Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie néo-classique
Myndie : Pour Saga
 Publié le 03/05/20  -  11 commentaires  -  969 caractères  -  272 lectures    Autres textes du même auteur

Every saga ends
Saga Norén, Länskrim, Malmö


Pour Saga



Des plaines de Scanie aux lacs de taïga,
La brume glisse au sol en de longues vapeurs ;
Le soleil boréal a fourbi ses humeurs.
L’hiver semble sans trêve et je pense à Saga.

La brume glisse au sol en de longues vapeurs.
La nuit perlée de givre étend sa toile immense
Et mange d’ombre blanche une ville en dormance.
Le pont, à l’infini, transgresse les noirceurs.

Le soleil boréal a fourbi ses humeurs.
Qui parle de froideur ? Qui parle de rudesse ?
Les gifles des tourments étouffent des richesses :
Sous la terre durcie, les sourds échos d’un cœur.

L’hiver semble sans trêve et je pense à Saga.
Le pont, à l’infini, transgresse les noirceurs :
Sous la terre durcie, les sourds échos d’un cœur,
Des plaines de Scanie aux lacs de taïga.


https://www.youtube.com/watch?v=3g-xwkJOAxA


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anje   
4/4/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Néo-classique

La construction de ces quatrains m'interpelle. C'est original.
(ABBA – BCCB – BDDB – ABBA
1,2,3,4 – 2,6,7,8 – 3,10,11,12 – 4,8,12,1)
Un truc oulipien ?

Le contenu est pour moi aussi mystérieux. Je n'ai, par exemple, pas compris "le soleil boréal a fourbi ses humeurs". Mais l'ensemble me laisse l'image d'une plaine immense et froide effaçant la ville en dormance et son pont où retentissent, comme le battement d'un cœur, les sabots d'un cheval au galop. Ce n'est pas mon interprétation mais ce que mon imagination visualise et je ne vais chercher rien d'autre.
Anje en EL (bien)

   Gabrielle   
12/4/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Des plaines de Scanie aux lacs de taïga

Sous la terre durcie, mes sourds échos d'un coeur



Ces deux vers définissent très bien ce poème qui renvoie sur l'intimité d'un coeur.


Merci pour ce récit aux couleurs boréales.



Gabrielle

   Corto   
3/5/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Quelle belle évocation à travers ce poème et cette musique !

C'est une plongée que nous propose l'auteur dans d'immenses paysages, comme une recherche d'infinie solitude entourée de secrets habitants.
Le climat se fait complice "L’hiver semble sans trêve et je pense à Saga", et même si mes souvenirs sont d'une autre saison j'ai adhéré à cette grande évasion.

Cette terre se montre enveloppante pour mieux vous réchauffer "Sous la terre durcie, les sourds échos d’un cœur".

Réconfort et nostalgie sont au rendez-vous de ce très beau texte.

Grand bravo myndie.

   Anonyme   
3/5/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

Un texte qui me remémore les romans de Mankell et Willander
dans sa Scanie natale.
C'est bien joliment décrit tout en portant une certaine nostalgie.
J'aime moins le verbe fourbi que je ne trouve pas adapté à l'ambiance
générale du poème.
Mais l'ensemble est agréable à lire et nous transporte pour un temps
vers ces froides contrées.
Je parle d'ensemble pour la musique qui accompagne ce texte.

   Ascar   
3/5/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Les indices que vous laissez m'ont permis de comprendre que votre texte repose sur une série danoise//suédoise "le pont" dont Saga est le personnage central. Il faudrait être un assidu spectateur de cette fiction pour saisir l'émotion que vous souhaitez révéler - ce que je ne suis pas-
J'imagine que cela m'aurait permis de comprendre complètement le vers suivant :

""Les gifles des tourments étouffent des richesses "

Pour autant, je ressens l'ambiance pesante d'un polar scandinave que la nuit polaire fige sous sa cloche.

Fourbir, qui porte une connotation guerrière, se marie mal, à mon sens, avec un soleil même de mauvaise composition ;)

Pour ce qui est de la forme, je retrouve cette'élégance qui est votre signature et vous rend si plaisant à vous lire.

   papipoete   
3/5/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour myndie
je connais ce genre poétique " à forme fixe ", mais son nom ne me revient pas en mémoire !
ce soleil qui ne se couche jamais, et la nuit que les aurores boréales verdissent, toile accrochée aux cimaises du ciel... l'auteure ferme les yeux et revoit Saga...
NB un poème tout en touches de couleurs, qui nous transporte sous " la nuit perlée de givre " dans les plaines de Scanie... où il sera sans doute impossible d'aller cette année 2020...
Techniquement je vois des alexandrins de belle facture, mais ne puis me prononcer sur le bon agencement de ce...( pas moyen de retrouver son nom ! )

   Davide   
4/5/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour myndie,

Mais qui est donc cette Saga qu'évoque la narratrice rêveuse en contemplant les plaines de Scanie ? Une héroïne de série TV policière, ni plus ni moins.

Avec la forme casse-gueule de la cyclanelle, où les vers s'entrelacent comme un casse-tête hypnotique, ce texte semble donc un hommage à la série (aujourd'hui terminée ?) autant qu'à son héroïne...

En fin de compte, je pense que le poème n'avait pas besoin de toutes ses références extra-poétiques (y compris le lien vers sa musique !). Pour moi, qui ne connais pas la série, la seule mention en exergue d'un meurtre sur un pont, aurait eu l'irrésistible du mystère. Pourquoi trop dire ?

Mais bon, l'atmosphère du poème est envoûtante, comme en suspend (en suspense ?), sa forme particulière reflète le regard figé par la peur et le froid, un drame qui se dévoile, à pas feutrés, au cœur silencieux d'un hiver éternel.

Une belle écriture, un beau dernier quatrain qui réussit habilement à condenser, ou résumer, l'ensemble. Merci du partage !

   emilia   
4/5/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Au-delà du personnage télévisuel évoqué, une jolie symbolique du « Pont » qui relie à l’autre et au passé…, associant à la fois ce qui relie et sépare, dans la traversée des épreuves et des conflits intérieurs d’un personnage atteint semble-t-il du syndrome Asperger… ; une belle harmonie musicale en lien avec la composition du poème et le choix de sa forme comme un rondeau inversé (les vers du premier quatrain se retrouvant au début des strophes suivantes), Davide nous informant qu’il s’agit d’une cyclanelle, une reprise cyclique qui tourne sur elle-même à l’instar du refrain de la chanson proposée : « tu coupes/ tu découpes/ Et tout reprend au début… », comme cet « hiver qui semble sans trêve », malgré « les sourds échos d’un cœur » dans la brume de ce paysage suédois et son atmosphère particulière bien rendue…

   Cristale   
4/5/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Et hop ! Une petite "cyclanelle" en passant ^^ qui me rappelle Detràs de la cortina et Fragments d’intime...
Je ne sais pas de quoi tu parles Myndie mais cela n'enlève rien à la magie poétique de ta plume. Je déguste tes mots comme je me régale d'une cuillère de gelée royale dont le goût et le parfum tiennent longtemps en bouche.

"La nuit perlée de givre étend sa toile immense
Et mange d’ombre blanche une ville en dormance."

C'est très joli et d'un soupir je m'en retourne pour me délecter d'une autre ....petite louchette.

Cristale

   Robertus   
4/5/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Myndie

Je m'arrête un instant pour commenter ces deux vers que j'apprécie tout particulièrement.

" La nuit perlée de givre étend sa toile immense
Et mange d’ombre blanche une ville en dormance. "

J'aime bien cette idée de la nuit qui " mange d'ombre blanche " la ville.
ça m'a rappelé qu'en effet, dans les paysages couverts de neige, dans la nuit même noire, on discerne quand même des formes blanches, même si elles sont très faibles et difuses.

   Myndie   
8/5/2020


Oniris Copyright © 2007-2023