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Poésie contemporaine
Myndie : Les chats
 Publié le 22/02/15  -  15 commentaires  -  834 caractères  -  336 lectures    Autres textes du même auteur

« Si vous voulez être écrivain, ayez des chats. » Aldous Huxley


Les chats



Des perles d'acier pur bâillent un feulement ;
Un éclair de velours darde ses diamants ;
Musarde musaraigne harcelée goulûment
Et Poppée pacifiée s'alanguit mollement.

Fantôme qui saillit des fatras qu'on émonde,
Un matou décharné, carcasse tourmentée,
Cherche le long des chais quelque abri calfaté :
Gédéon vagabond qui raconte le monde.

Dans un fouillis de flamme et d'émeraude ardente,
Attentif aux auras inconnues des mortels,
Wilberforce, œil mi-clos, presque sacramentel,
Concède à Margaret une affection distante.

Faut-il croire aux enfers quand ces monstres soyeux
Se frottent aux froissis des brumes vespérales ?
Chats sereins et altiers, votre grâce ancestrale,
Vos secrets font de vous des seigneurs en tous lieux !


 
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   Anonyme   
22/2/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour myndie... Inutile de vous demander si vous aimez les chats !
Quatre jolis quatrains qui caractérisent avec bonheur nos petits félins familiers et qui m'auront appris que Maggy Thatcher vivait en bonne entente avec Wilberforce (dixit Wiki), the cat of number 10, downing street ! Pas sûr à vous entendre que cet harmonie fut partagée !

Question au vers 5... saillit ou jaillit ?
Beaucoup aimé le quatrain final et particulièrement...
les froissis des brumes vespérales.

Quant à moi, mon dernier chat, un roux superbe appelé Puig Redo, repose depuis des années dans mon jardin au pied d'un menhir...
Merci et bon dimanche

   Robot   
22/2/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Voilà qui aurait plu (cet amour des chats) à Vincenot et Colette. A rendre les chiens jaloux. Une écriture toute pleine de passion. Encore que la 1ère strophe avec ses 4 consonances en ment ne soit pas encourageante pour poursuivre la lecture. Il manque dans ce quatrain la musicalité de l'alternance des rimes masculines et féminines que l'on trouve dans les trois autres.

   Anonyme   
22/2/2015
 a aimé ce texte 
Un peu
Eperdument amoureux des chats et malgré les qualités de musicalité concernant ce texte, je ne retrouve pas ce qui me lie à ces êtres de lumière. Je trouve que ce poème manque de simplicité en forçant le trait par un surcroît de grandiloquence. Voilà c'est mon ressenti. Bien à vous.

   leni   
22/2/2015
bonjour Myndie
J'ai toujours habité chez mes chats J'attendais un texte plus au fait et moins littéraire surtout que dans nos rapports avec eux Il y a tant de choses à dire et à mettre en images Le poème est fort joliment écrit mais je n'ai perçu aucune émotion C'est pour cette raison que je n'évalue pas Je souhaite que tu me comprennes
Merci et salut amical Leni

   Anonyme   
22/2/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai bien ressenti ce mystère qui enveloppe ces gros matous avec cette fourrure soyeuse que nous avons tous envie de caresser.

Par contre je ne savais pas qu'Aldous Huxley avait dit ça... sans doute pas dans "Le meilleur des Mondes"...

Merci pour ce moment de délicatesse,

Wall-E

   Marite   
22/2/2015
" Faut-il croire aux enfers quand ces monstres soyeux
Se frottent aux froissis des brumes vespérales ?
Chats sereins et altiers, votre grâce ancestrale,
Vos secrets font de vous des seigneurs en tous lieux !"

C'est le quatrain qui m'a donné la plus fidèle et la plus intuitive perception que j'ai toujours eu de ces animaux familiers qui ont le pouvoir de nous apaiser.

Un peu de difficulté à associer les "perles d'acier pur" et la seconde partie du vers suivant " ... darde ses diamants" à ces compagnons qui sont mes animaux favoris.

   Melusine   
22/2/2015
Bonsoir Myndie,


Belle évocation pour nos amis les chats, avec une pensée toute particulière pour Poppée (en pleine digestion) qui me fait vraiment sourire, tant pis pour les musaraignes !

j'ai particulièrement aimé
"Musarde musaraignes harcelée goulûment"
"Et Poppée pacifiée s'alanguit mollement"

Ce poème m'a également fait penser à la chanson de Brigitte Fontaine "chat" (du pur bonheur)

   Anonyme   
23/2/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ah les matous ! Ils en ont suscité des poèmes, c'est dire que je trouve le chat poète lui-même : indépendant, câlin quand il faut,
il sait se faire aimer ou détester.
Ce texte est dans son ensemble d'un bon niveau bien que les quatre
rimes en ment du premier quatrain me pèsent sur le ventre
(comme les chats).

   papipoete   
23/2/2015
bonjour myndie; la richesse de votre vocabulaire embue mes yeux et me donne quelque difficulté à comprendre la subtilité de vos vers; mais en lisant et relisant à haute voix, je comprend la fascination qu'exerce sur Vous ce chat!
J'y vois des lignes étincelantes telle celle-ci...un éclair de velours darde ses diamants...
Est-ce voulu au premier quatrain, par rapport aux suivants, de n'avoir choisi que des rimes embrassées?
Fantôme qui "saillit" des fatras, ou bien "jaillit" des fatras?
Je vois bien ce "monstre soyeux" passer et repasser entre vos jambes, ou se blottir au creux de votre côté.

   Michel64   
23/2/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Myndie,

Comme vous j'adore les chats et vous leur rendez ici un bel hommage. Le mien, gras et fainéant, à gardé malgré l'âge toute sa grâce féline.
J'avoue préférer les trois dernières strophe à la première.
J'ai particulièrement aimé :
"Dans un fouillis de flamme et d'émeraude ardente,
Attentif aux auras inconnues des mortels,"
ainsi que :
"Chats sereins et altiers, votre grâce ancestrale,
Vos secrets font de vous des seigneurs en tous lieux !"

Il a beaucoup été écrit sur les chats, mais vous avez su exprimer votre ressenti en évitant les lieux communs.

Au plaisir de vous relire.

   Myndie   
23/2/2015

   Curwwod   
27/2/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est techniquement un très beau poème, bien construit, musical, avec ce côté hiératique qui caractérise ce félin familier, un vocabulaire sophistiqué, une grande noblesse de ton qui convient bien au propos. Peu être trop d'ailleurs : cette grande élégance fait parfois oublier un peu le contact soyeux de sa tête contre votre main ou le mordillement de ses minuscules dents redoutables quand il réclame un peu plus d'attention.
C'est un très beau travail.

   boudune   
5/6/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Hormis la première strophe un peu lourde, j'ai trouvé que le poème va en s'allégeant, et quelq beaux noms donnés à ces chats de poésie... L'humour n'est pas absent, avec cette "affection distante" donné par un wilberforce "presque sacramentel". Je reviendrai vous lire.

   MissNeko   
15/8/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Quelle belle évocation du chat ! Et l exercice n est pas facile tant s écrits parlent de lui.
Vous avez réussi à écrire un poème sur plusieurs
Archétypes de chats.
J ai beaucoup aimé vous lire.

   jeanphi   
31/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Myndie,

Comment ne pas entendre ronronner la douce musique du poème le chat de Baudelaire en relisant vos vers :

"Viens mon beau chat sur mon cœur amoureux ;
Retiens les griffes de ta patte,
Et laisse moi plonger dans tes beaux yeux (...)"
Il s'agit d'un de mes poèmes préférés, aimer les chats, ça ne s'invente pas !


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