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Poésie néo-classique
Myndie : Zone rouge horizon noir
 Publié le 03/12/14  -  20 commentaires  -  598 caractères  -  601 lectures    Autres textes du même auteur

Amours défuntes…


Zone rouge horizon noir



Balade à contresens le long des avenues,
Bouches au bas des murs crachant le froid des caves.
Fuir à rebrousse-temps les amours convenues
Et le noir absolu des je t’aime suaves.

Le vieux soleil a la douceur de mes chimères ;
Une digue a rompu, les eaux salées emportent
Le désir délétère et ses fruits éphémères :
Rivage dévasté, celui des amours mortes.

Mon cœur est le miroir où je revois toujours
Ce matin initial semblant tomber des nues.
Hélas, je n’ai pas su par quel subtil détour
Être belle à ton cœur avant que d’être nue…


 
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   Anonyme   
19/11/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime bien ce joli poème sur des amours défuntes où la richesse
des images nous emporte sur le même chemin que l'auteur.
Bien sûr le thème n'est pas nouveau mais que peut-on réellement
dire de neuf à notre époque sur le sujet ?
On sent le tsunami qui dévaste le coeur .Il faut avoir connu le ravage
des délaissés pour saisir toute la saveur de ce bel écrit.
Cerise sur le gâteau : un vers ultime magnifique !

   Francis   
3/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Le soleil paraît plus pâle au temps des amours mortes. Les plaies ont parfois cicatrisé mais le souvenir les ravive. En lisant ce poème (que j'ai beaucoup aimé) j'ai pensé à cette phrase d'Alfred de Musset :
" On se retourne pour regarder en arrière et on dit : j'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé ".
J'ai particulièrement aimé le dernier vers qui rappelle l'alchimie de l'amour et de la beauté du corps et de l'âme.

   Michel64   
3/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un très beau poème sur un amour déçu, un corps donné trop tôt, avant l'ancrage des deux cœurs.

J'ai aimé cette fuite à "rebrousse-temps" comme pour revenir au début de l'histoire et pouvoir choisir une autre voie et plus encore ces "Bouches au bas des murs crachant le froid des caves" très belle image pour exprimer cette déception qui prend à l'âme.
Et puis surtout ce dernier vers de toute beauté.

"Être belle à ton cœur avant que d’être nue…"

Bravo myndie

   Anonyme   
3/12/2014
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Myndie,
ce poème est magnifique, quelles images, ces bouches au bas des murs qui crachent le froid des caves donnent bien l'envie de fuir cet amour qui sonne peut-être faux, comme on le voit d'ailleurs bien à la fin, avec ce très beau dernier vers, montrant ce corps donné trop tôt. Les larmes des amours mortes, eaux salées qui emportent le désir délétère, les fruits éphémères,...
Bravo pour ce texte qui exprime tant l'émotion de ce froid matin de déception.

   MissNode   
3/12/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ce que j'aime bien dans votre poème, c'est que j'y ai trouvé une histoire dans chaque hémistiche, qui raconte L'histoire de cette déconvenue, presque aussi naturellement que le ferai une micro nouvelle.
J'aime beaucoup aussi la chute, qui en dit long sur le malentendu ressenti amèrement.
Le premier vers m'a attirée d'emblée, qui dit l'errance du chagrin.
Si je ne suis pas emballée au point d'être passionnée, cela tient peut-être au thème déjà bien visité, ou bien à mon goût personnel pour une poésie moins "propre".

   leni   
3/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Sujet classique:les amours mortes C'est performant de traiter ce sujet sans tomber dans le banal Les images me plaisent;

Fuir à rebrousse-temps les amours convenues

Le vieux soleil a la douceur de mes chimères ;

Être belle à ton cœur avant que d’être nue…

Ce texte est court Il se suffit

La vie fait une balade à contresens

J'ai beaucoup aimé
Merci Salut cordial

Le ni

   Anonyme   
3/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
On transporte tous comme une cicatrice le souvenir d'un amour contrarié, le plus fort, celui qu'on voulait garder mais que des erreurs nous ont fait perdre. Je ne sais pas si c'est ce que vous vouliez exprimer mais moi j'ai ressenti ça, avec un retour aigu de nostalgie. Quant une poésie éveille ainsi des sentiments profonds, enfouis, elle est à mon sens parfaitement réussie. Et la forme, visiblement maîtrisée, lui confère une belle ampleur.

   Pimpette   
3/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est la dernière strophe toute entière-mais le reste aussi- qui m'a donné la vive impression de lire le texte d'un vrai poète...Pourtant le sujet mille fois traité...les mots sont simples comme j'aime...mais le poème est rare....

Mon cœur est le miroir où je revois toujours
Ce matin initial semblant tomber des nues.
Hélas, je n’ai pas su par quel subtil détour
Être belle à ton cœur avant que d’être nue…

pour ce matin initial...bravo Myndie!

   papipoete   
3/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour myndie; un sujet dit-on mille fois rebattu, mais le jour où l'on n'écrira plus les amoures mortes, sera celui des amoures même pas nées! Les robots liront par saccade, des messages codés à destination d'automates fardés, parés de tailleur façon "haute technique"!
Qui n'a pas pleuré cet autre, parti pour un autre, une autre? Qui n'a pas bon gré, mal gré, su dévoiler son seul corps au détriment du coeur? Le miens a tant saigné, à cause de mon corps quelconque!
Votre dernière strophe encore plus belle que ses devancières, me renvoie face au miroir de ces pauvres souvenirs...

   Anonyme   
3/12/2014
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonsoir, Myndie,

Il y a, dans ces choses de l’Amour, une telle part d’inconnu, qu’on ne peut que rester meurtrie devant le mystère qui jamais ne se dévoile.

Quelle est donc cette part de nous qui nous fait autant courir, autant espérer, autant s’acharner ?
Dans cette soif absolue il y a toujours beaucoup de souffrance. Encore plus quand le manège éteint ses lumières.

Il y a cette image qui me parle tant de "bouches au bas des murs crachant le froid des caves", comme le froid de la tombe remonte l'échine.

Tout sauf facile de faire le deuil d’un amour !
Ton poème en fait le tour complet - comme ces O multiples dans le titre, entre zone et horizon noir.
Avec ton élégance coutumière, à coup de mots assemblés à vif tu tisses sa beauté dans le rouge déchirant de la souffrance, tu abrases la douleur, celle d’un amour qui s’éteint alors que tu voudrais encore souffler sur les braises.

Magnifique dernière strophe ! Sublime dernier vers, aussi beau que douloureux.
« ... je n'ai pas su... Etre belle à ton cœur avant que d’être nue… » Tout est dit, hélas !

Une belle, très belle poésie.

Merci pour l’émotion donnée.
Dommage qu'elle soit au prix du sel.

Cat

   Curwwod   
3/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un texte superbe dans sa complexe simpliicité. Les amours mortes qui n'en finissent pas de mourir, et dont ont revit l'agonie des illusions à rebours : "Balade à contresens le long des avenues," où on est effleuré par le souffle du tombeau :"Bouches au bas des murs crachant le froid des caves", où on ne sait ce qui souffre le plus, l'âme et le coeur du désamour, le corps de l'absence et du manque de désir. L'amour, spiritualité ou sensualité, don ou appropriation.
Vous concluez sur deux vers superbe dans leur cruauté, cruauté que l'on ressent profondement, blessure qui saigne perpétuellement, sans que les mots s'interposent.
Un magnifique poème.

   jfmoods   
4/12/2014
La gradation présente dans le titre ("Zone rouge horizon noir") manifeste une double fermeture de la perspective.

De fait, tout fonctionne, dès l'entame, à rebours de l'idéal. Au "contresens" de l'horizontalité traversée vient se greffer, en effet, une verticalité qui s'enfonce misérablement ("le froid des caves"). Le recours à une nominale, puis à une infinitive, illustre la difficulté première, pour la locutrice, à endosser une véritable prise de parole. L'univers intime se trouve véritablement bouleversé dans ses fondements par une lame de fond. L'expression "à rebrousse-temps" matérialise un phénomène qui va littéralement envahir le reste du poème : l'encalminage dans le passé, le retour obligé sur une histoire d'amour douloureusement avortée. Caricaturales de celles de l'amour, les "Bouches" mentionnées dans la première strophe dispensent l'exact contraire de la chaleur. Les connotations des adjectifs associés à un hypothétique nouvel état amoureux ("convenues", "suaves" à lire en diérèse et rimant avec "caves") ainsi que l'expression à caractère hyperbolique ("noir absolu") signalent avec force un rejet explicite. La locutrice s'est brûlé les ailes et considère à présent l'amour comme une trop prévisible mascarade des sentiments.

Au paysage état d'âme ("vieux soleil") est dévolu la charge de porter le temps, désormais caduc, de l'abandon, de la solitude. L'amour ne fut qu'une folle utopie, qu'une pauvre traversée d'apparences trompeuses (métaphore : "la douceur de mes chimères"). La thématique de l'échouage ("Une digue a rompu", "emportent", "Rivage dévasté") jalonne la seconde strophe. L'amour rêvé fut cette plage, en apparence préservée des caprices de la houle... mais la présence même de digues est révélatrice d'une menace latente, prémonitoire, de submersion du couple. L'expression "les eaux salées", désignant ici une vague dévastatrice, pourrait aussi bien figurer, de manière métonymique, une locutrice terrassée par le chagrin et le manifestant par l'abondance de ses larmes. La gradation du vers 7, la rime interne des adjectifs ("délétère", "éphémère"), la présence des deux points en fin de vers ainsi que le pronom anaphorique ("Rivage", "celui"), au vers 8, entérinent l'évidence incontestable de l'échec à durer, à galvaniser l'état amoureux au-delà d'une complicité rien moins que passagère des corps (glissement de "désir" à "fruits").

La métaphore ("Mon cœur est le miroir") cristallise la fascination. Le verbe réduplicatif ("revois") et l'adverbe ("toujours") dessinent un champ de force indéracinable et mortifère. Le démonstratif ("Ce") et le groupe nominal à caractère mélioratif ("matin initial") perpétuent les termes d'une utopie, d'un miracle ("tomber des nues") qui aurait pu se réaliser. Comment expliquer la déliquescence de la relation ? Le passé composé assorti d'une forme négative ("n'ai pas su") semble faire reposer sur la locutrice seule le constat irrévocable de cette responsabilité. L'holorime ("nues", "nue") met en relief le prosaïsme de son échec. L'expression "subtil détour" laisse planer l'ombre du subterfuge, de l'enchantement de l'homme par quelque stratagème. La séductrice expérimentée, telle Shéhérazade, sait s'auréoler de mystère afin de pérenniser son pouvoir d'attraction. Par bien des aspects, le rapport amoureux s'apparente à un acte de prédation de l'un par l'autre. Dans bien des cas, il s'agit d'une longue et patiente tractation entre pôle masculin et pôle féminin, entre éternité du désir ("être nue") et désir de l'éternité ("Être belle à ton coeur").

Merci pour ce partage !

   chVlu   
6/12/2014
je passais en coup de vent....
et je suis resté bouche bée !

Si ce n'est pas une signe tangible qu'à quelque chose malheur est bon je ne sais plus ce que signifie faisceau de présomption..

Le paysage d'un froid mordant saute au visage. Les yeux ouvrent une fenêtre sur l'état d'âme.

La pluie des mots est cinglante, chaque goutte fait mouche dès le titre !

La lecture dans tous les sens est un vrai délice d'amer-acide.

Il me semble bien que j'ai beaucoup aimé !

   emilia   
6/12/2014
Une référence efficace à Stendhal dans ce titre pour faire le deuil d’un amour défunt face au miroir de la vie, en contraste rouge et noir, « à contresens et à rebrousse-temps » d’un cœur dévasté en proie aux regrets et semblant privilégier la beauté de l’âme avant celle du corps dans son apparente nudité… ; mais peut-il être question d’un savoir-être en amour en usant de fard ou d’artifices comme dans un jeu de rôle ? Le « véritable » amour n’implique-t-il pas d’accepter l’autre tel qu’il est ou n’est pas sans porter le masque de la non-sincérité ?

   Myndie   
6/12/2014

   Ascar   
9/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
une première strophe qui rappelle les errances solitaires de l'âme déchue de son amour et qui se ferme à tout et surtout à d'autres histoires.,

une seconde qui lave à chaudes larmes les plaies laissées béantes par la rupture, et qui rappelle oh combien nous pouvons être esclave de notre désir de l'autre jusqu' à lui mendier de passagères gratifications charnelles pour assouvir la faim de l'espoir,

et une dernière qui repasse en boucle le chemin de l'échec afin de chercher (j'imagine avec des "si") une raison qui vraisemblablement n'existe pas et dont l'absence vous laisse désemparée...

Voilà ce que je comprends personnellement de cette poésie dont j'apprécie particulièrement la fluidité rendue par :

- l'utilisation de phrases courtes, bien ciselées,
- la production d' images "parlantes" à base de mots simples
- l'absence de permutation dans la construction des vers.

Après lecture, le titre m'a fait pensé à "Ne me quitte pas" et plus précisément aux vers "pour qu'un ciel flamboie, le rouge et le noir ne s'épouse t-il pas ?"

Très agréable parenthèse que vos mots

   Anonyme   
11/12/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Take a walk on the wild side, à contresens, on sent le froid des caves, le temps part dans l'autre sens et les amours aussi, je t'aime, moi non plus. Je ressens les fruits salés dont parle le texte, et la coupe morte. Mais la suite est énigmatique, un matin venu abruptement, habillée, soudain, c'est une femme, elle n'a pas su. J'aurais aimé qu'elle soit à l'envers encore comme au début du récit. Je ne sais pas comment la voir. C'est peut-être là la composition. Je ne suis pas très clair mais c'est comme si je n'avais pas l'envers, cette fois.

   Robot   
12/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
C'est toujours après qu'on se rend compte de ce qui a manqué pour faire de l'amour cet absolu tant recherché. Votre texte nous parle de l'usure du temps qui abime et affadi. Retrouver le matin initial, celui qui a transporté le désir,voila qui est bien difficile.
Il manquait peu pour un vrai poème classique.
Là réside de ma part un léger regret.

   Pussicat   
26/12/2014
Bonsoir myndie,
Je prends la première et la dernière strophe et je vous tire mon bonnet, je porte un bonnet par ces temps ! je les garde bien au chaud... et, et, et, je prends aussi et surtout les deux derniers vers et m'en ressers un autre... Superbe !
A bientôt de vous lire,

   Anonyme   
15/2/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un poème absolument magnifique !

On sent les regrets de ne pas avoir réussi à maintenir un amour qu'on aurait voulu peut-être éternel.

De belles images également : "Bouches au bas des murs crachant le froid des caves" ; "Mon coeur est le miroir où je revois toujours" ; "Etre belle à ton coeur avant que d'être nue..."

Et que dire du titre : exceptionnel !


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