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Poésie néo-classique
Myndie : Crépuscule de…
 Publié le 19/02/14  -  12 commentaires  -  838 caractères  -  401 lectures    Autres textes du même auteur

Ce poème a une structure originale, une construction dont je ne suis pas à l'origine (appelée "la cyclanelle") et qui confère une musicalité particulière, un peu comme le pantoum. Je ne saurais en utiliser les règles sans mentionner le nom de son inventeur : Alain Dukarski, et je le remercie de m'avoir initiée.


Crépuscule de…



Perclus de désespoir, le soir est silencieux.
Les rayons empourprés de mon soleil se meurent
Et leur langue de feu s’en va lécher les cieux
Quand le vent, engourdi, fait taire sa fureur.

Les rayons empourprés de mon soleil se meurent,
Ils caressent mon cœur et me ferment les yeux
Quand le vent, engourdi, fait taire sa fureur ;
Je retiens sur ma peau un souvenir précieux.

Ils caressent mon cœur et me ferment les yeux,
La clairière se noie dans le flot de ma peur.
Je retiens sur ma peau un souvenir précieux,
Une goutte salée glisse comme une fleur.

La clairière se noie dans le flot de ma peur,
Mon chagrin suranné est un cygne gracieux ;
Une goutte salée glisse comme une fleur :
Tu ne reviendras plus mais je t’aimais monsieur.


 
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   Robot   
1/2/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
La "cyclanelle" je ne connaissais pas!
En tout cas, cela donne un bien beau texte. Ce rappel régulier du second vers au premier vers du quatrain suivant apporte un rythme gracieux.
Mais j'ajouterai qu'en plus de la forme poétique, grâce à l'auteur, son choix des mots et sa composition du récit apportent beaucoup à ce poème. Je ne choisirai pas entre les vers, presque tous ont retenu heureusement mon attention.

   Anonyme   
19/2/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

Moi non plus, je ne connaissais pas ce genre de poésie
qui rappelle effectivement le pantoum.
Ce qu'il y a de bien avec ces formes à vers répétitifs c'est
qu'ils nous font faire des économies de création non négligeables.

Sur le poème lui-même :

Joli premier quatrain bien que je ne comprenne pas bien
le terme perclus de désespoir.
Et ainsi de suite, beaucoup de belles choses sans trop
de compréhension :
La clairière se noie dans le flot de ma peur. ??

Il en est souvent ainsi des poèmes personnels, même en lisant
entre les lignes, on n'arrive pas à saisir toute la saveur
des propos.

Bien à vous.

Hananké

   leni   
19/2/2014
bonjour myndie
Ce poème a une structure poétique qui lui donne une belle sonorité
Mais le sens m'échappe totalement Souvenir précieux??La clairière ....de ma peur???Une goutte salée....Vous nous donnerez peut-être un mot d'explication
Salut cordial Leni

   Anonyme   
19/2/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Le souvenir de l'être aimé ?
Une belle musicalité dans ce genre de poème.
De belles images comme :" Je retiens sur ma peau un souvenir précieux." " Une goutte salée glisse comme une fleur. "

En revanche, d'autres qui me sont assez hermétiques : " La clairière se noie dans le flot de ma peur. " " Les rayons empourprés de mon soleil se meurent "

   senglar   
19/2/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Myndie,


Cette cyclanelle gagne à être connue, elle est tout simplement charmante. J'y ai lu une atmosphère à la Anouilh, un nanouilh non caustique, joueur malgré la larme, intemporel c'est-à-dire suranné. Je me souviens d'un jeu amoureux mis en scène par un père avec sa fille. Puis le père devient suspicieux :
"Vous voyez comme c'est difficile Monsieur" s'exclame-t-elle quand le jeu dégénère.
J'ai bien aimé ce :
"Tu ne reviendras plus mais je t'aimais monsieur."

- Je n'aurais pas incis "engourdi" de virgules.

Merci pour ce moment de rêve :) et bon vent à monsieur (lol)

brabant

   Anonyme   
20/2/2014
 a aimé ce texte 
Bien
vachement plein de beaux mots avec des tournures qui me font penser aux vases en porcelaine de ma vieille tante mémène, diminutif affectueux de Germaine. Y en a plein ici qui sont fan, moi perso qui suis assez ignare et inculte, je peux pas trop dire que c'est ma tasse de thè (Mais non ma tante, je vais pas la casser sa poésie...).
Disons que c'est écrit comme jamais je saurais le faire, mais çà me manque d'action, de sueur, de larme et de vrai drame, mais bon allez quoi, c'est chacun son style et puis ce serait comme de vouloir faire rimer ma tante Germaine avec ce qui s'passe en Ukraine.

   Aveta   
20/2/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Décidemment, à chaque lecture j'apprends de nouvelles choses.. Une cyclanelle : quel joli mot ! mélange de cyclamen et d'hydromel, quoi de plus poétique ?
J'ai lu ce poème comme on rêvasse devant le rivage : les vers vont et viennent comme les vagues et déposent délicatement sur le sable un éphémère message..

   Myndie   
22/2/2014
Commentaire modéré

   Myndie   
22/2/2014
Quelques précisions que vous trouverez ici, si vous le souhaitez :
http://www.oniris.be/forum/crepuscule-de-t18595s0.html

   Arielle   
23/2/2014
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
La forme très musicale de ce poème rattrape un peu pour moi ce que le fond a de trop emphatique, de trop ronflant comme ces rayons empourprés et leurs langues de feu qui me semblent gâter un peu la finesse de la porcelaine.
Je trouve un peu curieux aussi cette " goutte salée (qui) glisse comme une fleur" n'ayant pas souvent rencontré de fleur douée d'un mouvement glissant ...
Mais peut-être les chagrins surannés me sont-ils trop étrangers, ce que je regrette fort d'ailleurs car je trouve beaucoup de classe au dernier vers dont j'apprécie l'élégance et la simplicité

   Lyl_mystic   
23/2/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Joli poème, j'ai aimé le dernier vers exprimé avec une belle sincérité toute franche et émouvante qui surprend et brise le ton employé jusque là comme une émotion retenue et qui éclate dans sa vérité nue au vers final.
Je vois une certaine sensibilité et une mélancolie que j'aime retrouver en poésie. Les images sont quelque peu convenues mais me parlent personnellement et dressent un joli décor.
Merci pour ce moment agréable.

   Damy   
11/3/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Cette cyclanelle a ma couleur préférée du cyclamen: pourpre. C'est pourpre que je l'offrirais avec délicatesse et jalousement si vous ne reveniez plus, Madame.

   jfmoods   
26/1/2015
Le retour régulier des mêmes vers berce une douleur qui s'épanche. On pense, dans un premier temps, que c'est le jeu des personnifications qui balise ce paysage état d'âme où la disparition de l'être aimé se dévoile progressivement. En vérité, c'est plus en profondeur du texte que semble s'articuler son véritable champ de force. Les quatre éléments, en effet, entament une danse qui s'alimente au titre même du poème. Danse crépusculaire où se délitent les noces désenchantées de l'air et du feu, de la terre et de l'eau.

Merci pour ce partage !


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