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Lebarde
27/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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De belles images d’ombres, de lumières et de reflets et beaucoup de poésie dans ce poème classique aux alexandrins fluides et délicats qui nous fait découvrir un tableau de Tattegrain que je connaissais pas.
Il y a bien ces reprises de vers voulues par l’auteur(e) mais que je ne comprends pas trop, et ces rimes « instinct, distinct et éteint « qui risquent d’être contestées par certains pour mériter la catégorie. Néanmoins j’ai pris plaisir à lire ce tableau d’épave décrit avec talent. En EL Lebarde |
Miguel
28/12/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Rondeau redoublé, je crois, je me trompe peut-être ; en tout cas une forme fixe connue, et agréable par ses vers récurrents qui lui donnent une belle musicalité. D'ailleurs tous le vers sont beaux, mélodieux et mélancoliques, et chargés d'images émouvantes. Un superbe travail.
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Donaldo75
4/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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D’ordinaire, ce n’est pas simple de poétiser des variations sur un tableau mais dans le cas présent je trouve la composition réussie. Elle m’incite à me plonger dans le pictural sans avoir à en rechercher la représentation ; je laisse simplement voguer mon imagination tout au long des vers dont le rythme, la tonalité et l’imagerie m’entrainent inexorablement. C’est une belle découverte et j’ai plaisir à lire et relire ce poème.
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Eskisse
4/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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De la douceur au tragique.. amené progressivement avec art.
Si l'on ne lit pas l'exergue, notre oeil suit ne trajectoire précise au gré des éléments qui s'offrent au regard, jusqu'à la découverte du corps, et l'on est pris par l'émotion. Une grande émotion. Le tableau marin est fin, précis, visuel et...cruel. Mais il dénonce une réalité avec une grande force et habileté. |
Ornicar
4/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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C'est un très beau poème épousant une forme connue déjà croisée sur Oniris. Rondeau redoublé ?
On lit cette description d'une oeuvre picturale et le lecteur est comme au musée. L'ambiance froide, presque monochrome ("le lavis de la nuit" - "l'encre de leur plumage") sombre et désolée ("l'acier d'un nuage" - "les reflets d'un hiver incertain") est très bien rendue. L'ensemble est fidèle au tableau pour ce que j'ai pu en juger. La structure particulière du poème avec la reprise des vers du premier quatrain épouse parfaitement le mouvement de l'oeil se promenant sur la toile, décryptant peu à peu le "noir présage" de ce ciel tourmenté pour se poser et s'attarder sur l'informe forme humaine couchée sur le rivage. La répétition des premiers vers, comme un leitmotiv lancinant, épouse également le mouvement de flux et de reflux des vagues. Ainsi, la double métaphore picturale et marine est parfaitement conduite sans que les contraintes liées au genre ne pèsent à la lecture et ne tombent dans l'artifice du procédé. Le tout sur deux rimes seulement. La dernière strophe en redonnant à "l'objet clandestin" (strophe 4) puis au "douloureux pantin" (strophe 5) apparence humaine ("son rêve et son bagage" - "Il dort, loin des remous d'un injuste destin") clot ce poème d'une émouvante manière en restituant son humanité à ce naufragé inconnu. Bravo ! |
Cyrill
11/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Salut Myndie,
Nul besoin de voir le tableau, ses variations sont ici sous mes yeux et par tes mots, soucieux du détail et renseignant sur la couleur, la lumière, l’atmosphère de cette marine. Le mouvement de l’eau est donné par la reprise des vers du premier quatrain, lent et ménageant ses ombres. Un suspense mené de main de maître, avec son lot de suppositions réfutées jusqu’au dévoilement du « douloureux pantin », cet « objet clandestin » auquel la nature humaine est reconnue par l’écume au « charitable instinct » qui le drape, comme une ultime attention. Un « injuste destin » tellement d’actualité. Le poème est sobre et superbe, il s’observe et se contemple comme on le ferait du tableau auquel il se réfère sans y coller. Et c’est un + Bravo, tout simplement ! |
Cornelius
11/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
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Bonjour,
Merci pour ce poème qui en dehors de sa qualité me permet de découvrir ce peintre que je ne connaissais pas et ses tableaux très gris qui ne manquent pas d'une certaine dramaturgie dans leur misérabilisme. Ce qui n'est pas le cas de ce poème plus nuancé que sa source d'inspiration initiale et très agréable à lire. |
fanny
11/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Je ne vais pas en El en ce moment sans quoi cette poésie m'aurait déjà accroché l'œil et c'est un vrai plaisir de la découvrir ainsi que ce peintre que je connais finalement assez peu.
Dans ton poème, l'onde du tragique est perçue dès les premiers vers et se propage avec une grande finesse dans cette poésie profondément humaine servie par une écriture aussi délicate que réaliste. Je te cite en forums dans d'autres contextes : "Quand la brume pâlit et l'horizon se noie" ; "Je préfère ce qui est suggéré ..... parece que cela laisse le champs entièrement libre à l'imagination". Tu as su habiller ce tableau à ta façon mais en restant totalement dans l'esprit de l'artiste auquel tu rend ici un très bel hommage dans la maîtrise de cette forme qui passe et repasse comme le ressac de la marée, et te permet de valoriser et de verbaliser avec talent le subtil rapport entre la mer et la condition humaine qui habite l'âme du peintre. Qu'aurait-il peint aujourd'hui ? Quel "objet clandestin drapé de flanelle dont le mirage s'éteint" C'est très beau, Bravo Myndie. |
Provencao
11/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Myndie,
"On entend les rumeurs d'un tout proche village : Sur les ailes du vent un roulis indistinct, Les échos des pêcheurs avant le batelage ; Le lavis de la nuit se délite au matin." j'aime cette poésie et ce passage tout particulier où la création est évidemment décisive pour percevoir ce tableau et il est à noter la force de la poésie fidèle à l'art pour comprendre les intuitions du peintre. Beau texte où vos mots ne servent plus à dépeindre et à livrer un état des choses, mais a pour belle ambition de léguer une émotion, une douceur, une légèreté... Au plaisir de vous lire Cordialement |
papipoete
11/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour Myndie
D'emblée, tels les enfants brûlés d'Hiroshima, ce petit Aylan drossé sur une plage turque, mort et balloté par le ressac de la mer... me vient à l'esprit. Une seule couleur suffit à peindre ce petit corps, le noir ; un noir façon " Soulage " si horrible, que pourtant des esprits tordus, à l'époque, imagineront " mise en scène " pour faire pleurer dans les chaumières... NB comme oiseaux de mauvais augure, une grappe d'oiseaux annonce un sinistre présage ( comme pouvant fuir un tsunami ) et la mer recrache un " objet clandestin " Le tableau est fort bien dressé, et l'on voudrait croire que cette épave, n'est qu'un mât d'artimon... hélas tel le dormeur du val ce petit ange... dort Sans entrer dans la construction de cette forme technique, je vois pourtant un riche échafaudage érigé, pour contempler en son sein une Merveille. l'avant-dernière strophe est si tendre, malgré son affreux contenu. pas d'anicroche dans ce florilège d'alexandrins ! mais le dernier vers de 6 pieds n'est-il pas rédhibitoire, en néo-classique ? |
Geigei
11/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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Bonjour Myndie,
Bravo ! Le défi a été relevé. Pour autant, je n'ai pas été pris par l'émerveillement. Pas parce que ce texte n'aurait pas été assez travaillé (trouver "fretin", là, chapeau), mais à cause de ce qui pourrait bien être chez moi des entraves cérébrales... J'ai un(des) problème(s) avec : - Le syndrome de Stendhal. Chaque fois qu'un poème s'appuie sur le travail d'un autre artiste, l'inspiration de son auteur.e m'apparaît diluée. - Les liaisons. Je lis dans ma tête à voix haute, pour la musique. Dans "Sur les ailes du vent un roulis indistinct,", j'ai trébuché 3 fois. Pas normal. D'autant que j'ai appris récemment qu'on ne faisait pas la liaison à la césure... mais je ne peux m'empêcher de la faire. Là encore, c'est compulsif. Encore bravo pour l'audace. La montagne était haute et ses chemins pentus. |
Annick
12/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Je ne reprendrai pas tout ce qui a été dit et bien dit.
Le poème est un tableau en lui-même. J'imagine une exposition dont le thème serait "un tableau, un poème". Un texte qui illustrerait un tableau ou l'inverse. Il existe d'ailleurs un sorte de "dormeur du val" sous forme de peinture : "L'homme blessé" de Gustave Courbet. Outre la beauté du paysage, le peintre comme le poète, ont su faire planer cette ambiguïté : "Est-ce un mât d'artimon attestant le naufrage ?"/Et berce mollement le douloureux pantin Au coeur de ce poème, à l'acier froid d'un nuage, se glisse l'humanité : "Les flots ont englouti son rêve et son bagage ; Il dort, loin des remous d'un injuste destin". La strophe que j'ai préférée : "De ces pâles lueurs émerge un noir présage Et l'océan recrache un objet clandestin. Est-ce un mât d'artimon attestant le naufrage ? La vague a les reflets d'un hiver incertain". Bravo pour ce beau poème où le narrateur se fait peintre. |
Cristale
12/1/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime beaucoup
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Le clavier s'est fait pinceau pour mettre des mots sur des dégradés de couleurs sombres évoquant les éléments impalpables :
Le regard : le lavis de la nuit se délite au matin, l'acier d'un nuage, reflets d'un hiver incertain, le ciel décolore la plage... L'oreille qui perçoit les nuances et les traduit avec des mots : on entend les rumeurs, un roulis incertain, les échos des pêcheurs... Le mouvement : sautillant sur la grève en guettant le fretin, la grappe des oiseaux L'objet mystérieux : un objet clandestin, un mât d'artimon Le flou : berce mollement, l'écume a drapé, flanelle sage, ange de nacre... Le ressenti en forme de conclusion percluse d'onirisme comme un zoom sur l'élément d'abord personnifié. Et puis ce détail macabre : "Il dort" sur lequel se referme la sombritude du tableau. Techniquement au vers 6 le "t" du mot "vent" ne se lie pas, ce qui provoque un hiatus à l'hémistiche (an-un) (à un autre emplacement il aurait fait hiatus également). Au pluriel le "s" aurait pu faire la liaison, que ce soit à l'hémistiche ou ailleurs dans les vers. Dommage pour les petites bavures de l'encre sur les rimes masculines (in-inct ça l'fait pas ^^). Une belle pièce que ce rondeau redoublé passé en néo pour quelques petites imperfections, d'où ma notation un peu sévère mais que je pense adaptée quant à ma propre exigeance en matière de versification. Le joli plumage bien mérité n'en souffrira pas ^^ En ressenti j'affirme qu'il faut un oeil de peintre et/ou d'amateur d'oeuvres picturales pour poétiser sur un tableau quasi monochrome. Un rondeau redoublé dont la forme s'adapte parfaitement aux images ondulantes du poème. J'admire le soin, le travail que je sais exigeant et difficile pour cette forme, la précision verbale des nuances de gris. Bravo ! |
Marite
12/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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La simple lecture de ce poème avait déjà éveillé dans mon imaginaire un spectacle tant la description de la scène est précise et délicate à la fois. Ne connaissant pas ce peintre je suis allée à la recherche de "L'épave humaine" et, aucune surprise, j'y ai retrouvé tout ce qui est artistiquement et poétiquement évoqué dans cette suite de vers.
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Louis
12/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Le poème fait sentir avec maestria un mouvement perpétuel en contraste avec une vie humaine limitée dans le temps, fragile, éphémère, figurée par une « épave humaine » échouée sur un rivage.
L’infini et le fini sont ici au rendez-vous d’un matin gris sur le bord d’un océan. L’aube d’un commencement se mue dans les ténèbres d’une fin, d’un crépuscule de l’humain. « Lavis » de la nuit, la mort dans un matin gris. Non seulement le jour prend une teinte grise, mais il s’ouvre avec une dureté de métal : « dans l’acier d’un nuage », et tout un paysage apparaît dans la première strophe à la fois dur et froid. Ciel métallique, et « la vague » aux « reflets d’un hiver incertain ». « Lavis » de la nuit, et teinte d’un jour qui déteint : « Le ciel en s’éveillant décolore la plage » Le paysage ainsi dépeint dans le premier quatrain prend un aspect inquiétant et sinistre. Quelques vers plus loin, une présence sur le « grève » accroît encore la mélancolie du paysage et sa noirceur : « La grappe des oiseaux assombrit le rivage » ; elle accentue encore l’inquiétude latente, l’atmosphère menaçante, et les volatiles prennent figure d’oiseaux de malheur. Un peu de vie, un peu d’activité humaine apportent néanmoins une touche rassurante dans la deuxième strophe : « On entend les rumeurs d’un tout proche village », atténuée cependant par ce qui fait entendre la vie du village dans une « ru -meur » et non dans un vocable en consonnance avec la vie affirmative. La quatrième strophe le confirme : de tout ce paysage ainsi dépeint « émerge un noir présage » C’est en correspondance avec le sombre décor qu’apparaît sur la plage un corps sans vie. L’océan se montre alors tout à la fois dans sa cruauté et sa sollicitude : Il « recrache un objet clandestin ». L’acte est violent d’un rejet, d’une expulsion. Mais aussi, comme une mère : « berce mollement le douloureux pantin », bien que la mollesse ne soit pas la douceur, et traite avec égards, presque respectueusement, l’homme arraché à la vie, malheureuse épave. Son écume le drape d’une « flanelle », comme s’il s’agissait d’un drap mortuaire. Le dernier quatrain compose un constat, dresse un diagnostic à la façon de Rimbaud : « il dort, loin des remous d’un injuste destin ». Constat amer : « C’est dans le sable froid que finit le voyage » Tout au long du poème, à partir de la deuxième strophe, s’entend la musique de ces vers qui se répètent ; s’entendent les vagues indéfiniment répétées de l’océan ; alors même que se joue la tragédie de l’existence humaine confrontée à la finitude, à l’inéluctable fin d’un voyage. L’homme est rejeté par l’océan hors de l’infini et gît sur une plage. Drame personnel d’un malheureux voyageur, pourrait-on penser pour se rassurer. Et pourtant c’est le sort commun de tout homme et de tout vivant, en des temps différents ; un sort tragique mis en image dans ce texte à la rencontre d’une peinture d’où surgit la poésie. Le dernier vers du poème est le plus court, et le plus long. Le plus long parce qu’il n’a pas de point final, mais trois petits points qui indiquent une continuité indéfinie, un cycle sans fin par lequel les vers du poème se poursuivent et se reprennent, consonnent avec le mouvement de l’existence en un éternel retour dans lequel se loge la finitude humaine, avec ses fins de voyage jamais les mêmes. Bravo Myndie. Et merci |
Malitorne
13/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Une forme étonnante avec des rimes répétitives, on pourrait craindre une lassitude mais pas du tout en fin de compte. On se laisse entraîner par ce rythme nonchalant, régulier, qui forme un bloc monocorde. Je suis sûr qu’il pourrait s’adapter à du rap ou autre expression musicale au phrasé très scandé.
Moins emballé par la description d’un tableau, fût-elle réussie. J’ai toujours préféré le vivant à l’inanimé, question de goût. Il y a déjà tellement de choses à dire sur le monde qui bouge ! |
Vincente
13/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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D'ordinaire peu friand des tableaux de tableaux, je serais plutôt pour passer ma route, mais cette première strophe a su me retenir… et même plus. La teneur de la scène affirme en souplesse et détermination le dessein poétique.
Prêt au voyage. Bien sûr sans aller rechercher la peinture originale que je ne connais pas, le descriptif ne m'intéresse pas. Le rythme choisit procède par vague, lente houle de gris, de "rumeurs", de "lavis", de "lueurs", de "sable froid", etc... auxquelles participent ces vers récurrents, jusqu'à ce "Et dans un cri muet, le mirage s'éteint". Puis revient "le lavis de la nuit…", et l'incessant cycle revient, de cette mer inlassable, de ces pêcheurs, de ces villageois "guettant le fretin" qu'apportent ces épaves si vulnérables. Très beau. Si je suis allé voir à quoi ressemblait la source inspiratrice du poème, c'était par simple curiosité, comme pour apercevoir une alternative, disons gratuitement, car le poème a pris pour moi le pas sur l'œuvre picturale. Il a trouvé une indépendance d'esprit complète ; à se demander d'ailleurs s'il était bien "utile" d'informer le lecteur qu'elle avait été la source du poème (sauf à vouloir montrer la démarche, le travail en quelque sorte, comme pour en signaler le making-of ; dans ce sens, plutôt qu'un exergue, une note de bas de page me semblerait bien préférable, plus discrète). |
Eki
15/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Lavis, la mort...L'étreinte de la nuit a réduit le champ des possibles.
Nulle étoile aura guidé le destin de ce migrant qui croyait à ses rêves... L'abîme est froid, la toile est grise comme cette histoire dans l'absence...Même l'océan impassible n'a pas voulu garder ce gisant qu'il rend à la terre des hommes comme une indécente réalité inhumaine. Tout a été dit avec talent et expression. La nuit est toujours à notre seuil et l'abîme toujours profond. Le mirage était un naufrage. |
Myndie
17/1/2024
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GiL
18/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonsoir Myndie,
J’arrive un peu tard et, comme le constate Eki, « tout a été dit avec talent et expression ». J’ai été frappé, comme beaucoup, par la progression du regard qui part de « l’acier d’un nuage » en haut du tableau, s’attarde sur divers éléments – visuels ou ressentis – pour arriver progressivement à la découverte et la compréhension de ce « douloureux pantin / Que l’écume a drapé d’une flanelle sage ». Il me reste une interrogation : pourquoi avoir passé sous silence les deux lumières, à l’horizon, sous le nuage, manifestement placés là par le peintre, comme deux yeux, pour attirer le regard du spectateur et le conduire à explorer le tableau à partir de ce point. Mais peut-être avez-vous jugé inutile de le mentionner, le poème – à la différence du tableau – ayant par nature une structure linéaire avec un début, un déroulement et une chute qui « collent » à l’exploration du sujet sans qu’il soit besoin de recourir à un tel artifice… Quoi qu’il en soit, merci ! Et bravo pour pour la qualité de ce difficile exercice tout à fait réussi. GiL |
MonsieurNon
29/1/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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À la première lecture, j'ai été emporté par la fluidité des alexandrins et des images, toutes très bien trouvées en en accord avec le thème. Je salue aussi le choix de la forme, dont les vers qui reviennent de strophe en strophe évoquent parfaitement les vagues sur la plage.
Suite à ma deuxième lecture, après avoir découvert L'épave humaine que je ne connaissais pas, j'ajouterais qu'en plus d'être un très beau poème, il traduit aussi très bien l'impression laissée par ce tableau. Merci pour ce partage ! |
VinSpat
17/2/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Ce poème me touche énormément. Je ne sais si j'ai bien compris, en tous cas je suis ému par la musique céleste, sacrée et belle qui enveloppe un petit être rejeté par la mer sur la plage que " le ciel en s'éveillant décolore". La beauté au service du tragique c'est, pour moi, un sommet de poésie.
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