Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie néo-classique
MonsieurNon : Au gisant de Caroline Walter
 Publié le 27/02/24  -  13 commentaires  -  725 caractères  -  217 lectures    Autres textes du même auteur

Gisant de jeune fille dans un vieux cimetière.


Au gisant de Caroline Walter



Sage, elle semble s’être assoupie en lisant.
Son sourire esquissé dit ce qu’elle doit taire.
Sa main cache son cœur. Fraîcheur s’éternisant,
Gris écho de l’enfance étendue sous la terre.

Plus d’un siècle et demi qu’un habile artisan
A figé sa primeur pour que rien ne l’altère ;
Chaque jour depuis lors a couvert son gisant
Des larmes d’un amant, de fleurs et de mystère.

Nul ne connaît le nom du spectre qui dépose,
Colorant, parfumant la pierre qui repose,
Des bouquets à la belle endormie de Fribourg.

Hors de ce cimetière aucune fleur ne dure :
Galants qui promettez d’éternelles amours,
Pleurez sur ce tombeau votre pâle imposture.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Robot   
7/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Une belle représentation littéraire du gisant de cette jeune fille.
Il semble, malgré le long temps passé, que le lieu n'a pas été oublié par des visiteurs anonymes, tel le spectre qui dépose des bouquets à la belle endormie.
Le second tercet met en garde contre les promesses des galants. Ce qui m'amène à imaginer que le dépit amoureux ait pu être la cause de cette mort précoce.
Comme on aimerait en savoir plus sur Caroline Walter !

   poldutor   
7/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour
Très beau poème que ce : au gisant de Caroline Walter.
J'ignorais cette belle histoire et merci de me l'avoir fait connaitre.
Oui, l'amour est immortel, cette tombe fleurie tous les jours en est la preuve...
Amour fraternel (des deux sœurs), et amour d'un soupirant...

De beaux vers :

"Sage, elle semble s’être assoupie en lisant.
Son sourire esquissé dit ce qu’elle doit taire."

"Chaque jour depuis lors a couvert son gisant
Des larmes d’un amant, de fleurs et de mystère."

Et puis le deuxième tercet qui rappelle ce que c'est vraiment la fidélité !
Tout serait à citer.
Bravo pour ce doux poème.
Cordialement.
poldutor en E.L

   Donaldo75   
17/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J’ai lu ici une bonne composition, bien travaillée et dont l’histoire s’est écoulée sagement durant ma lecture ; d’ailleurs, je trouve que dès le titre la promesse est tenue, de par la tonalité de cette poésie et la sobriété qu’elle imprime. Plus je relis ce poème, plus je m’imprègne de ce ton, plus il colle à ma lecture, laissant une impression durable que je qualifierais sans hésiter d’impact, un peu comme ces tableaux flamands du dix-neuvième siècle.

Merci pour le partage !

   Ornicar   
17/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Je ne connaissais pas cette touchante et troublante histoire. Le poème retranscrit fidèlement le peu que j'ai pu en apprendre à droite et à gauche.

La première strophe, posant le décor, épouse parfaitement les formes douces de ce gisant tout en dévoilant sa part de mystère : à la lecture du vers 2 ("son sourire esquissé") on ne peut manquer de penser à celui "énigmatique" de la Joconde. Au passage, belle allitération en "S" sur un vers et demi qui glisse agréablement à l'oreille tout en ménageant l'excès de sifflantes.
La chute tape juste avec ces deux derniers vers assassins : "Galants qui promettez d'éternelles amours, / Pleurez sur ce tombeau votre pâle imposture."

Bien sûr, je crois déceler par-ci, par-là de légères scories :
- l'inversion "gris écho" au vers 4 ne me paraît guère naturelle.
- de même l'expression "pour que" au vers 6 me semble un peu lourde. En introduisant sa finalité et un début d'explication, elle ôte de mon point de vue toute la part du mystère entourant cette tombe : son remarquable état de conservation autant que la présence de ses bouquets de fleurs toujours fraîches. Pourquoi ne pas écrire tout simplement : "Plus d'un siècle et demi qu'un habile artisan / A figé sa primeur et que rien ne l'altère" ? Eludant de la sorte toute tentative explicative.
- me gênent également au vers 10 les deux participes présents à suivre "colorant, parfumant".
Mais toutes ces menues "bricoles" pésent bien peu sur le plateau de ma balance au regard des autres qualités de ce poème.

   Provencao   
27/2/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour MonsieurNon,

"Plus d’un siècle et demi qu’un habile artisan
A figé sa primeur pour que rien ne l’altère ;
Chaque jour depuis lors a couvert son gisant
Des larmes d’un amant, de fleurs et de mystère."

Mon passage préféré avec cette once de fragilité, d'acuité, d'inventivité, de pondéré, où l'écriture s'invite avec le cœur, ses écorchures et ses larmes.

Douces émotions, avec des accents de sagesse, de parfums et de bouquets qui ne durent...

Belle quintessence en vos vers de clarté et d'authenticité.

Au plaisir de vous lire
cordialement

   Ascar   
27/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
une belle représentation en vers de cette histoire que je découvre. L'écriture est bien maîtrisée. Le style est fluide. Le choix des mots donne fraîcheur et douceur à l'ensemble. La chute sur l'Amour immortel est bien amenée.

merci pour cette belle lectute

   papipoete   
27/2/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour MonsieurNon
Hors de ce cimetière, aucune fleur ne dure et pourtant chaque jour, depuis sa mort, Caroline Walter voit sa tombe ornée d'un bouquet...
NB comme j'aime ONIRIS rien que pour cela ; d'apprendre au fil du temps qui passe, des histoires extraordinaires, comme celle-ci dont le mystère demeure depuis 1867.
son amant sans doute lui porta des fleurs durant toute sa vie, mais après... une chaîne d'Amour que des amoureux transis, firent durer jusqu'à nos jours ?
Votre premier quatrain me plaît particulièrement, moi qui aime visiter ces prairies de marbre et granit, dont les larmes des obsèques ont fui, et proposent au flâneur de retourner au temps du défunt ; le voir vivre rire chanter aimer dans les décors de jadis.
la seconde strophe est si mystérieuse, et donne envie d'aller à Fribourg, sur cette sépulture
- sie sind so schöen meine Dame !
techniquement, je vois aux tercets :
Fribourg/amours......... singulier/pluriel
qui empêchent la forme Classique ?

   Marite   
27/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Ce ne sont pas des fleurs que l'auteur dépose sur la tombe de Caroline Walter mais un hommage souvenir en vers bien agréables à la lecture. Y pointent même, enfin selon ma perception, un ressenti et une émotion réelle à l'évocation de la personne inconnue qui dépose ces bouquets :
"Nul ne connaît le nom du spectre qui dépose,
Colorant, parfumant la pierre qui repose,
Des bouquets à la belle endormie de Fribourg."

Ce tercet a ma préférence ainsi que le premier quatrain.

   Annick   
27/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Un sujet romantique derrière lequel se glisse un mystère, presqu'un conte, une légende.

Un poème tout en délicatesse qui donne à voir, à ressentir, à imaginer.

Ce gisant et ces fleurs fraîches, déposées depuis lors, sont un hommage éternel à cette jeune fille tant aimée.
Le dernier tercet se termine en une leçon de vie.

Que dire de plus à propos de ce poème émouvant à part le lire et le relire !

(Le point à la césure du troisième vers du premier quatrain crée une cassure dans ce rythme si léger, aérien. Peut-être mettre deux points).

Merci MonsieurNon pour ce beau poème.

   Cox   
27/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Si ça peut aider d'autres lecteurs, voilà l'image du tombeau, qui m'a été nécessaire pour bien appréhender le texte :
https://englishnews.eu/wp-content/uploads/2021/04/Senza-titolo.png

C'est un joli sonnet qui tient bien ses alexandrins et coule facilement. On ne sent pas trop les contraintes de formes et l’expression reste naturelle. Le ton est très sobre, comme un respectueux éloge funèbre. On propose une habile mise en vers d’une légende locale, menée avec clarté et reposant sur des images qui se tiennent. Je n’ai pas été complètement emballe par les 3 premières strophes cependant, je trouve le tout peut-être un peu « mou », comme s’il manquait quelque chose pour vraiment faire décoller la poésie.
Le dernier tercet propose une intéressante ouverture sur le reste du monde qui pâlit en comparaison de la légende. En même temps, si on doit entrer en concurrence romantique avec des fantômes, c’est déloyal !

L’idée est claire, la technique est maîtrisée et le tableau est bien rendu. Il me manque peut-être juste un petit quelque chose pour relever le tout avec plus de force pour adorer !

Merci du partage!

   Eki   
27/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Un ruissellement de poésie délicat sur le marbre...
Un mystère qui alimente les fantasmes...Il y a même dans ce très joli poème un silence sépulcral qui ne livre aucun de ses secrets...
Des vers ciselés qui incarnent l'amour immortel pour la belle endormie de Fribourg...
Nul bouquet de regrets, des fleurs embaumées pour la fraîcheur d'un souvenir...
C'est beau, touchant !
Moi, cela me donne envie de percer le secret de ces bouquets anonymes...

   Eskisse   
27/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour MonsieurNon

Ce que j'ai aimé c'est que le poème est empreint d'un ton que j'essayerais de qualifier: ton de recueillement, de respect, d'enveloppant, de généreux...

Merci pour cette agréable lecture

   Miguel   
6/3/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
L'amour survivant à la mort : le rêve. Tout cela est dit en vers fluides et mélodieux, pleins d'une douceur élégiaque, et pourtant sans tristesse.
Caroline Walter a la chance d'avoir un aussi fidèle amant, et la chance d'avoir inspiré ce sonnet.


Oniris Copyright © 2007-2023