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Poésie libre
mitsouko : Nocturne
 Publié le 10/07/17  -  7 commentaires  -  808 caractères  -  177 lectures    Autres textes du même auteur

Ultime refuge de la nuit… Nous oublions presque le fracas du monde à l'aube naissante.


Nocturne



La ville s’endort comme un chat langoureux
S’étirant du vieux port au pied de la colline
Son œil jaune luisant au phare de granit
Éloigne les marins des récifs meurtriers

La lune vagabonde sur la pente des toits
Baignant de pâles lueurs les ardoises mouillées
La fureur métallique de l’usine grondante
Rougeoie aux feux des forges comme une meute rousse

Noirceurs échevelées des arbres silencieux
Accrochant leurs ramures aux cordages du vent
Éventrant les nuages comme des outres grises
La pluie a purifié les scories de nos peurs

Dans le noir, une main posée sur ton sein nu
Je sens les battements réguliers de ton cœur
Ce doux relâchement de tes chairs endormies
Comme un rêve apaisé sur le fracas du monde


 
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   papipoete   
23/6/2017
 a aimé ce texte 
Bien
libre
La ville s'endort paisiblement autour de son vieux port, et je sens sous ma main les battements réguliers de ton coeur, en ton corps apaisé .
NB le premier quatrain nous ferme les yeux tout en délicatesse, avec " l'oeil jaune luisant au phare de granit " et les autres strophes le font avec la même douceur, à part le seconde où je crois comprendre que l'usine de forges gronde la nuit ? Je ne suis pas certain que ce genre de fabrique ne s'arrête pas la nuit ? A moins que j'aie mal compris ?
papipoète

   Robot   
27/6/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La description d'une ville qui semble peiner à s'endormir et ce couple apaisé donne au poème un contraste qui en fait le charme. L'agitation peu à peu semble s'être oubliée dans les ébats charnels pour conduire à la sérénité du rêve.

Les 3 premières strophes nous conduisent progressivement vers cet apaisement de la nuit, avec cette conclusion charnelle et douce.

   Anonyme   
10/7/2017
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
J'aime beaucoup le dernier quatrain mais mon intérêt ne va pas au-delà.
C'est une poésie descriptive qui ne m'intéresse pas vraiment. Ça manque un peu de créativité, les images sont trop communes.

Ce n'est pas un texte détestable mais trop peu travaillé pour créer de l'enchantement (à l'exception du dernier quatrain comme dit précédemment)

Merci pour ce partage.

   Pouet   
10/7/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bjr,

Dans les "moins":

- Je ne vois pas trop le pourquoi du comment d'un "chat langoureux", l'adjectif ne me semble pas bien coller. Un "regard langoureux", une "démarche langoureuse" - bien que très cliché - ok, mais un "chat langoureux", je vois pas trop, mais bon c'est peut-être moi hein et puis on fait bien ce qu'on veut après tout, j'ai bien écrit "trottoirs édentés" ou "rose agenouillée" dans des poèmes publiés ici, donc on est loin du compte hein, m'enfin!... :)

- Des emplois assez "faciles", "clichés" du type "lune vagabonde" ou "pâles lueurs", "battements réguliers de ton cœur"... Mais qui n'en écrit pas des lieux communs hein? Pas moi en tout cas...

- Une musicalité/rythmique qui ne me convainc pas trop. Mais je m'appelle pas Chopin n'est-ce-pas?...

Dans les "plus":

- Certaines très belles images comme par exemple: "cordage du vent' ou la comparaison des nuages avec les outres grises ou encore la "meute rousse"...

- Un très joli final, le dernier vers.

- Une description somme toute assez visuelle et efficace.

Au final j'ai bien aimé ce texte, il s'en dégage une certaine "ambiance" et j'ai lu sans déplaisir.

   Anonyme   
10/7/2017
 a aimé ce texte 
Bien
La ville s'endort et engendre des situations diverses.
Les marins se laissent guider par le phare qui veille.
La lune baigne " de pâles lueurs les ardoises mouillées "
Les forges de l'usine s'activent.
C'est aussi l'heure des étreintes...

Des images un peu emphatiques mais la lecture est intéressante.

" les scories de nos peurs " pas très séduit par cette image.

   Recanatese   
10/7/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,
j'ai globalement aimé votre poème, de belles images, surtout celles qui jalonnent les strophes 2 et 3. Je suis moins emballé par le premier quatrain qui me semble un ton en dessous.
En revanche, j'ai beaucoup aimé le dernier quatrain qui s'achève sur un vers magnifique: "Comme un rêve apaisé sur le fracas du monde"
Merci pour cette lecture!

   fried   
10/7/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
ce n'est pas un texte détestable mais un texte
adorable
qui peut dire qu'il n'est pas assez travaillé, qu'est-ce qu'il en sait celui là.
ça sort comme ça parce-que ces commentaires condescendant c'est trop facile.
J'aime ce mélange de descriptions et d'impressions fortes.
Dans le premier quatrain c'est le chat langoureux, (quel joli mot pour un chat) qui retient mon attention.
la lune vagabonde sur la pente des toits est une belle image, la description de cette activité industrielle en meute rousse est bien trouvée.
les scories sont bien dans cette ambiance, comme le fracas du monde dans le dernier quatrain qui ce fait tactile.


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