|
|
Robot
10/6/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Je ne connais pas Strasbourg sous cet aspect colérique du fleuve. mais je peux l'imaginer grâce à ce texte empli à la fois de vigueur et d'une forme d'amitié, de tendresse même pour cette ville. Et je n'oublie pas la belle écriture. J'ai l'impression de vivre l'instant ou l'eau viendrait frapper la pierre des écluses. Une Petite France dont je ne supposais pas qu'on puisse la voir avec ce regard.
Je ne suis pas Alsacien, mais j'aime passer par cette ville de Strasbourg et m'y arrêter, flâner dans ses rues; suivre le Rhin, parcourir la Petite France dans ses moindres recoins. Strasbourg ce n'est pas seulement la cathédrale, il y a tellement d'autres choses à aimer découvrir. Je déborde du sujet mais c'est pour moi une des plus belles villes de France... |
newman
17/6/2014
a aimé ce texte
Bien ↑
|
bonjour,
c'est une des rares villes que je ne connais pas en France,donc votre poésie me fait un peu découvrir une parcelle de celle-ci. une journée un peu triste pour le fleuve miroir et fleuve mémoire,belles images en noir et blanc,mais pourquoi au début du texte un ver sur deux seulement est un alexandrin. c'est une question sans grande importance que je me suis posé. belle évocation sur cette ville. |
Francis
30/6/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Fleuve frontière, fleuve altier, fleuve miroir, rivière de diamants dans un écrin de mots ciselés !
|
Anonyme
30/6/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour Myndie,
Ce que j'aime dans tes poèmes c'est cette vigueur, ce ton vif que tu sais transmettre dans tes mots. Et là vraiment quand je lis ton poème je suis de suite happée par l'énergie qui s'en dégage. Et bien sûr des images de toute beauté, je ne connais pas Strasbourg et ici je suis plongée à une autre époque style Moyen-Age. Un poème très visuel pour ma part, et merci d'avoir évité la balade touristique et d'y avoir plutôt déposé l'émotionnel, la vie. |
Anonyme
30/6/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour Myndie,
Un méli-mélo d’images douces et percutantes à la fois que tu unis à merveille pour brosser le portrait du fleuve majestueux un jour de courroux dans cette belle ville de Strasbourg vue du Pont Saint-Martin. Diva-luna a raison ! c’est ta marque de fabrique, cette énergie, cette vivacité dont tu habilles tes mots, sans oublier la tendresse. J’ai aimé les dentelles forcenées, son chemin festonné. Tu as animé une belle balade dont j’ai suivi tous les méandres. Merci Cat En escapade |
Anonyme
30/6/2014
a aimé ce texte
Un peu ↑
|
Bonjour,
Votre poésie décrit bien le fleuve et la ville en question. Toutefois, et c'est un avis personnel, je trouve le texte trop artificiel : "aux pimpants oriels", "pugilat véniel", "sarabande". L'utilisation de mots de vocabulaire aussi recherchés enlève le côté naturel de la poésie. De plus, les mots utilisés ne produisent pas d'effet sonore particulier enlevant sa musicalité et effaçant son rythme au poème. Je pense que vous devriez vous attarder un peu plus sur les jeux sonores dans les textes, puisque visiblement vous manier déjà les mots avec une très grande efficacité. Bonne continuation. Cordialement. |
Lotier
30/6/2014
|
Bonsoir myndie,
Voici une vue très orageuse de Strasbourg, mais cette vision est sous le signe de l'eau et non du feu (rappelé malgré tout par le bougeoir). L'eau déferle en force, élément déchaîné des trombes, si différente de l'eau nonchalante du Rhin, l'eau qui rassemble, qui relie. C'est dans ce contraste que je ressens toute la puissance du poème, cet équilibre entre les forces de la nature et, dans cet équilibre même, la très belle humanité du pronom «on» qui met à l'unisson la personne et la ville. Si le Rhin a perdu sa moire (la pluie brise le miroir), Strasbourg s'y blottit avec grâce. Je ne parle pas de la forme, qui porte (et la scansion y participe) parfaitement ce sentiment. Merci myndie pour ce poème, À bientôt, Lotier |
Anonyme
1/7/2014
a aimé ce texte
Bien
|
Salut c'est TOTO
Décidément ce n'est pas son jour de chance : entre un poème trop long, le ô et ce poème trop court sur Strasbourg, TOTO n'arrive pas à trouver un juste milieu. Une grosse ville, Strasbourg mais un petit poème.Elle méritait mieux. Ou alors c'est juste une strophe tiré d'un texte plus long ? Parce que TOTO trouve que l'auteur ne s'est pas cassé la tête. Encore dommage. L'auteur n'aura qu'un bien pour ce texte court.Na. |
Louis
1/7/2014
|
Le premier vers semble introduire une situation inquiétante.
Les roulements de tambour résonnent dans le ciel orageux, comme annonciateurs d'un événement effroyable ; les hauteurs célestes semblent refléter le monde des profondeurs, celui des enfers, « ciel de Géhenne " ; les vers suivants paraissent confirmer l'augure : « s'épanche une furie, une vague au long cours ». Une eau se déverse, en « furie », une vague violente que l'on imagine dévastatrice. Et pourtant nulle catastrophe, nul cataclysme ne se produisent dans ce qui est évoqué par la suite du poème. Au contraire, une sonorité rassurante, féminine, sereine adoucit la scène, une sonorité en « iel » ( « oriel » ; « dentelles » ; « véniel » ), sonorité fluide évocatrice des flots, mais accompagnée d'une légèreté, d'un calme et d'une douceur clémente. La furie se trouve atténuée, elle se trouve contenue, comme l'exprime très bien cette association, dans le vers : « dentelles forcenées, pugilat véniel », entre la finesse, la délicatesse, le soigné des « dentelles » et la force, la puissance, la brutalité de « forcenées » ; entre le vif, l'agresseur « pugilat » et l'allégé « véniel ». Le fleuve impétueux est fouetté par l'orage, mais on comprend que la ville qu'il traverse sait l'amadouer, le dompter ; sait calmer son ardeur. La vague « se rit de la pierre et virevolte autour ». L'eau déferlante montre sa puissance, elle pourrait tout briser sur son passage, et pourtant elle ne heurte pas la pierre avec fracas, ne la blesse pas, mais se « rit » d'elle ; tout en exhibant sa puissance, elle se limite à « rire » de la pierre et à « virevolter », comme si elle dansait avec les pierres de la ville. « Rire » , « virevolter » : ces deux verbes ne suppriment pas la violence des flots, mais expriment son atténuation, comme si elle présentait, dans sa retenue, des égards pour la ville traversée ; comme une révérence, un hommage qu'elle lui accorde. L'image d'une danse fougueuse se retrouve dans le mot « sarabande », le fleuve danse avec la ville ; et l'on se sent irrésistiblement attiré par la cavalcade des flots, bouillonnants, enflammés, comme s'il y avait eu mariage entre l'eau et le feu, si bien que surgit cette image du papillon « happé par le bougeoir ». Sous l'orage, le fleuve a perdu sa nonchalance « et l'on devine en vain le seigneur nonchalant » mais ce maître, ce « seigneur », et la colère du ciel et de l'eau semblent s'apaiser sous le charme de la ville. L'eau s'est troublée, et la surface des flots n'a plus les aspects lisses, luisants et « tendus » d'un miroir, « où donc as-tu tendu ta moire ? », lui, fleuve miroir qui reflète le passé, lui qui est chargé de « mémoire ». Ce n'est que trouble d'un moment, trouble éphémère de ce fleuve qui « brode » dans Strasbourg « un chemin festonné ». Il « brode », fait le lien, une couture, entre le passé et le présent ; il unit la ville et les hommes, il rassemble les marins par-delà les frontières. Il ne déchire rien dans sa course, il ne morcelle pas, il tisse des liens. La ville et le fleuve semblent succomber sous un charme réciproque, qui les marie indéfectiblement. Bravo Myndie, Un beau tableau, vivant, agité, et plein de charmes. |
Anonyme
1/7/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour Mindie,
Je me fous du Rialto de Venise, je me fous de la Cathédrale de Strasbourg. Je veux courir sur le pont Saint-Martin, un jour de courroux, et que sur moi s'épanche une furie, une vague au long cours... je veux courir à ce rendez-vous, cheveux et costume cravate mouillés comme un oiseau frileux, J'espère qu'elle me reconnaîtra, je mettrai des chaussettes rouges qui éclaireront la Géhenne. " Fleuve miroir, où donc as-tu tendu ta moire ? Fleuve mémoire, cher aux cœurs des peuples fiers," Mon dieu, que Lamartine paraît soudain ringard avec ses "objets inanimés, avez-vous donc une âme?". Encore deux autres au Panthéon de la poésie, Mindie... Tu permets que je dise ces mots à la fille de mon rendez-vous, pour compenser ma tenue ridicule? Ta poésie rend beau, il me reste juste à récupérer la mémoire (imagine que je m'embrouille et que je lui récite des trucs à moi... tu vois un peu la cata ?) Un jour Strasbourg te devra un petit quelque chose : désormais ce pont sera envahi d'oniriens annonçant l'apocalypse... Un vrai bonheur. Ludi prédicateur - 2bis, Pont Saint-Martin, Strasbourg. |
Anonyme
1/7/2014
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Assez d'accord avec l'ensemble des commentaires positifs déjà postés.
Juste une question : pourquoi devine-t-on "en vain" ? On le devine n'est ce pas puisque vous parlez ensuite de chemin festonné... C'est un très beau texte, surprenant comme le disent les commentateurs précédents. Strasbourg un soir de ciel torturé, au crépuscule. Les marins oublieux des frontières, oui, à relever... également. Parce qu'il y a là une idée qui dépasse le tableau que vous décrivez. Merci. |
Myndie
2/7/2014
|
|
Anonyme
3/7/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Vous avez raison de vous adresser au fleuve. De l'interroger :
"Fleuve miroir, où donc as-tu tendu ta moire ?" Ainsi vous renouez avec la poésie romantique et ses illustrateurs. Devenir " le papillon happé par le bougeoir" ou "le seigneur nonchalant" - "en se penchant" - révèle une imagination hors du commun. Le vocabulaire aussi sort des sentiers battus. Bref vous nous transportez devant un paysage à la fois intérieur, réinventé et où toutefois souffle l'air du large. Sans doute Strasbourg méritait-elle (méritait-t-il) un tel hommage, loin, très loin de la carte postale et des clichés habituels. |
Anonyme
3/7/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Il y a un souffle épique dans ce poème dont le personnage central est à mon avis plus le Rhin que la ville. Cette évocation déifiée de la puissance et de la majesté du fleuve rappelle les personnages titanesques qui incarnaient jadis les forces de la nature. La ville est présente bien sûr mais à la manière d'un bijou sur une belle main.
C'est un beau poème dont l'inspiration n'est pas loin de celle qui préside aux "Nuits Rhénanes"... Bravo |
jfmoods
24/9/2017
|
Ce poème de 13 vers en alexandrins, composé d'un monostique et d'un douzain, est à rimes croisées, pauvres, suffisantes et riches, presque exclusivement masculines.
Le contexte, précisé par l'entête ("Jour de courroux"), transforme le décor en évocation fantasmagorique. Au fil des cinq premiers vers s'entremêlent, en un déroutant, en un contrapuntique ballet, par la rencontre de l'eau ("une vague au long cours") et de la pierre ("Tout le long des maisons"), les thématiques de la violence destructrice ("Géhenne", "furie", "forcenées", "pugilat") et de l'exaltation de la vie (verbes : "roulait", "S'épanche", "se rit", "virevolte"). La "sarabande" du vers 6 épouse cette alliance étonnante de contrastes qui projette la locutrice (pronom personnel à visée généralisante : "on" x 2, métaphore assorti d'un jeu d'allitérations : "papillon, happé par le bougeoir") dans une sphère éminemment contemplative, celle de l'eau (gérondif : "en se penchant", périphrase laudative : "seigneur nonchalant", approfondissement du thème : "Fleuve miroir", "Fleuve mémoire"). Le Rhin, chanté notamment par Hölderlin et Heine, Musset et Apollinaire, traversant plusieurs pays d'Europe, favorisant les échanges entre les nations, se mue, sous la plume de la poétesse, en une oeuvre d'art protéiforme (haute couture : "moire", "brodés", sculpture : "festonné", joaillerie : "écrin"), en une parure éblouissante mettant en exergue (libéralité du don : "Elle t'offre") les charmes traditionnels de la capitale alsacienne. Merci pour ce partage ! |