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colibam
2/11/2009
a aimé ce texte
Bien ↑
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Très bonne impression à la lecture de ce poème qui commence comme une fable.
Certaines expressions sont vraiment savoureuses : « Un flacon de plastique éduqué au benzène » « aux clapotis de verre » « C’est dans des boues rosées que le soleil se couche, » « la beauté du dégout » Une Nature-morte pleine de vie barbouillée par la main assassine des artistes « hum, hein »... |
jaimme
2/11/2009
a aimé ce texte
Bien ↑
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C'est koi un orkestre de kro?
Mis à part ça le commentaire de colibam me convient très bien. Tu me le prêtes? Oui, juste que polystyrène ou polymère, c'est moche, visuellement moche en plus du reste. Ch'est pas, les "y" sans doute, car benzène ça passe. J'apprécie, si on peut dire, le dégueulasse évoqué, surtout à la fin. Encore que si on veut chipoter (et pourtant dans ces circonstances j'ai pas trop envie, beurk!), les bouches d'égout, les égouts c'est pas bien nouveau (VIIème siecle av JC). Encore qu'en relisant bien ce n'est pas le concept d'égout que tu dénonces, mais bien les saletés auto-biodégradables en 50.000 ans! Intéressant et bien tourné. |
bulle
2/11/2009
a aimé ce texte
Bien ↑
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La plume est affirmée, le langage soutenu.. en première écoute c'est ce qui me séduit..
Le regard, oui.. les images aussi.. particulièrement celle-ci "la beauté du dégout " (dégoût .. il manque le chapeau sur le U ;)) Il faut surtout oser les mots Polymères et Polystyrène, pas vraiment usités en poésie, comme quoi, il se peut beaucoup de choses.. Une note me gênait un peu ici "Sous l’orchestre de kro aux clapotis de verre" (o-o).. mais en réécoute, elle paraît rallonger l'effet.. donc du coup, je la noie dans le reste qui coule bien à mon oreille.. "Sur un épais tapis de mousse vert luisant" ("épais tapis", joli effet ici).. Le final me plaît aussi beaucoup.. J'aime l'expression claire.. |
LeopoldPartisan
2/11/2009
a aimé ce texte
Un peu ↑
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J'aime beaucoup le titre, l'idée et le thème. Pour ce qui est du traitement de cette matière en sonnet, le premier quatrain me semble tellement lourd que cela en devient pesant au point qu'on aborde le second avec la démarche empreinte de saturnisme. Heureusement celui-ci est plus fluide, tout en gardant le cap.
Les tiercets (en fait les 2 suites de 3 vers) se déclinent mieux et même nettement. J'ai un peu l'impression que l'auteur un peu engoncé dans le canevas rigoureux du sonnet a voulu tout y mettre au risque d'être un peu lourd et barbouillé, tout comme ce qui sort des égouts. C'est quand même pas mal. |
Lhirondelle
2/11/2009
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Barnabooth
Ce sonnet, fort bien tourné nous interpelle t'il sur la question "d'égouts et des couleurs" ? Pauvre Cézanne, même sa palette, une fois abandonnée, avec sa bouillie de peintures mélangées, serait plus belle que tout le triste constat peint ici. J'ai bien aimé... fallait oser mettre ces mots tels "plastique, benzène, polystyrène, égout, vomissements" dans un sonnet. Amicalement L'hirondelle |
Chene
2/11/2009
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonsoir Mister Barnabooth
Très original ce sonnet et bien glauque ! J'en apprécie les sonorités couinantes et grinçantes du polystyrène et des polymères, tintinabulantes des canettes de kro, tout ça avec un coucher de soleil moussu et aromatisé au benzène ! Ben tant qu'à faire ;) Et que dire du clin d'oeil à Cézanne d'une Sainte Baume... "embaumée" Truculent sonnet ! (bon je me pince un peu le nez, c'est peut-être comme ça qu'il faut le déclamer, d'ailleurs ! lol ) Chene |
Anonyme
2/11/2009
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'aime beaucoup l'originalité du sujet !
Certaines expressions sont jubilatoires : "éduqué au benzène", "l'orchestre de kro aux clapotis de verre" ... D'autres me plaisent moins : "l'abri fortuné d'une souche" (j'ai du mal à "visualiser" une souche à cet endroit, y est-elle vraiment où n'est-elle présente que pour la commodité de la rime ?), "il n'a jamais de nez" ... Par ailleurs phonétiquement je suis un peu heurtée par "des eaux usées", "kro aux" ... les autres hiatus me gênent moins. Il n'empêche que je trouve l'exercice intéressant et plutôt réussi, merci pour cette lecture originale ! |
Anonyme
2/11/2009
a aimé ce texte
Bien ↑
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Tenter de faire du Beau avec du laid : entreprise périlleuse.
Ce que j'aime surtout, c'est l'emploi du sonnet dans un registre qui ne lui est pas habituel. Je me suis amusé à cette lecture et ça me suffit. J'aime pas le dernier vers ; je ne sais pas trop pourquoi ! N.B. : je relève aussi les disgracieux "des eaux usées " (dézozuzé) et "kro aux". |
pieralun
2/11/2009
a aimé ce texte
Bien ↑
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Très original Mr-bth, difficile d'imaginer un poème écrit avec toutes les saloêries que nous vomissons sur cette terre.
Pourtant j'ai bien aimé les 8 premiers vers, finalement, la partie descriptive (la + dégeu) est la meilleure. J'ai moins aimé les 3 derniers vers, mais l'ensemble me plait. Bonne idée bien réalisée |
nora
3/11/2009
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Décidément, l'art est supérieur à la nature, Baudelaire a raison ("Ce qui est crée par l'esprit est plus vivant que la matière"), puisque des images si désolantes (trop familières, par malheur)créent un tableau vraiment réussi. J'ai beaucoup aimé, et le jeu de mots ("d'égout"/"dégoût"), et les tournures originales, le regard presque attendri posé sur cette triste chimie qui est en train de redéfinir (de redessiner) la planète. J'ai eu l'impression étrange que ces objets, même si affreux, me regardaient et qu'ils criaient au secours. Double regard riche de sens.
Merci à l'auteur de ce beau poème. |
Lapsus
7/11/2009
a aimé ce texte
Bien ↑
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Beurk !
Il fallait oser ce poème post-industriel et chimiquement coloré, mais ça fonctionne, la vision est hallucinatoire et on finit par prendre pitié de ce soleil au lit si repoussant. Cézanne ou pas Cézanne, c'est la peinture d'une nature morte. |
Anonyme
31/7/2017
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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C'est très réaliste, fort bien observé, et surtout bien retranscrit.
Là, je trouve votre plume subtile et habile. Les descriptions sont d'une précision époustouflante. Il n'y a pas grand chose à ajouter de plus. Vous avez su dépeindre les images que l'on rencontre, aujourd'hui bien trop souvent, au bord des cours d'eau. Là où la main de l'homme passe, la nature trépasse. Dernièrement j'ai vu un reportage sur la pollution de l'Himalaya, détritus laissés par les grimpeurs, cela laisse bien songeur ... Vous avez glissé ce petit côté humour qui m'a fait sourire, et pourtant à bien y réfléchir, cela ne devrait pas " Sous l'orchestre de kro aux clapotis de verre", comme c'est bien vu ... Chapeau à vous, l'humain n'a aucune retenu, il se permet le pire avec l'environnement. Il pense la nature silencieuse, mais il ne faut pas si fier, elle commence déjà à prendre "sa revanche". Votre poème m'a beaucoup plu, tant par le fond, au phrasé bien élaboré mais simple, que par la forme que vous maitrisez, tant l'ensemble est fluide, sa lecture en est aisée. |