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Poésie néo-classique
Myndie : Dans le matin transi... Nour [Sélection GL]
 Publié le 10/09/17  -  18 commentaires  -  832 caractères  -  464 lectures    Autres textes du même auteur

Nour, ô ma Nour, ton nom c'est déjà un poème…


Dans le matin transi... Nour [Sélection GL]



La brume blême effume les soupirs
Du pavé moite aux luisances d’insectes.
Ombres ténues et ténèbres suspectes,
Le vent n’a nul endroit où se tapir.

Enfant du feu et des chemins de sang,
Nour a prié, loin des villes-tombeaux,
Pour qu’au matin son destin en lambeaux
Renaisse là, sur cet autre versant.

Même vaincue au point du nouveau jour,
La nuit forcit son haleine glaciale.
Nour n’a pas vu d’aurore boréale
Mais juste un ange, ailes chargées d’amour…


 
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   papipoete   
24/8/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
néo-classique
Une déclaration d'amour sous forme de prière à la nuit, l'implorant de retenir son air glacial qui transit corps et cœur .
NB je crois comprendre que Nour espérait que son chagrin s'apaiserait en apercevant une aurore boréale, mais non c'est l'image de son ange qui lui apparut ( son enfant que la mort lui prît ? )
" le vent n'a nul endroit où se tapir " montre le désert que traverse Nour !
Je vois des décasyllabes sans fautes ?
papipoète

   rosebud   
29/8/2017
 a aimé ce texte 
Pas
Aïe, aïe, aïe: "La brume blême effume les soupirs", c'est mal parti. Je sens que le poème n'a été écrit presque que pour caser cet "effume" qui ne veut rien dire et est posé là comme un objet précieux, rare et fragile. Du coup, mon esprit mal tourné ne peut s'empêcher d'imaginer un animal un peu pataud et à la courte trompe dans: "le vent n'a nul endroit où se tapir".
Même si je crois bien savoir ce qui est évoqué dans ce poème, il est trop maniéré pour m'émouvoir

   Ramana   
29/8/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Belle prestation en décasyllabes au rythme constant 4 + 6, des images poétiques et une bonne trouvaille : "Du pavé moite aux luisances d’insectes."
Puisque Nour veut dire en arabe lumière, brillance, je trouve que l'alternance entre ombres, ténèbres, et matin, nouveau jour, aurore boréale, ponctue opportunément le texte.
On imagine que Nour, loin de son pays en guerre, souhaite commencer une nouvelle vie alors que "l'haleine glaciale" de son vécu est encore présent. Si ce n'est pas encore "l'aurore boréale", l'espoir est pourtant là avec les "ailes chargées d'amour".
Joli texte qui me parait évoquer pudiquement le drame des migrants.

   Donaldo75   
30/8/2017
 a aimé ce texte 
Bien
(Lu et commenté en EL)

Bonjour,

Voici un poème bien tourné, en décasyllabes, avec du rythme, des images évocatrices, un ton.

J'aime particulièrement le début:
"La brume blême effume les soupirs
Du pavé moite aux luisances d’insectes."
qui joue également sur les sonorités.

L'histoire poétique est bien racontée:
"Enfant du feu et des chemins de sang,
Nour a prié, loin des villes-tombeaux,"
comme dans un film sur un monde post-apocalyptique.

La fin est un peu édulcorée par le dernier vers qui tranche sur la vision sombre de ceux-ci:
"Même vaincue au point du nouveau jour,
La nuit forcit son haleine glaciale."

J'ai cependant bien aimé.

   Anonyme   
10/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour

Un petit poème exotique et sympa.

J'aime beaucoup les allitérations du premier vers et l'image du deuxième. Et tout le premier quatrain dans son ensemble.
Le quatrain suivant parlant de prières me parle moins car les prières
ne sont pas trop ma tasse de thé.
Mais les images reprennent leur droit dans la strophe finale
avec cette nuit vaincue à l'haleine glaciale mais sans aurores boréales.

Donc, finalement et je me répète, un petit poème sympa
que j'aurais aimé voir plus développé.

   Anonyme   
10/9/2017
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Bonjour,

Dès le premier vers me voilà parti dans les limbes de gougle pour cet effume que je ne comprends pas.
Ce n'est pas grave en soi d'utiliser des mots rares, mais là d'entrée de jeu ça casse le rythme du lecteur moyen, forcément, et vous ne pouviez en douter !
Quand de plus ce sont les soupirs du pavé qui font l'objet de cet [effumage] je reste coi.
Quant aux aurores boréales moi non plus je n'en ai jamais vues sous nos latitudes mais sans doute voulez-vous évoquer une arrivée possiblement manquée dans les pays scandinaves?

Bon je vous avoue que ce texte est un peu trop maniéré pour moi, j'aime la simplicité en poésie et ici ce n'est évidemment pas le genre.

Merci pour ce partage

   Robot   
10/9/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je confirme que effumer existe. C'est un terme artistique dont la définition donnée par Littré est: Éteindre une partie de quelque peinture, qui paraît trop ardente. Effumer une peinture.

Il pourrait faire partie du dictionnaire des mots perdus.

Je trouve que ça correspond bien à l'image que veut donner le premier vers. La brume en les voilant éteint les soupirs trop ardents.

Ce texte bien composé ressemble justement à une peinture maniériste, à un tableau ou on s'attache plus au détail qu'à l'ensemble.

   Anonyme   
10/9/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Myndie,

Le décasyllabe est le vers le plus difficile à manier. Il se sent mieux avec une césure régulière, surtout si le mot classique apparaît dans le choix de la catégorie. Ici le rythme 4/6 n’est jamais brisé, avec toutefois un léger hoquet au vers « Le vent n’a nul endroit où se tapir » qui serait plutôt un 6/4, mais c’est vrai que le vent des ténèbres est plus violent et capricieux dans les paysages de guerre :)

J’aime ta poésie, Myndie, elle me réconcilie avec moi-même, puisque je ne suis après tout qu’un romantique refoulé en cynique. Oui, la guerre, l’espoir malgré tout derrière un destin en lambeaux. Tout ça me parle, avec tes mots derrière lesquels il n’y a décidément jamais de sensiblerie.

Et puis, comme parfois chez toi, un mot qui titille l’oreille. Ici c’est le mot « effumer ». Employer le mot juste est une politesse qu’un auteur adresse à ses lecteurs, un respect qu’il leur doit, en quelque sorte. On peut être étonné d’un cadeau trop subtil, un peu embarrassé, mais le mieux est de l’ouvrir à tête reposée.

Je souhaite à Nour de retrouver sa lumière.

Ludi
Dans des vapes lointaines. Effumé la moquette.

   Anonyme   
10/9/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Myndie,

« Nour, ô ma Nour, ton nom c’est déjà un poème. »

Me glisser dans l’incipit, m’a emportée dans ce pays où « la brume blême effume les soupirs »… Je m’y suis baignée jusqu’à plus soif, jusqu’à oublier le présent et l'heure qui passe.

J’aime cet état de transe tout en douceur procuré par ta lumière de paix. Tu m’as transportée sur « l’autre versant », là où « les chemins de sang » se pavent d’une poésie pure qui soigne les blessures.

Je ne sais rien à la métrique pour en apprécier la justesse ici. Mais pas un instant je ne doute que c’est bien elle qui donne ce rythme si particulier à ton poème.

En te lisant et relisant, j’ai eu l’impression d’être bercée par le pas indolent d’une caravane des sables, dans la lumière si particulière qui donne aux déserts leurs plus belles ombres.

Je reviendrai revisiter Nour. C’est certain.
Merci pour ce halo enchanté hors des ruines.


Cat <3

   Myndie   
10/9/2017

   Brume   
10/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Coucou Myndie

Je n'ai pas lu tes explications en forum.

Comment peut-on oser dire que ton poème est maniéré ? Ton poème est loin d'être maniéré, je le trouve au contraire sobre.
Et surtout pudique dans l'émotion.
La guerre et la mort ne sont pas dites de façon directe, tu as opté pour la suggestion qui est selon moi une réussite. Triste atmosphère, je visualise le décor, je sens le froid glacial, et cette fin si émouvante.

Je préfère tes poèmes pleins de souffles, mais c'est bien de changer de registre.
J'ai été happée par l'atmosphère et la tendresse pour Nour que la narratrice a su transmettre.
Beau rythme aussi, posé.

   Pouet   
11/9/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bjr,

Nour, signifie "Lumière" en arabe, il me semble.

Je n'ai pas lu le forum explicatif du poème, alors peut-être que mon interprétation n'est pas la bonne. J'y vois un enfant qui fuit un pays en guerre: " Enfant du feu et des chemins de sang,", ou bien la mort de cet enfant: "Mais juste un ange, ailes chargées d’amour…"

Quoiqu'il en soit j'ai beaucoup aimé personnellement.

Les images sont belles, l'émotion et une jolie retenue transpirent de ces vers.

Bravo.

   Proseuse   
12/9/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Myndie

Il y a de ces poèmes que je ne lis qu' une fois, lorsque les mots créent tout de suite une ambiance, cette ambiance-là me suffit à embarquer dans un texte, pour peu aussi que s' y greffent des images et/ou une musique alors, je me fais moi-même "le sens " du poème et n' ai pas forcément l' envie de chercher dans tous les degrés et dans toutes les profondeurs le "sens réel" qu' a voulu y mettre l' auteur, ce n' est pas un "raccourci" ni une lecture en diagonal mais c' est juste que j' aime les "vapeurs " les "impressions" que m' ont inspirée les vers et puis voilà ! :-)
c' est donc ainsi que j' ai bien aimé votre texte et j' espère que vous n' en serez pas contrariée !
Il n' y a pas que le sens profond des mots qui dit le poétique, parfois en être effleuré suffit !
Merci pour ce partage

   Louison   
12/9/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour,

Je ne lis pas les autres commentaires, je le ferai après. Peut-être est-ce une erreur, tant pis.

J'adore ce poème même si ne je suis pas sûre de tout comprendre, je vois une petite fille miséreuse, ce poème m'évoque la petite fille aux allumettes qui se meurt dans la nuit glaciale. je ressens la même souffrance ici.

Ces vers particulièrement me touchent:

Nour n’a pas vu d’aurore boréale
Mais juste un ange, ailes chargées d’amour…

J'imagine la mort qui emporte Nour.

Je suis touchée.

Merci Pour ce très beau texte.

Edit: Je viens de lire les autres commentaires et vos explications.
Magnifique!

   Raoul   
12/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Myndie,

Nour, c'est très beau, mystérieux, exotique, délicat… Je suis pourtant très partagé. Le sens et le thème me parlent bien. La manière moins… Il y a un déséquilibre de construction qui me chiffonne. Une première strophe baroque qui se perd ensuite avec des images beaucoup moins "inspirées", pour terminer dans le répertoire angélique un peu évident - même si on évite le très très commun -.
Sinon, moi j'aime bien "effume", en revanche le convenu du couple brume et blême - même si c'est pour un effet sonore - me gène, idem pour le "n'a nul en…" qui m'englue l'oreille. J'ai toujours du mal avec le grandiloquent "destin", et ici aussi, pour moi vie aurait largement suffi.
Je n'accroche pas non plus aux points de suspensions finaux, trop appuyés, trop tout court.
Partagé, vous dis-je. À vous relire.

   FABIO   
13/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Un véritable univers ce poème et puis moi la nature j'adore...alors décrire une atmosphère avec de si beaux vers je dis oui.
Bémol sur le sens parfois en dents de scie.

   Louis   
14/9/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Le premier quatrain décrit un matin, le matin nouveau d’un nouveau monde, pour elle, Nour.
Faible et terne lumière de cette aube de « brume blême ». L’allitération en « b » exprime la lourdeur de cette brume qui peine à se lever, un lever du jour sans éclat, sans inondation de lumière, un matin balbutiant.

Le nouveau monde émerge peu à peu de la nuit, sans contours précis, au sein de formes vaporeuses, comme dans un « sfumato », cette technique picturale de la Renaissance, inventée par Léonard de Vinci. C’est à elle que renvoie le verbe « effumer ». Le monde prend forme de façon incertaine ; rien n’est délimité précisément, rien n’est déterminé nettement ; on ne sait précisément quel monde va se dessiner. Comment est ce pays dans lequel désormais il faudra vivre ?

« Soupirs / du pavé moite », les rues dans le flou du matin expirent une mélancolie comme une haleine, comme un halo qui se donne dans un sfumato, qui, avec la brume fond les pavés dans un ensemble indistinct. Mélancolie de Nour loin de son pays. Espoirs et inquiétudes de Nour face à un monde inconnu.

Métonymie repliée sur des métaphores, pour exprimer tout cela, et plus encore, n’est-ce pas le propre de la poésie ?

Les ténèbres qui règnent encore en ce matin apparaissent « suspectes ». Que cachent-elles ? Quels dangers se profilent ? Inquiétude encore de Nour devant ce tableau en clair-obscur.

Le vent souffle en ce matin d’un nouveau monde, vent d’un destin qui l’emporte vers un avenir incertain, vent qui est mouvement vers l’avenir, mais ne trouve encore dans cet élan « nul endroit où se tapir », où se blottir, où se recroqueviller pour s’établir, en un refuge, en une paix.

Si le premier quatrain dépeint, par des couleurs délavées, le monde nouveau qui se présente à Nour, les contours flous de son futur à peine esquissé, le deuxième quatrain, dans un violent contraste, trace les lignes de son passé avec lequel elle est en rupture, par des couleurs crues, ardentes, par « des chemins de sang » et de « feu ».
Nour rime avec jour ; par son nom, Nour est lumière, une jeune femme lumineuse, Nour est une « migrante », elle migre des couleurs vives à celles plus pâles qu’elle contemple ce matin, de la lumière fauve aux ternes lueurs, du sud au nord, de la chaleur accablante au froid polaire, du sang et de la violence à la sécurité, Nour est une « réfugiée ».
Entre deux mondes, elle est de passage, flamme de vie en exil, qui fuit la mort et la désolation.
Nour, ni passive, ni éteinte, ni résignée, étincelle qui cherche où s’épanouir, où rallumer sa flamme.

Elle a devant elle le monde encore flou, mais tant espéré, tant rêvé, pour lequel elle a « prié ». Un monde sans ruines. Un monde où « renaître », d’une vie éloignée de la mort et des tombeaux.

Ce que d’autres voient et nomment « aurore boréale », dans ce nord polaire, est apparu à Nour tel un « ange » céleste « aux ailes chargées d’amour… ». Comme un présage d’une vie meilleure ; comme un signe optimiste que la vie peut encore se reconstruire et s’épanouir ; comme un signe que la haine, la violence et la fureur peuvent encore laisser place à l’amour.

Un texte émouvant.
Merci myndie pour la beauté de ce texte.

   Queribus   
21/9/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,
J'ai beaucoup aimé la perfection de la versification dans votre poème et la régularité des décasyllabes (4+6) jamais prise en défaut. Votre poème est cour, ce qui en facilite la lecture.
Le fonds, par contre, m'apparait beaucoup plus obscur et "léché"; de façon générale, je préfère la simplicité; j'ai, par ailleurs, trouvé un certain côté Leconte de l'Isle dans votre écrit, ce qui est quand même plutôt un compliment.

Pour la qualité de l'écriture, je vous mets une appréciation tr-s favorable.

Bien à vous.


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