francis
12/5/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'ai beaucoup aimé cette opposition entre la soif de l'autre, de vie, de rencontres, de mouvements...et la méfiance engendrée par l'expérience, le long apprentissage de la vie." Les derniers grains coulent du sablier" mais l'encre de votre encrier coule comme une source fraîche et lucide.
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Arielle
12/5/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Par crainte de se noyer dans un verre d'eau on finirait donc par se méfier de sa propre soif jusqu'à en oublier la sensation !
J'ai beaucoup de tendresse pour la fragilité de ce personnage évoqué avec une grande délicatesse mais il m'effraie aussi parce que je lui reconnais une lucidité que je m'interdis trop souvent. Des mots très simples et des images lumineuses pour dire avec élégance l'inéluctable du sablier. C'est poignant. |
Robot
12/5/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un beau texte à dire lentement pour en apprécier chaque mot et chaque strophe. Le découpage a l'allure de l'écoulement d'une fontaine ou du cheminement d'une source. Jusqu'à ce perdre dans l'a chute du sable dans le sablier.
La soif, une allégorie de ce qui nous manque et de ce à quoi on aspire quand le flot soudain nous apporte avec nos désirs le lot de ce que nous n'avons jamais souhaité de difficultés et de malheurs. Voilà comment je ressens ce poème. |
jfmoods
13/5/2015
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La métonymie (« Mon pas ») institue la lenteur de déplacement comme point d'appui de la locutrice. Le pronom anaphorique (« celui ») et l'adverbe (« toutes petites vieilles ») amplifient cette perspective. La prédominance des formes complément du pronom personnel (« M' » x 5) sur les formes sujet (« Je » x 1) rend compte d'une incapacité à prendre en charge les événements, d'une propension à les subir dans leur irruption soudaine (adjectifs qualificatifs instituant l'élancement : « vifs et clairs »). Les propositions subordonnées de temps, agrémentées de verbes suggérant un certain dépassement de la mesure (« Quand ils ruissellent », « Quand elle déboule ») signalent la traversée sporadique, inévitable, de situations déstabilisantes. Un jeu d'oppositions entre sable (« désert », « grains », « sablier ») et eau (« flots », « ruissellent », « eau », « gouttes », « abreuvent », « engloutissent », « coulent ») structure le poème, matérialisant l'incommensurable distance métaphorique existant entre solitude accablante de dunes et oasis d'échange, de partage. L'expression (« Deux gouttes m'abreuvent ») résonne comme un euphémisme, un moyen de relativiser le manque à combler. Le débondement astronomique (« il en vient des milliards ») et la gradation hyperbolique (« m'étouffe », « M'emporte », « M'engloutisse ») traduisent la peur irrépressible d'un contact trop appuyé, trop envahissant avec autrui. Cependant, au gré de ces appréhensions qui, au fil du temps minent, rongent lentement la locutrice (personnification : « La soif / Longtemps / Seule compagne... Se méfie », verbes instaurant une mise à distance : « M'effraient », « Je crains »), la vie tend inexorablement vers sa fin (métaphore : « Les derniers grains / Coulent ») sans que le coeur de l'être, en écho au titre, puisse jamais véritablement s'étancher. Les deux adjectifs possessifs du poème (« Mon pas », « mon désert ») tracent un cheminement vide de sens.
Merci pour ce partage ! |
arigo
14/5/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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En lisant la première fois cette poésie, j'ai pensé à des personnes âgées qui souffrent de fausse route et qui développent au fur et à mesure des angoisses liées à l'alimentation (solide ou liquide) et qui, du coup, ressentent la soif mais refusent de boire.
"Les derniers grains Coulent Dans le sablier" J'aime bien aussi cette idée du sable qui coule, comme pour rappeler l'assèchement qu'on ressent justement quand on est assoiffé. |
Anonyme
16/5/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une sorte d'allégorie sur le temps qui passe, avec cette image du sablier à l'intérieur duquel le temps s'écoule, inexorablement.
Jadis l'on avait soif, soif de vivre à cent à l'heure, de boire la vie jusqu'à la lie, mais plus maintenant. Plus que deux gouttes et les derniers grains couleront au fond du sablier, sonnant le glas de notre vie. Mieux vaut alors ne plus avoir soif et retarder le moment de consommer nos dernières gouttes le plus longtemps possible. Wall-E |
Pussicat
16/5/2015
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J'avoue ma perplexité à la première lecture... puis j'ai relu, et relu encore, et pas à pas, j'ai suivi un chemin qui m'a guidé vers un texte beau, sur le temps, prendre son temps, comme je l'ai fait, et quelle boucle !
"Mon pas Va Celui Des toutes petites vieilles" ... "Les derniers grains Coulent Dans le sablier" Merci pour cette lecture et à bientôt, |
MissNode
23/5/2015
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Remerciements et discussion, ici : http://www.oniris.be/forum/soif-remerciements-et-discussion-t20529s0.html#forumpost269493
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DianeSrd
24/1/2017
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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J'ai bien aimé ce poème qui touche par sa fragilité et l'économie des mots. Le tout petit vient rejoindre l'immensité, la finitude, l'infini, l'instant et le temps qui passe.
C'est très beau et tout dans la présence de l'instant. Merci à vous ! |
silvieta
25/1/2017
a aimé ce texte
Pas
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Bonjour Miss Node,
Je découvre ce poème via le fil de discussions. J'avais décidé aujourd'hui de lire quelques auteurs via ce fil. Je n'ai pas été conquise par ce poème. Certaines phrases sont étrangement construites ( "mon pas va celui..." ) et je ne comprends pas ce qu'apportent ici les antithèses : comment peut-on être effrayés par les flots si l'on a soif ? Il s'agit certainement de métaphores mais je n'ai pas compris lesquelles. J'avais lu une autre de vos créations plus récente et je l'avais préférée à celle là. J'en lirai d'autres. |