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Miguel
18/8/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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Quel souffle ! Quelle classe ! Belle illustration de la pensée de Gide selon laquelle "le classicisme est un romantisme maîtrisé". Ce frémissement poétique de toute beauté, aux vers élégants, admirablement cadencés et mélodieux, à côté d'images conventionnelles (le livre, la brume des nuits, les pampres de l'aurore) qui ne sont pas sans charme et qui le rattachent à la tradition, en offre d'autres, nouvelles et bienvenues, ainsi ces désirs frissonnants comme des enfants nus -saisissant. C'est à la fois très lyrique et réglé comme une partition. La seule chose qui me gênerait un peu serait l'emploi transitif du verbe "fondre" au dernier vers, ce qui ne me semble pas très orthodoxe.
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Marite
20/8/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Poème très chargé en émotion. Il me donne l'impression qu'il s'agit des pensées d'une personne très, très âgée qui, posément, sans passion, fait un constat. Les vers se suivent et nous font avancer, sans remous, avec délicatesse, dans ces pensées d'un "Amour d'automne" qu'effleure déjà la froideur de l'hiver proche.
J'aime beaucoup le premier vers: "Mon livre s'est ouvert aux pages de l'automne :" Et aussi les deux derniers: "Le bonheur est un fruit que la pendule ignore Mais qui fond ses regrets dans la bouche du temps. " Un très bel instant poétique. Merci à l'auteur. |
Charivari
13/9/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bonjour Mona.
C'est un texte très bien écrit, et l'émotion est au rendez-vous, c'est l'essentiel. Les contraintes de la prosodie classique ne se sentent presque pas, et les images sont belles (ceci dit, "tes aveugles mains" avec inversion de l'adjectif-nom me parait très artificiel, "la pendule ignore" et "la bouche du temps" ne m'ont pas du tout convaincus) Par contre, je trouve que le temps comparé à un livre, l'automne pour parler de la vieillesse, c'est du déjà vu dix mille fois. Dommage, le texte était beau... |
fredericprunier
13/9/2012
a aimé ce texte
Bien
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bonjour,
c'est de la belle versification peut-être un peu monotone rythmiquement mais c'est une écriture bien soignée. |
leni
13/9/2012
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Ce poème est superbement écrit mais il m'apparait monotone et les images parfois conventionnelles Par exemple:frissonnants comme des enfants nus Sous tes aveugles mains Et des images qui sont construites mais qui ne me touchent pasPar exemple:Avant de se dissoudre au flux de l'avenir Près de la source mauve...La bouche du temps... Désolé mais je suis resté insensible à ce texte qui reste pour moi un exercice de style Bien vôtre Leni
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Anonyme
13/9/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Bonjour Mona. C'est avec beaucoup de plaisir que je retrouve cette plume classique dont je ne me lasse pas. Cette suite de quatrains nous rappelle avec beaucoup de tact et de poésie ce que nous réserve l'automne de la vie, une saison que nous connaissons tous les deux par expérience... J'aime beaucoup l'ensemble tant pour le thème abordé que pour la forme avec toutefois, concernant cette dernière, quelques remarques genre "aurait pu mieux faire".
-comme d'autres avant moi, les "aveugles mains" du vers 10 me semblent un peu lourd -le vers de chute n'est pas non plus, à mon avis, à la hauteur de ce qui précède. Si je puis me permettre une suggestion, pourquoi pas... Quand fondent les regrets sur les marches du temps... Pas sûr que "marches" soit le terme qui convienne le mieux mais "bouche" me semble tout aussi inappropriée. Si ça n'est pas le meilleur de ta collection, ça n'en reste pas moins un très beau poème et je te remercie pour cette lecture un tantinet nostalgique mais ô combien lucide et sans fard. |
Anonyme
13/9/2012
a aimé ce texte
Passionnément
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Je termine ma lecture, rassasié. Je ne sais pas si votre poème mérite vraiment ma note " exceptionnel " , mais j'aimerais bien qu'il figure tout en haut du palmarès des poèmes classiques.
J'y vois en effet un vade-mecum suffisant pour se familiariser avec le genre. - On y trouve d'emblée le bon cliché de derrière les fagots : la vie est divisée en saisons. Les enfants comprennent bien ça. Les miens me regardent et approuvent. Ils vont beaucoup apprendre avec vous, en un seul poème. D'autres images clichés suivent, assez nombreuses : regard atone / élan de jeunesse / voile froid / comme une feuille morte / notre rêve mourir / l'eau fraîche de l'amour (celle-là est particulièrement vivifiante et mérite d'être reprise dans d'autres poèmes). - Le deuxième vers est d'un meilleur niveau et m'incite à poursuivre, malgré ma grande envie d'abandonner ce livre ouvert. La peau des désirs frissonne, un peu comme celle des enfants nus. La métaphore s'arrête là car l'enfant retrouvera probablement ses vêtements, lui. - Mais il y en a d'autres, plus personnelles : " la source mauve " pour parler du coeur, je trouve ça bien. C'est une métaphore de premier niveau, mais n'oublions pas que nous sommes en classique, et qu'il faut déjà apprendre à maitriser cette figure de style. - L'enjambement : " Il se referme seul, fatigué de poursuivre Sa quête déchirée aux ronciers des chemins." Magnifique. - La diérèse : " Ma gerbe déliée..." Bel exemple. Et quelle image superbe que ces vêtements qui tombent en été, par opposition à ce voile froid de l'hiver... - Une forme un peu trop redondante : " Mon livre s'est ouvert aux pages de l'automne" où je note six fois une élision à l'hémistiche se poursuivant par " aux..." ou " à...". Je crois que c'est cette forme assez passive qui devient lancinante et installe peu à peu une monotonie. Je sais maintenant comment faire. Votre poème est aussi un modèle, un condensé de toutes les règles rigides auxquelles oblige le classique. Par exemple : - " Notre chair s’est meurtrie un peu plus chaque jour." ne peut pas s"écrire " Notre chair s’est meurtrie chaque jour un peu plus" . Pourtant je n'y vois pas de scandale. C'est oublier que le classique est armé d'un trique chipoteuse qui n'autorise pas cette version, à cause du e muet de " meurtrie" qui n'est plus élidé ( voit traité de prosodie de Sorgel ) et qui donc compte pour une syllabe. Fantastique classique, qui fouette nos fesses ramollies par un confort douillet. J'oublie sûrement d'autres enseignements cachés, n'étant ni spécialiste ni féru de poésie classique. En lisant votre poème je reste farouchement opposé à la ponctuation. Vous n'en abusez pas, heureusement. Et malgré tout je n'en vois aucun signe qui soit nécessaire, surtout les virgules à la rime qui me semblent incongrues, tellement la rime représente à elle seule une pause naturelle. Mais là je sais que je suis bien isolé. Mes enfants viennent de terminer un poème. Il y a encore un peu de travail avant de vous arriver à la cheville. Cordialement Ludi |
pieralun
13/9/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Mona,
Beaucoup de richesses dans ce poème. Une très belle écriture incontestablement, le rythme est fluide, le toute est esthétique. Je serai moins dytirambique sur l'émotion qu'il a provoqué chez moi. Pourtant, il n'y a rien à redire sur la qualité de cette écriture classique, il n'y à rien à redire sur le fond du propos qui est très bien amené. Je pense, mais je ne suis pas sur, que la force de ce poème est également sa faiblesse. Trop de richesses, trop d'effets, d'images , de métaphores, de mots choisis. Il en faut, ce sont aussi les composants de la poésie, mais si le texte en est trop chargé, peut être les plus beaux passages ne respirent ils plus.... |
Mona79
15/9/2012
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brabant
14/9/2012
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Mona,
En totale adéquation avec Ludi, invite et ouverture à la poésie comme réalisation de soi, et en parfait accord avec Alexandre, ne nous fais plus ce coup-là (lol) de nous laisser orphelins aussi longtemps. J'ai vu là la sérénité de l'élégie, les élans d'un Lamartine et les échos d'une Milly... Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices ! Suspendez votre cours" Harmonie !... Et j'y vois aussi l'ampleur d'un Chateaubriand... et Frisson !... ... ... mesurés... sous contrôle. Sérénité !... "Mon livre s'est ouvert aux pages de l'automne" Bravo "A la brume des nuits j'abandonne ce livre" Bravo ( mais non y'a pas de 'répèt' :) ) "Le songe a dérivé comme une feuille morte" Bravo "Près de la source où s'enlacent les veines" Bravo "L'heure éblouie exulte..." Les entames des strophes sont sublimes ! Et bravo aussi pour "égrappe"... J'ai seulement regretté les rimes en -té (été/témérité) trop faciles ( Bon, elles existent hein :) ) et l'inversion "tes aveugles mains" peu euphonique (mais rime oblige). La dernière strophe est peut-être exagérément métaphorique avec les pampres, la pendule et bouche. Superbement métaphorique ! Pas de regrets si "le seuil de l'hiver" éblouit de la sorte, pas de regrets où l'épilogue se fait églogue dans le sens d'idylle. Car le vocabulaire appartient bien au corpus champêtre... Merci Mona ! |
Lagomys
15/9/2012
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Bonjour Mona79
J'ai lu plus haut que ce poème en faisait sans doute un peu trop. L'argument se tient : joliesse ternissant vénusté. Mais la beauté au compte-gouttes ne nous fait-elle pas seulement patienter jusqu'au bouquet final où l'on écarquille les yeux pour en capturer le maximum d'éclats, quand bien même quelques splendeurs en supplanteraient d'autres. Le trop de beauté se nomme féerie ! Je suis loin d'être un expert dans l'art qui est le vôtre, ni même un amateur averti, aussi je vous livrerai modestement l'opinion subjective d'un lecteur réfractaire au purisme comme à toute rigidité et simplement assujetti au prisme de ses émotions. Je jugerai donc avec les critères d'un profane. Votre bouquet n'est pas coruscant : ni artifices, ni flaflas, ni clinquant, ni bariolis. J'ai ressenti votre poésie comme une floraison safran, mauve et sépia; tendre et délicate; toute en nuances et contradictions vacillantes ("…comme des enfants nus/ des sentiers trop connus.", " Le bonheur est un fruit que la pendule ignore Mais qui fond ses regrets dans la bouche du temps.") : une évocation des jours qui se fanent sans verser dans la nostalgie coutumière. Bien au contraire je ressens une renaissance de l'amour, une perspective hédoniste et rassurante : " Pourtant le sang palpite à l’ombre des fontaines Où jamais ne tarit l'eau fraîche de l'amour : L'heure éblouie exulte, aux pampres de l'aurore, La ferveur d’un soupir égrappe ses instants ;" Les deuxièmes et troisièmes strophes sont juste de pures merveilles ! Je cueille arbitrairement : " Les désirs, frissonnants comme des enfants nus,"; " Et j'entends sous nos pas notre rêve mourir."; " Près de la source mauve où s’enlacent les veines,"; " Pourtant le sang palpite à l’ombre des fontaines Où jamais ne tarit l'eau fraîche de l'amour :"; "… aux pampres de l'aurore,… égrappe ses instants "; " Le bonheur est un fruit que la pendule ignore". Au bout du compte, j'en suis arrivé à citer la presque totalité de l'œuvre. J'aime tout ! Vous nous questionnez : "Au seuil de l'hiver, peut-on aimer encore ?" Je réponds aveuglément : comme ça, mille fois "oui !" Un des plus beaux poèmes qui m'ait été donné à effleurer de mes yeux maladroits. Merci à vous. Vraiment admiratif, Lagomys, sur le perron |
melancolique
15/9/2012
a aimé ce texte
Bien
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Bonsoir Mona,
C'est une jolie poésie, il y a de belles images, d'une grande élégance. J'aime surtout le vers de début: "Mon livre s'est ouvert aux pages de l'automne " Par la suite il y a plusieurs passages très beaux, comme: "Le songe a dérivé comme une feuille morte ; Avant de se dissoudre au flux de l'avenir" Et "Pourtant le sang palpite à l’ombre des fontaines Où jamais ne tarit l'eau fraîche de l'amour" Merci pour cette belle lecture. Au plaisir de vous relire. |
stellamaris
17/9/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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De la poésie classique dans toute sa beauté ... On se laisse bercer par le rythme, et les mots vont directement des yeux à l'âme, sans forcément passer par la case "cerveau" ... Arrivé à la fin, on sent qu'une douce paix, un bonheur nostalgique nous a envahi.
Superbe, merci pour cette magnifique lecture ! |
Anonyme
30/9/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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Je ne suis pas du tout spécialiste de la poésie classique mais je crois que nous avons là une poésie de belle facture. La prosodie a l'air impeccable et l'émotion est au rendez-vous grâce à un vocabulaire finement choisi, sans excès de prétention.
C'est le genre d'écrit qui me réconcilie avec l'expression classique que je trouve souvent trop ampoulée, plus préoccupée de forme que de fond. Ici, les thèmes du bonheur et de l'amour érodés sous les assauts du temps, bien que récurrents en poésie, prennent une dimension vraiment touchante car pleine d'une grave mélancolie. |
CharlesVerbaud
31/10/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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Des alexandrins qui coulent de source.
Attention toutefois à la liaison à la césure Mais l'hiver oublieux, avare de largesse, et la rime livre/poursuivre est plus que discutable. |
Anonyme
8/11/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour, ton poème m'a totalement transporté. Ton écriture est excellente et les mots sont parfaitement choisis. J'aime beaucoup la chutte de ton poème, pour moi la partie la plus importate de tout écrit et malheureusement, souvent négligée.
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Anonyme
31/8/2015
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Je découvre ce chef-d’œuvre d’un classicisme étincelant. Après avoir lu et relu votre poème dans lequel l’âge doucement m’invite, qu’on ne me dise plus que les vers classiques sont dépassés. Vous les accordez avec une telle musique, un talent si rare que je reste ébloui. Ecrire des alexandrins n’a rien de difficile mais les broder comme vous le faites n’est pas à ma portée. Ne croyez pas surtout que je manifeste quelque complexe, non, je savoure votre apparente facilité car je suppose beaucoup de travail, d’exigence envers soi pour arriver à un tel résultat.
Toutes mes félicitations. |