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Poésie libre
Myndie : Ténèbres
 Publié le 25/12/14  -  14 commentaires  -  433 caractères  -  409 lectures    Autres textes du même auteur

Extrait du recueil "Variation sur le thème de la nuit"
(Éd. Flammes Vives)


Ténèbres




C’est

minuit

nuit blafarde

dont les ombrages

ne sont qu’artifices

et images factices

dormir peut-être rêver

une voix ailée sort des limbes

incantation subreptice

parenthèse furtive

et le ciel se nimbe

et se tamise

j’entends le

chant d’un

ange


 
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   Purana   
8/12/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

"nuit blafarde
dont les ombrages
ne sont qu’artifices
et images factice"

Ombrages, artifices et images factices sont des évocations dont le sens est finalement assez proche (quelque chose qui perturbe la vue). C’est peut-être pourquoi ce début reste un peu opaque pour moi.

"parenthèse furtive"
Une parenthèse est un court moment différent du reste. Parenthèse furtive est donc un peu un pléonasme, mais bon, pourquoi pas.

Le "et" dans "le ciel se nimbe" est à mon avis superflu ; de même pour "et se tamise".

Oui, c'est tout de même un poème agréable, comme une berceuse, même si le chant de l'ange est un peu "attendu" (facile), mais je crois que je suis parfois trop exigeante. Il convient de noter aussi la présentation, peut-être trop sophistiquée pour moi, une présentation qui veut dire "regardez comme je me suis appliquée à bien faire mon lit, d'une façon si délicate". Bon, je ne devrais tout de même pas critiquer ce souci de perfectionnisme et cette attention envers le lecteur.

En résumé, un joli petit poème imagé qui est pour ma part, un peu "sur imagé". Tant et si bien que je suis trop distraite pendant la lecture, au point que je ne peux pas profiter du côté artistique.

Amicalement

   Curwwod   
16/12/2014
 a aimé ce texte 
Pas
Absolument imperméable à ce qui veut être un calligramme, mais ne dit rien, ne procure ni émotion, ni sensation, ni musicalité, ni atmosphère. Je n'ai pas entendu la voix de l'ange et à peine celle de l'auteur.
Désolé.

   Pimpette   
25/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
je lis une nuit de Noël de la nuit blafarde jusqu'au chant de ll'ange.

C'est un poème simple et velouté qui convient à la matinée d'aujourd'hui...chacun de nous peut l'écouter et l'adopter...et c'est bien agréable

J'aime beaucoup la parenthèse furtive....c'est une image qui va bien à la 'parenthèse' et je n'y avais jamais pensé!

   leni   
25/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Myndie
Je suis entré dans le jeu C'est minuit j'entends le chant d'un ange
Entretemps Dans des ombres factices...une voix sort des limbes...et et c'est fini C'est plaisant C'est comme un duvet qui passe devant votre fenêtre
Merci salut cordial
LENI

   papipoete   
25/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour myndie; on est irrésistiblement entraîné, avec cette nuit blafarde aux ombrages artificiels, vers cette voix tout droit sortie des limbes.
On imagine cette vision furtive posée sur cet écho inaudible, tel l'infrason du langage des éléphants. Un ange passe, nous parle...
Des vers concis, riches de sens, pleins d'images habillent sobrement ce poème libre de contrainte versificatrice, où chaque mot compte!

   Anonyme   
25/12/2014
 a aimé ce texte 
Un peu
Pourquoi un losange représente les ténèbres ? Était-il utile d'utiliser le calligramme ? La forme est celle de la carotte du bureau de tabac, fermé à cette heure. Ou du menhir. Le poème peut produire son effet mais gâcher par la forme. On s'attend à un assemblage du dessin et du fond. Attente déçue. Encore une fois, le poème a une présence.

   Lulu   
26/12/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Ce poème me touche par ses images de nuit que j'ai tendance à rapprocher du rêve, ou de l'éveil en douceur plus qu'aux ténèbres vraiment. Il y a en effet de la douceur dans ce poème, plus que de choses qui rapprocheraient de la peur.

En revanche, je crois que ce poème est perfectible dans sa mise en page. Le rythme est en effet parfois brisé inutilement. "j'entends le / chant d'un / ange" par exemple. Cela dit, je vois bien qu'il s'agit d'un parti pris. Cela se discute donc. Personnellement, je trouve dommage que certains passages soient coupés, brisés au détriment d'une lecture plus fluide juste pour la forme.

   Pussicat   
26/12/2014
Bonsoir myndie,
Je ne comprends pas la forme, le calligramme, et encore... que représente t-il ? la forme centrée on va dire... une parenthèse ?
une ouverture dans le temps ? une brèche ?
"artifices et images factices" me gêne un peu... je ne comprends pas... il y a comme un doublon.
Une écriture simple, belle, sans plus, la répétition de "et" ne sert pas ce court poème.
A bientôt de vous lire,

   jfmoods   
22/9/2017
La forme losange se prête ici au repliement central car le vers 8 marque le basculement du propos, la jonction qui aidera à poser sur le poème une ébauche d'interprétation.

Le présentatif initial ("C'est") marque l'importance, pour la locutrice, de la mise en relief du moment traversé. Les connotations qui accompagnent la présentation de la nuit portent les stigmates de l'indécision, de l'impossibilité de trouver une véritable luminosité ("blafard", "ombrages"). Il se dessine là une tromperie manifeste de l'attente ("artifices", "factices"). La locution restrictive ("ne... que") appuie sur cette certitude absolue. C'est l'heure du sommeil, mais ce moment, sans étai apaisant pour s'établir, se prête bien plus à l'effondrement pur et simple de la conscience dans le néant qu'au lâcher prise harmonieux, prémonitoire au surgissement heureux des songes (modalisateur marquant l'incertitude : "peut-être").

Cependant, à cette première perspective bâchée où la vue faisait office de seul mètre étalon, l'ouïe (champ lexical : "voix", "incantation", "entends", "chant") prend soudainement et brièvement (adjectifs qualificatifs : "subreptice", "furtive") le relais, guidant vers le firmament ("ailée", "ange") un échantillonnage de clartés (verbes pronominaux signalant un travail délicat exercé sur la lumière : "se nimbe", "se tamise") propre à disperser les voiles indécis de la nuit. La forme losange, parmi d'autres interprétations, matérialise le passage d'un point à un autre, de la nuit revêche, rebutante (symbolisée par les "Ténèbres" du titre), à la nuit accueillante, anticipatrice des émerveillements indicibles du rêve.

Merci pour ce partage !

   margueritec   
28/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Merci Myndie pour ces ténèbres quelque peu aériennes entre rêve et réalité :

"dormir peut-être rêver "

Poème tout en discrétion :

"incantation subreptice "
"parenthèse furtive "

où l'heure évoquée, lourde de sens dans notre culture, est propice à la venue des âmes :

"c'est minuit".

Le 8° vers (le plus long) marque bien le passage d'un univers à l'autre :

"une voix ailée sort des limbes "

Quels limbes ? Ceux de notre univers ou de l'esprit du "je" non encore intervenu ? Quelle voix ? Anonyme ou d'un enfant particulier séjournant au pays de félicité ? Le verbe sortir, très fort, montre bien l'émergence de cette voix/cette personne qui hante, peut-être, celui/celle qui écoute.

Ainsi du final :

"j’entends le/chant d’un/ange.

La découpe des vers marquent bien cet univers onirique où réel et imaginaire/souvenirs fusionnent, respiration d'un autre monde, peut être celle de l'enfant-ange ou respiration émue de l'être écoutant le chant ?

Quant à la forme choisie, elle dessine avec justesse l'entrée dans la nuit, le paroxysme lorsque la voix surgit et la voix qui probablement se fait entendre dans un decrescendo. La non ponctuation finale renforce cette idée : la voix qui se meurt lentement jusqu'à expiration.

Peut-être suis-je passée à côté de ce que vous vouliez exprimer, mais l’important est-il là ? En poésie libre, et votre poème en est un bon représentant, adieu les rimes, adieu les vers isométriques, place à l'imagination et aux alliances de mots inédites, laissant ainsi au lecteur la possibilité de se laisser emporter par la beauté des images, des sonorités, des alliances de mots sans que pour autant le sens prime sur la forme.

Et c'est ce que je ressens à lire vos Ténèbres.

Encore merci.

Marguerite C.

   Louis   
28/12/2014
Le poème dit le temps de minuit, ce temps du milieu de la nuit, quand se fait le passage vers une nouvelle journée ; quand se finit un ténébreux hier pour laisser advenir un lumineux aujourd'hui ; quand surgit une lumière nouvelle dans la nuit.

Ce qui se voit d'abord manque de lumière, de réalité, d'authenticité : ce ne sont qu'« artifices », « images factices » dans la nuit « blafarde ». Les formes perçues ne paraissent pas naturelles, mais fantomatiques, imaginaires et sombres constructions de l'esprit.
On pourrait « dormir » pour échapper, dans l'inconscience, à ce monde sans consistance. Ou bien « rêver » pour lui substituer un monde onirique, plus coloré, plus lumineux, plus beau.

Ni le sommeil ni le rêve ne sont choisis.
Le vers le plus long exprime un renversement soudain, dans l'éveil qui persiste.
Soudain, « une voix ailée sort des limbes ».

Ce qui se produit subitement se trouvait en préparation, en maturation : lente venue tacite de ce qui surgira, explicite, rapide et bref, comme l'indique la progressive étendue de la longueur des vers, après le bref et ponctuel : « c'est », jusqu'à ce vers le plus long : « une voix ailée sort des limbes ».

Une fois la « voix ailée » révélée , les vers reviennent à la brièveté, et la disent dans les mots : « incantation subreptice », « parenthèse furtive ».
Ainsi, le plus long dit le plus bref ; le plus court dit le plus long.
Du « c'est », qui exprime l'être en sa présence, l'être en son éternité, concentré en un point, le poème s'achemine par une dilatation de l'être ponctuel jusqu'au « subreptice », jusqu'au « furtif ». Dans une forme spatiale, semblable à un sablier inversé, ou à une clepsydre inversée. Point au sommet, pointe à la base et diagonale horizontale large, losange que dessine la voix d'un ange.
L'effilé s'évase et l'évasé s'effile, et s'inverse l'ordre de ce qui importe. Importe le furtif, dilaté à la longueur du vers le plus long, au sein de ce qui est.

Parce que ce « subreptice » change tout. Il est une voix qui change tout.
La perception sonore métamorphose la perception visuelle ; ce qui se voit est transformé subitement par ce qui s'entend.
« et le ciel se nimbe
et se tamise ».

Les ténèbres sont rompues par une voix, qui apporte sa lumière quand les yeux n'ont que ténèbres et fantômes devant eux. Au tamis, sont filtrées les scories d'ombre pour ne laisser percer que clarté et luminosité.
« j'entends
le chant d'un
ange »
C'est un chant, une musique qui est illumination. Au milieu de la nuit, c'est une musique, celle des mots, d'une voix, c'est une chant qui produit la lumière. Le son vient au secours de la vue.
Les mots font voir le monde autrement. Ils offrent une clarté nouvelle. La musique offre un regard. Les mots et leur chant offrent une vue nouvelle.
La voix est celle d'un « ange » : un être surnaturel. Le paradoxe, c'est que cette voix surnaturelle permet une vision de la réalité, de la nature, moins « factice », moins « artificielle ». La nature est sublimée par une surnature. La nature est sublimée par la parole.
L'ange est immatériel, mais il donne consistance au réel.
L'ange est pureté, et il recrée le jour purifié des ombres, le ciel « tamisé ».

L'ange peut être une personne aimée, un être absent ou disparu. Sa voix, ou celle des mots qui l'évoquent, change tout.
Son chant est enchantement.

Au milieu de la nuit, quand tout est sombre, quand tout est ombre, la réalité authentique se donne dans la voix, elle se donne à voir dans ce qui s'entend, elle se perçoit par cette lumière que donnent les mots.

Tout bascule, quand les mots surgissent : une nouvelle journée, une vision nouvelle du monde, une réalité plus vivable.
Ce qui se donne à voir par les mots, par leur angélique musique, présente plus de réalité et de consistance que ce qui se donne à la seule vue.
Les mots musicaux surgis de la nuit recréent le jour.

Un beau poème, Myndie. Bravo.

   Myndie   
29/12/2014

   Robot   
30/12/2014
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime assez ce petit texte. Sans être exceptionnel, il retient l'attention par une expression recherchée assez contemporaine. La structure losange n'apporte pas au texte mais ne lui retire rien. Une jolie évocation des bruissements de l'ombre nocturne.

   MissNeko   
15/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour
Votre calligramme me fait penser à une décoration de Noël.
Votre texte est simple mais efficace. Il commence avec les ténèbres / la noirceur et se termine par l'ange / la clarté.
Merci pour ce partage.


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