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Poésie néo-classique
Myndie : Sens interdits
 Publié le 18/11/18  -  16 commentaires  -  1576 caractères  -  280 lectures    Autres textes du même auteur

Biche, oh ma biche...


Sens interdits



Je n'aime que les roses rouges,
Vous en préférez les boutons.
En prenant bien garde à l'épine,
Je n'aime que les roses rouges.
Vous me rêvez en galopine,
Cabriole et saute-mouton.
Je n'aime que les roses rouges
Vous en préférez les boutons…

Alanguie dans le fond d’un bouge,
J’aurais des émois de chaton.
Vous me rêvez en gourgandine
Alanguie dans le fond d’un bouge,
Votre turbulence badine
Troussant mes dessous de coton.
Alanguie dans le fond d’un bouge
J’aurais des émois de chaton.

Votre œil a l’ardeur infrarouge
Et des humeurs de loup glouton.
Ne puis-je rester anodine ?
Votre œil à l’ardeur infrarouge
Ne craint pas les fourches caudines
D’un divin retour de bâton.
Votre œil a l’ardeur infrarouge
Et des humeurs de loup glouton.


 
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   BlaseSaintLuc   
1/11/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Et de prétendre que le classique serait en retrait, voir en train de disparaître, que nemi, il est là et bien là !

Mais ou est donc cette galopine que mes humeurs de glouton à l'ardeur infrarouge trousserait le jupon ?

j'aime beaucoup les reprises de phrase

-"Je n'aime que les roses rouges
Vous en préférez les boutons…"

-"Alanguie dans le fond d’un bouge,
J’aurais des émois de chaton."

-"Votre œil a l’ardeur infrarouge
Et des humeurs d’ours glouton."

bravo ,merci pour ce texte

   Miguel   
18/11/2018
 a aimé ce texte 
Un peu
La disposition des rimes en début de strophe (trois terminaisons différentes) ne convient ni au classique ni au néo ; ce poème qui n'est pas sans charme, ni sans une plaisante légèreté, ne saurait à mon s ne figurer dans cette section ; au reste, le vers " Et des humeurs d'ours glouton" ne comporte que sept syllabes, parmi des octo.

   Anje   
8/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Néo-classique.

Le titre ne m'a pas attiré. Mais la lecture du poème me l'a fait oublier. Je pense qu'il n'est pas à la hauteur du texte.
L'œil à l'ardeur infrarouge et les humeurs d'ours glouton forment la parfaite image de ce regard lubrique posé sur cette, sans doute, belle rose qui voudrait rester anodine et qui ne manquera pas de passer le mécréant sous les fourches caudines (merci de m'avoir appris l'expression).
La répétition des premiers et seconds vers pourront peut-être paraître lourde à certains mais ne m'a pas gêné du tout.
Un poème que j'aurai plaisir à relire après sa sélection.

   Gabrielle   
8/11/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Un jeu d'écriture mené avec talent.

Merci à vous pour cet agréable et distrayant moment de lecture.


Au plaisir de vous lire.

   Anonyme   
18/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
" Ne puis-je rester anodine ? " L'histoire ne dit pas si, en définitive, cet " œil a l’ardeur infrarouge
Et des humeurs de loup glouton " réussit à être...convaincant.

" Ne craint pas les fourches caudines
D’un divin retour de bâton ". Hum ! Quelle humiliation les dieux pourraient-ils bien lui faire subir ?...... Ah bon ?????

Un texte charmant, léger ; une écriture soignée.

Juste une petite moue envers le titre. A moins qu'il n'y ait allusion...

   papipoete   
18/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour myndie
je suis une rose rouge dont vous aimez le bouton ; alanguie, vous m'imaginez gourgandine dont vous déferiez les boutons ; dans vos yeux, brille votre avide gourmandise des dessous de coton ; prenez garde aux sens interdits, il pourrait vous en coûter du bâton !
NB un cueilleur du jardin d'éden, qui croquerait le fruit et les pépins, et la queue, et la feuille s'il en restait une !
Il pourrait complimenter le rosier, humer le parfum de ses fleurs, et cueillir la plus belle pour l'admirer, tout simplement ...
La forme employée me fait songer au " pantoum ", mais il doit s'agir d'autre chose ?
En termes délicats, l'auteur délivre ses octosyllabes au goujat qui ne mériterait qu'épines !

   Vincendix   
18/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Myndie,
C’est léger, primesautier, un genre de madrigal agréable à lire et à réciter, seul petit regret, l’infrarouge n’est pas tellement d’époque. J’aurais préféré « l’œil a le tranchant d’une vouge ».
Vincent

   Francis   
18/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Léger, aérien et coquin à la fois. La plume entame une petite valse dont la musique a fait vibrer le cœur du lecteur. Une rose libertine en rouge et noir que j"ai appréciée.

   Robot   
18/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un texte un peu primesautier, légèrement coquin, très agréable à lire mais aussi à dire. Et puis l'écriture déliée et fluide qui nous emporte dans son rythme, comme un clin d'œil.
Les vers répétés ont l'élégance de ne pas sembler rapportés, et c'est vraiment un plus.

   Louison   
18/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Il y a de la coquinerie dans l'air, et c'est joliment dit. Je ne juge pas le style de poésie, je n'y connais rien, mais j'ai plaisir à lire ce texte sautillant.

J'aime assez cette galopine en culotte de coton, un peu ingénue, un peu coquine face à ce loup glouton.

Merci pour ce moment à déguster sans modération.

   archibald   
19/11/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'apprécie la création de formes nouvelles, même si cela rebute quelques puristes. Cela change du sonnet et des quatrains en alexandrins... La forme répétitive (répétition des vers 1, 4 et 7 et des vers 2 et 8) évoque une forme ancienne comme la villanelle ou le virelai. C'est très musical. Sur le fond, cette concupiscence légère est assez plaisante. J'avais déjà remarqué ce goût chez l'auteure. J'ai une réserve sur « ardeur infrarouge », mais il faut reconnaître que les rimes en « ouge » ne courent pas les rues.

   jfmoods   
20/11/2018
Ce poème est composé de 3 huitains en octosyllabes. Dans chaque strophe, le vers 1 revient au vers 4 et les vers 1 et 2 reviennent aux vers 7 et 8. Cette construction donne l'impression que l'on tourne en rond au fil de l'obsession véhiculée par le texte.

L'anaphore ("Vous me rêvez" × 2) met en lumière une insatiable fantasmatique sexuelle masculine à l'oeuvre (allusion à la position du bouton de rose, "J'aurais des émois de chaton", "galopine, / Cabriole et saute-mouton", "gourgandine", "Alanguie dans le fond d’un bouge" × 2, "Votre turbulence badine", "Troussant mes dessous de coton").

Malgré les mises en garde explicites de la femme (locution restrictive × 2 : "Je n'aime que les roses rouges"), l'expression d'une sensibilité particulière (complément de manière : "En prenant bien garde à l'épine"), les assiduités se poursuivent sans relâche (question rhétorique : "Ne puis-je rester anodine ?") et rien ne saurait y mettre fin (métonymie : "Votre œil à l’ardeur infrarouge / Ne craint pas les fourches caudines / D’un divin retour de bâton").

Cette obsession est celle d'un prédateur ("des humeurs de loup glouton, image subliminale du petit chaperon rouge).

Par sa double lecture, le titre du poème ("Sens interdits") éclaire l'enjeu souterrain du texte : face au désir insistant du mâle, dresser de vigoureuses lignes de défense.

Ce poème sur le thème de la relation homme/femme peut être lu comme un contrepoint à l'entente tacite mise en scène dans "Rêvé pour toi".

Merci pour ce partage !

   Myndie   
21/11/2018

   Cristale   
24/11/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément
J'étais persuadée d'avoir commenté cette publication que j'ai lue et rerelue...et pour cause.
Les autres ont déjà tout dit mais je rajouterai que ce que j'aime dans les poèmes de Myndie c'est justement cette spécificité remarquable : la créativité.
Mais aussi de l'audace forme et fond associés; voilà une auteure qui assume une versification originale très soignée, souvent à la limite du "poétiquement correct" au verbiage toujours "propret".
Cela me plaît beaucoup.

   Eki   
10/1/2024
 a aimé ce texte 
Bien
Vaudeville léger où la plume friponne dévoile son froufrou en jouant au chat et à la souris...
Qui des deux mangera l'autre ?

Eki vous offre une rose rouge

   Anonyme   
25/11/2018
 a aimé ce texte 
Passionnément
Balade dondaine, balade dondon, au pays fripon des roses galopines et de leurs boutons...

Ah, que ton poème m'inspire, myndie !

Entre émois de chaton et humeurs de loup glouton, entre verbiage ''propret'', comme dit Cristale et poétiquement correct, un régal pour l'imagination qui s'en donne à cœur joie...

Merci pour ce plaisir toujours intact pris à lire ta poésie du pays des sens.
(Je ne sais dire mieux... :))


Cat


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