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Poésie contemporaine
MonsieurNon : La couronne
 Publié le 12/11/19  -  7 commentaires  -  723 caractères  -  143 lectures    Autres textes du même auteur

Un sonnet qui aura sans doute pour quelques-uns un parfum dominical.


La couronne



Violemment agressé par les rayons du jour
Qui derrière mes yeux laissent une douleur,
Au-dessus de la langue une sèche moiteur,
L’écho du monde qui se noie dans un bruit sourd...

Le débit un peu lent et le geste balourd,
Mon corps qui tout entier n’est plus qu’une raideur,
Le lent chaloupement qui soulève mon cœur
Et imprime à mes tempes un rythme de tambour...

Pourtant très bientôt je repartirai en ville
Et j’assimilerai pour les changer en bile
Tantôt la chope grande ou le petit ballon,

Et c’est en replongeant dans ce plaisir futile
Que je coifferai en bon roi des imbéciles
Comme une couronne la casquette de plomb.


 
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   Gemini   
25/10/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Dommage que la mesure ne tienne pas la cadence. Cette métrique mal ajustée provoque des accrocs de lecture qui, après tout, on peut le supposer, servent le thème.
Celui-ci, abordé en finesse (car il apparaît au fur et à mesure) me paraît tout à fait original.
Pas commun de versifier cette veisalgie, qui, pour ne pas être encore devenue ringarde, valorise toujours ses adeptes, et embrigade ses victimes dans des contrats répétés.
Les dire hebdomadaires laisse croire à de la retenue, voire du contrôle... Je me souviens que certains appelaient ça faire VSD.

La trinité des rimes bile/futile/imbécile résume à elle seule le sujet. C’est un bon choix.
Il y a peut-être une légère distorsion entre le brouillard comateux de la situation et la clarté avec laquelle le narrateur la décrit, mais peut-on s’en plaindre ?

Dans l’écriture, il manque un sujet "je"/verbe présent pour les quatrains ; Ce "je" qui paraît v9, mais n’est pas exprimé avant. La ponctuation n’est pas très soignée. Il me semble que « tantôt…ou » ne soit pas très juste., et je suppose qu’on doit classer comme néologisme le mot "chaloupement".

Dégagé des contraintes, l’écrit perd de son d’intérêt. Seul le sujet retient l’attention, et on sent que l’auteur maîtrise parfaitement celui-ci. Enfin, le dernier vers vient, fort à propos pour un sonnet, couronner le tout.

   BeL13ver   
1/11/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
Un sonnet contemporain, décidément sur Oniris on ose tout ;p

Un texte qui pourrait faire penser à quelque chose de royal, vu le titre, mais dès le début, on prend conscience que c'est de bien autre chose que l'auteur parle. Une belle gueule de bois.
Le premier quatrain est un résumé d'un réveil au lendemain d'une soirée trop arrosée. Il est bien écrit et donne à sourire. Le second quatrain donne l'impression d'un réveil un peu compliqué. Encore une fois c'est bien exprimé et c'est drôle.
Le premier tercet attire l'attention sur le vice du narrateur et joue avec les mots pour nous convaincre qu'il s'agit d'un bon vieux poivrot. C'est drôle et bien tournée. Et le second tercet parachève ce cycle en montrant cet alcoolique pris dans ses contradictions.
L'auteur réalise un bon et beau poème, plein de vie et d'humour.

   Provencao   
12/11/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Moi, j'ai bien aimé l'engagement du corps et de l'âme dans cette " couronne"

"Pourtant très bientôt je repartirai en ville
Et j’assimilerai pour les changer en bile
Tantôt la chope grande ou le petit ballon, "

Un tercet à mes yeux, intéressant qui établit entre le réel et vous une notion d'intimité et de grande proximité.


Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Lebarde   
12/11/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Un sonnet "contemporain" traitant des lendemains douloureux d'une beuverie, en fait pas si douloureux que cela puisque l'auteur "en bon roi des imbéciles" se prépare à repartir pour "changer en bile"
"Tantôt la chope grande ou le petit ballon".

Le titre met sur une fausse piste qui s'éclaire au dernier ver, et l'incipit trompe aussi car on imagine mal qu'un buveur de cet acabit ne se contente que d'une saoulerie dominicale!!

Le poème se laisse lire mais ne m'enthousiasme pas vraiment ni par le thème ni par l'écriture qui m'est apparue presque fautive notamment dans les quatrains où le sujet est difficile à trouver!!

Mon appréciation forcément prend en compte ces "amertumes".

A bientôt

Lebarde

   papipoete   
12/11/2019
 a aimé ce texte 
Bien
bonsoir MonsieurNon
mais le héros lui, dit oui ! et malgré l'haleine plus lourde qu'un camion, la tête où frappent des tambours, la voix qui ne trouve plus son langage, et ces haut-le coeur à renvoyer " la classe ", demain quand le jour allumera la lumière... on r'mettra ça !
NB j'ai l'air ainsi, méchant avec qui picole ; mais la vie m'a appris le pouvoir de l'alcool, celui qui rend bête n'est pas grave ! mais celui qui rend féroce m'épouvante ( je regardai hier-soir un doc sur le retour des soldats dans leurs foyers en 1918 ; ils carburaient à 3 l de rouge par jour ! leurs épouses eurent à subir bien des outrages, parfois un carnage... )
j'aurais pu m'y mettre, mais préférai me noyer dans le chagrin...
Votre poème n'est pourtant pas désespérant, car le héros coiffe au final sa " couronne d'imbécile ".
le 8e vers et ses 13 pieds tombe comme la " veuve " sur votre " néo-classique " !
Pour la qualité de construction, et la conclusion, je vous accorde mon suffrage !

   jfmoods   
13/11/2019
Ce sonnet en alexandrins est à rimes embrassées, suffisantes, majoritairement masculines et consonantiques.

Le poème est structuré en deux mouvements.

Les deux quatrains déclinent la lancinante tourmente d'un lendemain de cuite (obsédante allitération en r à la rime, forme passive du vers 1 : "Violemment agressé par les rayons du jour", compléments de lieu des vers 2 et 3 : "derrière mes yeux [...] une douleur", "Au-dessus de la langue une sèche moiteur", verbe pronominal du vers 4 : "L’écho du monde qui se noie dans un bruit sourd...", manifestations corporelles des vers 5 à 8 : "débit un peu lent", "geste balourd", "Mon corps [...] tout entier n’est plus qu’une raideur", "Le lent chaloupement qui soulève mon cœur [...] imprime à mes tempes un rythme de tambour").

Les deux tercets assument, contre toute attente (vers 9 : "Pourtant") et avec un certain humour (complément de but du vers 10 : "pour les changer en bile", adjectif qualificatif du vers 12 : "ce plaisir futile", présentatif des vers 12-13 : "c’est [...] Que", périphrase péjorative du vers 13 : "en bon roi des imbéciles", comparaison du vers 14 : "Comme une couronne"), l'inaltérable poursuite des beuveries (marqueur temporel du vers 9 : "très bientôt", futur des vers 9, 10-11, 13-14 : "je repartirai en ville", "j’assimilerai [...] Tantôt la chope grande ou le petit ballon", "je coifferai [...] la casquette de plomb").

Merci pour ce partage !

   BernardG   
16/11/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Je ne commenterai pas la technique pure puisque le poème est classé en contemporain. ☺
Le sujet est vraiment original avec un côté impitoyable puisque "le héros" replonge constamment "Et pourtant très bientôt je repartirai en ville".
Je vois aussi dans ce poème un message qui peut interpeller tout un chacun ayant dans son entourage ou ses connaissances une personne prise dans ce type d'addiction....

Pour ma part, j'aurai retravaillé ce vers à cause des 2 que (qui et qu') alourdissant un peu, à mon sens, le quatrain...D'autant plus que l'on retrouve "qui" dans le vers suivant.

Merci pour le partage

Bernard G.


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