Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie néo-classique
Myndie : Les esprits aériens
 Publié le 08/06/17  -  13 commentaires  -  743 caractères  -  304 lectures    Autres textes du même auteur

Dans un roman inachevé d'Henri Calet "Peau d'ours", il y a un passage très émouvant et surtout cette jolie formule finale qui m'a souvent trotté dans la tête :
"Ne me secouez pas. Je suis plein de larmes."

J'ai eu envie d'écrire de petites choses à partir de ces deux petites phrases et c'est in fine devenu un véritable exercice de composition. Et un hommage.

À ceux qui me demanderont pourquoi le titre, je répondrai "pourquoi pas ?".


Les esprits aériens



Se parler sans médire, aimer sans se mot dire,
Comme un effet de style, glisser sur un fil ;
Pour autant qu'on le sache, on se met en péril
Et pour s'y laisser prendre, on pourrait se maudire.

Aujourd'hui, c'est mon tour, je m'éveille en exil.
Mais ne m'agitez pas, je déborde de rires,
De cascades de pleurs, de violence à écrire.
Mon cœur est désarmé quand le tir est subtil ;

Il casse comme verre et je me sens précaire.
À n'être que par l'autre, on en devient contraire.
Eh, quoi ! me dites-vous, souffrir n'est pas civil !

Je serai impolie, dussé-je vous déplaire !
L'amour allume l'âme ; il est si volatil…
Son absence l'éteint mais ne la fait pas taire…


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   David   
24/5/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Il y a des erreurs, deux hiatus franc : "à écrire", "serai impolie" et une syllabe interdite sur un E muet : "impolie, dussé-je". Une faute de frappe aussi : " il est si est volatil… ". Plus globalement, c'est une jolie sérénade, pas inoubliable non plus, mais la fin sur l'absence qui éteint l'âme mais ne la fait pas taire clos très bien le poème. J'aime bien les rimes mais il y en a un peu moins que n'en use le sonnet, les "il" reviennent aux tercets, vous les alternez aussi d'un quatrain à l'autre alors que c'est un privilège du sonnet de s'en abstenir :) Ce n'est pas un défaut, mais je ne sais pas si ça rentre dans le classique onirien, cette histoire de rimes je veux dire, pas les erreurs dont je parle au début. Bonne chance pour corriger ça.

   Miguel   
27/5/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un fort joli poème plein de musicalité et de sensibilité ; mais il transgresse un peu les règles de la poésie classique et je le verrais mieux en néo.

   Brume   
28/5/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

"Ne me secouez pas. Je suis plein de larmes"
Cette phrase est d'une beauté à couper le souffle.

La beauté de votre poème m'éblouie. J'aime ce qu'il raconte et le bonheur qu'il me procure quand je lis vos mots tout plein de vie, de délicatesses, de sincérité. Et puis il y a tellement de jolies formules à faire fondre un coeur de pierre.

Gros coup de coeur pour cette merveille :
-" Mais ne m'agitez pas, je déborde de rires,
De cascades de pleurs, de violence à écrire."

Je voulais faire l'impasse sur une phrase qui me plaît moins, mais elle me plaît vraiment pas pour son côté un peu trop précieux par rapport au reste:
- "dusse-je vous déplaire! - j'aurais préféré "au risque de vous déplaire"
Mais peut-être que cela change le sens ou fait bancal sur la qualité de la technique dont je n'y connais rien.
Bref cela n'est qu'un détail et n'enlève rien au charme de votre poème.

Une lecture agréable, sans accroc, au rythme plein d'entrain.

   papipoete   
8/6/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour myndie,
Je n'aurais pas cru qu'un jour mon amour puisse fondre comme neige au soleil, et pourtant voici que cela m'arrive ! Surtout, ne me touchez pas, ne m'abimez pas, je serais capable de ne pouvoir retenir mon langage ; dussiez-vous en souffrir !
NB je ne pense pas que l'aimé soit le même que celui de votre précédent poème " rêvé pour toi ", car dans ces lignes-ci, le corps et coeur de l'autre semble bien lointain !
J'aime les 2 quatrains, mais au premier tercet, je ne saisis pas le sens de " n'est pas civil " ?

   Robot   
8/6/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je ne me suis pas préoccupé du titre puisque "pourquoi pas". Mais je pense qu'il doit bien y avoir une conscience relative au titre même si elle n'est pas révélée.

Ceci dit, j'ai apprécié la poésie de ces nuances d'humeurs telles que "je m'éveille en exil mais... (ça n'empêche pas que) je déborde de rires"

Ou bien cet âme qui ne se tait pas même si l'amour s'est envolé.

Finalement, je trouve qu'il y a une volonté optimiste dans ce poème.

   Anonyme   
8/6/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Myndie,

Je n’ai pas grand-chose à reprocher à cette forme néo-classique, totalement libérée des contraintes classiques, pour mon grand bonheur. La seule chose que je n’aurais pas supportée, ayant fait ce choix, aurait été une vieille diérèse de derrière les fagots.
Au deuxième vers, « Comme un effet de style, glisser sur un fil », la césure déportée sur la droite ne me gêne pas, à partir du moment où le mot (style) finissant par un e, la syllabe accentuée est sty. Il en aurait été différemment avec le mot stylo, par exemple, où la syllabe accentuée aurait été lo, ce qui aurait déséquilibré l’alexandrin en un 7/5 trop marqué.

J’avoue que j’ai eu aussi quelques petits soucis de compréhension.
En général, l’expression pour autant que (=dans la mesure où) introduit plutôt une note positive (pour autant qu’il fasse beau on a prévu des maillots) ou une solution au problème posé (pour autant qu’il vienne à l’improviste, on poussera les chaises). Ici je me demande si tu ne voulais pas plutôt exprimer une fatalité : « Bien qu’on le sache, on se met en péril ». D’où ma glissade sur ce fil où j’ai eu un peu de mal à garder mon équilibre, n’étant pas tout à fait sûr du sens que tu voulais lui donner.

Ce que je comprends du premier quatrain c’est qu’il est vain, voire dangereux, d’espérer aimer sans se parler, sous couvert d’une complicité qui finalement n’existe jamais vraiment, et qu’on finit par regretter au point de se maudire.
J’avoue aussi que la rime trop riche mot dire/maudire me gêne un peu, pouvant être assimilée à un calembour.

A partir du second quatrain tout roule pour moi. Cette conscience soudaine (aujourd’hui c’est mon tour), jusque-là prise en défaut par « un tir subtil » du partenaire, jette un froid dans l’âme mais ne la tue pas, ce qui semble le comble du désespoir amoureux. La lucidité désociabilise-t-elle ? :) Il faut espérer que des mots comme civil et des tournures comme dussé-je vous déplaire, montre assez qu’elle est prête pour le premier cocktail qui va se présenter. Qu’est-ce que vous croyez ?

C’est bien écrit, c’est beau beau beau comme un cœur en transit.

Ludi
arrimé à son port

   Anonyme   
8/6/2017
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
D'abord ce que je n'ai pas trop aimé, ce sont ces trois "on" dans la première strophe, ce n'est pas vraiment très élégant, et cela alourdit considérablement votre phrasé.

Je suis très mitigé, par le ressenti que j'éprouve suite à plusieurs lectures, il n'est pas vraiment tranché, cependant une petite préférence pour la deuxième strophe, autrement c'est par petites touches que ce poème m'a paru intéressant, comme par exemple "L'amour allume l'âme ; il est si volatil".

   Anonyme   
9/6/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
« ... je m'éveille en exil.
Mais ne m'agitez pas, je déborde de rires,
De cascades de pleurs, de violence à écrire.
Mon cœur est désarmé quand le tir est subtil ; »

Belle et époustouflante d'entre toutes tes strophes !

Aimer, en souffrir à ne plus vouloir être que par l'autre.
Avec les rires et les larmes qui désarment le cœur, tu as tissé la vie entre tes vers.
L'émotion en jaillit et m'imprègne toute entière au chaud de son giron.

Alors je me fous de ne pas connaître les règles qui font le genre. C'est avec classe que tu as ''glissé sur un fil'', pour ''un effet de style'' qui fait chaud sur ma peau et que j'adore !

Merci Myndie,
à te relire, en Néo, en Classique, en sms, en mail, en libre et vive voix...


Cat

   Pouet   
9/6/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bjr,

La phrase "Ne me secouez pas je suis plein de larmes" d'Henri Calet reprise dans une chanson par Miossec est effectivement fort bien trouvée. Je comprends que cela puisse inspirer.

La formulation "sans SE mot dire" m'a semblé un peu étrange mais pourquoi pas. En revanche, la faire rimer avec "maudire" casse un peu l'effet, cela devient redondant car on avait compris au premier vers.

L'adjectif "précaire" dans ce contexte ne m'a pas trop convaincu.

Mon vers préféré est sans aucun doute:

"À n'être que par l'autre, on en devient contraire."

Bien aimé aussi "souffrir n'est pas civil!"

Et enfin cette belle allitération: "L'amour allume l'âme"

Au final un petit poème ma foi bien sympathique, aigre-doux.

   Michel64   
9/6/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour myndie,

J'ai bien aimé votre poème globalement même si j'y mets quelques bémols par ci par là.

- "...aimer sans se mot dire" sans parler du jeu de mot je trouve que la forme de la phrase, si elle veut dire "...sans se dire un mot" ou "...sans un mot à dire" est incorrecte, mais je n'ai peut-être pas compris, ou alors c'est de la licence poétique.

J'aime beaucoup toute la suite.

Merci pour cette lecture

   Myndie   
11/6/2017

   EvaDam   
25/7/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Gracieux "comme un effet de style". Diaphane.

   Ombhre   
3/9/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Léger et agréable, il glisse dans la gorge comme un léger vin de Loire. Il en a le fruité, l'alcool ironique qui sourit de lui-même.
Le second quatrain est pour moi le plus réussi, et tellement en accord avec la phrase qui vous a inspirée.


Oniris Copyright © 2007-2023